Fougerolles-du-Plessis est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 1 176 habitants[Note 1].
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Fougerolles-du-Plessis | |
![]() L'église de l'Immaculée-Conception. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Mayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bocage Mayennais |
Maire Mandat |
Jean-Paul Juin 2020-2026 |
Code postal | 53190 |
Code commune | 53100 |
Démographie | |
Gentilé | Fougerollais |
Population municipale |
1 176 hab. (2019 ![]() |
Densité | 35 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 29″ nord, 0° 58′ 20″ ouest |
Altitude | 180 m Min. 128 m Max. 232 m |
Superficie | 33,29 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Gorron |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.fougerolles-du-plessis.fr |
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.
Sur la ligne de partage des eaux, la commune est arrosée par diverses rivières, la Colmont se jetant dans l'Atlantique via la Mayenne, la Maine puis la Loire et la Cambre se jetant dans la Manche, en baie du mont Saint-Michel via la Sélune.
Buais-Les-Monts (comm. dél. de Buais, Manche) |
Buais-Les-Monts (comm. dél. de Buais, Manche) |
Le Teilleul (comm. dél. de Heussé, Manche), |
Landivy | ![]() |
Désertines |
La Dorée | La Dorée | Désertines |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Mars/la-Futa », sur la commune de Saint-Mars-sur-la-Futaie, mise en service en 1954[9] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 945,4 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 72 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[13], à 12,1 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[15].
Fougerolles-du-Plessis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,9 %), zones agricoles hétérogènes (32,2 %), terres arables (21,9 %), zones urbanisées (2,1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
La première trace historique est apparue avec la découverte, fin 1918, d'un polissoir sur un gué d'un vieux chemin près du village de la Haute Thomassière. Ce polissoir a été déposé au musée de Mayenne[23]. En 1845, un trésor de 150 monnaies romaines a été trouvé au Plessis[24].
Au XIIe siècle, de nombreux documents liés à l'abbaye de Savigny, font état de concessions et règlements sur les terres de Fougerolles du Plessis : concessions faites en 1137 par Guillaume de l'Écluse, vers 1250, don par Raoul, curé de Fougerolles des Ermites de Courbefosse[24]. En un lieu nommé Courbefosse, deux ermites, contemporains de saint Vital, fondateur de l'abbaye de Savigny, avaient caché leurs vies pénitentes et laborieuses au bord d'un ruisseau venant de Goué et courant vers la vallée de Savigny. Soit avant de mourir, soit avant d'entrer au monastère de Savigny, ils donnèrent à Vital leur ermitage. C'est cette donation qui fut confirmée par le curé de Fougerolles[25].
En 1410, Guy XIII de Laval devient seigneur de Fougerolles du Plessis[24].
À cette époque, deux seigneuries concurrentes existaient, l'une à Goué, l'autre à la Hautonnière.
En 1463, il y avait à la Hautonniére quatre maisons et une chapelle. En 1626, le manoir se composait d'un grand corps de logis bâti en potence, d'une chapelle, d'un colombier avec un grand étang alimenté par la Colmont, dont la moitié se trouvait en Normandie. En 1655, les constructions étaient entourées de douves et de forêts[25].
Le 23 juin 1519, la seigneurie de Fougerolles-du-Plessis est vendue à Patrice de Goué[24].
En 1790, Fougerolles-du-Plessis est chef-lieu de canton (Fougerolles-du-Plessis, La Dorée, Désertines et Vieuvy[réf. nécessaire]). Il perd ce titre en 1801 et devient commune du canton de Landivy[26]. La commune de Fougerolles rajoute du-Plessis à son nom en 1897[26].
En juillet 1794, le château de Goué est attaqué et mis à sac par les gardes nationaux résidant à Fougerolles-du-Plessis[24].
Au printemps 1795, la chouannerie s'étend dans le district de Mayenne, qui se range sous les ordres de Louis de Frotté. Des bandes d'insurgés s'organisent dans les environs d'Ernée, Gorron, Ambrières et Fougerolles[27]. En juin 1795, une tragédie se déroule au château de la Hautonnière, appartenant à la famille de Valory. Là habitait, en qualité de régisseur, un homme âgé et respectable nommé Le Dauphin. Un de ses fils était parti pour l'armée. De retour de garnison à Valognes, il arrive à la Hautonniére le 24 juin et constate que le château avait été pillé et était abandonné. Les patriotes républicains, soupçonnant que des prêtres et des royalistes trouvaient refuge et secours au château l'avaient envahi et avaient égorgé sa mère et ses deux sœurs. C'est à partir de là que le fils Le Dauphin décide de rejoindre les rangs des royalistes sous le nom de guerre de Le Vengjeur. Il parvint à réunir une troupe assez nombreuse dans les environs de Fougerolles et d'Ernée. Il eut le titre de chef de canton. Lors de la pacification de 1796, il s'éloigna du pays. Il revint à Fougerolles lors de la reprise d'armes de 1799. Il périt les armes à la main le 24 juillet 1799 à Dompierre-du-Chemin[28].
Fin mai 1796, le comte d'Alba arrive avec 300 Chouans sur la commune de Buais. Il établit son camp au moulin de Gillot. Quelques heures plus tard, les colonnes mobiles de Fougerolles, Gorron et Landivy, averties par des espions, accourent pour surprendre le camp et cernent le moulin. Les Chouans se défendent et sont finalement défaits. D'Alba est tué, les bleus massacrent le meunier et jettent son corps sous la meule du moulin[29].
De 1939 à 1945, ce fut un haut lieu de Résistance. En 1942, on fait disparaître discrètement les traces d'un avion anglais abattu et son pilote.
Un noyau se forme à partir de 1942 autour de Raymond Derenne. En novembre 1942, à la nouvelle du débarquement en Afrique du Nord, la Marseillaise est chantée dans les rues par des membres du club local de football (US Fougerolles). Un groupe de résistance se constitue et s'organise en 1943, autour de ce club. Il est, courant 1943, affilié à l'organisation des Francs-tireurs et partisans (FTP) dont le commandant est Loulou Pétri de Louvigné-du-Désert, appelé encore Loulou Tanguy. L'atelier de mécanique Derenne devient un centre de camouflage des vélos volés, et redistribués à la Résistance.
Le groupe est démantelé en décembre 1943, à l'arrestation de Raymond Derenne. Un parachutage d'armes est annulé à la suite des arrestations effectuées par la milice. Début 1944, son frère Julien Derenne[Note 7] permet sa renaissance.
Sous la direction de Pétri et de Claude de Baissac, des parachutages d'armes sont organisés au lieu-dit Panama, proche de la ferme de Chamossay, les 28 juin, 30 juin, 1er juillet et 8 juillet 1944. Lors de ce dernier parachutage, le capitaine Jack Hayes, dit Éric, est également parachuté[30]. Il a la charge de mener la mission Helsmann, qui consiste à informer les Alliés sur les défenses ennemies et à recruter des guides pour les avant-gardes[31]. Ces armes sont distribuées dans le réseau commandé par Loulou Pietri, qui opère en Ille-et-Vilaine, dans le sud de la Manche et la Mayenne, particulièrement vers les groupes de Saint-Hilaire-du-Harcouët, d'Avranches et de Brécey[31]. En juin 1944, Fougerolles-du-Plessis eut donc le redoutable honneur d'être choisi par les Alliés comme centre de parachutage. En une semaine, 39 tonnes d'armes furent parachutées dans le champ de Panama. Après le débarquement, le commandant britannique J. B. Hayes, dit Éric, a été parachuté avec une mission spéciale (préparation de la percée d'Avranches après le débarquement).
Le 28 juillet 1944, un bataillon d'éléments SS de la 2e division SS Das Reich, conduit par les miliciens Fernandez et Albert Lenourry, cerne le village de Fougerolles-du-Plessis. Les hommes de 16 à 50 ans sont rassemblés sur la place de l'Église. Des recherches sont effectuées en campagne. Quatorze hommes sont faits prisonniers et emmenés par les Allemands. Quatre d'entre eux seront exécutés le 31 juillet 1944 au château de Bourberouge[31].
Au début d'août 1944, le groupe de résistance de Fougerolles, commandé par Jules Linais[Note 8], procède à des opérations de patrouilles, de nettoyage et de liaison avec les lignes américaines. Sept hommes de ce groupe participent avec la 2e DB du maréchal Leclerc à la Libération de Paris.
Pendant la Seconde Guerre mondiale. trente-trois enfants juifs sont cachés à Fougerolles[32]. Plusieurs habitants, Victor et Germaine Lefèvre[33], Joseph et Marie-Louise Triguel[34] sont reconnus comme Justes parmi les nations par Yad Vashem. Une plaque commémorative a été remise à la mairie.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1790 | ? | Jean-François Voisin | Notaire | |
1791 | ? | François Lesaulnier | ||
1798 | ? | Guillaume Quentin | ||
1800 | 1840 | Voisin | ||
1850 | 1870 | Léon Julien François Le Pescheux | juge de paix | |
1870 | 1879 | Destais | ||
1880 | 1887 | Leboucher | ||
1887 | 1892 | Destais | ||
1892 | 1896 | Houdusse | ||
1896 | ? | Dupont | ||
1937 | 1951 | Alexandre Lebouc | ||
19?? | 1972 | Jules Linais[35] | MRP | Hôtelier-restaurateur, conseiller général du canton de Landivy (1961-1972) |
1972 | 2008 | Roger Lestas | UDF | Agriculteur, député (1981-1986, 1988-2002), conseiller général du canton de Landivy (1972-1998) |
mars 2008 | 2017 | Stéphane Sicot[36] | Médecin | |
janvier 2017[37] | En cours | Jean-Paul Juin |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[39].
En 2019, la commune comptait 1 176 habitants[Note 9], en diminution de 8,2 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 814 | 1 702 | 2 005 | 2 240 | 2 301 | 2 324 | 2 376 | 2 408 | 2 512 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 543 | 2 634 | 2 603 | 2 521 | 2 559 | 2 447 | 2 468 | 2 505 | 2 444 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 425 | 2 293 | 2 211 | 1 917 | 1 862 | 1 791 | 1 852 | 1 773 | 1 735 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 673 | 1 701 | 1 645 | 1 773 | 1 745 | 1 566 | 1 427 | 1 387 | 1 281 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 183 | 1 176 | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'or au lion de gueules au chef d'azur chargé de 3 parachutes d'argent.
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