Gorron est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 2 552 habitants[Note 1].
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Gorron | |
![]() La mairie. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Mayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bocage Mayennais (siège) |
Maire Mandat |
Jean-Marc Allain 2020-2026 |
Code postal | 53120 |
Code commune | 53107 |
Démographie | |
Gentilé | Gorronnais |
Population municipale |
2 552 hab. (2019 ![]() |
Densité | 178 hab./km2 |
Population agglomération |
2 592 hab. (2016) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 24′ 42″ nord, 0° 48′ 46″ ouest |
Altitude | Min. 147 m Max. 208 m |
Superficie | 14,32 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Gorron (ville isolée) |
Aire d'attraction | Gorron (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gorron (bureau centralisateur) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.gorron.org |
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.
La commune est au nord-ouest du Bas-Maine, traversée par la Colmont, un affluent droit de la Mayenne. Son bourg est à 17 km au nord-est d'Ernée, à 22 km au nord-ouest de Mayenne, à 27 km au sud-ouest de Domfront, à 30 km au sud de Mortain et à 32 km à l'est de Fougères[2].
La ville est construite sur les dernières assises granitiques du Massif armoricain, au carrefour des marches de la Bretagne et de la Normandie.
Saint-Aubin-Fosse-Louvain | Lesbois | Passais Villages (Orne), Couesmes-Vaucé |
Hercé | ![]() |
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Colombiers-du-Plessis | Brecé |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Fraimbault », sur la commune de Saint-Fraimbault, mise en service en 1994[11] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 874 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, dans le département de l'Orne, mise en service en 1946 et à 67 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[15], à 10,9 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[17].
Gorron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[18],[19],[20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gorron, une unité urbaine monocommunale[21] de 2 560 habitants en 2017, constituant une ville isolée[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gorron, dont elle est la commune-centre[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35 %), terres arables (29,9 %), zones agricoles hétérogènes (16,6 %), zones urbanisées (16,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Gorran en 1154 et 1185[28], Gorram en 1198[28] et de Gorren en 1198[29], Le toponyme peut être issu du manceau gor, « barrage sur une rivière »[28], ou d'un anthroponyme germanique tel que Gurandus[29].
Le gentilé est Gorronnais.
L’existence de Gorron apparaît dès le XIe siècle. Vers 1064, elle était assiégée et prise par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie. Sa cure est mentionnée, vers 1082, sous le nom d’Apud Gorronum. À cette date, Robert de Mortain, comte de Mortain, et demi-frère de Guillaume le Conquérant, et Mathilde, sa femme, donnaient « la moitié de l'église, des péages et des cans, du four et du moulin de Gorron» pour la fondation d'une prébende de leur chapitre de Mortain. En 1135, Geoffroy Plantagenet restituait cette paroisse à Juhel II de Mayenne. Juhel III de Mayenne dut par la suite, céder aux prétentions d'Henri II, roi d'Angleterre, celui-ci revendiquant en 1162. En 1171, la ville reçut la visite de ce souverain qui vint rencontrer les légats du pape et échanger des baisers de paix dans son château de Gorron. Gorron serait passée par suite de partages et d'alliances, à la famille de Vendôme (vers 1272) puis à la famille du Merle par suite du mariage vers 1380 de Marguerite de Vendôme avec Jean du Merle, baron de Messei[30]. Qualifiée de châtellenie en 1403, la seigneurie de Gorron fut titrée de baronnie en 1528. Mais à cette époque, la forteresse avait déjà subi les ravages des guerres anglaises, l'aveu de 1403 ne mentionnant plus que "la place d'un chastel ou manolr ancien, la place d'un autre hébergement assis en ville ; le grand et le petit estang ; deux moulins à bled, un moulin à drap… En 1490, la guerre de Bretagne occasionna à nouveau des troubles et des pillages dans la petite ville. Faute du paiement d'une imposition de 600 livres, les Huguenots de Domfront vinrent l'incendier en 1574. Puis en 1592, des bandes anglaises signèrent leur passage par de nouvelles dévastations.
Dans les vieux dictionnaires, on peut noter que Gorron était associée à la fabrication des andouilles et des sabots. Vers 1403, on y aurait trouvé des fabriques de sabots, de tissus et de coton et des tanneries d'où ont découlé les industries liées à la chaussure, ces industries qui ont fait la notoriété de cette région. Au cours des siècles, elles se sont transformées en petites industries métallurgiques, en industries du bois, des meubles et des plastiques. Gorron fut également un centre d'exploitation de granite : bon nombre de vieilles maisons ont été construites avec le granite de Gorron.
Le , Gorron créa une milice bourgeoise chargée du maintien de l'ordre. Cette milice dut réprimer les émeutes qui se reproduisaient journellement aux halles, un lieu où la municipalité défendit d'entrer avec les « bâtons de meslier » restés célèbres aux marchés du mercredi.
Cette période tourmentée connaît de nombreuses incursions des Chouans. De juillet 1795 à juillet 1797, on signale de nombreuses escarmouches entre la garnison de Gorron et les Chouans de Louis de Frotté. Le , 3 000 Chouans menacèrent d'attaquer la commune qui ne comptait alors que 50 militaires, 100 hommes de la colonne mobile et 200 gardes nationaux. Elle eut à supporter une attaque beaucoup plus sérieuse et plus violente le . Ce jour-là, 700 hommes la menacèrent de sept à huit heures du matin.
En 1886, on créa un syndicat du hannetonnage qui détruisit, pendant la campagne du 9 mai au 12 juin 1887, 75 000 kilos de hannetons…
Le bourg fut desservi, de 1901 à 1947, par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux de la Mayenne reliant Landivy à Mayenne. La ligne de Mayenne à Landivy fut ouverte sur la section comprise entre Landivy et Mayenne-Saint-Baudelle via Gorron le . La section entre Mayenne-Saint-Baudelle et Mayenne-Échange ne fut ouverte que le . La section Landivy - Gorron ferma avant la Seconde Guerre mondiale. Le viaduc de Mayenne situé sur la section de Mayenne-Saint-Baudelle à Mayenne-Échange fut bombardé en 1944. En 1947, la section de Gorron à Mayenne-Saint-Baudelle ferma, marquant la fin des chemins de fer secondaires à voie métrique en Mayenne.
En 1902, la gare de Gorron avait accueilli 22 022 voyageurs[31].
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Les armes de la commune de Gorron se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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? | avant 1900 | Maurice Le Ray, duc d'Abrantès[34] (1847-1900) |
Secrétaire d'ambassade Conseiller général du canton de Gorron (1871-1900) | |
1938 | 1948 (décès) |
Lucien Dollé | ||
1948 | 1952 (démission) |
Fernand Maret | DVD | Directeur d’assurances, conseiller général (1955 → 1973) |
1952 | mars 1989 | Maurice Dufour | DVD | Pharmacien, conseiller général (1973 → 1985) |
mars 1989 | juin 1995 | Jean Corbeau | DVD | Vétérinaire, conseiller général (1985 → 1998) |
juin 1995[35] | En cours | Jean-Marc Allain[36] | DVD (app. LREM) |
Conseil en gestion, conseiller général (1998 → 2011) puis départemental (depuis 2015) |
Le conseil municipal est composé de vingt-trois membres dont le maire et quatre adjoints[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].
En 2019, la commune comptait 2 552 habitants[Note 8], en diminution de 4,88 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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2 022 | 1 880 | 2 190 | 2 110 | 2 228 | 2 437 | 2 351 | 2 356 | 2 430 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 621 | 2 687 | 2 689 | 2 669 | 2 787 | 2 856 | 2 781 | 2 730 | 2 557 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 551 | 2 381 | 2 377 | 2 061 | 2 253 | 2 384 | 2 232 | 2 321 | 2 207 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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2 321 | 2 400 | 2 511 | 2 825 | 2 837 | 2 894 | 2 759 | 2 744 | 2 702 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 560 | 2 552 | - | - | - | - | - | - | - |
Un hippodrome — qui n'existe plus de nos jours — y fut fondé en 1875. Gorron a été la première commune de la Mayenne à posséder une piscine en 1914.