Ambrières-les-Vallées est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 2 639 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Ambrières.
Ambrières-les-Vallées
Vue du bourg et de l'église Notre-Dame depuis la mairie.
Son nom est Ambrières jusqu'en 1910, et devient Ambrières-le-Grand jusqu'en 1972. La commune fusionne avec Cigné et La Haie-Traversaine en 1972, et prend alors le nom d'Ambrières-les-Vallées. La Haie-Traversaine redevient commune en 1986.
La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.
Géographie
C'est un chef-lieu de canton situé à 115 m d'altitude, à 42km de Laval et 11km de Mayenne. Ville-porte du parc naturel régional Normandie-Maine et Station verte, elle doit son nom à sa position à proximité du confluent de la Varenne, de la Mayenne et de la Colmont, rivières entre lesquelles elle s'est peu à peu développée.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 10,8°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 2,3 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Fraimbault», sur la commune de Saint-Fraimbault, mise en service en 1994[9] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11°C et la hauteur de précipitations de 874 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Alençon - Valframbert», sur la commune d'Alençon, dans le département de l'Orne, mise en service en 1946 et à 53 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,8°C pour la période 1971-2000[13], à 10,9°C pour 1981-2010[14], puis à 11,3°C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Ambrières-les-Vallées est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Ambrières-les-Vallées, une unité urbaine monocommunale[19] de 2 739 habitants en 2017, constituant une ville isolée[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mayenne, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,8% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (41,5%), terres arables (34,9%), zones agricoles hétérogènes (17,4%), zones urbanisées (5,7%), eaux continentales[Note 8] (0,6%)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Dans le premier élément du nom, on peut reconnaître le radical de l'hydronyme gaulois ambra, dérivé d'une racine indo-européenne signifiant « eau », « humidité »[28], interprétation justifiée, comme l'écrit l'abbé Angot[29]: «La situation du bourg, entre les deux rivières de la Mayenne et de la Varenne, et si près de leur jonction, donne l'explication étymologique de ce nom».
Le gentilé est Amboriverain.
Histoire
Époque féodale
Ambreras en 1080, G. de Ambarils en 1128, Ambieras en 1135, son histoire commence vers 1049. À cette lointaine époque, Guillaume le Conquérant vient de prendre Lassay. Pour répondre aux attaques d'Henri Ier, roi de France et de Geoffroy Martel, comte d'Anjou, il décide de bâtir une forteresse, sur le territoire du baron de Mayenne qui prenait parti pour son adversaire. L'actuel hôtel de ville est élevé sur l'emplacement de cette place forte (1049-1066) assise sur un rocher escarpé et inaccessible du côté de la Varenne et bénéficiant du retranchement naturel de deux vallées et de leurs cours d'eau. Ce château est à l'origine de la ville qui se trouvait à la frontière du Maine et en avant-poste de la Normandie. Les guerres féodales terminées, les habitants vont s'agglomérer près de l'église, sur l'autre rive de la Varenne et c'est là qu'Ambrières prendra réellement son extension.
Du XVIeauXVIIIesiècle
Vers la fin du XVIIesiècle, Ambrières est toujours une ville murée; les vestiges des remparts limitent encore, face à la rivière, la place du château. Le , Anne Leclerc, qui était veuve de Pierre Drouet, juge général de la baronnie d'Ambrières lègue «tous ses meubles, tous ses acquêts, et la tierce partie de ses propres pour la fondation d'un hôpital où il y aura des personnes qui instruiront les jeunes enfants».
Révolution française
Pendant la tourmente révolutionnaire, Ambrières est souvent le théâtre d'opérations menées par Louis de Frotté. Ce dernier, fort d'une armée qui a compté jusqu'à 4 000 hommes recrutés pour la plupart dans la région, étendait son action jusqu'à Domfront, Juvigny-sous-Andaine, Pré-en-Pail, Villaines-la-Juhel, Gorron et Mayenne. Sanctionnés par des mesures cruelles, les Chouans se rebellèrent. Le , à 21 heures, «quinze à dix-huit hommes pénètrent dans la ville, massacrant le corps de garde, saisissent le commandant de la garde nationale, tuent sous ses yeux ceux dont ils avaient décrété la mort et l'égorgent le dernier». On emmène les familles suspectes en prison à Laval ou à Rochefort-sur-Loire et les administrateurs du canton n'osent plus exercer leurs fonctions. Maîtres de la ville de à , les Chouans de Frotté se font payer régulièrement les fermages des biens nationaux sans oublier d'opérer des réquisitions et d'exiger une contribution de 300 francs de toutes les familles qui ont un fils enrôlé dans la garde mobile. En 1799, la division royaliste d'Ambrières est sous les ordres du baron Armand-Joseph de Commarque, chef d'état-major dans l'armée de Frotté; on le fusille avec son chef à Verneuil.
Le , la localité subit les assauts d'une épidémie de choléra qui fait dix-neuf victimes en quelques jours. Soignés par les sœurs d'Évron, les malades reçoivent la visite de Mgr Wicart et du préfet de la Mayenne. Le fléau se termina, avec une procession en l'honneur de saint Roch, le .
Héraldique
Les armes de la commune de Ambrières-les-Vallées se blasonnent ainsi: D'argent au sautoir de gueules engrêlé de sable.
Politique et administration
La mairie.
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans la Mayenne.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Directeur d'établissement de formation professionnelle
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2019, la commune comptait 2 639 habitants[Note 12], en diminution de 5,21% par rapport à 2013 (Mayenne: −0,14%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 961
2 241
2 289
2 519
2 399
2 434
2 453
2 493
2 599
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
2 605
2 720
2 615
2 580
2 665
2 615
2 503
2 480
2 398
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 395
2 395
2 250
2 008
1 944
1 947
1 872
1 797
1 631
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
1 610
1 812
2 561
2 679
2 841
2 903
2 801
2 775
2 778
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
2 768
2 639
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Manifestations culturelles et festivités
La commune d'Ambrières-les-Vallées propose de nombreuses manifestations culturelles notamment par le biais de l'association Au Cœur d'Ambrières, l'association des artisans, commerçants et industriels d'Ambrières-les-Vallées[réf.nécessaire].
Sports
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Médias
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Économie
Maine plastiques, transformation de matières plastiques, clôtures et portails pvc et aluminium, 145 emplois[37].
Ovoteam (groupe Avril), ovoproduits pour l'industrie alimentaire, 81 emplois[37].
Mayen'Voyages, transports réguliers de voyageurs, 68 emplois[37].
Château d'Ambrières; fondé vers 1051-1052 par Guillaume le Bâtard, le futur Conquérant qui y établit une garnison, prélude à la conquête du Maine qui interviendra quelques années plus tard: donjon carré flanqué de contreforts[40];
Au sud-ouest, ruines du château de Châteauneuf: donjon carré, flanqué de contreforts;
Château du Tertre, dessiné par Eugène Viollet-le-Duc;
Musée des Tisserands, inauguré en 1988.
Patrimoine culturel
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Patrimoine naturel
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
Personnalités liées à la commune
Athanase Auger (1734-1792), écrivain, curé d'Ambrières en 1766;
Robert Julien Billard de Veaux (1773-1846), commanda la division chouanne d'Ambrières;
Louis Tanquerel des Planches (1810 à Ambrières-1862), médecin et agronome;
Jacques Foccart (1913 à Ambrières-1997), homme politique;
Yves Durand (né en 1946 à Ambrières), homme politique socialiste;
Héraldique
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue! Comment faire?
«Ambrières-les-Vallées», dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)
Marquis de Beauchêne, Histoire d'Ambrières, Monographies des villes et villages de France de Micberth. 1992, réimp. édit. 1929, 14 × 20, br., 120 p. (ISBN2-87760-858-1)
Victor Jousset, Ambrières-les-Vallées, mon pays, éditions Charles Corlet, 2001 (ISBN2-85480-974-2)
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Il est autorisé en 1868 à ajouter à son nom patronymique celui de Foccart, et à s'appeler, à l'avenir, Koch-Foccart. Il est un des ancêtres de Jacques Foccart.
Né le 1er mars 1840 à Brumath, il décède à Monaco le 10 mars 1916. Propriétaire de la Villa Auguste, il hivernait à Monaco depuis une quarantaine d'années. Selon un rapport effectué pour Roger Frey, Louis serait liée à la famille de Monaco et serait le fils naturel de Marie-Amélie de Bade.
Né le 17 août 1900 à Dol-de-Bretagne, mort le à Ambrières. Industriel paternaliste, il a hérité d'une distillerie qu'il a fait prospérer. Catholique, démocrate chrétienne, notable, père de dix enfants, directeur d'usine dans l'Ouest et le Sud-Ouest de la France. Il s'occupe de diverses œuvres, dont une dans la lutte contre l'alcoolisme. Il est le beau-père de Francis Bouygues.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol.1, , p.86
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Léon Maître, Dictionnaire topographique du département de la Mayenne,1878.
"Notes de topographie mayennaise", in Bulletin de la commission historique et archéologique de la Mayenne, consultable sur Gallica.
Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne, Errance (2012).
Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, 1900-1910.
«Église», notice noPA00109454, base Mérimée, ministère français de la Culture.
«Moulin de Champs», notice noPA00135552, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Stéphane William Gondoin, «Les châteaux forts au temps de Guillaume le Conquérant», Patrimoine normand, no94, juillet-août-septembre 2015, p.41-42 (ISSN1271-6006).
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии