Rubempré (Rubimpré en picard) est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Rubempré | |
Saint-Léonard. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire Nord Picardie |
Maire Mandat |
Anne Loire 2020-2026 |
Code postal | 80260 |
Code commune | 80686 |
Démographie | |
Gentilé | Rubempréens, Rubempréennes |
Population municipale |
728 hab. (2019 ![]() |
Densité | 72 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 01′ 11″ nord, 2° 23′ 12″ est |
Altitude | Min. 89 m Max. 147 m |
Superficie | 10,08 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Corbie |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le village est situé à une douzaine de kilomètres au nord-est d'Amiens, sur la route départementale 11 (RD 11).
La commune est constituée d'un chef-lieu (Rubempré) et d'un hameau distant de 2 km, Septenville.
![]() |
Talmas | Talmas | Hérissart | ![]() |
Villers-Bocage | N | Bavelincourt | ||
O Rubempré E | ||||
S | ||||
Molliens-au-Bois | Pierregot | Mirvaux |
La localité est desservie par la ligne d'autocars no 23 (Doullens - Beauquesne - Amiens) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés[1].
Rubempré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,4 %), prairies (8,3 %), zones urbanisées (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Le premier porteur du nom actuellement connu est un certain Ekkard, sieur de Rubempré, vivant au début du Xe siècle.
Selon une autre légende[9], une branche de la maison de Rubempré tirerait son origine d'Alexandre de Hongrie, fils du roi Bela de Hongrie, il aurait acquis le nom de Rubempré après la croisade de 1248[10].
Un sceau portant les armes de Bauduin de Rubempré, chevalier, écuyer, seigneur de Rubempré et d'Authie au début du XIVe siècle est conservé aux archives départementales de la Somme[11].
Au XVIe siècle, Jeanne de Rubempré, héritière de la seigneurie, épouse Jacques de Bourbon-Vendôme dit « le Bâtard » (en 1505 à Amiens), descendant direct de Robert, comte de Clermont, fils de Saint Louis. Par la suite, les seigneurs du lieu porteront désormais le titre et nom de comte de Bourbon-Rubempré.
Un ancien château fort médiéval, propriété de la famille de Rubempré, était situé sur un contrefort naturel au nord-est du village.
Le , l'échevinage d'Amiens vote le démantèlement de cette forteresse au nom de la Ligue, car son propriétaire Charles de Bourbon-Rubempré est cousin d'Henri de Navarre, futur Henri IV.
Ce château de forme rectangulaire mesurait 40 m de long sur 34 de largeur. En 1753, il subsistait encore une tour en grès, debout jusqu'à l'époque de la Révolution française. Le lieu dit du terroir "Derrière la tour" témoigne toujours de cette construction. Aujourd'hui, le fossé est comblé mais le profil de la motte féodale existe toujours sur un terrain privé.
À la suite du siège des ligueurs, les habitants résolurent de s'éloigner de cette forteresse qui ne pouvait désormais plus les protéger, aussi ils établirent leurs demeures davantage sur le plateau voisin, vers l'ouest, autour de l'ancienne voie romaine. L'église fut ensuite déplacée.
Une coutume locale est rédigée en 1507 en dix articles. Elle mentionne cinq échevins signataires, renouvelables chaque année.
En 1566, un marché hebdomadaire et deux foires annuelles (établies les et ) sont autorisées par le roi et se sont tenues jusqu'à la Révolution.
En 1635, les récoltes sont piétinées par la cavalerie de Jean de Werth. La plaine vers Beauquesne offre le plus triste spectacle.
En 1636, Rubempré et Septenville sont saccagés et incendiés par les passages continuels des troupes espagnoles, particulièrement lors de la prise de Corbie. Ces raids dureront jusqu'au traité des Pyrénées en 1659.
En 1709, des détachements de l'armée du duc de Marlborough ravagent les environs.
Formée en , elle est déclarée en préfecture par arrêté du . Présidée par Arsène Debeauvais, propriétaire à Septenville, la formation évolue rapidement. Elle est dirigée par son fondateur, Armand Prévost membre de l'Académie nationale de musique. L'harmonie donne son premier concert le à l'occasion de la fête de Sainte-Cécile. En 1890 elle compte 35 exécutants, 60 membres honoraires et a déjà remporté 2 premiers prix et 1 second aux concours locaux. Le , un concours de musique est organisé à Rubempré. La société musicale est dissoute au début des années 1980.
La commune fait partie de la communauté de communes du Territoire Nord Picardie après avoir fait partie de la communauté de communes Bocage Hallue.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1989 | Hervé du Mesnil | |||
mars 1989 | 2014 | Philippe Delaporte[12] | ||
2014[13] | 2020 | Jean-Marie Rousseaux | ||
2020[14] | En cours (au 8 octobre 2020) |
Anne Loire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2019, la commune comptait 728 habitants[Note 3], en augmentation de 1,53 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 039 | 1 081 | 1 155 | 1 282 | 1 405 | 1 387 | 1 377 | 1 396 | 1 407 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 355 | 1 290 | 1 208 | 1 070 | 1 004 | 920 | 922 | 876 | 822 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
775 | 734 | 673 | 568 | 534 | 503 | 491 | 435 | 406 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
340 | 421 | 433 | 486 | 634 | 675 | 762 | 774 | 720 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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726 | 728 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune dispose d'une école publique située dans l'Académie d'Amiens, en zone B pour les vacances scolaires[19].
Le collège des Coudriers à Villers-Bocage assure la suite de la scolarité[20].
Au début du XVIIe siècle, l'église paroissiale Saint-Léonard se situe près du château fort médiéval de la famille de Rubempré, au cœur du village niché au creux de la vallée vers Hérissart.
Bâtie dans le style gothique, au niveau du cimetière actuel, et de dimensions modestes, elle est ravagée au cours des invasions espagnoles de la guerre de Trente Ans, notamment lors du siège de Corbie en 1636.
En 1656, la décision est prise de la rebâtir plus haut dans le village en réemployant une partie des matériaux.
À l'origine, le nouvel édifice avait un plan rectangulaire, avec une nef et un unique collatéral au nord, séparé de la nef par une rangée de piliers carrés, surmontés d'arcades en plein cintre. La maçonnerie en pierre du côté sud (portant un larmier, possible remploi de l'ancienne église) ainsi que le portail occidental datent de cette première campagne de construction.
Le clocher primitif en pierre est remplacé en 1786 par le beffroi et la flèche actuelle. Trois nouvelles cloches nommées Marie (la bémol), Joséphine (si bémol) et Rosalie (do), fournies par les ateliers Cavillier, remplacent la sonnerie d'Ancien régime à partir d'.
En 1803, le collatéral nord est élargi de deux mètres et la face nord reconstruite en briques.
En 1828, d'importants travaux de restauration et d'agrandissement ont conféré à l'église son aspect actuel. Le nouveau plan adopté, en forme de croix latine (adjonction de deux chapelles latérales) avec une abside arrondie, comprend un vaisseau couvert par une unique charpente, l'ancien bas-côté étant définitivement englobé dans la nef.
Depuis 1846, elle renferme les reliques de saint Victorin, provenant des catacombes de Rome[21].
Le bureau de poste, situé 18, rue Richard-Vilbert, a été construit en 1911 sur les plans de l'architecte Aimé Delarue Inscrit MH[22].
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Les armes de la famille de Rubempré, reprises par la commune se blasonnent ainsi : d'argent aux trois jumelles de gueules.
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