Hérissart est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Somme.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.
Hérissart | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Coquelicot |
Maire Mandat |
Thibault Petit 2020-2026 |
Code postal | 80260 |
Code commune | 80431 |
Démographie | |
Population municipale |
683 hab. (2019 ![]() |
Densité | 92 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 01′ 41″ nord, 2° 25′ 02″ est |
Altitude | Min. 79 m Max. 151 m |
Superficie | 7,39 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Albert |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La formation du sol et du sous-sol de la commune est d'époques tertiaire et quaternaire. Sous la terre végétale on trouve des couches de marnes recouvertes d'alluvions ; dans les vallées, des couches de glaise et de grès ; à l'est et au sud des couches de calcaire siliceux recouvertes de limon des plateaux[1].
Le relief de la commune est assez accidenté : au nord, au nord-est et à l'est, se trouvent plusieurs vallées et vallons. Le reste du territoire communal est constitué par un plateau[1].
Aucun cours d'eau ne traverse la commune.
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants du nord-ouest et d'ouest[1].
La commune présente un habitat groupé.
L'activité dominante de la commune reste l'agriculture.
Puchevillers | Toutencourt | |
Talmas | ![]() |
Contay |
Rubempré | Bavelincourt | Bavelincourt |
La localité est desservie par la ligne d'autocars no 23 (Doullens - Beauquesne - Amiens) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés[2].
Hérissart est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (82,1 %), prairies (12,1 %), zones urbanisées (5,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Hérissart est un nom qui rappelle l'idée de défrichement, il est cité dans la charte des donations de Clotaire à l'abbaye de Corbie en 662, comme formant la limite de la forêt de la Vicogne, où elle avait été défrichée, « essartée » par le moine Frédehaire. Son orthographe a été modifiée : de Henresart en 1153, Henrissart ; Herrissart pour devenir enfin en 1507 tel que nous le connaissons actuellement : Hérissart.
Des silex taillés ont été retrouvés sur le territoire de la commune[1].
Des pièces de monnaie romaines à l'effigie de Jules César ont été retrouvées sur le territoire communal[1].
Deux fiefs se partageaient le territoire de l'actuelle commune d'Hérissart[1].
L'industrie du grès était très ancienne dans la commune et dans quelques autres des environs. On en a extrait de grandes quantités du sous-sol ; entre autres pour les soubassements de la cathédrale d'Amiens au XIIIe siècle et les ponts et fortifications de cette ville (aux XVe et XVIe siècles). Aujourd'hui encore, il n'est pas rare en creusant le sol d'en trouver de fort volumineux.
Le territoire a été composé de cinq fiefs, dont certains noms subsistent encore sur le cadastre. Les habitants ont probablement subi les ravages des invasions espagnoles comme celles des troupes de Jean de Werth en 1636 tout comme les villages de Toutencourt, Val de Maison, Talmas, Harponville. Depuis, la mémoire populaire a toujours transmis qu'il y aurait des souterrains-refuges dans lesquels circulent : « cinq beudets kartchi d'or » (on est même passé à sept aujourd'hui !).
En 1774, Guy Antoine Picquet, alors âgé de 24 ans, chevalier de Noyencourt, Drancourt, et autres lieux, demeurant à Amiens, racheta la seigneurie d'Hérissart. À cette époque, il était officier dans le corps royal de l'artillerie, qu'il quitta pour entrer dans la compagnie des chevau-légers de la Garde du roi, où il devint capitaine-lieutenant. Avec sa mère, Marie-Françoise Mouret d'Espagny (veuve de François Picquet), ils dotèrent l'église d'au moins une nouvelle cloche, fondue cette même année par les célèbres Cavilliers, fondeurs à Carrépuis. C'est cette cloche qui fonctionne encore actuellement (note : la), deux autres (notes : do et si) ont été saisies pendant la Révolution.
Les terres de la seigneurie passèrent dans la famille de La Fontaine Solare, par le mariage de Marie Françoise Charlotte (qui devint comtesse par cette alliance), fille de Guy Antoine Picquet, dont les héritiers vendirent le « château » à la famille Moullart peu après la guerre de 1870.
En 1760, la paroisse d'Hérissart comptait un clerc laïc, autrement dit, un maître d'école[1].
En 1789, lors de la rédaction du cahier de doléances, on put constater que les biens ecclésiastiques représentaient le tiers du territoire communal[1].
En 1826, l'église paroissiale fut agrandie avec les pierres provenant de l'ancien château seigneurial[1].
En 1838, la commune décida de percer la rue Bara et créer la rue Sainte-Catherine, prolongeant ainsi la rue Neuve et reliant Amiens, via Rubempré, plus directement. La culture du lin faisait vivre la majeure partie de la population (1 177 habitants) ; on le cultivait, le récoltait et le tissait sur place, puis il était acheminé à Amiens.
En 1842, trois incendies ravagèrent un grand nombre de maisons, granges, couvertes de chaume et bâties trop proches les unes des autres ; en avril, le plus dévastateur (l'ampleur est telle que les lueurs sont visibles d'Amiens et de Picquigny) détruisit 56 maisons dans la rue de Beauvais, qui désormais porte le nom de rue Brûles. Quatre nouvelles mares furent percées, s'ajoutant aux trois premières. Autrefois, quatre puits alimentaient les différents quartiers. Celui qui subsiste a (72 mètres de profondeur). Il alimente le château d'eau.
La période dorée fut courte : l'industrialisation des métiers à tisser et l'implantation des manufactures donnèrent un coup dur aux travailleurs de nos campagnes. Napoléon III, envoya sur ses propres fonds, via la préfecture 220 F de secours !
Le cimetière communal, situé alors à droite de l'église, était trop petit, un nouveau cimetière fut créé rue Sainte-Catherine en 1866.
En 1831, un projet de construction d'école des filles devant le presbytère fut abandonné : terrain trop étroit entre le puits et le cimetière. Comme dans beaucoup de villages de notre département, les religieuses de la Sainte Famille envoyèrent une sœur pour faire l'école aux jeunes filles d'Hérissart en . La salle de classe était une pièce prêtée par des habitants. La fréquentation y fut importante, allant jusqu'à 80 élèves en 1870. Cinq religieuses s'y succédèrent jusqu'en 1903.
Quant aux garçons, leur salle de classe était situé dans un bâtiment autrefois occupé par le chapelain du château, mais il était utilisé comme salle de délibérations du conseil municipal. Ce local, revendiqué par le conseil de fabrique, après bien des vicissitudes devint le « Foyer populaire Saint-Martin » en 1913, puis la salle paroissiale (dans la rue des Écoles). La commune, bénéficiant de deux donations de terrain dans la rue Neuve (actuelle rue des Écoles), fit construire les deux écoles en 1869 avec logement pour les enseignants et une mairie.
Le conflit fait rage à quelques kilomètres d'ici, les batteries de canons de la bataille de l'Hallue, à Pont-Noyelles, se firent entendre le . La population d'alors a rapporté que le sol et les vitres tremblaient au bruit des canons (une batterie française avait été établie sur les hauteurs du bois de la Falise) et ils redoutaient pour le village, s'il eut été pris. Les Prussiens du 8e Corps de Prusse rhénane, au nombre de 300 hommes et 280 chevaux, vinrent cantonner dans le village du au .
Parmi les jeunes gens de la commune ayant combattu pendant l'année terrible, un fut tué devant Metz, un le fut durant le siège de la Commune de Paris et un troisième mourut en captivité[1].
L'état des routes s'améliore, et la vie locale en est influencée ; les échanges commerciaux se multiplient. Les trois « messagers » du village relient Amiens chaque semaine.
Plusieurs habitants travaillent chez eux à la confection de chaussures, d'autres vont à Amiens dans les bonneteries, ateliers de couture ou manufacture.
Les fêtes religieuses, et notamment les réceptions d'évêques pour les confirmations, sont fastueuses en 1912, 1930, 1936...
Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement d'Amiens pour intégrer l'arrondissement de Péronne[10].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Alfred Danten[réf. nécessaire] | ||||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1989 | juillet 2020[11] | Gérard Housse | DVD | Vice-président de la CA du Pays du Coquelicot (2017 → 2020) |
juillet 2020[12] | En cours (au 5 juillet 2020) |
Thibault Petit | Agriculteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 683 habitants[Note 3], en augmentation de 12,89 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
850 | 695 | 848 | 931 | 981 | 979 | 1 008 | 1 069 | 1 123 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 140 | 1 177 | 1 129 | 957 | 890 | 779 | 790 | 767 | 731 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
640 | 651 | 626 | 554 | 556 | 521 | 460 | 432 | 450 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
412 | 412 | 463 | 512 | 510 | 494 | 511 | 519 | 546 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
609 | 683 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune dispose d'une école primaire publique de 64 élèves pour l'année scolaire 2018-2019[17].