Harponville est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Harponville | |
![]() L'église et le monument aux morts. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | CC du Pays du Coquelicot |
Maire Mandat |
Christophe Lemaitre 2020-2026 |
Code postal | 80560 |
Code commune | 80420 |
Démographie | |
Gentilé | Harponvillois |
Population municipale |
175 hab. (2019 ![]() |
Densité | 64 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 02′ 10″ nord, 2° 30′ 11″ est |
Altitude | Min. 69 m Max. 147 m |
Superficie | 2,75 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Albert |
Législatives | 5e circonscription de la Somme |
Localisation | |
modifier ![]() |
Ce village rural picard est situé entre Amiens et Arras, sur le versant nord de la vallée de l'Hallue.
Au lieu-dit la Hayette, en 1897, se trouve le seul écart communal, à 500 mètres du chef-lieu, constitué d'une seule maison[1].
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France[2].
![]() |
Toutencourt | Varennes | ![]() | |
N | ||||
O Harponville E | ||||
S | ||||
Vadencourt | Warloy-Baillon |
« A Harponville, é bête et méchant, mais l'ieu ale coule in montant » (A Harponville, c’est bête et méchant mais l'eau coule en montant).
Face au village, se trouve une vallée sèche secondaire de l'Hallue. En 1897, une nappe située à 30 mètres de profondeur alimente les neuf puits du village. Les habitants recueillent l'eau de pluie dans des citernes[1].
La couche végétale est peu épaisse. Au nord et à l'est, elle est formée de terres argileuses mais se révèle plutôt calcaire au sud et à l'ouest. Le sous-sol est constitué de marnes, calcaires siliceux et terres glaises[1]. Cette devise s’explique par la présence de la mare en haut du village alors que l’ensemble du territoire est en pente du nord vers le sud.
Au niveau topographique, se remarquent, au nord, une petite vallée assez encaissée appelée vallée Madame et au sud-ouest, une zone boisée appelée bois de Longue Attente.
Harponville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,3 %), zones urbanisées (8,9 %), forêts (1,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Dès 1190, Arponville est relevé. Au XIVe siècle, Harmonville en est une version dérivée. Ces toponymes pourraient découler de village au pied du mont[1].
Des armes en pierre taillée et des monnaies gallo-romaines ont été découvertes dans le village[1].
Depuis le très haut Moyen Âge, le village d’Harponville devait être dans l'aire d'influence de l’abbaye de Saint-Riquier. À quelques centaines de mètres, se trouvait le village d’Hierville (aujourd’hui disparu) qui lui dépendait très tôt de l’abbaye de Corbie. Le « Grès bénotte » (borne de limite) semble avoir été la délimitation entre les deux zones.
Sa situation stratégique à proximité de la route Amiens - Arras a permis sa survie grâce notamment au chemin de Saint Jacques de Compostelle (Niederstrasse).
Jusqu’au XVIIe siècle, il est difficile de connaître précisément l’histoire du village. Quelques noms d'obscure noblesse apparaissent à l’occasion de l'achat de terres sur la seigneurie (de Houblières, de Rigauville).
C’est à cette époque que la famille de Raincheval achète la seigneurie en 1683. C'est aussi à partir de cette date que Harponville va être marqué par l'influence de la religion protestante ; la belle-mère de Marc François de Raincheval était protestante.
Au XVIIIe siècle, on constate des enterrements de protestants dans leur jardin. Avec l'édit de tolérance, de nombreux protestants harponvillois qui s’étaient mariés à Tournai, officialisent leur union sur l’état-civil français.
Début XIXe siècle, l'entente entre les deux religions est telle que les deux confessions décident d’un commun accord de construire un mur dans l’église pour d’un côté avoir l’église catholique et de l’autre, le temple protestant. Il faudra l’intervention du préfet et de l'évêque en 1804 pour que ce mur soit démoli. Le premier temple protestant du département de la Somme est construit à Harponville en 1823. Il s'agit d'un bâtiment assez sommaire en torchis. Ce temple brûle en 1859 avec une vingtaine de maisons et un second temple (le temple actuel) est construit en 1863.
En , les Prussiens tentent des réquisitions de bestiaux dans le village. Une résistance locale conduit à une intervention brutale sur la localité[1].
La guerre de 1914-1918 n’a pas trop touché le village. Un système défensif (blockhaus, tranchées) assez étendu était installé depuis le lieu-dit Bois de l’Abbaye jusqu’au Mont d’Harponville. Pour l’anecdote, on peut citer l’arrestation d'un soldat anglais pyromane qui avait provoqué l’incendie de plusieurs granges.
La Seconde Guerre mondiale est quasiment passée inaperçue. Néanmoins, il semble qu’un Harponvillois ait caché un résistant informateur pour la préparation de l’opération Jéricho sur la prison d’Amiens.
Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement d'Amiens pour intégrer l'arrondissement de Péronne[10].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1983 | mai 2020[11] | M. Dominique Renaud | ||
mai 2020[12] | En cours (au 27 mai 2020) |
Christophe Lemaitre | Sapeur-pompier |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2019, la commune comptait 175 habitants[Note 3], en diminution de 4,37 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
468 | 464 | 513 | 538 | 540 | 599 | 608 | 574 | 568 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
592 | 576 | 546 | 479 | 470 | 428 | 411 | 373 | 364 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
332 | 311 | 292 | 245 | 240 | 222 | 245 | 201 | 192 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
177 | 160 | 151 | 150 | 130 | 125 | 148 | 155 | 183 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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174 | 175 | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | De gueules à un fer de harpon à deux crochets d'or[22]. |
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Détails | ![]() Quand, vers 1879, le village d'Harponville a dû reconstruire son église à la suite d'un incendie, la commune s'est dotée un blason, marquant sa participation au financement de la nouvelle construction. La commune avait choisi des armes parlantes, montrant un blason « au fer de harpon à double crochet ». Les émaux sont ceux qui colorent les armes de deux familles ayant possédé la seigneurie d'Harponville : les De Domqueur (XVIe et XVIIe siècles : d'or au chevron de gueules) et les De Raincheval (XVIIe et XVIIIe siècles : de gueules semé de billettes d'or, à un lion du même brochant)[23]. Création 1879 et projet définitif de Jacques Dulphy & Daniel Juric, adopté en . |
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