Recey-sur-Ource est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,9% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (60,9%), terres arables (21,4%), prairies (12,2%), zones agricoles hétérogènes (3,8%), zones urbanisées (1,7%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
D'abondants silex en pierre polie et taillée ont été recueillis sur l'adret du mont de Lucey (417 m). On note également l'oppidum celtique de Châtel et dans le cimetière de nombreux vestiges gallo-romains ont été découverts: monnaies, fibules, et tessons de céramique.
Moyen Âge
Une importante nécropole mérovingienne avec sarcophage, armes et bijoux a été fouillée au Grand Foiseul[8].
La seigneurie dépend ensuite du duché de Bourgogne, bailliage de la montagne, et du diocèse de Langres.
Époque moderne
En 1587, les habitants obtiennent d'Henri III le droit de se clore de murs. Des vestiges de cette enceinte subsistent au nord du village ainsi que la tour d'une maison fortifiée du XVe.
En 1789, Recey dépend de la chartreuse de Lugny sauf une rue qui appartient au grand prieur de Champagne des Hospitaliers[9].
Époque contemporaine
Passé ferroviaire du village
Carte postale vers 1910 des environs de Recey-sur-Ource sur laquelle on peut voir la ligne de chemin de fer qui longe le cours de l'Ource.
Horaire de la ligne de Châtillon-sur-Seine à Is-sur-Tille en 1914.
Décret d'ouverture de la ligne le 9 décembre 1882.
Carte postale de la gare de Recey vers 1905.
De 1882 au 2 mars 1969, la commune a été traversée par la ligne de chemin de fer de Troyes à Gray, qui, venant de la gare de Leuglay-Voulaines, commune aux villages de Leuglay et de Voulaines-les-Templiers, suivait le cours de l'Ource, s'arrêtait à la gare de Recey-sur-Ource, et ensuite se dirigeait vers la halte de Colmier-le-Bas.
L'horaire ci-dessus montre qu'en 1914, 4 trains s'arrêtaient chaque jour à la gare de Recey-sur-Ource dans le sens Troyes-Gray et 4 autres dans l'autre sens.
A une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
A partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée le 2 mars 1969 au trafic voyageurs. La ligne, encore en place, est utilisée épisodiquement pour un service de maintenance.
L'ancienne gare existe encore de nos jours.
Bombardier anglais abattu en 1943 et crash du chasseur allemand
Parti du Yorkshire pour une mission sur Montbéliard, un bombardier lourd quadrimoteur Handley-Page Halifax de la Royal Air Force est abattu le 16 juillet 1943 vers 2h25 par le pilote Wolfgang Späte(en) sur un chasseur de nuit Dornier Do 217 basé à Longvic, l'avion s'écrase dans la combe Nogille entre l'ancienne chartreuse de Lugny et le mont de Lucey[10]. Les sept membres de l'équipage sont tués et sont inhumés au cimetière de Recey[11]. Une stèle est présente sur le site[12].
Le Dornier de la Luftwaffe, sans doute endommagé par des tirs de riposte des mitrailleurs, s'écrase peu après à Voisin (hameau de la commune de Nod-sur-Seine), seul le radio-navigateur en réchappera sur les trois membres de l'équipage[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2019, la commune comptait 351 habitants[Note 3], en diminution de 5,39% par rapport à 2013 (Côte-d'Or: +0,82%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1836
1841
1846
1851
1856
822
887
846
915
1 036
1 067
1 031
1 012
969
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
981
955
957
959
1 039
931
884
866
816
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
784
795
687
687
690
728
704
715
663
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
2017
662
542
498
461
431
398
394
375
363
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
351
-
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-
-
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-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Culture locale et patrimoine
Église Saint-Rémy de Recey-sur-Ource, sanctuaire à répit.
Lieux et monuments
L'église Saint-Rémy[19] souvent agrandie au cours des siècles trouve son origine au XIIIesiècle. La nef centrale est d'allure romane: trois travées séparées par des doubleaux en plein cintre. Le chœur et la travée qui le précède sont gothiques; à l'origine cette travée faisait partie du chœur comme le montre la trace de l'emplacement d'une poutre de gloire. Le bas-côté sud est également gothique, mais d'une facture assez rustique. La chapelle de la Vierge est l'ancienne chapelle seigneuriale; elle date du XVIesiècle ainsi que la chapelle du Sacré-Cœur (ancienne chapelle Sainte-Anne). On accède à l'ancienne chapelle seigneuriale depuis le bas-côté par une arcade percée au XIXesiècle; auparavant l'autel de la Vierge était à cet emplacement: c'était une Vierge à répit dont les miracles sont signalés au XVIIesiècle. Le bas-côté nord a été bâti au XVIIIesiècle dans le style gothique. À cette occasion la façade de l'église a été remaniée et consolidée. Outre le maître-autel en marbre polychrome originaire de la chartreuse de Lugny et classé Monument historique, l'église abrite deux statues en pierre polychrome du XVIIesiècle: une Piéta et saint Jean-Baptiste.
Le creux de Vaulemain est classé Site d'Importance Communautaire Natura 2000 depuis 2012.
Un plan d'eau a été aménagé sur le cours de l'Ource.
Henri Lacordaire, né le à Recey, décédé le à Sorèze (Tarn), religieux, prédicateur, journaliste et homme politique français. Restaurateur en France de l'ordre des Prêcheurs, il est considéré aujourd'hui comme l'un des précurseurs du catholicisme moderne.
Théodore Lacordaire, né le à Recey et mort le à Liège, frère du précédent et entomologiste célèbre.
Adrien-Léon Lacordaire (1803-1895), Un troisième frère Lacordaire, architecte et urbaniste à Dijon, puis directeur de la manufacture des Gobelins.
Antoinette Quarré, poétesse et goguettière française née en 1813 à Recey-sur-Ource, morte le à Dijon, considérée avec quelques autres par le chansonnier Xavier Privas comme une des plus fameuses goguettières. Ses œuvres imprimées ont été conservées.
Vera Rockline (peintre) dont la mère est originaire de Bourgogne, a été inhumée dans le cimetière de la ville en 1934.
Jean de Bazelaire de Ruppierre, officier des troupes coloniales, mort pour la France (1943). Compagnon de la Libération. Inhumé à Recey-sur-Ource.
Héraldique
Blason
D'azur à la croix ancrée d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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