Nod-sur-Seine est une commune française située dans le département de la Côte-d’Or en région Bourgogne-Franche-Comté. Cette commune est notamment connue parce que c’est là que les opérations Overlord et Dragoon se sont rejointes en 1944.
Nod-sur-Seine | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Montbard |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Châtillonnais |
Maire Mandat |
Dominique Bayen 2020-2026 |
Code postal | 21400 |
Code commune | 21455 |
Démographie | |
Gentilé | Nodéen(nes) |
Population municipale |
199 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 46′ 02″ nord, 4° 34′ 23″ est |
Altitude | Min. 244 m Max. 384 m |
Superficie | 24,86 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Châtillon-sur-Seine (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châtillon-sur-Seine |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Nod-sur-Seine s'étend dans le lit de la Seine et sur son coteau de rive droite.
La commune est traversée par la Seine.
Nod-sur-Seine est située dans le département de la Côte-d’Or au sud de Châtillon-sur-Seine.
La commune est traversée par la route départementale 971 reliant Troyes à Dijon.
Voisin ;
![]() |
Buncey | Villiers-le-Duc | ![]() | |
Chamesson | N | Saint-Germain-le-Rocheux | ||
O Nod-sur-Seine E | ||||
S | ||||
Aisey-sur-Seine | Busseaut |
Nota : Bremur-et-Vaurois touche très ponctuellement Nod entre Aisey et Busseaut
Nod-sur-Seine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,2 %), terres arables (33,2 %), prairies (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), zones urbanisées (1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Des silex taillés et polis, une pierre dressée attestent d'un peuplement dès le néolithique. Celui-ci se poursuit à l'Age du Fer et à l'époque gallo-romaine comme en témoignent la fouille de tumulus et, plus récemment, celle de gisements des IIe et IIIe siècles qui ont fourni, entre autres, une sculpture exceptionnelle de l'enlèvement d'Europe.
Les rites funéraires des Lingons gallo-romains[8],[9] sont notamment rapportés par l’abondante épigraphie des stèles, cippes et monuments funéraires de la nécropole de Nod-sur-Seine[10],[11],[12]. Cette épigraphie a livré en particulier le « Testament du Lingon »[13] énonçant les ultimes volontés d'un riche testamentaire concernant notamment les objets devant être incinérés avec lui[14], l’architecture de son monument funéraire et les repas rituels devant y être célébrés.
Dépendants de la seigneurie d'Aisey et du diocèse de Langres les habitants sont affranchis en 1217 par Hugues IV de Bourgogne[15].
Un haut-fourneau fonctionne dès le XVIIe siècle. L'industrie de la pierre et de la céramique se développe également.
Parti du Yorkshire pour une mission sur Montbéliard, un bombardier lourd quadrimoteur Handley-Page Halifax de la Royal Air Force est abattu le 16 juillet 1943 vers 2h25 par le pilote Wolfgang Späte (en) sur un chasseur de nuit Dornier Do 217 basé à Longvic, l'avion s'écrase dans la combe Nogille entre l'ancienne chartreuse de Lugny et le mont de Lucey sur la commune de Recey-sur-Ource[16]. Les sept membres de l'équipage sont tués et sont inhumés au cimetière de Recey[17]. Une stèle est présente sur le site[18].
Le Dornier de la Luftwaffe, sans doute endommagé par des tirs de riposte des mitrailleurs, s'écrase peu après à Voisin (hameau de la commune), seul le radio-navigateur en réchappera sur les trois membres de l'équipage[19].
Le , le 12e régiment de cuirassiers de la 2e division blindée du général Leclerc, commandée par le lieutenant-colonel Marc Rouvillois, ayant débarqué en Normandie puis libéré Paris, effectue la jonction avec le détachement Savary du 1er régiment de fusiliers marins de la 1re division française libre dépendant de la 1re armée du général de Lattre, commandée par le général Diego Brosset, ayant débarqué en Provence. Les opérations Overlord et Dragoon se sont rejointes ; un monument a été érigé depuis, en mémoire de cet évènement[20].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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? | 1995 | Maurice Merle | ||
janvier 1995 | 1998 | Francis Crabié[21] | ||
janvier 1998 | 2008 | Bernadette Bayen | ||
mars 2008 | En cours | Dominique Bayen[22] | dVD | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
Nod-sur-Seine appartient :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2019, la commune comptait 199 habitants[Note 3], en diminution de 13,48 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
260 | 326 | 266 | 336 | 379 | 400 | 392 | 384 | 378 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
395 | 392 | 377 | 368 | 340 | 368 | 340 | 315 | 291 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
297 | 273 | 325 | 269 | 290 | 305 | 273 | 241 | 249 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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261 | 252 | 183 | 199 | 212 | 258 | 267 | 239 | 215 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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199 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 1998, Nod-sur-Seine a délégué sa compétence en matière scolaire au SIVOS du Val de Seine. L’école devenait alors une simple classe (CE2, CM1 et CM2) d’une école « éclatée », les autres classes étant à Aisey-sur-Seine et Saint-Marc-sur-Seine. En 2006, la classe de Nod-sur-Seine a été fermée par l’Inspection académique de Côte-d’Or, à cause de la baisse des effectifs. Les enfants ont alors été scolarisés dans les autres classes du Sivos, où ils allaient en prenant un bus de ramassage scolaire affrété par le conseil général de Côte-d’Or.
Depuis les années 2010 (quand exactement ?) les enfants du village sont scolarisés à Châtillon-sur-Seine.
Le village ne bénéficie d’aucun médecin généraliste installé, il faut aller consulter à Châtillon-sur-Seine. L’hôpital le plus proche est l’hôpital local de Châtillon-sur-Seine.
L’église paroissiale Saint-Martin dont le chœur, l’avant-chœur et la souche du clocher ont été édifiés au XIIIe siècle a été modifiée au XVIIIe siècle. La nef a été reconstruite entre 1732 et 1786 et le porche date de la même période[27]. L'église renferme une statuaire remarquable : Vierge à l'Enfant et sainte Anne en bois polychrome du XVIIe, saint Martin, saint Jean-Baptite et sint Pierre également en bois polychrome du XVIIIe.
La chapelle Sainte-Catherine du XIIe siècle classée Classé MH (1938)[28], située au hameau de Voisin, possède un chapiteau réutilisé comme bénitier
Classé MH (1938)[29] et plusieurs statues anciennes : sainte Catherine, Vierge à l'Enfant, saint Evêque[30].
La croix de chemin située rue haute est datée de 1666 sur la base du fût mais la croix elle-même a été remplacée au XIXe siècle[31]. On trouve trois autres croix de chemin, une croix de carrefour qui est du XIXe siècle, une croix de fer du XVIIIe siècle et une croix datée 1862[32],[33],[34].
La croix de cimetière datée de 1731, abattue à la Révolution, a été remplacée en 1818[35].
Le Monument de la Jonction commémore la jonction sur le territoire communal de la 1re armée française venant de Provence et la 2e division blindée venant de Normandie, faisant route vers l’Allemagne.
Le lavoir situé rue Pisse-Pot, constitué d’une fontaine, d'un abreuvoir et d'un lavoir est daté de 1845[36].
L'ancienne forge qui a succédé au haut-fourneau du XVIIe siècle subsiste en bordure de Seine.
Une grotte dans la berge de la Seine est réputée préhistorique.
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Les armoiries de Nod-sur-Seine se blasonnent ainsi :
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