Saint-Marc-sur-Seine est une commune située sur la haute vallée de la Seine qui est ici à une trentaine de kilomètres à vol-d'oiseau de sa source et à 265 m d'altitude au point le plus bas. Le territoire de 8,4 km2 comprend les versants du fleuve avec les "montagnes"[1] qui les surplombent ainsi qu'une partie de la vallée empruntée au sud par le ruisseau qui descend du hameau de Meurseuge (commune d'Ampilly-les-Bordes) situé sur le plateau du Duesmois.
Le village depuis la rue de l'église, au fond la vallée de la Seine.
On distingue trois montagnes, une en rive droite à l'est, et deux en rive gauche, celle du sud s'allonge entre le vallon de Riboin et le ruisseau de Meurseuge, celle de l'ouest porte le point haut de la commune à 412 m, près des carrières. Le village est installé sur la Seine, en rive gauche et dans le versant de la montagne ouest (coteau de la Vipère). L'occupation des surfaces se diversifie à parts à peu près égales entre agriculture sur les hauteurs, forêt sur les versants ou certains sommets, et prairies dans les larges vallées bien arrosées. En outre, des carrières qui exploitent la pierre calcaire d'une jolie couleur jaune-doré entament le terrain dans la pointe ouest du finage.
Le village dans un paysage typique de la haute vallée de la Seine qui a creusé le plateau en formant des collines en promontoires.
Hydrographie
Avec une faible pente d'environ 2 m pour mille mètres (de 273 m à 265 m d'amont en aval pour un cours de 4,3 km), la Seine[2] paresse ici pour former plusieurs méandres qui irriguent des prairies à pâturage et à fourrage dans une vallée qui peut atteindre un kilomètre entre versants. Des biefs ont été creusés à Saint-Marc et à Chenecières pour apporter de l'énergie aux moulins et aux forges. Deux ruisseaux sur la commune (non référencés par le SANDRE) existent en rive gauche de la Seine. Le ruisseau qui descend de Meurseuge emprunte le fond d'une combe, encaissée entre tête de Bray (374 m) et colline des Charmaies (396 m sur la commune de Bellenod-sur-Seine), et qui s'ouvre dans le plateau du Duesmois. Plus à l'est, un ruisseau intermittent malgré plusieurs sources suit le vallon de Riboin avant de disparaître sous le village.
Dans cette région faite de calcaires karstiques, les pluies des plateaux ne forment pas de rivières, elles disparaissent dans le sous-sol pour réapparaître comme sources dans les versants des vallées (sources Choiseau, de la Dant, des Soupes, fontaines Froide, Aubert…) dont certaines sont captées. L'infiltration de l'eau en entraînant des sels minéraux a coloré la pierre calcaire du Jurassique qui est exploitée dans des carrières, elle est utilisée comme parement de sols et de murs et à la fabrication de matériel durable comme des bancs, des tables ou des cheminées.
Le hameau de Chenecières
Hameaux, écarts, lieux-dits
Quartier: le village comprend la minoterie de Talfumière en rive droite de la Seine.
Hameau détaché du village: Chenecières (anciennes forges).
Habitat ou bâti écarté: ferme de l'Aigremont, château de Chenecières.
Lieux-dits d'intérêt local: côte (routière) de Meursauge, vallon de Riboin, coteau de la Vipère, ruines de la Brebis-Basse (ferme disparue).
Accès
Situé sur la route départementale 971 entre Troyes et Dijon, Saint-Marc-sur-Seine était un carrefour important avant la construction des autoroutes où les véhicules légers empruntaient la route la plus directe mais la plus accidentée au sud par les côtes de Chanceaux, Saint-Seine-l'Abbaye et Val-Suzon, tandis que les poids-lourds rallongeaient la distance par Aignay-le-Duc à l'est sur des routes moins abruptes circulant dans les vallées de la Coquille et de l'Ignon, aujourd'hui la D. 901.
Le GR 2 (le Havre-Dijon) traverse la Seine à Saint-Marc, il descend la montagne en rive droite avant de passer le pont à l'entrée du village, il gravit ensuite rapidement la montagne sud par la tête de Bray en rive gauche du ruisseau de Meursauge.
Saint-Marc-sur-Seine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,6% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (36,8%), terres arables (31,2%), prairies (21%), zones agricoles hétérogènes (8,4%), mines, décharges et chantiers (2,6%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
Antiquité
Seuls des vestiges de villas gallo-romaines ont été identifiés sur le territoire de la commune
Moyen Âge
La seigneurie avec son château est acquise par les ducs de Bourgogne au XIIesiècle.
Un moulin est signalé à Chenecière en 1195
Époque moderne
Les habitants sont affranchis par édit royal en 1554.
Époque contemporaine
Le moulin de Chenecière, transformé en forge au fil du temps, devient un important centre industriel dans la seconde partie du XIXesiècle sous la direction de Paul Cailletet[10] qui a fait en ces lieux ses recherches sur les gaz contenus dans l'acier lorsqu'il est chauffé (oxyde de carbone) et sur la propriété des gaz à être liquéfiés.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2019, la commune comptait 109 habitants[Note 3], en diminution de 3,54% par rapport à 2013 (Côte-d'Or: +0,82%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1836
1841
1846
1851
1856
289
341
319
368
441
391
394
406
509
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
464
429
431
396
377
344
358
361
392
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
399
423
433
442
258
248
280
335
280
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
2014
299
244
223
194
147
130
125
123
109
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
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-
109
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De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Une entreprise industrielle, Les Chaineries de Chênecières, est implantée sur la commune et issue de l'histoire métallurgique du Châtillonnais[15].
Culture locale et patrimoine
Lieux, monuments et pôles d'intérêt
En 2016, la commune ne compte pas de monument inscrit à l'inventaire des monuments historiques, 11 monuments ou édifices sont répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[16], 1 élément classé à l'inventaire des objets historiques[17] et 18 objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[18].
Plusieurs maisons et croix sur la commune sont répertoriées à l'IGPC.
Pont sur la Seine en pierres de taille du XVIIIe s. (répertorié IGPC 1990)[19].
Pont à becs sur la Seine.
Croix en pierre près du pont.
Minoterie de Talfumière sur la Seine.
Ancien monastère du XVIIe s.
L'église Saint-Marc (IGPC 1990)[20] est construite sur le versant gauche de la vallée de la Seine, au-dessus du village. Au XVIIIe siècle les contreforts du chevet ne résistent plus à la poussée de la voûte. Le chemin de la cure longeant l'abside, l'étayage consistera en d'impressionnants arcs-boutants qui seront construits au-dessus du chemin en s'appuyant sur un talus qui domine la pente du terrain. Le bâtiment actuel est composé de deux parties, la nef a été remaniée et il est notable sur les vues aériennes qu'elle n'est plus alignée avec le chœur. Le clocher rectangulaire, couvert d'un toit en pavillon, se dresse au raccord des deux bâtiments, aligné sur le chœur de même époque. L'intérieur renferme plusieurs œuvres d'art dont un retable et deux statues en pierre polychrome du XVIesiècle, des chapiteaux sculptés et un très rare banc monté sur un coffre avec accoudoirs et fronton sculpté faisant office de stalle Classé MH(1992)[21].
L'église à flanc de colline domine le village.
Arcs-boutants très "aériens".
Chevet et chemin sous les arcs-boutants.
Décors Renaissance de la porte sud.
Façade et entrée ouest.
Lavoir construit en moellons et couvert d'un toit à deux pans, situé au nord du village entre cours de la Seine et route nationale.
Anciennes forges de Chênecières. Sur l'emplacement d'un ancien haut fourneau, les Cailletet puis les Suquet installent des laminoirs entre 1855 et 1920[22]. À partir de 1930 le site est transformé en fabrique de chaînes pour l'agriculture et la marine par la famille Seytre. Un monument commémoratif des travaux sur les gaz de Louis Cailletet a été installé en bordure de route.
Château de Chenecières en haut du versant rive gauche de la Seine, au-dessus des forges. Il est érigé par Henri Suquet, maître des forges de Chênecières de 1886 à 1920 et neveu de Louis Cailletet. Privé, il ne se visite pas, mais il peut être aperçu sur le parcours pédestre [23].
Hommage à Louis Cailletet.
Lavoir en rive de Seine,
sans eau, mais abri des randonneurs.
Entrée du château de Chênecières.
Personnalités liées à la commune
Louis Paul Cailletet (1832-1913), maître de la forge, est le premier à liquéfier le dioxyde d'azote, l’oxygène, l'hydrogène et l'air atmosphérique.
Héraldique
Blason
D'azur au pont antique alésé de trois arches d'argent maçonné de sable, accompagné, en chef, de deux quintefeuilles d'or et, en pointe, d'une merlette aussi d'argent, au chef cousu de gueules chargé d'une chaîne de sept maillons d'argent mouvant des flancs.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Liste des communes de la Côte-d'Or
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Bibliographie
René Paris, A la rencontre du Châtillonnais: Aignay-le-Duc, Baigneux-les-Juifs, Laignes, La Bourgogne,
Références
Localement les collines entre vallées et plateaux, versants compris, sont nommées "montagnes".
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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