Le finage d'Aignay-le-Duc occupe 25 km2 à une altitude située entre 310 et 443 m. C'est un plateau coupé sud-est/nord-ouest par trois rivières, la Coquille sur laquelle est installé le bourg[1], le Brévon à l'est et le Revinson à l'ouest, ces deux dernières servant de limites au territoire de la commune. Des pâturages occupent le fond des vallées alors que le plateau est tourné surtout vers l'agriculture et un quart environ de la surface est couverte par des bois.
Sur le plateau entre les vallées du Revinson et de la Coquille.
Aignay-le-Duc nichée dans sa vallée.
Hameaux, écarts, lieux-dits
Le village d'Aigny-le-Duc comprend le quartier de la Beurlogère.
habitat ou bâti écarté: Brevon, la Galopine, ferme du Grand-Bois, la Cassotte, le Pré-du-Soult, Chevigny, la Forge.
lieux-dits d'intérêt local: moulin de la Maladière, pont du Revinson.
Hydrographie
Les trois rivières qui traversent la commune font partie du bassin versant de la Seine. La Coquille court sur une dizaine de kilomètres avant de rejoindre le Revinson et peu après la Seine, mais cette courte vie ne lui perd pas d'importance, sa source sur la commune voisine d'Étalante est une exsurgence abondante. Un petit lac de barrage a été aménagé sur son cours avant le village au lieu-dit la Forge. Un autre barrage existe sur le Brévon (étang Fourchu), à la limite des communes de Mauvilly et de Montmoyen. Plusieurs sources sur le territoire alimentent ces trois rivières (source de la Galopine, Froide Fontaine d'Aignay, fontaine du Cadet Brot… toutes n'ont pas un nom).
Aignay-le-Duc est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (54,1%), forêts (35,2%), prairies (6,3%), zones agricoles hétérogènes (2,6%), zones urbanisées (1,8%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Voies de communication et transports
Aignay est traversée par la départementale 901, qui relie la route départementale 971 à Is-sur-Tille à partir de Saint-Marc-sur-Seine.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Aiennacum entre 1136 et 1142[9], Ennay en 1145[10], Agnaium en 1150, Aenniay et Aisnay entre 1157 et 1173.
Aignay-le-Duc appartenait au territoire des Lingons, population celtique. Son nom pourrait venir du celtique: *Ann-iacum « le lieu de l'eau, de la source », ann- est une racine bien connue dans les noms de rivière (l'Ain, Inn (Autriche), Anio (Italie)), le village est proche de la source de la Coquille[11]. Autre explication voir Agnac.
Histoire
Préhistoire
Le menhir de Pierre-Fiche atteste d'une occupation remontant à l'époque mégalithique[1].
Antiquité
Plusieurs tumulus montrent que cette occupation perdure à l'époque celtique et d'autres vestiges qu'elle se poursuit sous l'occupation romaine:
une pierre calcaire jaune réemployée dans le cimetière datant de la fin du IIesiècle apr. J.-C. ou du début du IIIesiècle portant l'inscription: Aug(ustis) sac(rum) deo Marti Cicolluis et Litavi P. Attius Paterc[l]u[s] [v(otum) s(olvit) l(ibens) m(erito)], ‘Aux augustes divinités sacrées, au dieu Mars Cicolluis et à Litavi, P. Attius Paterculus a payé son vœu volontiers et à juste titre'[12],[13].
une inscription fut trouvée sur un vase de bronze non loin d'Aignay en 1896, à Chassenay: Aug(usto) sacr(um) deo Albio et Damonae Sext(us) Mart(ius) Cociliani f(ilius) ex jussu ejus [v(otum)] s(olvit) l(ibens) m(erito) 'Il est sacré à Auguste, au dieu Albius et à Damona, Sextus Martius, fils de Cocilianus, afin d'accomplir son vœu[14].
Moyen Âge
Une nécropole mérovingienne avec des sarcophages de pierre a été découverte à l'emplacement du cimetière contemporain. Aignay est ensuite le siège d'une châtellenie des ducs de Bourgogne dépendant du bailliage de la Montagne. Si le château a été totalement détruit par ordre de Louis XI, il subsiste des vestiges de l'enceinte médiévale et la magnifique église du XIIIesiècle[15].
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom d'Aignay-Côte-d'Or abrégé en Aignay[16].
Jusqu'au XIXesiècle, le tissage de la toile est la principale industrie de la commune qui reste cependant très enclavée jusqu'à la mise en service d'une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique des Chemins de fer départementaux de la Côte-d'Or reliant Dijon-Porte-Neuve à Châtillon-sur-Seine[17], ouverte le 3 juin 1914 et définitivement fermée le 20 octobre 1947[18].
à la communauté de communes du pays châtillonnais.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].
En 2019, la commune comptait 269 habitants[Note 2], en diminution de 10,93% par rapport à 2013 (Côte-d'Or: +0,82%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
766
690
820
898
881
888
947
880
930
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
892
885
843
804
779
802
820
835
811
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
765
775
770
681
673
658
614
629
576
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
572
630
534
528
455
402
393
381
335
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
294
269
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune compte 1 monument inscrit à l'inventaire des monuments historiques[28], 47 monuments ou édifices répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[29], 2 éléments répertoriés à l'inventaire des objets historiques[30] et 45 objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[31].
L'église Saint-Pierre et Saint-Paul date du début du XIIIesiècle, son retable Renaissance et son clocher tors Classé MH(1862)[32].
Église Saint-Pierre et Saint-Paul.
Côté sud-est.
Clocher.
Retable Renaissance.
Détail du retable.
Chapelle de l'ancien ermitage Saint-Michel au centre du cimetière d'Aignay-le-Duc.
Menhir de Pierre-Fiche sur le chemin d'Aignay-le-Duc à la Cassotte Classé MH(1974) [33].
Tumulus celtique comprenant plusieurs sépultures d’époques différentes, dont les plus récentes datent du Vesiècleav. J.-C.
Cette petite chapelle est le seul reste d'un ermitage...
Menhir de Pierre Fiche.
Personnalités liées à la commune
Nicolas Frochot, influent prévôt d'Aignay-le-Duc, finira sa carrière comme conseiller d'État et premier préfet de la Seine sous NapoléonIer.
Claude-Auguste Petit, baron de Beauverger (Aignay-le-Duc, 7 octobre 1748 – Paris, 6 septembre 1819), beau-frère du précédent, homme politique français.
Georges Jacquin, évêque de Moulins de 1942 à 1956.
Bertrand Lavier, artiste plasticien contemporain français né à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or) le 14 juin 1949. Il vit et travaille à Paris et Aignay-le-Duc (Côte-d’Or).
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Dans le cartulaire de Fontenay.
Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 753 -(ISBN2600001336).
Gérard Taverdet, Noms de lieux de Bourgognes, 2007, p.112.
BECK N. thesis. Goddesses in Celtic Religion Cult and Mythology: A Comparative Study of Ancient Ireland, Britain and Gaul, 2009, 110.
cité dans la thèse: Drioux, 1934, p.74, no267; Le Bohec, 2003, p.176, no295.
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