Puivert Écouter (en occitan Puègverd) est une commune française, située dans le sud-ouest du département de l'Aude en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Puivertains.
Puivert | |
![]() | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées audoises |
Maire Mandat |
Olivier Ferrier 2020-2026 |
Code postal | 11230 |
Code commune | 11303 |
Démographie | |
Gentilé | Puivertains, Puivertaines |
Population municipale |
441 hab. (2019 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 55′ 18″ nord, 2° 02′ 51″ est |
Altitude | Min. 375 m Max. 1 087 m |
Superficie | 41,29 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Razès, un pays historiquement très étendu, qui ne se résume aujourd'hui qu'aux collines de la Malepère et au bas Razès au centre et au sud, limité par le pays de Sault. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Blau, le ruisseau de Fa, le ruisseau des Mouillères et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « pays de Sault ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Puivert est une commune rurale qui compte 441 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 971 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Puivertains ou Puivertaines.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, classé en 1907.
La localité est au pied des Pyrénées en pays cathare.
Puivert est située entre le Razès au nord et le Pays de Sault au sud. Elle a fait partie du Quercorb, petite région naturelle du Languedoc.
Les grandes villes les plus proches par la route sont : Foix (43 km), Lavelanet (20 km), Mirepoix (28 km), Quillan (16 km), Limoux (33 km) et Carcassonne (57 km).
Les communes limitrophes sont :
Villefort | Festes-et-Saint-André, Saint-Jean-de-Paracol | |
Rivel | ![]() |
Val-du-Faby, Quillan |
Roquefeuil (par un quadripoint) |
Espezel, Belvis | Nébias |
La commune est pour partie dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2], et pour partie dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens », au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le Blau, le ruisseau de Fa, le ruisseau des Mouillères, Faby, le ruisseau de Gauzières, le ruisseau de la Gaychère, le ruisseau de Lapeyrousse, le ruisseau des Tougnets et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 51 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Blau, d'une longueur totale de 16,18 km, prend sa source dans la commune de Belvis et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif à Chalabre, après avoir traversé 4 communes[5].
Le ruisseau de Fa, d'une longueur totale de 14,2 km, prend sa source dans la commune de Saint-Jean-de-Paracol et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Espéraza, après avoir traversé 4 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belcaire », sur la commune de Belcaire, mise en service en 1979[12] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 9,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 018,6 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 41 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[16], à 14,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : le « pays de Sault »[20], d'une superficie de 71 499 ha, présentant une grande diversité d'habitats pour les oiseaux. On y rencontre donc aussi bien les diverses espèces de rapaces rupestres, en particulier les vautours dont les populations sont en augmentation, que les passereaux des milieux ouverts (bruant ortolan, alouette lulu) et des espèces forestières comme le pic noir[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[22] : la « foret de Puivert » (468 ha), couvrant 2 communes du département[23], et la « valllée du Blau » (157 ha), couvrant 2 communes du département[24] et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[22] :
Puivert est une commune rurale[Note 7],[27]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[28]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,2 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %), prairies (13 %), terres arables (6,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %), zones urbanisées (0,6 %)[29].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Puivert est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée)[30]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[31].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau de Glandes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 2009 et 2020[32],[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 94,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 482 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 480 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 3].
![]() |
Blasonnement de la commune : d'argent aux six mouchetures d'hermine ordonnées 3, 2 et 1. |
La région passa en 1015 aux mains des comtes de la marche d'Espagne sous la suzeraineté des princes d'Aragon. Puis elle appartient à la famille de Congost.
Le château de Puivert est le rendez-vous des ménestrels et troubadours. En a lieu une rencontre avec les plus célèbres poètes du temps, notamment : Bernard de Ventadour, Peire d'Auvergne, Rosina de Peira e Martina.
« Lors de la croisade Albigeoise, le château sera pris en , après un siège de 3 jours, par Pons de Bruyère (lieutenant de Simon de Montfort). Il y établira son quartier général d’où il dirigera toutes les opérations contre les cathares de la région. Le château devient possession du royaume. Le château sera en partie détruit lors de troubles en . »
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1789 | 1789 | Vincent Viguier | ||
1789 | 1790 | Michel Lafite | ||
1790 | An VIII | Raymond Potabes | ||
An VIII | An VIII | Charles Lapenne | ||
An VIII | 1816 | Bernard Lafite | ||
1816 | 1821 | Pierre Aymes | ||
1821 | 1830 | Sulpice Aymes | ||
1830 | 1831 | François Fargues | ||
1831 | 1835 | Jean Astruc | ||
1835 | 1845 | Pierre Poucheret | ||
1845 | 1853 | Jean Astruc | ||
1853 | 1856 | Joseph Baux | ||
1857 | 1860 | François Poucheret | ||
1860 | 1876 | Pierre Astruc | ||
1876 | 1876 | Maurice Pic | ||
1876 | 1884 | Jean-B. Ferrier | ||
1884 | 1888 | Jean Marty | ||
1888 | 1904 | Jean-B. Ferrier | ||
1904 | 1919 | Antonin Bennes | ||
1919 | 1925 | Pierre Vauge | ||
1925 | 1935 | Mathieu Roquefort | ||
1935 | 1944 | François Grassaud | ||
1944 | 1971 | Jules Jourda | Affilié PS | Négociant en fourrage |
1971 | 1989 | Osmin Bor | ||
1989 | 1996 | Pierre Jourda | Affilié PS | retraité de la cimenterie Lafarge |
1996 | 2001 | Pierre Jouret | ||
2001 | 2014 | Gaston Bouzou | ||
2014 | 2020 | Claude Deloustal | ||
2020 | En cours | Olivier Ferrier | Retraité de la gendarmerie | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2019, la commune comptait 441 habitants[Note 8], en diminution de 15,36 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 224 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 468 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 16 400 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 7,3 % | 13,7 % | 12 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 250 personnes, parmi lesquelles on compte 70 % d'actifs (58 % ayant un emploi et 12 % de chômeurs) et 30 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 72 emplois en 2018, contre 85 en 2013 et 80 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 147, soit un indicateur de concentration d'emploi de 48,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,3 %[I 10].
Sur ces 147 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 62 travaillent dans la commune, soit 42 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 80,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,7 % les transports en commun, 4,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
66 établissements[Note 11] sont implantés à Puivert au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 66 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 16 | 24,2 % | (8,8 %) |
Construction | 4 | 6,1 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 18 | 27,3 % | (32,3 %) |
Information et communication | 1 | 1,5 % | (1,6 %) |
Activités immobilières | 2 | 3 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 10 | 15,2 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 4 | 6,1 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 11 | 16,7 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (18 sur les 66 entreprises implantées à Puivert), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Razès, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aude[38], également dénommée localement « Volvestre et Razès »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 33 | 20 | 16 | 10 |
SAU[Note 14] (ha) | 1 195 | 1109 | 1304 | 1014 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 33 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 20 en 2000 puis à 16 en 2010[40] et enfin à 10 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 70 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[41],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 195 ha en 1988 à 1 014 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 36 à 101 ha[40].
Le sentier de grande randonnée 7 (sentier européen E4) passe par Puivert dans l'étape de Mirepoix à Andorre-la-Vielle.
Sur les autres projets Wikimedia :