Belvis Écouter (en occitan Belvís qui signifie en français "belle vue"est une commune française, située dans le sud-ouest du département de l’Aude en région Occitanie.
Belvis | |
![]() Vue générale. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées audoises |
Maire Mandat |
Georges Ramon 2020-2026 |
Code postal | 11340 |
Code commune | 11036 |
Démographie | |
Gentilé | Belvisois, Belvisoises |
Population municipale |
162 hab. (2019 ![]() |
Densité | 6,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 51′ 05″ nord, 2° 04′ 35″ est |
Altitude | Min. 679 m Max. 1 260 m |
Superficie | 23,61 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pays de Sault, un plateau situé entre 990 et 1310 mètres d'altitude fortement boisé. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Blau, le ruisseau du Rébounédou et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « pays de Sault » et le « bassin du Rebenty ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Belvis est une commune rurale qui compte 162 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 887 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Belvisois ou Belvisoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : la grotte de la Cauna, inscrite en 1989.
La route départementale 613 constitue le principal accès de la commune, entre Belfort-sur-Rebenty et Coudons. Le village est desservi par la RD 222 et le nord de la commune par la RD 422.
La commune est située dans le pays de Sault. Située à 935 mètres d'altitude, elle s'étend sur 2361 hectares.
Puivert | Nébias | |
Espezel | ![]() |
Coudons |
Belfort-sur-Rebenty | Joucou | Quirbajou, Marsa |
Belvis se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[2].
La commune est pour partie dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3], et pour partie dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens », au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le Blau, le ruisseau du Rébounédou, le ruisseau de Cussou, le ruisseau de Fontmajou, le ruisseau de la Gaychère, le ruisseau de la Rabasse, le ruisseau du Pas de Joucou et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le Blau, d'une longueur totale de 16,18 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif à Chalabre, après avoir traversé 4 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belcaire », sur la commune de Belcaire, mise en service en 1979[12] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 9,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 018,6 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 46 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[16], à 14,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[20] :
et un au titre de la directive oiseaux[20] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[23] : la « vallée du Rébenty de Belfort-sur-Rebenty à Cailla » (3 553 ha), couvrant 10 communes du département[24], et la « valllée du Blau » (157 ha), couvrant 2 communes du département[25] et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[23] :
Belvis est une commune rurale[Note 7],[28]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[29]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,7 %), zones agricoles hétérogènes (15,7 %), prairies (8,5 %), terres arables (0,1 %)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Belvis est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée)[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 72,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 234 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 234 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 3].
L'histoire de la commune remonte à 33 000 ans en arrière puisque la grotte de la Cauna était occupée par des chasseurs cueilleurs.
La Bastide de Belvis, en Pays de Sault, est citée en 1277 dans les archives de l'archevêché de Narbonne.
En 1310, la famille de Nègre, originaire d'Espagne où elle avait acquis son nom en participant à la Reconquista, achète le château surplombant le défilé de Joucou et le Rébenty (en limite sud de la commune). Le seigneur d'Able était donc avant tout un homme d'armes, à la tête d'un corps de troupe, vraisemblablement des arbalétriers[34]. Le château d'Able résista à toutes les invasions espagnoles, mais il fut pris par Jean de Lévis, chef des calvinistes, en 1572 et fut incendié comme tous ceux qui tombèrent entre les mains des Huguenots.
De mars 1943 à août 1944, le maquis de Picaussel jouera un rôle déterminant dans la libération de l'Aude le 25 août 1944. Son poste de commandement, devenu un mémorial et accessible par un chemin balisé, a été établi au nord-ouest de la commune dans la forêt de Picaussel alors moins dense qu'aujourd'hui.
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Son blasonnement est : Écartelé d’argent et de sable à la croix brochant de l’un en l’autre.
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La commune de Belvis est membre de la communauté de communes des Pyrénées audoises [I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Quillan. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[35].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 4].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Haute-Vallée de l'Aude pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[36].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1878 | 1904 | Guillaume CRESTIA | ||
1904 | 1908 | Baptiste CRESTIA | ||
1908 | 1919 | Joseph MALAPERT | ||
1919 | 1923 | Etienne BONNEL | ||
1923 | 1935 | Antoine CRESTIA | ||
1935 | 1937 | Léon ROLLAND | ||
1937 | 1945 | Antoine FARGUES | ||
1945 | 1965 | Léon SICRE | ||
1965 | 1978 | Henri CRESTIA | ||
1978 | 1983 | Emile SICRE | ||
1983 | 1983 | Georges CHALULEAU | ||
1983 | 1995 | Septime MARIN | ||
1995 | 2007 | Georges BERTHUEL | ||
2007 | 2014 | Jean-Claude DRUGY | ||
2014 | 2020 | Jean Michel MICHEZ | ||
2020 | En cours | Georges RAMON |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2019, la commune comptait 162 habitants[Note 8], en augmentation de 1,25 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1846 | 1851 | 1856 |
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651 | 671 | 887 | 772 | 832 | 840 | 804 | 771 | 631 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
699 | 774 | 802 | 649 | 557 | 611 | 578 | 590 | 554 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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550 | 541 | 451 | 420 | 408 | 375 | 377 | 334 | 264 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
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245 | 187 | 166 | 153 | 169 | 177 | 179 | 160 | 163 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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162 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 100 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 163 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 16 380 €[I 5] (19 240 € dans le département[I 6]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 7] | 8,3 % | 11,9 % | 18,5 % |
Département[I 8] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 92 personnes, parmi lesquelles on compte 70,7 % d'actifs (52,2 % ayant un emploi et 18,5 % de chômeurs) et 29,3 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 10]. Elle compte 21 emplois en 2018, contre 44 en 2013 et 40 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 49, soit un indicateur de concentration d'emploi de 42,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,9 %[I 11].
Sur ces 49 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 19 travaillent dans la commune, soit 39 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 81,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 6,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 12,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
18 établissements[Note 11] sont implantés à Belvis au [I 14]. Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 18 entreprises implantées à Belvis), contre 8,8 % au niveau départemental[I 15].
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Pays de Sault »[41]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage de bovins pour la viande[42].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 19 | 11 | 12 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 485 | 434 | 490 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 19 lors du recensement agricole[Note 13] de 1988 à 11 en 2000 puis à 12 en 2010[42], soit une baisse de 37 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 52 % de ses exploitations[44]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 485 ha en 1988 à 490 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 26 à 41 ha[42].