Belcaire Écouter (en occitan Bèlcaire Écouter) est une commune française, située dans le sud-ouest du département de l'Aude en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Belcairois. Le village était le chef lieu de l'ancien canton du même nom.
Pour les articles homonymes, voir Belcaire (homonymie).
Belcaire | |
![]() Vue générale. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées audoises |
Maire Mandat |
Michel Crestia 2020-2026 |
Code postal | 11340 |
Code commune | 11028 |
Démographie | |
Gentilé | Belcairois |
Population municipale |
382 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 49′ 00″ nord, 1° 57′ 28″ est |
Altitude | Min. 696 m Max. 1 546 m |
Superficie | 30,68 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.belcaire.fr |
modifier ![]() |
Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pays de Sault, un plateau situé entre 990 et 1310 mètres d'altitude fortement boisé. Exposée à un climat océanique altéré, aucun cours d'eau permanent n'est répertorié sur la communedivers petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « pays de Sault ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Belcaire est une commune rurale qui compte 382 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 120 habitants en 1866. Ses habitants sont appelés les Belcairois ou Belcairoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le manoir de Belcaire, inscrit en 1948.
Cette commune des Pyrénées est située dans le pays de Sault, sur l'ancienne route nationale 613, entre Ax-les-Thermes et Couiza. Elle est limitrophe du département de l'Ariège.
Fougax-et-Barrineuf (Ariège) |
||
Comus | ![]() |
Roquefeuil |
Camurac | Niort-de-Sault |
Vingt mètres séparent au nord-est la commune de celle de Bélesta, en Ariège[1].
Belcaire se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[3].
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1979 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1,3 | −1,2 | 1 | 2,7 | 6,3 | 9,9 | 12,1 | 12,3 | 9,4 | 6,2 | 1,9 | −0,3 | 5 |
Température moyenne (°C) | 2,9 | 3,1 | 5,4 | 7,1 | 10,9 | 14,7 | 17,4 | 17,4 | 14,4 | 10,9 | 6,2 | 3,8 | 9,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,1 | 7,4 | 9,8 | 11,6 | 15,5 | 19,4 | 22,6 | 22,6 | 19,4 | 15,5 | 10,5 | 8 | 14,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−17 16.01.1985 |
−15,6 09.02.12 |
−14,3 01.03.05 |
−5,8 14.04.1998 |
−3 05.05.1987 |
1 07.06.1984 |
5 19.07.1981 |
3,5 29.08.1986 |
1,4 28.09.07 |
−4,5 30.10.12 |
−10,1 28.11.13 |
−13 02.12.1980 |
−17 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21,5 29.01.02 |
23,1 20.02.1998 |
25 23.03.01 |
25,7 30.04.05 |
32,2 13.05.15 |
35,4 26.06.19 |
35 21.07.1989 |
35 06.08.1991 |
33 14.09.1987 |
29,7 07.10.09 |
24 09.11.1985 |
20,5 21.12.1987 |
35,4 2019 |
Précipitations (mm) | 102,6 | 70,8 | 92,5 | 112,1 | 103,4 | 81,1 | 48,7 | 65,7 | 72,2 | 84,1 | 90,9 | 94,5 | 1 018,6 |
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : le « pays de Sault »[9], d'une superficie de 71 499 ha, présentant une grande diversité d'habitats pour les oiseaux. On y rencontre donc aussi bien les diverses espèces de rapaces rupestres, en particulier les vautours dont les populations sont en augmentation, que les passereaux des milieux ouverts (bruant ortolan, alouette lulu) et des espèces forestières comme le pic noir[10].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[11] : la « forêt du Bac d'en Filla » (240 ha), couvrant 3 communes dont 1 dans l'Ariège et 2 dans l'Aude[12], et la « tourbière du Pinet » (341 ha), couvrant 4 communes dont 2 dans l'Ariège et 2 dans l'Aude[13] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[11] : le « grand plateau de Sault » (17 962 ha), couvrant 21 communes dont 3 dans l'Ariège et 18 dans l'Aude[14].
Belcaire est une commune rurale[Note 6],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %), prairies (1,8 %), zones urbanisées (1,3 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Belcaire est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée)[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Bretonne et l'Aude. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992 et 2009[20],[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 42,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 397 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 353 sont en en aléa moyen ou fort, soit 89 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
![]() |
« Tranché émanché d'argent et de gueules[22]. »
|
---|
La commune de Belcaire est membre de la communauté de communes des Pyrénées audoises [I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Quillan. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[23].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 4].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Haute-Vallée de l'Aude pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | 1947 | Jean Martre | ||
novembre 1947 | 1965 | Joseph Adroit | ||
mars 1965 | 1977 | Emilien Caux | ||
mars 1977 | 2007 | Joseph Vergé | RPR | |
2007 | 2013 | Emmanuel Bresson | UMP | |
2014 | 2020 | René Laffont | ||
2020 | En cours | Michel Crestia | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2019, la commune comptait 382 habitants[Note 7], en diminution de 12,98 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 191 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 375 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 640 €[I 5] (19 240 € dans le département[I 6]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 7,2 % | 6,9 % | 8,8 % |
Département[I 8] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 188 personnes, parmi lesquelles on compte 70,4 % d'actifs (61,6 % ayant un emploi et 8,8 % de chômeurs) et 29,6 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 115 emplois en 2018, contre 123 en 2013 et 133 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 118, soit un indicateur de concentration d'emploi de 97,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 39 %[I 11].
Sur ces 118 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 57 travaillent dans la commune, soit 48 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 77,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 12,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
56 établissements[Note 10] sont implantés à Belcaire au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 56 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 10 | 17,9 % | (8,8 %) |
Construction | 6 | 10,7 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 16 | 28,6 % | (32,3 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 1,8 % | (2,7 %) |
Activités immobilières | 2 | 3,6 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 8 | 14,3 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 11 | 19,6 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 2 | 3,6 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (16 sur les 56 entreprises implantées à Belcaire), contre 32,3 % au niveau départemental[I 15].
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Exploitations | 14 | 7 | 4 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 432 | 377 | 785 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Pays de Sault »[29]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage d'ovins et de caprins[30]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 13] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 785 ha[30].
Paul Benoit, ancien percepteur de Belcaire et Rodome (du au ), a été secrétaire général puis vice-président de l'Association Française Retinitis Pigmentosa, de 1985 à 1996, ainsi que le premier vice-président français de l'International Retinitis Pigmentosa Association, dont le siège international était à Baltimore (USA) de 1988 à 1994.
Sur les autres projets Wikimedia :