Camurac Écouter (en occitan ou catalan Camurac Écouter ) est une commune française située dans le sud-ouest du département de l’Aude, en région Occitanie et fait partie de la communauté de communes des Pyrénées Audoises. A 1225 mètres d'altitude, c'est le village le plus haut du département.
Pour la station de sports d'hiver, voir Camurac (station).
Camurac | |
![]() Le village vu de Coste Rouge. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pyrénées audoises |
Maire Mandat |
Bernard Vaquie 2020-2026 |
Code postal | 11340 |
Code commune | 11066 |
Démographie | |
Gentilé | Camuracois |
Population municipale |
102 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 47′ 57″ nord, 1° 54′ 57″ est |
Altitude | Min. 1 134 m Max. 1 764 m |
Superficie | 11,61 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.camurac.com/ |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pays de Sault, un plateau situé entre 990 et 1310 mètres d'altitude fortement boisé. Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par divers petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « pays de Sault » et le « bassin du Rebenty ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Camurac est une commune rurale qui compte 102 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 494 habitants en 1866. Ses habitants sont appelés les Camuracois ou Camuracoises.
La commune de Camurac est située sur le plateau de Sault dans le département de l’Aude, elle est limitrophe du département de l’Ariège. Elle est située dans les Pyrénées Audoises sur l’ancienne route nationale 613 entre Ax-les-Thermes et Quillan. Le col des Sept Frères se trouve sur cette route. La station de ski de Camurac, station de sports d’hiver, est sur les communes de Camurac (Aude) et Montaillou (Ariège). Les Crêtes de Camurac permettent de nombreuses randonnées en toutes saisons, avec une vue sur le Pays de Sault et les Pyrénées.
La commune de Camurac comporte quatre unités urbaines, le village historique, le lotissement du Clot de la Maule, le lotissement de Coume Longue au pied des anciennes pistes de la station de ski et le lotissement communal du Teil, ensemble de chalets formant un hameau, à la station de ski actuelle.
Comus | Belcaire | |
Prades (Ariège) | ![]() |
Niort-de-Sault |
Montaillou (Ariège) |
La Fajolle | Mérial |
Le village est niché dans une cuvette naturelle limitée à l'est par la montagne de Combareille et le bois de Merquirols, la montagne de Montpié au nord, les bois de Cortalpic et Costebernat au sud, à l'ouest le plateau se prolonge vers Prades et Montaillou et s'achève à Comus au nord-ouest.
La commune culmine à 1 816 mètres au pic du Pénédis, son point le plus bas est à 1 177 mètres sur la route de Comus (RD 20) au lieu dit Coume Sourde.
Le Col des Sept Frères marque la ligne de partage des eaux entre la Méditerranée et l'Atlantique. En effet le ruisseau de La Coume du Moulin est le premier affluent de l'Hers-Vif affluent le plus important de l'Ariège qui se jette dans la Garonne. Cependant un réseau souterrain très abondant draine les eaux de la cuvette de Camurac et une résurgence dans le fleuve Aude au niveau des gorges de la Pierre Lys a été confirmée. Le ruisseau de Coume Longue qui alimente le joli lac de Balsière créé dans les années 1960, traverse le village mais son cours est souterrain, il disparait par faible débit dans une "perte" en aval du plan d'eau. Camurac se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par le ruisseau de la Coume du Moulin et le ruisseau de la Prade, qui constituent un réseau hydrographique de 1 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[5].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belcaire », sur la commune de Belcaire, mise en service en 1979[10] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 9,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 018,6 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 58 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[14], à 14,1 °C pour 1981-2010[15], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[16].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[18] :
et un au titre de la directive oiseaux[18] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[21] :
et trois ZNIEFF de type 2[Note 6],[21] :
Camurac est une commune rurale[Note 7],[28]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[29]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,5 %), prairies (19,1 %), zones urbanisées (2,3 %)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Camurac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 19,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 238 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 76 sont en en aléa moyen ou fort, soit 32 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 3].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Camurac est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[34].
L'association ACCES dont le siège est à la Maison de la Montagne à Roquefeuil a produit plusieurs ouvrages de grande qualité sur l'histoire du Pays de Sault, les quelques lignes ci-dessous consacrées à l'église de Camurac sont extraites du livre "Histoire en Pays de Sault: le patrimoine religieux"[35]
L'église paroissiale dédiée à St Just et St Pasteur est située au fond du village, précédée d'une cour ombragée de tilleuls et fermée par une grille. Construite au XVIIe siècle dans le style néo-roman elle comporte un clocher-mur comprenant cinq alvéoles mais seulement deux cloches. Dans le cœur, un beau retable offre quatre colonnes torses ornées de rosiers en fleurs.
Ce haut Plateau de Sault qui comprend les villages de Comus, Prades, Montaillou et Camurac ne dispose d'aucune rivière (voir paragraphe ci-dessus "Géographie et Relief") et pourtant Francis Vergé grâce à un méticuleux et remarquable travail dénombre 18 installations utilisant la force hydraulique dans l'ouvrage "Les moulins du Pays de Sault"[36]. Ces moulins sont installés sur les divers ruisseaux du territoire et fonctionnent de façon saisonnière, tributaires du débit très variable de ces petits cours d'eau. Les moulins fariniers vont moudre les diverses céréales du pays et les moulins à scie qui produiront des planches sont les ancêtres des scieries modernes.
Camurac comptait 2 moulins qui ont fonctionné selon F. Vergé de 1650 à 1920. On peut les voir encore sur la rive droite du ruisseau de la Coume du Moulin, tous deux ont été transformés en résidences secondaires. Leur longue activité résultait d'un emplacement très favorable de part et d'autre d'un chemin de grande communication (aujourd'hui RD 613). Le Moulin du Pas en aval comportait également une scierie, il est toujours la propriété des descendants de Joseph Martre dernier exploitant. Le Moulin du Milieu fut équipé par Bernard Sarda de deux meules et d'une scie battante (voir photo). Le dernier meunier fut Bernard Sarda qui cessa son activité en 1897, la scierie dont le dernier propriétaire fut Jean-Baptiste Toustou fermera en 1926.
Résistant de l’ombre Jacques Vaquié, maire de la commune, œuvra à faire passer en Espagne de nombreux patriotes, Anglais et Américains par-delà les montagnes pyrénéennes, avec le Réseau Françoise des Forces Françaises Combattantes, de 1939 à 1944. Jacques Vaquié sera arrêté à Camurac, transféré à Buchenwald, mort en déportation, décès officiel le , au camp de concentration de Dora.
Au début des années 1950, beaucoup d'habitants portent les patronymes de Vaquié, Graule et Vergé. Ils ont même quelquefois un prénom identique et ne sont pas forcément parents. Pour les différencier on utilise les surnoms, toujours dits en patois ils informent sur le métier, le lieu de vie, les ascendants.. Presque tous les habitants du village ont d'ailleurs un surnom, s'ils sont quelquefois moqueurs, ils ont toujours une explication et une origine qui s'est souvent perdue avec le temps. Voici quelques surnoms de cette époque (écrits en phonétique) : la Polka, Batitèno, Palalo, lé Gaillofo, Batitou, Bartolo, Jupétit, Ninot, l'Abésqué, Bomès, Mouyen, Pététi, lé Couat, Fifit, Chéri, lé Tousquin, la Rébèro, Jousépou, Mounot, dé Cristéri, Parrat. Le marchand de vin qui venait de Belcaire était surnommé Lé Vinagre (Le Vinaigre) il livrait des tonneaux à la plupart des familles.
La commune de Camurac est membre de la communauté de communes des Pyrénées audoises [37], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Quillan. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[38].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[37].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Haute-Vallée de l'Aude pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[37], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[39].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1935 | 1944 | Jacques Vaquié | Industriel | |
1959 | 1995 | Pierre Vaquié | RPR | Industriel, conseiller général (1958-1976) |
juin 1995 | En cours | Bernard Vaquié | Divers Droite | Cadre commercial |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2019, la commune comptait 102 habitants[Note 8], en diminution de 8,11 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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438 | 319 | 483 | 492 | 470 | 468 | 453 | 481 | 473 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
434 | 486 | 494 | 470 | 459 | 453 | 413 | 410 | 370 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
362 | 339 | 308 | 249 | 244 | 228 | 252 | 232 | 190 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
179 | 160 | 176 | 134 | 149 | 132 | 119 | 120 | 116 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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103 | 102 | - | - | - | - | - | - | - |
Les enfants sont scolarisés au sein du RPI Belcaire-Espezel-Roquefeuil. Les établissements secondaires de référence sont le collège Michel Bousquié à Quillan et le lycée Jacques Ruffié à Limoux.
La fête locale de Camurac a lieu le premier week-end du mois d'août.
Le village a été traversé 4 fois par le Tour de France:
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 6,4 % | 12,7 % | 15,7 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 49 personnes, parmi lesquelles on compte 68,6 % d'actifs (52,9 % ayant un emploi et 15,7 % de chômeurs) et 31,4 % d'inactifs[Note 9],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 34 emplois en 2018, contre 31 en 2013 et 40 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 28, soit un indicateur de concentration d'emploi de 120,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 40 %[I 8].
Sur ces 28 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 19 travaillent dans la commune, soit 69 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 58,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 13,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 27,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
22 établissements[Note 10] sont implantés à Camurac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36,4 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 22 entreprises implantées à Camurac), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12].
Le village de Camurac est situé en Zone de Revitalisation Rurale.
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 8 | 4 | 1 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 118 | 240 | 125 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Pays de Sault »[45]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage d'ovins et de caprins[46]. Une seule exploitation agricole ayant son siège dans la commune est recensée lors du recensement agricole[Note 13] de 2010 (huit en 1988). La superficie agricole utilisée est de 125 ha[46].
La commune à longtemps vécu de l'agriculture et de la forêt. Au milieu des années 1950 le village compte 190 habitants et 27 exploitations agricoles familiales. La plupart sont de petite taille (quatre à six vaches), deux seulement ont une douzaine de bêtes et viennent d'acquérir un tracteur. En 2020, on dénombre presque autant de vaches qu'en 1955 et seulement 2 exploitations. Les terres agricoles couvrent environ 200 hectares, elles sont aujourd'hui exclusivement occupées par les prairies destinées à l'élevage de vaches pour la production de veaux vendus et engraissés ailleurs. L'élevage de moutons, un moment important, a été abandonné à cause des préjudices causés par l'ours, bien présent sur le secteur.
La forêt qui couvre 30 % du territoire communal (360 ha) est aussi très abondante sur tout le Pays de Sault et l'Ariège voisine, exploitée de tout temps, elle s'industrialise au vingtième siècle avec la création de scieries importantes sur Belcaire et Camurac. L'espèce dominante est le sapin de Nordmann réputé comme bois de charpente, il est expédié après sciage vers les marchands de matériaux du département et des départements voisins. Outre les employés dans la scierie même: scieurs, affuteur, chauffeur, manœuvres.. la forêt fait vivre les bûcherons, débardeurs, transporteurs, sans oublier le service des Eaux et Forêts qui gère les forêts domaniales et par délégation les forêts communales[48]. En 1955, la scierie de Camurac emploie seize personnes (neuf du village et sept des villages voisins). Les scieries du Pays de Sault ont toutes disparu à l'exception de celle de Belfort-sur-Rebenty mais l'exploitation forestière est toujours aussi intense.
Les forêts du Pays de Sault comptent aussi des bois de hêtre commun que l'on nomme ici "fajas" utilisé essentiellement comme bois de chauffage. Par le passé les habitants disposaient du droit d'affouage dans les parcelles communales. Avec la déprise agricole la surface couverte par la forêt a gagné du terrain, des plantations d'épicéa ont été réalisées sur les parcelles abandonnées.
Aujourd'hui l'économie du tourisme est la ressource essentielle de la commune, elle a été initiée par la création de la station de ski par le maire Pierre Vaquié en 1962. Situé sur le Sentier Cathare, Camurac accueille les randonneurs.
Le camping les Sapins au pied de la forêt dispose de 90 emplacements. La station de ski de Camurac est située au col du Teil. On y trouve diverses offres d’hébergement au hameau du Teil, plusieurs meublés de tourisme, dont certains labellisés. L’association les Chalets du Teil, association écoresponsable, a pour but de rendre responsables les citoyens à l’égard de l’environnement. Elle organise des événements festifs (fête annuelle au mois de juin) avec des propriétaires de chalets de la station et soutient le projet de Camurac station « 4 saisons ». L’association les Chalets du Teil est très active et œuvre par ses actions pour la modernisation de la station de ski de Camurac et le lotissement communal du Teil. Le Grand Chalet des Amis des Scouts d'Albi accueille groupes et familles dans le vallon de Coume Longue.
Camurac est situé sur le Sentier Cathare (étape 9 entre Espezel et Comus) et la Route des Sapins du Pays de Sault.
Ce centre de vacances construit par la ville de Limoux dans les années 1940 a accueilli pendant des années des "colons", venus "prendre le bon air" à la montagne. Débute alors le temps des colonies de vacances pour des générations d'enfants ayant passé l'été à Camurac.
En 1973 l'établissement est donné en gestion à l'Association des Pupilles de l'Enseignement Public de l'Aude (ADPEP) qui va le transformer en centre d'accueil permanent. Aux traditionnels séjours de vacances d'été et grâce à l'ouverture de la station de ski (1964), vont s'ajouter les séjours de vacances d'hiver et les classes de neige puis en 1978 les classes vertes et rousses.
Le centre connait rapidement le succès, il dispose de 120 lits, de personnels permanents, de moniteurs et de salariés saisonniers et peut accueillir 4 classes. Le responsable pédagogique de l'établissement est un enseignant affecté à ce poste spécifique par l'Éducation Nationale, il est aussi le gestionnaire de la structure.
Le centre d'accueil atteint son apogée au milieu des années 1980, grâce notamment aux villes de Corbeil-Essonne et Evry, organisant des séjours de trois semaines. Ensuite, les classes de l'Aude en forte croissance prendront le relais. Des stages de ski sont organisés durant toutes les vacances d'hiver, l'été le centre accueille des séjours enfants et des camps d'ados sous toile. Dans la deuxième moitié des années 1990 les règlementations concernant les classes de découverte dissuadent les enseignants d'organiser des séjours à cela s'ajoute une désaffection pour les "colonies de vacances", l'activité périclite et le centre fermera ses portes en 2006. Vendu à un groupe de particuliers en 2017, il est en cours de réaménagement.
Dans les années 1970 la Maison des Jeunes de Lézignan, achète un bâtiment appelé "le château" car il est flanqué d'une tour, et le transforme en centre d'accueil de montagne. Elle y mènera son activité sportive dans les domaines du ski, de l'escalade et de la spéléologie pendant de très nombreuses années. Il accueille aujourd'hui les vacanciers et les randonneurs en chambres et appartements.
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Blasonnement de la commune : De gueules au franc-quartier d’argent. |
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