Le village, situé aux confins de l'Alsace et de la Lorraine, fait partie du pays de Bitche, du parc naturel régional des Vosges du Nord et du bassin de vie de la Moselle-Est.
Géographie
Localisation
Au cœur du pays couvert, dans un paysage accidenté parsemé de pointements de grès, le village de Philippsbourg s'est développé le long de la route de Bitche à Haguenau, juste aux confins de l'Alsace et de la Lorraine.
Le village et ses écarts se situent principalement dans la vallée du Falkensteinerbach, ouvrant le pays de Bitche vers l'Alsace.
Le village est situé dans la partie mosellane du Parc naturel régional des Vosges du Nord. Le territoire de ce Parc naturel s’est vu attribuer le label de Réserve mondiale de la biosphère par l’UNESCO.
Village-rue caractéristique, Philippsbourg est dominé par la haute silhouette de l'église protestante. Le village conserve encore quelques maisons anciennes, dont une très longue ferme de 1812[1].
Le cours d'eau aux rives escarpées s'étire à travers la grande forêt domaniale de Bannstein[3] .
Le Schwarzbach et plus particulièrement son affluent le Rothenbach, dans la réserve naturelle nationale des rochers et tourbières du pays de Bitche, à la limite des communes de Sturzelbronn et de Philippsbourg.
La commune dispose d'une station d'épuration d'une capacité de 450 équivalent-habitants[9],[10].
Station de lagunage de l'étang de Hanau, permettant l’épuration des eaux usées en provenance du camping, de l’hôtel, du restaurant et du centre de «Étoile du matin»[11],
Réseaux hydrographique et routier de Philippsbourg.
Climat
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[12].
Article détaillé: Climat de la Moselle.
Voies de communications et transports
Voies routières
Autoroute A4, appelée autoroute de l’Est. Échangeur no6 à Hochfelden: Départementale 1062[13].
La gare la plus proche de Philippsbourg est aujourd'hui la gare de Niederbronn qui se trouve à 7 km du bourg. En effet, la ligne de Bitche à Niederbronn, qui passe par Philippsbourg, est exploitée par autocars. La gare de Niederbronn quant à elle est desservie par des trains express régionaux.
Falkenstein, château cité dès 1127 et détruit au XVIIesiècle.
Helfenstein, château déjà détruit en 1437.
Kachler de 1850.
Leitzelthal, mentionné au XIVesiècle, appartient à la seigneurie de Falkenstein.
Lieschbach est déjà nommé en 1170 comme village-frontière de la seigneurie de Bitche.
Mambach est indiqué en 1527 comme possession de l'abbaye de Sturzelbronn.
Mattenthal de 1863.
Muckenthal de 1795.
Rothenburg, château fort datant du IXesiècle.
Schlangenthal de 1810.
Schloss, du début du XVIIesiècle.
La maison forestière du Schlossberg de 1854.
Unter, de 1860.
Weiherthal de 1898.
Gehrhardt et Reiterbach sont d'origine récente.
Les hameaux de Netzelhof, de Katzenthal et de Schweizerhof sont probablement construits avant 1767. L'écart disparu de Rothenbrunnen ou Rothenbronnerhof est encore mentionné en 1798.
Urbanisme
Typologie
Philippsbourg est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[17],[18],[19].
La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
La Communauté de communes du pays de Bitche a approuvé les 2 PLUi du Pays de Bitche (plan local d'urbanisme intercommunal)[22].
5 communes du bassin Moder sont concernées par le SCOT du Pays de Sarreguemines-Bitche-Sarralbe: Baerenthal, Eguelshardt, Mouterhouse, Philippsbourg et Sturzelbronn[23].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,6% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (89,6%), zones agricoles hétérogènes (9,1%), zones urbanisées (1,3%), prairies (0,1%)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Sismicité
Commune située dans une zone de sismicité modérée[26],[27].
Toponymie
Le village doit son nom au comte Philippe IV de Hanau-Lichtenberg, qui y fait construire un château en 1606[28].
Die Zigiener (Zigeuner) = les tziganes[28], en 1793 les tziganes sont obligés de se faire inscrire et ils élisent domicile aux villages de Baerenthal et Philippsbourg, où grâce aux grands bois et à la proximité des frontières, ils espéraient pouvoir maintenir leur type de vie.
L'annexe de Lieschbach marque la limite entre les provinces de la Gaule belgique et de la Germanie. Le territoire fait alors partie de la seigneurie de Falkenstein qui est vendue en 1564 aux comtes de Hanau-Lichtenberg. Le village doit son nom au comte Philippe IV de Hanau-Lichtenberg qui y fait construire un château en 1566, situé sur la rive droite du Falkensteinerbach, au nord-ouest de l'agglomération actuelle.
En 1606, Charles III de Lorraine, seigneur de Bitche, renonce à ses droits sur le territoire en faveur des Hanau-Lichtenberg qui le réunissent à leur bailliage de Lemberg, près de Pirmasens. En 1633, le château est détruit par les troupes impériales et lorraines. Au pied du château en ruines se développe le village de Philippsbourg, qui passe en 1736, avec la seigneurie de Hanau-Lichtenberg, au landgrave de Hesse-Darmstadt.
Le village est réuni à la France durant la Révolution (en 1793).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le village est évacué le à Saint-Simeux et Sonneville en Charente, la mairie s'y étant repliée. Le village est bombardé en septembre 1944 et de janvier à mars 1945. Il est libéré par les Américains le [29].
Politique et administration
Situation administrative
Situation de Philippsbourg (rouge) au sein du canton de Bitche (gris).
Depuis , Philippsbourg est rattachée à l'arrondissement de Sarreguemines. La commune dépend de la cinquième circonscription de Moselle.
Depuis sa réunion à la France en , la commune fait partie du canton de Bitche (46 communes pour près de 35 000 habitants). Selon le principe de parité, deux conseillers départementaux - une femme, un homme - sont nécessairement issus des suffrages. À la suite des élections départementales des et , les représentants auprès du conseil départemental de la Moselle sont Anne Mazuy-Harter (DVD) et David Suck (UDI), ancien vice-président du conseil général[30].
Instances judiciaires et administratives
Dans le ressort de la Cour d'appel de Metz, Philippsbourg relève du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance, du tribunal pour enfants et du bureau foncier de Sarreguemines, de la Cour d'Assises de Moselle, du tribunal administratif de Strasbourg et de la cour administrative d'appel de Nancy[31].
Situation de la C.C. du Pays de Bitche (rouge) au sein de la Moselle (gris).
La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de la communauté de brigades (COB) de Bitche[32].
Intercommunalité
Philippsbourg fait partie de la communauté de communes du Pays de Bitche (CCPB) qui regroupe en son sein quarante-six communes situées autour de Bitche. Depuis , cette institution est présidée par David Suck, adjoint au maire de Volmunster et vice-président du conseil départemental[33].
Parmi ses nombreuses compétences, la CCPB gère le gymnase et le plateau sportif du collège de Lemberg, le gymnase et le plateau sportif du collège Kieffer de Bitche, La piscine et la médiathèque Rocca de Bitche, le site du Simserhof au Légeret, le site verrier de Meisenthal, le musée du Sabotier de Soucht, le site du moulin d'Eschviller, la collecte des ordures ménagères, l’entretien des cours d’eau et le développement touristique. Le siège administratif et les bureaux de la CCPB se situent à Bitche, au 4 rue du Général Stuhl[34].
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[38]:
total des produits de fonctionnement: 371 000 €, soit 593 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 327 000 €, soit 524 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 101 000 €, soit 162 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 74 000 €, soit 119 € par habitant;
endettement: 467 000 €, soit 747 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 8,59%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 9,20%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 53,95%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00%;
cotisation foncière des entreprises: 0,00%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019: médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation: 21 180 €[39].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Pyramide des âges
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].
En 2019, la commune comptait 593 habitants[Note 2], en diminution de 6,17% par rapport à 2013 (Moselle: −0,03%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1875
1880
1885
1890
1895
1900
293
237
229
598
600
619
601
546
571
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1905
1910
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
550
552
513
485
480
507
508
540
517
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2019
524
503
468
504
531
539
615
616
593
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[43]. |recens-prem=2006.)
Histogramme de l'évolution démographique
La population a doublé entre 1800 et 1900. Elle est restée relativement stable depuis cette période et compte encore 531 habitants au recensement de 1999.
Entre 1810 et 1874, le village de Philippsbourg appartenait à la commune de Baerenthal.
En 2019, la population légale est de 593 habitants, appelés les Philippsbourgeois.
Enseignement
La commune de Philippsbourg est située dans l'Académie de Nancy-Metz et dépend de la zone A.
Avant la Réforme, le territoire forme une annexe de la paroisse d'Obersteinbach, dans l'archiprêtré du Haut-Haguenau au diocèse de Strasbourg. En 1564, le comte Philippe IV de Hanau-Lichtenberg introduit la Réforme et Philippsbourg devient succursale de la paroisse protestante d'Offwiller jusqu'en 1700, date à laquelle le village est érigé en paroisse, avant de redevenir annexe de la paroisse protestante du village voisin de Baerenthal en 1739.
L'église protestante est construite en 1912 par l'architecte allemand Arthur Kickton dans le style de l'architecture gothique de l'Allemagne du Sud.
L'édifice possède un porche en façade et un toit à très forte pente, qui lui donnent un genre très pittoresque. Cette situation religieuse particulière explique l'absence de croix de chemin dans ces deux villages.
Pour les catholiques, le village est depuis 1804 une annexe de la paroisse d'Eguelshardt, au diocèse de Metz[48].
La chapelle Notre-Dame-de-Lourdes est construite en 1905[49].
Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
En bordure de la route de Niederbronn, isolée à quelques centaines de mètres seulement de l'Alsace, une ferme à pan-de-bois s'organise autour d'une cour fermée. Le logis illustre bien l'évolution de la mise en œuvre des bâtiments: la partie la plus ancienne, au fond de la cour, datée 1744, a un premier niveau en maçonnerie et un second niveau en colombage, tandis que l'aile en retour d'équerre ajoutée en 1836 a sa façade principale en moellon crépi, le pan-de-bois étant relégué à l'arrière. Dans la cour, un hangar est daté 1821 et porte le nom des propriétaires de l'époque[50].
Depuis fin 2008, Philippsbourg est classé Station Verte, label qui reconnaît les efforts consentis dans les domaines du tourisme, du patrimoine, de l'environnement.
Contrairement à ce qu'on lit parfois, Philippsbourg, comme Baerenthal, relève encore du domaine des dialectes franciques du moyen allemand et non pas de l'alémanique. Bien que le vocalisme de son dialecte rappelle déjà le dialecte alémanique du Bas-Rhin, Philippsbourg est situé à l'ouest de la ligne d'isoglosse P/PF (on y dit par exemple "Kopp", tête, et "Appel", pomme, et non pas "Kopf" et "Apfel" comme dans les dialectes de l'allemand supérieur).
Sur le plan culturel, la seconde moitié du XXesiècle se caractérise par la diffusion de la langue française dans le village et plus largement dans l'ensemble de la population alsacienne et mosellane. Depuis le traumatisme de l'occupation nazie de 1940-1945, la langue allemande et le dialecte francique sont en net recul même si le canton de Bitche comptait encore 80 à 90% de locuteurs du francique lorrain en [63].
Dans les conversations en français de Moselle germanophone, outre les spécificités de l'accent francique lorrain (non distinction entre le p et le b, le ch et le j, le d et le t), la syntaxe est fréquemment bousculée par celle de l'allemand. Parmi les autres tendances lourdes figurent l'inversion entre le prénom et le nom (Muller Michel), l'usage fréquent d'abréviations pour les noms de localités (Goetz', Meis', Reip', Pfaff', Stras'), et l'emprunts de mots à la langue francique rhénane (Bix, Flammkuche, Schnaps, Scheslon, Kirb).
Pierre de frontière Lothringen - Hanau à partir de 1605[65].
Patrimoine civil
Le château du Falkenstein[66],[67], construit au début du XIIesiècle pour surveiller la vallée de la Zinsel[68].
Le château de Rothenbourg, datant du IXesiècle.
Les ruines du château du Helfenstein, déjà détruit en 1437[69].
Ancien château de Philippsbourg, construit dans la vallée en 1566[70] pour Philippe IV de Hanau-Lichtenberg, au lendemain de l'incendie qui ravagea le château du Falkenstein, dont il s'était rendu propriétaire en 1564, incendié en 1633, des armoiries et une rosace sculptée datée 1604, remployées dans une ferme, sont les derniers souvenirs du château; armoiries de Hanau-Lichtenberg.
Anciennes bornes frontières[72] situées sur les bans de Philippsbourg et d'Eguelshardt[73], installées en 1606 pour délimiter les territoires des seigneurs de Lorraine et de Hanau-Lichtenberg[74], classées monument historique depuis le [75],[76] .
Monument aux morts Première Guerre mondiale et Seconde Guerre mondiale.
La chapelle Notre-Dame-de-Lourdes[78],[79]. Petite chapelle catholique de Philippsbourg, dédiée à la Vierge sous le vocable de Notre-Dame-de-Lourdes. Pour l'édification de cette chapelle en 1905-1906, les catholiques et les protestants du village de Philippsbourg se sont unis en un geste de solidarité et d'œcuménisme[80].
L'étang du Lieschbach, qui permet une promenade d'une heure dans un cadre agréable et préservé.
Le sentier botanique et forestier qui permet de découvrir la lente évolution d'une tourbière et notamment la célèbre plante carnivore, la drosera.
Les innombrables sites rocheux, sauvages et isolés, de la Réserve naturelle nationale des rochers et tourbières du pays de Bitche[91]; exemples: Falkenberg[92], Rothenberg, Grande et Petite Têtes de Chien, Geierstein, Kandelfels, Erbsenfels, Waldeck[93], Kachler, Petit-Steinberg, Carlsfels, Schloesschen, Zwillingsfels, Hasselberg, Rothenfels, Sandkopf, Landersberg, Armsberg, Gauchsberg, Luchsfels, Philippsfels, Wildmannsfels...
Robert Schmelck, ancien maire de Philippsbourg, premier président honoraire de la Cour de cassation.
Héraldique
Blasonnement:
d'or aux trois chevrons de gueules accompagnés en pointe d'une lettre P du même
Commentaires: Les armes et l'initiale sont ceux de Philippe IV de Hanau-Lichtenberg, qui est à l'origine de la construction en 1566 du château autour duquel s'est formé le village[94].
Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4e trimestre 1979, 1287p. (ISBN978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Villages en Moselle vers 1900 classés de A à L: Falkenstein (château); Gehrhardt (hameau); Hanau (scierie et étang); Helfenstein (Château disparu); Hetzelhof (ferme); Hundhausen (Village ou lieu-dit disparu); Kacher (Maison forestière); Katzenthal (ferme); Leitzelthal (hameau); Lieschbach (hameau), par Thierry Schoendorff, l'histoire et la photographie "Metz Avant en cartes postales anciennes et photos d’autrefois"
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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