Pfaffenhoffen (allemand: Pfaffenhofen; alsacien: Pfaffhoffe) est une ancienne commune française située dans le département du Bas-Rhin, en région Grand Est.
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Ce village se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. Elle est devenue le une commune déléguée de la commune nouvelle de Val-de-Moder. Le nom de cette commune est le mot français qui comporte le plus grand nombre de «f».
Géographie
Localisation
La petite ville de Pfaffenhoffen, «Pfaffhoffe» (en alsacien), est nichée sur la rive droite de la Moder, au pied de la colline de Ringeldorf.
À 35 km de Strasbourg, 30 km de Saverne et 15 km de Haguenau, Pfaffenhoffen est depuis longtemps un lieu de passage, car se situant sur des grands axes.
Géologie et relief
De par sa position au nord du Bas-Rhin, Pfaffenhoffen est depuis longtemps un lieu de passage entre Strasbourg, les pays de la Zorn au sud et le piémont vosgien de Niederbronn au nord, entre Bouxwiller et la haute vallée de la Moder à l'ouest et Haguenau à l'est.
La sortie de ce village, là où la route aborde sa longue descente dans la vallée, offre un panorama des environs de Pfaffenhoffen: les autres communes de l'agglomération du Val-de-Moder et les villages du pays de Hanau qui s'égrènent jusqu'aux premiers contreforts des Vosges.
Sismicité
Le territoire du Val de Moder est classé en zone de sismicité 3, soit une sismicité modérée où des règles de construction parasismiques sont applicables[1].
Hydrographie et les eaux souterraines
Cours d'eau traversant la commune:
La Rivière la Moder,
les ruisseau de Schalkendorf, le Hengstbaechel et le Rothbach.
Climat
Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger.
Le réseau de transport en commun Ritmo dessert les communes de Haguenau, Schweighouse-sur-Moder, Niederschaeffolsheim, Kriegsheim et Brumath.
Les habitants de Haguenau et Schweighouse-sur-Moder ont également la possibilité d’utiliser le services Ritmo à la demande: Flexi’Job, Flexi’Ritmo et Soir&Ritmo[4].
La commune est traversée par la ligne de Steinbourg à Schweighouse-sur-Moder, cependant l'ancienne gare de Pfaffenhoffen et la ligne sont fermées à tout trafic.
La gare ouverte la plus proche est celle d'Obermodern.
Commune membre de la Communauté d'agglomération de Haguenau.
Urbanisme
Avec 2 663 habitants en 2006, 3 017 en 2007 et enfin 2 829 en 2012, la ville de Pfaffenhoffen est la plus peuplée de la communauté de communes du Val de Moder. Bordée par la Moder, Pfaffenhoffen a su s'étendre démographiquement et économiquement tout en gardant le charme d'un petit village.
S’appuyant sur une histoire industrielle ancienne, Pfaffenhoffen est pourvue d’un bassin d'emploi attractif avec ses différents commerces de proximité et entreprises.
La commune bénéficie du plan local d'urbanisme intercommunal de la Communauté d'agglomération de Haguenau[5].
Histoire
Antiquité
Le bourg de Pfaffenhoffen s'est développé autour d'un croisement de deux chemins celtiques, l'un longeant la Moder d'est en ouest, l'autre reliant Brumath à la région de Niederbronn.
Moyen Âge
Dès les VIIe - IXesiècles, l'abbaye bénédictine de Wissembourg possédait d'importantes propriétés en Alsace, au Palatinat et en Lorraine.
Le nom de Pfaffenhoffen est composé de deux particules: «Pfaff» et «hoffen». En langue germanique ancienne, Pfaff désignait un ecclésiastique, un clerc, hoffen se traduit par cour, ferme. Pfaffenhoffen était donc une cour domaniale d'un couvent, d'une abbaye. Un acte de donation de cette vénérable institution, cite, en l'an 773, pour la première fois, le domaine de «Matra Villa» comprenant, sans doute, les villages jumeaux Pfaffenhoffen et Niedermodern. Par la suite, les moines de Wissembourg y fondèrent l'église Saints-Pierre-et-Paul.
En 1017, «Paphenhoven» est mentionné, en tant que «Bien d'Empire» (Reichslehen) dans un acte de l'empereur Henri II. En 1334, Louis III de Lichtenberg possédait la moitié de Pfaffenhoffen et de Niedermodern, conjointement avec les sires d'Ochenstein, qui dès 1293, avaient été investis de leur part par le roi Adolphe de Nassau, au titre de fief de la noblesse impériale.
Renaissance
Enseigne de boulanger à Pfaffenhoffen.
Depuis le XVIesiècle, Pfaffenhoffen est un centre commercial important de la région. Les marchés hebdomadaires et les foires trimestrielles attirèrent toujours une foule d'acheteurs et de marchands. Le commerce du cuir, de drap, de poterie était florissant. La réglementation locale de ce commerce fut consignée dès 1513 dans le Fleckenbuch de Pfaffenhoffen. Au milieu du XVIIesiècle, Pfaffenhoffen était le siège de la confrérie des bergers de près de 200 communes de la Basse-Alsace et détenait ainsi le monopole du commerce de la laine. Les paysans, venus d'une trentaine de villages des environs, y proposaient leurs grains, leur beurre et d'autres produits de la ferme. De nombreux artisans, restaurateurs, brasseurs profitèrent de cette activité et contribuèrent à la renommée du bourg.
L'église Saints-Pierre-et-Paul, fondée par les moines de Wissembourg dès le VIIIe ou IXesiècle, était devenue un archiprêtré et l'église-mère de six communes environnantes. En 1545, la Réforme fut introduite dans le comté de Hanau-Lichtenberg. Puis le , le Premier synode protestant du comté de Hanau-Lichtenberg s'est tenu dans le bourg dans le but d'organiser le nouveau culte. Sur ordre de Louis XIV, l'église Saints-Pierre-et-Paul est déclarée simultanée le . Elle accueillit les deux cultes jusqu'à l'inauguration de la nouvelle église protestante, le . La population de Pfaffenhoffen a été éprouvée par tous les malheurs et les destructions causés par les guerres sévissant dans la région du XIVeauXVIIIesiècle: guerre de Cent Ans, des Paysans, des Religions.
La guerre de Trente Ans
Pfaffenhoffen a été particulièrement éprouvée par la guerre de Trente Ans, en 1632 une bataille décisive[précisionnécessaire][6] ayant eu lieu sur les hauteurs au sud du bourg[7]. Les guerres de la Succession d'Espagne et les guerres de la Révolution apportèrent également leurs lots de souffrances à la population.
Période contemporaine
Son histoire n'en demeure pas en reste, avec pour citoyen d'honneur le docteur Albert Schweitzer, le passé glorieux de Pfaffenhoffen se retrouve encore aujourd'hui dans les différents monuments d'époque.
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes du Bas-Rhin.
Les armes de Pfaffenhoffen se blasonnent ainsi: «D'azur à deux clefs versées et passées en sautoir, celle en bande d'argent et celle en barre d'or.»[8].
Les communautés religieuses
année
luthériens
musulmans
catholiques
israélites
calvinistes
total
1760
85 familles
25 familles
12 familles
40 familles
-
1784
-
-
84
-
-
1791
930
177
94
9
-
1813
1052
228
~130
?
1412
1825
1350
160
152
15
1657
1851
1257
161
80
-
1498
1865
1179
185
68
-
1498
1950
-
-
~20
-
-
Politique et administration
Avant la Révolution
Pfaffenhoffen est passée définitivement aux seigneurs de Lichtenberg en 1454 puis aux comtes de Hanau-Lichtenberg en 1480 et enfin aux Hesse-Darmstadt de 1736 à la Révolution française.
Pfaffenhoffen était un chef-lieu de bailliage du comté de Hanau-Lichtenberg qui comprenait selon les époques de dix-huit à neuf villages des environs; Alteckendorf et Schwindratzheim par exemple. Chaque année, les bourgeois de Pfaffenhoffen élisaient un Heimburger (maire), tandis que le seigneur nommait pour un temps indéterminé et à sa convenance un Amtmann (bailli) de noble extraction et un Schultheisen (écoutète) issu de la communauté bourgeoise locale. Pour certaines années des XVIe, XVIIeetXVIIIesiècles, leurs noms ont été consignés dans le Fleckenbuch de Pfaffenhoffen.
Les maires
Liste des maires successifs de 1795 à 1886
Liste des maires successifs à partir de 1795 à 1886
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[11]:
total des produits de fonctionnement: 1 680 000 €, soit 585 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 1 404 000 €, soit 489 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 1 670 000 €, soit 581 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 1 463 000 €, soit 509 € par habitant;
endettement: 3 102 000 €, soit 1 080 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 10,53%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 7,38%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 31,21%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 45,11%;
cotisation foncière des entreprises: 11,61%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2019 (Commune de Val-de-Moder): médiane en 2019 du revenu disponible, par unité de consommation: 22 790 €[12].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 2 794habitants, en augmentation de 1,49% par rapport à 2008 (Bas-Rhin: 1,65%, France hors Mayotte: 2,49%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 139
1 329
1 340
1 437
1 484
1 615
1 426
1 498
1 469
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1871
1875
1880
1885
1890
1895
1 394
1 432
1 459
1 459
1 382
1 475
1 386
1 350
1 494
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1900
1905
1910
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 398
1 412
1 402
1 188
1 252
1 276
1 369
1 455
1 515
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2010
2013
1 802
2 098
2 306
2 261
2 285
2 468
2 677
2 735
2 794
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique
Patrimoine
Musée de l'image populaire, ancienne brasserie Moritz.
Ancienne brasserie Moritz.
Ancienne auberge «À la Charrue», 18 rue Albert-Schweitzer.
Joseph Block (1831-1914), né a Pfaffenhoffen, en 1893, avec son fils, Philip, deux des 8 fondateurs de la compagnie Inland Steel, Chicago, Illinois, États-Unis
Frédéric Joliot-Curie (1900-1958), physicien français (époux d'Irène Joliot-Curie).
Alfred Krieger (1903-1957), résistant et homme politique.
Jean-Claude Ernwein (1937-2014), natif de la localité, lanceur du poids international, champion de France élite en 1962.
Philippe Georges Helmstetter, juge de paix à Pfaffenhoffen[55].
Georges Klein, spécialiste des arts populaires alsaciens décédé en 2001, était originaire de la commune.
Jean-Paul Sartre (a résidé à Pfaffenhoffen, est issu de la famille du Dr A. Schweitzer).
Albert Schweitzer (citoyen d'honneur).
Photographes. Famille Arlen Pfaffenhoffen:
Christian Kempf, Charles-Laurent Salch, Photographes entre Vosges et Forêt-Noire, 1839-1939, vol.huit cahiers: Tome 1: A à B, Strasbourg, Chantiers d’études médiévales, 4 rue du Tonnelet Rouge, 67000 Strasbourg, , 1300p.
3000 photographes: Répertoire alphabétique des photographes et index géographiques et chronologiques. Préface: Éric Mayer-Schaller, Consul honoraire de Malte du Grand-Est et de la Bourgogne-Franche-Comté.
Arlen, Charles, Photographe et libraire, v.1926-v.1960, p. 27
Arlen, Wilhelm (Guillaume), Photographe, av.1901-v.1925, p. 27
Arlen, Wilhelm, Photographe av.1901-1918, pp. 27-28
Georges Fischer, À propos d'un centenaire (1885-1985): chronique de la construction de l'église protestante de Pfaffenhoffen, Veit, Pfaffenhoffen, 1985, 16 p.
Albert Kiefer et François Lotz (éd. et trad.), Pfaffenhoffen: Le Livre du bourg (das Fleckenbuch), Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs, Saverne, 1981, 79 p. (numéro de pays d'Alsace, 115-116, 1981
Martin Koecher et Christophe Maurer, La reconversion de la brasserie Rœmer à Pfaffenhoffen, Strasbourg, 1990, 2 vol. (mémoire d'Architecture)
Marc Ledogar, Rémy Bertrand et Bernard Klein, Le Val de Moder: Pfaffenhoffen, Uberach, La Walck, Nierdermodern, à travers les cartes postales anciennes, Pfaffenhoffen, 1988, 143 p.
François Lotz, Jean-Paul Ehrismann et François Joseph Fuchs, Histoire d'une petite ville d'Alsace: Pfaffenhoffen, Centre d'aide par le travail L'Essor, Strasbourg, 1997, 248 p.
Pierre Michel, L'évolution des rapports fonctionnels entre un petit centre urbain et la campagne voisine: l'exemple de Pfaffenhoffen (Bas-Rhin), Centre de documentation universitaire, Paris, 1954, 140 p. (travaux du laboratoire de géographie de l'Université de Strasbourg, série A, Études urbaines)
Pfaffenhoffen: du Flecke au bourg-centre, Mairie de Pfaffenhofen, 2003, 123 p.
Christiane Schwarz, Le notariat de Pfaffenhoffen et les contrats de mariage de 1831-1850, Université de Strasbourg 2, 1995 (mémoire d'Histoire régionale)
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
Plan d'urbanisme intercommiuna du Val de Moder: Rapport de présentation 5.7.1. Sismicité page 347]
s:de:Topographia Alsatiae (Elsass): Pfaffenhofen: Im Augusto dieses Jahrs[1633] / hernach; ward solches Städtlein wieder / und zwar von den Lothringern / angegriffen; aber durch Pfaltz-Graff Christian glücklich entsetzt / der Lothringer 900. erschlagen / all ihr Plunder / Munition / und 5. Stück bekommen; der Schwedischen seyn bey 200. geblieben.
MARTIN, Philippe, Une guerre de Trente ans en Lorraine 1631-1661, Nancy, Serpenoise, , 380p. (ISBN2876925508)
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