Nolay est une commune française située dans le canton d'Arnay-le-Duc du département de la Côte-d'Or, qui se retrouve quasiment au centroïde de la région de la Bourgogne-Franche-Comté. Deux hameaux dépendent de la commune de Nolay : le hameau de Cirey-les-Nolay et celui de Saigey.
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Nolay | |
![]() Nolay (Côte-d'Or) | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Beaune |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Beaune Côte et Sud |
Maire Mandat |
Jean Pascal Monin 2020-2026 |
Code postal | 21340 |
Code commune | 21461 |
Démographie | |
Gentilé | Nolaytois |
Population municipale |
1 435 hab. (2019 ![]() |
Densité | 100 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 57′ 09″ nord, 4° 38′ 04″ est |
Altitude | Min. 297 m Max. 542 m |
Superficie | 14,3 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Arnay-le-Duc |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Nolay est un chef-lieu de canton, à vocations rurale, touristique et industrielle. La typologie des exploitations agricoles est de type polyculture-élevage (charolais et grandes culture). La vigne est très présente, et le vignoble de Nolay est classé en Hautes Côtes de Beaune.
![]() |
Aubigny-la-Ronce, Baubigny | Cormot-Vauchignon | ![]() | |
Saisy (Saône-et-Loire) | N | La Rochepot | ||
O Nolay E | ||||
S | ||||
Épertully (Saône-et-Loire) | Change (Saône-et-Loire) |
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La commune de Nolay se trouve entre deux failles subméridiennes en relation avec l'effondrement de la cuvette de la Saône. Dans ce voussoir, le Lias forme les pentes et le calcaire à entroques, l'entablement des plateaux que couronne le Bathonien des « Chaumes d'Auvenay ». Les environs immédiats de Nolay (est) permettent d'étudier une série stratigraphique du Lias inférieur et moyen très fossilifère[2] (une des régions la plus fossilifere d'Europe).
À l'ancienne gare de marchandises, dans la tranchée, se trouve, à la base, le Lotharingien, très fossilifère, sous la forme de bancs de calcaires bleuâtres entrecoupés de petits lits marneux noirâtres, avec oxynoticeras oxynotum, echioceras rhicostatum, nodoti, gryphea regularis et armanta. Au-dessus, le Pliensbachien inférieur (Carixien), représenté par la sous-zone à tropidoceras valdani (environ 2 mètres de calcaire brun ou gris verdâtre assez cristallin), appartient à la zone classique à phylloceras ibex[2].
La partie sommitale du Carixien (zone à deroceras davoei), environ 1 mètre de marnes et calcaires argileux compacts avec lytoceras fimbriatus et nombreuses bélemnites, il n'est guère visible que dans les champs à l'est de l'ancienne gare SNCF et aux environs de l'ancienne tuilerie des « Louchardes », située à 1 kilomètre à l'est de Nolay, sur la RD 973. Celle-ci complète parfaitement la série précédente ; elle débute par la partie supérieure du Carixien (zone à deroceras davoei) qui forme le plancher de la carrière (argile rouge)[2].
Au-dessus, le Domérien inférieur (ou étage situé au-dessus et équivalent au Pliensbachien supérieur), couche épaisse de marnes micacées, à peu près sans fossiles, mais à Foraminifères. Ce sont elles qui furent exploitées dans la carrière des « Louchardes ». Au-dessus, le Domérien supérieur est représenté par 8 à 10 mètres de calcaire très dur et bleuâtre formant un bourrelet caractérisé par l'abondance de gryphea gigantea. Ce bourrelet forme le ressaut du hameau de Cirey-les-Nolay. À 1 kilomètre au nord–nord-ouest se trouve le champ des Quilles, éperon barré, séparé du plateau par une double enceinte et, non loin de Nolay, le dolmen de Champin[2].
Le Bout du Monde, ou cirque de la Tournée, est représenté par une reculée dans le plateau calcaire du Bathonien et du Bajocien, formé par l'érosion de la rivière Cuzanne ou Cosanne, jusqu'au replat d'âge Sinémurien où se situe la commune. Au fond du cirque, on trouve une cascade haute de 25 mètres et la grotte dite du « Bout du Monde », formée par une fente oblique de 65 mètres dans le calcaire du Bajocien et terminée par un bassin d'eau très claire[2].
En résumé, les communes de Nolay, Cormot, Épertully, Change et la Rochepot se situent dans des formations liasiques (Lias supérieur, moyen et inférieur, « Infra-Lias »).
De la tuilerie des « Louchardes » (commune de La Rochepot), aujourd'hui inactive, pour aller à la commune de Vauchignon, en passant par les Tramures, la Roche-Hullant, le Larrey-Lacant, les Carillots, les Vignes-Villonnes, le Lias moyen est couronné par une bande (également présente sur le Lias supérieur), qui sépare le calcaire à Entroques dudit Lias moyen. L'Obus Chapet repose également sur le Lias moyen.
Cette bande liasique se poursuit dans la même stratigraphie jusqu'à la reculée de la commune de Vauchignon. Le coteau opposé délimité par Combeille, Chassigny, Jaron et le grand coteau abrupt de Saint Philippe reposent encore sur le Lias moyen. Ce versant ouest se termine à la fin du vignoble de Cirey les Nolay, sa crête est constituée par une bande de Lias supérieur qui entoure le calcaire à Entroques, puis cette couche s'arrête vers les Granges d'Etagny reposant sur les marnes à ostrea acuminata et le calcaire hydraulique.
L'érosion du versant ouest a engendré des sols soliflués dans les gorges de Saint Philippe, L'Abbaye de Cirey et de la Combeille, ces sols bruns calcareux assez riches en éléments fertilisants ont pour origine immédiate le Lias supérieur provenant du plateau supérieur. Tandis que pour les coteaux de Chassigny et Jaron, des transports de terres ont été réalisés au début du XIXe siècle pour enrichir de limons fertiles les marnes et l'argile. Le Lias moyen prend ensuite fin définitivement à l'Obus Chapet.
Le Lias inférieur ou « Infra Lias », apparaît dans les Bas de Devaux et les Chareuils, versant à gauche de la route de Nolay à Change.
La commune de Nolay repose principalement sur l'« Infra Lias » dont la formation se prolonge du côté de la commune de Créot en passant par les Aubues et le Chattelet, terrain entourant la grande cheminée situé en face de la deuxième entrée de la parcelle des Chaumes du Mont, à gauche de la route de Nolay à Couches(-les-Mines) (département de Saône-et-Loire).
Les parcelles des Chaumes du Mont et les Prés Salins reposent sur des formations du Lias moyen avec recouvrement de l'« Infra Lias » provenant du plateau où est située la commune d'Épertully (Saône-et-Loire).
La Molette repose très localement sur une couche de fer oolithique autrefois exploitée.
Enfin Les Mailleroles et Les Vénères proviennent des marnes irisées et des grès bigarrés jusqu'à la fin du coteau, au début du terrain organique formant Les Génetois.
En général, les terrains de bas de pente sont constitués des dépôts des terrains amont, soliflué ou érodés. Ainsi Les Chomots de Cirey comprennent 3 formations provenant : de l'« Infra Lias » des Saint Marc, du granite des Génétois, des marnes irisées des Vénères, formant une couche superficielle de composition unique et profonde reposant sur le Lias moyen.
En définitif, c'est le Lias moyen et l'« Infra Lias » qui forment la plus grande partie du vignoble des environs de Nolay.
Nolay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,3 %), forêts (21,5 %), terres arables (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), zones urbanisées (6,4 %), cultures permanentes (6,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,9 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 1989 | mars 2008 | Pierre Barbiery | PS | |
mars 2008 | mars 2014 | Jean-Pascal Monin | SE | |
mars 2014 | en cours | Jérôme Flache | PS | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Nolay est jumelée depuis 1966 avec Worms-Pfeddersheim, un faubourg de Worms.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].
En 2019, la commune comptait 1 435 habitants[Note 2], en diminution de 3,5 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 988 | 1 972 | 1 984 | 1 690 | 1 819 | 2 081 | 2 104 | 2 157 | 2 241 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 232 | 2 346 | 2 535 | 2 531 | 2 484 | 2 501 | 2 423 | 2 404 | 2 302 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 215 | 2 085 | 1 891 | 1 527 | 1 530 | 1 543 | 1 544 | 1 449 | 1 407 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 430 | 1 430 | 1 647 | 1 582 | 1 551 | 1 547 | 1 490 | 1 468 | 1 510 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 478 | 1 435 | - | - | - | - | - | - | - |
Habitation | Foncier bâti | Foncier non bâti | Professionnelle | |
---|---|---|---|---|
2005 | 8,68 % | 14,84 % | 48,61 % | 9,16 % |
Nolay, dépendance de la Roche-Nolay, au duché de Bourgogne, était possédé directement par une famille seigneuriale locale qui portait son nom : de Nolay ou de la Roche de Nolay[14] ; Bonne de Nolay transmit le fief, au moins en partie, à son mari Gui de Thil en Auxois vers 1194[15] ; les de/du Thil obtiendront d'ailleurs aussi la Roche-Nolay par le mariage d'Agnès de Frôlois, fille de Jean Ier de Frôlois, dame de La Roche-Nolay et de Vézinnes, avec Jean Ier de Thil (chronologie : Agnès fl. dans le 1er tiers du XIVe siècle, son mari Jean Ier de Thil dans la 1re moitié du XIVe siècle, et son père Jean Ier de Frôlois dans la 2e moitié du XIIIe siècle ; son cousin germain, le maréchal de Bourgogne Jean II de Frôlois, possédait Molinot et avait épousé Isabelle de Montréal-Arcis)[16] ; leur fille Marie de Thil († 1360) est en 1333 la femme d'Edouard de Beaujeu, maréchal de France, et ce couple échange en 1350 La Roche-Nolay contre Berzé avec ledit Jean II de Frolois[17].
La suzeraineté relevait de l'abbaye St-Jean-le Grand d'Autun et des ducs de Bourgogne (cf. Eudes III en 1214), et échut probablement à Alexandre de Bourgogne, sire de Monta(i)gu et de Chagny (vers 1172/1178-1205), frère cadet d'Eudes III et fils puîné d'Hugues III, actif à la Roche-Nolay (on lui attribue la restauration du château), puis à sa postérité (en 1233, les franchises de Nolay sont inspirées de celles de Chagny, octroyées en 1224 par Eudes/Oudard Ier de Bourgogne-Montaigu, le fils aîné d'Alexandre[16]).
En tout cas, dans la descendance d'Alexandre de Bourgogne, dotée notamment de Couches, Mâlain et Sombernon, on trouve Philibert II de Bourgogne-Montagu, sire de Couches, de St-Péreuse et de Nolay (1348-1406), mari de Jeanne de Vienne, dame de Longwy : Philibert II, petit-fils de Philibert Ier de Bourgogne-Montaigu de Couches (1300-ap.1362) et de Marie de Frôlois (une sœur d'Agnès ci-dessus), avait peut-être hérité de droits éminents sur Nolay par son ascendance Bourgogne-Montaigu, ou d'autres droits par sa mère, mais, surtout, il avait épousé sa cousine issue de germains, Jeanne de Vienne, dame de Longwy, fille de Jacques de Vienne-Longvy et de Marguerite de La Roche-en-Montagne, dame de Nolay, elle-même fille d'Eudes de La Roche (sans doute Jean-Odon/Eudes de La Roche, sire de Nolay du chef de sa femme Jeanne, et sire de Châtillon de son propre chef ; Marguerite était veuve de Guillaume de Thoire, fils cadet d'Humbert V de Thoire-Villars) et de Jeanne de Frôlois (une sœur d'Agnès et Marie de Frôlois ci-dessus)[18],[19],[20],[21]. On voit donc que les Thil-en-Auxois et les Frôlois ont joué un rôle important dans la possession et la transmission de Nolay et La Roche-Nolay[22].
La dernière fille de Jeanne de Vienne-Longwy et Philibert II, Philiberte de Bourgogne-Montaigu, épousa Guillaume II, sire d'Etrabonne († 1453) : ils furent les grands-parents de Catherine d'E(s)trabonne(s), dame de Nolay, qui maria Jacques Ier d'Aumont en 1456. Ainsi, Nolay passa vers la mi-XVe siècle aux d'Aumont, qui en devinrent marquis (cf. le maréchal Jean et le maréchal-duc Antoine) et le gardèrent jusqu'à la Révolution : le blason de la commune de Nolay est directement inspiré de leurs armes.
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Blasonnement :
« D'argent au chevron de gueules accompagné de sept merlettes de sable, ordonnées 2 et 2 en chef l'une sur l'autre et 1 et 2 en pointe » |
André Beuchot, Bernard Leblanc, Trois Cantons à Vivre, Arnay le Duc, Bligny sur Ouche, Nolay, Les Amis du Pays d'Arnay, 1998
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