Montreuil-sur-Brêche est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Montreuil et Brèche.
Montreuil-sur-Brêche | |
La ferme fortifiée de Ponceaux. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Clermont |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Oise Picarde |
Maire Mandat |
Patrick Guibon 2020-2026 |
Code postal | 60480 |
Code commune | 60425 |
Démographie | |
Gentilé | Montreuillois, Montreuilloises |
Population municipale |
477 hab. (2019 ![]() |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 30′ 31″ nord, 2° 16′ 33″ est |
Altitude | Min. 90 m Max. 164 m |
Superficie | 10,53 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Beauvais (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Just-en-Chaussée |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Montreuillois et les Montreuilloises.
Montreuil-sur-Brêche est une commune située à 72 km au nord de Paris, 16 km à l'est de Beauvais, 41 km à l'ouest de Compiègne et à 43 km au sud d'Amiens[1].
Noyers-Saint-Martin | Bucamps | |
Reuil-sur-Brêche | ![]() |
Le Quesnel-Aubry |
Haudivillers | Essuiles |
La commune se situe dans la vallée de la Brêche, qui entaille le plateau picard d'ouest en est. Le territoire culmine à 164 mètres d'altitude à proximité du calvaire du Sion établi sur la commune limitrophe du Quesnel-Aubry, sur le versant nord plus élevé que le versant méridional. Le point le plus bas, à 91 mètres se trouve au lieu où la Brêche entre sur la commune d'Essuiles. Le relief communal est marqué par la présence de vallées sèches de part et d'autre de ce cours d'eau, surtout sur le versant nord de la vallée : vallées Guillot et fond de l'Argilière à l'ouest; vallées de Crème, de Noirtreux et du Champ des Pierres au nord, vallées Chopinette, de Bucamps et de Ponceau à l'est. Enfin, l'étude altitudinale des principaux lieux nous permet de situer le village entre 95 et 110 mètres, le hameau de Couvrement autour de 100 mètres au-dessus du niveau de la mer[2].
Montreuil-sur-Brêche se trouve en zone de sismicité 1, c'est-à-dire très faiblement exposée aux risques de tremblement de terre[3].
La commune est traversée la Brêche, sous-affluent de la Seine prenant sa source à Reuil-sur-Brêche et confluant dans l'Oise à Creil.
L'ensemble des talwegs conduisent les eaux de ruissellement vers ce cours d'eau. Un étang a été creusé au sud du chef-lieu dans le fond de la vallée. La présence d'une activité agricole est à l'origine de plusieurs réservoirs et mares sur le territoire, notamment dans le village et à Couvremont. Une station d'épuration a été établie près du stade[2]. Les zones les plus basses du territoire dans le fond des vallons sont situées au-dessus de nappes phréatiques sous-affleurantes[4].
La commune forme le point de rencontre entre quatre routes départementales : la RD 125, la RD 151, la RD 539 et la RD 596.
La route départementale 151, reliant Clermont à Grandvilliers en constitue la rue principale (rues de Clermont et de Grandvilliers). La route départementale 125 débute au nord sur la D 151 pour rejoindre Bresles puis Ponchon via les rues de la Maladrerie et du Pont Maréchal. La route départementale 539 se détache de la D151 pour bifurquer vers Fresnaux et Thieux. Enfin, la route départementale 596 se détache de la D 151 au sud-est de l'agglomération par les rues de Cayen, de l'église, de l'abreuvoir puis de Couvremont avant de prendre la direction de Reuil-sur-Brêche. De surcroît, une route communale se dirige vers le village voisin du Quesnel-Aubry[2].
La gare ferroviaire la plus proche est celle de Saint-Just-en-Chaussée à 11 km à l'est, sur la ligne de Paris-Nord à Lille. Depuis la gare de Beauvais, à 16 km on peut accéder à la Paris-Le Tréport[1]
En 2018, la commune est desservie par le réseau ATRIOM du Beauvaisis du conseil départemental de l'Oise par la ligne de transports interurbains 31 reliant Ansauvillers à Beauvais ainsi que par plusieurs lignes de transports scolaires vers les collèges de Crèvecœur-le-Grand, Froissy et Grandvilliers[5]. Une navette de regroupement pédagogique intercommunal relie le village aux communes voisines du Quesnel-Aubry et de Bucamps[6].
L'aéroport de Beauvais-Tillé se trouve à 13 km à l'ouest[1] et l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle se situe à 59 km au sud-est[1]. Il n'existe pas de liaisons par transports en commun entre la commune et ces aéroports.
Le sentier de grande randonnée GR 124, balisé de Cires-lès-Mello dans l'Oise à Rebreuviette dans le Pas-de-Calais traverse la commune d'est en ouest depuis la vallée de Bucamps, par la ferme de Poneaux dans le village jusqu'au fond de l'Argilière.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944[13] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[14],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[15] à 10,6 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[17].
Hormis les espaces bâtis couvrant 40 hectares pour 3,7 % de la surface communale, la surface territoriale est très majoritairement consacré à l'activité agricole (80 % d'espaces cultivés sur 391 hectares) auquel on peut ajouter 20 hectares de vergers et de prairies ainsi que 8 hectares de pelouses sur sol calcaire. Les espaces boisés s'étendent sur 143 hectares pour plus de 13 % de la surface communale. Ils sont représentés par les bois de l'Abbaye et Lebaut au nord, du Parc et de Jardinet au sud ainsi que par quelques espaces marécageux dans la vallée de la Brêche[18],[2].
La vallée de la Brêche constitue une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1 inscrite dans l'ensemble du réseau de cours d'eau salmonicoles du plateau picard entre Beauvais et Compiègne[19].
Montreuil-sur-Brêche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[20],[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[23],[24].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,6 %), forêts (10,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), zones urbanisées (6 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
L'espace bâti se concentre principalement au chef-lieu. La commune ne compte qu'un seul hameau, Couvremont à l'ouest[2].
Le village est de type village rue, habituel dans la région. Sa formation résulte de la réunion du pôle ancien (prieuré, ferme de Poneaux) et du secteur de l'église qui ne font aujourd'hui plus qu'un. Le hameau de Couvremont, construit dans le prolongement de la rue de l'église ne forme plus qu'une seule agglomération avec le village[2].
La commune a pour étymologie « Monasteriolum » en 1040[27].
La seigneurie de Montreuil a appartenu aux Paris, seigneurs de La Brosse.
Lors de la guerre de Cent Ans, le village est mis à sac en 1472[28].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Froissy[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Saint-Just-en-Chaussée.
La commune faisait partie de la communauté de communes des Vallées de la Brèche et de la Noye créée fin 1992.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[30], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités[31], et notamment celle de Crèvecœur-le-Grand (CCC) et celle des Vallées de la Brèche et de la Noye (CCVBN), soit une intercommunalité de 61 communes pour une population totale de 27 196 habitants[32].
Après avis favorable de la majorité des conseils communautaires et municipaux concernés[33], cette intercommunalité dénommée communauté de communes de l'Oise picarde et dont la commune est désormais membre, est créée au [34].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
juin 1995 | M. Parmentier[35] | |||
juin 1995[35] | 2011[36] | Robert Cadas | Décédé en fonction | |
24 février 2012[37] | En cours (au 29 janvier 2020) |
Patrick Guibon | Réélu pour le mandat 2014-2020[38] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2019, la commune comptait 477 habitants[Note 7], en diminution de 11,34 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
781 | 752 | 860 | 840 | 820 | 821 | 813 | 779 | 787 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
772 | 707 | 693 | 684 | 621 | 599 | 613 | 586 | 585 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
550 | 508 | 486 | 448 | 437 | 415 | 414 | 431 | 468 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
398 | 418 | 444 | 408 | 380 | 440 | 521 | 531 | 494 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
477 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,3 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 242 hommes pour 241 femmes, soit un taux de 50,1 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,9 |
5,5 | 75-89 ans | 8,2 |
13,9 | 60-74 ans | 14,0 |
24,6 | 45-59 ans | 21,9 |
18,5 | 30-44 ans | 23,9 |
18,4 | 15-29 ans | 14,5 |
19,0 | 0-14 ans | 16,7 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
Le village a décidé en 2018 de se doter d'une nouvelle salle des fêtes, dont la mise en srvice est escomptée en 2020/2021[44].
Sur les autres projets Wikimedia :