Montaigu-la-Brisette (Montaigu jusqu'en 1956) est une commune française du département de la Manche, dans la région Normandie, peuplée de 501 habitants[Note 1].
La commune est à l'ouest de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 8 km au nord-est de Valognes, à 9 km à l'ouest de Quettehou, à 15 km au sud de Saint-Pierre-Église et à 20 km au sud-est de Cherbourg[1].
Le territoire est bocager et très boisé (bois de Barnavast, bois de Saint-Martin).
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température: 10,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,1 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Gonneville», sur la commune de Gonneville-Le Theil, mise en service en 1959[10] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7°C et la hauteur de précipitations de 919,7 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Cherbourg – Maupertus», sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 17 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,4°C pour la période 1971-2000[14] à 10,7°C pour 1981-2010[15], puis à 11,1°C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Montaigu-la-Brisette est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: prairies (59%), forêts (17,7%), terres arables (15,2%), zones agricoles hétérogènes (8,1%)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le toponyme est attesté sous la forme Mons Acutus au XIesiècle[24], Monsacuto dans les années 1040[25].
Montaigu est issu du latinmons, «mont» et acutus («aiguisé, rendu aigu»), qui a suivi la même évolution que l'adjectif en français, adjectif dû à la position élevée du site où se trouve l'église.
La Brisette, complément rajouté en 1956[26], est le nom d'un château situé dans la commune voisine de Saint-Germain-de-Tournebut. Il s'agirait d'un dérivé de l'ancien françaisbrise signifiant «labour» ou «terre labourée» qui caractériserait une terre essartée[27], à une époque où les forêts occupaient une grande partie du territoire.
Le nom de Montaigu-la-Brisette est précédemment employé dans l'acte de décès n° 96 du , folio 32, de l'état-civil de Cherbourg.
Le gentilé est Montaiguais.
Histoire
Antiquité
Grande villa gallo-romaine sur le ruisseau de la Fontaine aux Prêles, avec aménagements hydrauliques importants[28].
Moyen Âge
Montaigu qui comprenait six fiefs, et devient un bailliage secondaire, était la possession des Montgomery-Bellême, comtes d'Alençon, enclave judiciaire du comté d'Alençon en 1054, par la suite vicomté d'Alençon-en-Cotentin jusqu'à la Révolution. La vicomté s'étendait sur Anneville-en-Saire; Carquebut; Hacqueville-Hague; Quettehou; Réville; Saint-Martin-d'Audouville; Tamerville; Theurteville-Bocage; ainsi que dans des lieux disséminés dans la Hague, le Plain ou le Val de Saire[29].
Dans les années 1040, deux chevaliers libres et nés libres (liberi et ingenuii), Auvray et Anquetil, du consentement de leurs parents offrirent et concédèrent respectivement 60 et 40 acres de terre située à Montaigu-la-Brisette (Monsacuto) à l'église Sainte-Trinité de Fécamp[25]. En 1458 comme rapporté par l'abbé de Fécamp, la paroisse, sis en la vicomté de Valognes, au bailliage du Cotentin était la possession de l'abbaye[30].
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[35].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2019, la commune comptait 501 habitants[Note 9], en diminution de 1,18% par rapport à 2013 (Manche: −0,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Montaigu-la-Brisette a compté jusqu'à 1 187 habitants en 1806.
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 080
1 180
1 187
1 105
1 108
1 164
1 142
1 071
1 001
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
935
906
891
821
859
770
785
758
703
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
640
647
615
602
592
569
539
556
559
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
472
420
395
401
407
428
466
468
506
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
511
501
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
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Lieux et monuments
Des fouilles au hameau Dorey ont révélé la présence d'une petite agglomération gallo-romaine, avec notamment des fondations de thermes[39], occupé du IerauIIIesiècle. Le site avait été reconnu dès le XIXesiècle par Charles de Gerville[40].
Église du XIIIesiècle, avec dans le cimetière un curieux ossuaire «à ciel ouvert» qui paraît antérieur au XVesiècle, orné de statues de saints décapitées. À l'ouest du cimetière se trouve la fontaine Saint-Martin, une petite construction enterrée, bâtie par des ancêtres à l'emplacement où il y aurait eu une fontaine ayant des vertus contre l'eczéma.
L'ensemble de la butte de l'église est un site pittoresque inscrit[41]. L'église Saint-Martin abrite de nombreuses œuvres classées au titre objet aux monuments historiques[42].
Un ancien moulin est présent au lieu-dit le Moulin Fleuri, ainsi qu'une chapelle dédiée à sainte Anne au hameau du même nom. On trouve également sur le territoire communal le manoir de Brisay du XVIesiècle[31], de la Sainte-yverie du XVIesiècle[31] ainsi que l'ancien presbytère du XVIIIesiècle[31].
Montaigu accueille sur son territoire, depuis 1983, un parc animalier bien développé et réputé.
Activité et manifestations
Chaque année, la commune accueille une course automobile, la course de côte qui a lieu le premier dimanche suivant le .
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
Éric Barré, «Une extension de la baronnie d'Argences: la baronnie du Petit-Fécamp en Cotentin au Moyen-Âge», Revue de la Manche, t.37, no148, , p.9 (ISBN979-1-0937-0115-8).
André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll.«Inédits et introuvables du patrimoine Normand», , 319p. (ISBN978-2-91454-196-1), p.41-42.
René Gautier et al. (préf.Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche: Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll.«Inédits & Introuvables», , 704p. (ISBN978-2-35458-036-0), p.402.
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