Merry-sur-Yonne est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Merry-sur-Yonne | |
![]() Eglise Saint-Denis | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Avallon |
Intercommunalité | Communauté de communes Avallon - Vézelay - Morvan |
Maire Mandat |
Bruno Massias Jurien de La Gravière 2020-2026 |
Code postal | 89660 |
Code commune | 89253 |
Démographie | |
Gentilé | Médéricien |
Population municipale |
192 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 33′ 50″ nord, 3° 38′ 41″ est |
Altitude | Min. 122 m Max. 241 m |
Superficie | 23,66 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Joux-la-Ville |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Merry-sur-Yonne est dans le sud du département de l'Yonne, à 33 km au sud de sa préfecture Auxerre par la D606 et le département de la Nièvre à seulement 6 km à l'est (commune de Surgy).
Avallon est à 27 km au sud-est, Dijon à 137 km aussi au sud-est et Paris à environ 203 km au nord-ouest[1].
Le parc naturel régional du Morvan commence à 10 km à vol d'oiseau au sud-est de Merry-sur-Yonne, avec Asquins[2].
Merry-sur-Yonne se situe dans la vallée de l'Yonne, affluent de la Seine, en rive gauche (côté ouest) de la rivière. Dans la région, l'Yonne coule généralement du sud au nord mais elle s'est creusé un méandre convexe à droite au niveau du bourg.
La largeur du lit majeur, donc de la plaine du fond de vallée, avoisine les 350 m de large pour environ 127 m d'altitude ; le bourg est à peine 10 m plus haut, à 135 m d'altitude moyenne.
Le fond de vallée est également occupé par le canal du Nivernais, qui partage occasionnellement le lit de l'Yonne. Il est bordé par de hautes falaises culminant à environ 190 m d'altitude, dont les fameux rochers du Saussois en rive droite de l'Yonne[2].
La commune inclut plusieurs grottes, dont la grotte de Rechimet, la grotte de la Grande Planchette, le Cachot de Ravereau et la grotte de la Roche aux Loup, toutes quatre explorées par le spéléo-club de Chablis[3]. Plusieurs de ces grottes sont des sites préhistoriques.
La route départementale D100 traverse la commune du nord au sud, allant de la D606 à côté de Vincelles (17 km au nord) vers Vézelay (22 km au sud).
Les deux grandes routes les plus proches sont la D606 à l'est, dont les accès les plus proches sont à Arcy-sur-Cure (13 km), Saint-Moré et Voutenay-sur-Cure (16 km) ; et la N151 qui passe à Coulanges-sur-Yonne à l'ouest.
L'autoroute la plus proche est la A6, avec la sortie n° 21 « Nitry » à 30 km au nord-est et la sortie n° 22 « Avallon » à 34 km au sud-est[1].
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Mailly-le-Château | Mailly-la-Ville | ![]() | |
N | ||||
O Merry-sur-Yonne E | ||||
S | ||||
Crain | Châtel-Censoir | Brosses |
D'une superficie totale de 2 366 hectares, la commune compte plusieurs hameaux en sus du bourg[2].
Les hameaux à proximité immédiate de Merry (moins de 1,5 km à vol d'oiseau) sont :
Plus loin sur la commune se trouvent :
En 1850 deux haches de pierre ont été trouvées dans le lit de l'Yonne au pertuis de Magny[N 1]. L'une, de 15 à 20 cm, est en silex ; l'autre, de 10 cm de long, est en porphyre[4].
La grotte de la Roche au Loup (Merry-sur-Yonne) sur Merry est un site du bronze final III[5],[N 2]. Mais elle a aussi été occupée longtemps avant cette période. Entre autres objets plus anciens, y a été retrouvé un grattoir daté du Châtelperronien (environ -38 000 à -32 000 ans avant le présent), fait d'un fossile d'oursin taillé dont F. Poplin précise qu'il a été rapporté sur une grande distance, que ce fossile « ne faisait qu'un médiocre galet de matière première », et que son choix procède plus vraisemblablement d'une sensibilité psychologique « aux formes, à la matière, aux couleurs, sens de la découverte, de l'appropriation[6]... ». Cet oursin faisait partie du genre (disparu) des Micraster, datant du Crétacé[7].
À l'occasion d'un travail sur des déblais sur la route départementale D20 qui longe la rivière sous les rochers du Saussois, un grand nombre de monnaies romaines ont été mises au jour, datant des empereurs Tétricus et Gallien. Tout près de là a été trouvée une statuette de Mercure en bronze de 15 à 20 cm de hauteur[4],[N 3].
Des cercueils en pierre[N 4] ont été découverts sur le tracé de la route départementale 20, à la croisée de deux anciens chemins[4].
Le château de la Tour est construit au XIIIe siècle. Déjà au XIXe siècle il était en grande partie en ruines[8].
Commune rurale, l'agriculture représente une part importante de son activité économique.
L'activité touristique de la commune provient principalement du site d'escalade des rochers du Saussois ainsi que du passage de bateaux de plaisance sur l'Yonne et le canal du Nivernais.
Aussi, il existe principalement trois entreprises de services dans la commune : deux comptant de 1 à 9 salariés et une comptant plus de 10 salariés[9].
La commune de Merry-sur-Yonne comptant entre 100 et 500 habitants, elle est dirigée par 11 conseillers municipaux. Pour le mandat 2014-2020, le maire de Merry-sur-Yonne est Bruno Jurien de La Gravière et ses deux adjoints sont Françoise Pigneur et Jean-Paul Sautreau.
De plus, Merry-sur-Yonne fait partie de la communauté de communes de Forterre-Val d'Yonne, dont le siège se trouve à Molesmes.
Enfin, la commune dépend du canton de Joux-la-Ville, dont les conseillers départementaux sont Colette Lerman et André Villiers, ce dernier étant également le président du Conseil départemental de l'Yonne.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1900 | 1913 | Léon Magdelenat | ||
1913 | 1925 | Auguste Goimard | ||
1925 | 1937 | Ulysse Gaudot | ||
1937 | 1941 | Elie Raveau | ||
1941 | 1945 | André Picq | ||
1971 | 1978 | Mireille Genies | ||
1978 | 1993 | Alfred Naudin | ||
1993 | 1995 | Jean Bedouet | ||
mars 2001 | mars 2008 | Charles-Emile Siouffi | ||
mars 2001 | En cours | Bruno Jurien de La Gravière |
Les électeurs de Merry-sur-Yonne votent plutôt à droite, voire à l'extrême-droite, au moins depuis 2002. Ainsi, dans la commune, Nicolas Sarkozy arrive en tête des élections présidentielles de 2007 (29,49 % au premier tour, 58,70 % au second tour) et de 2012 au premier tour (22,76 %). De même, la droite remporte les élections législatives de 2002 et 2007, les élections européennes de 2009 et les élections départementales de 2015. Le Front National, quant à lui, arrive en tête du premier tour de l'élection présidentielle de 2002 (20,98 %) avant d'être battu par le candidat de la droite modérée au second tour. La liste Front National conduite par Florian Philippot arrive également en tête des suffrages lors des élections européennes de 2014 (22,77 %).
Cependant, les Mérédiciens peuvent voter ponctuellement à gauche. Par exemple, lors du second tour de l'élection présidentielle de 2012, François Hollande recueille 53,15 % des suffrages dans la commune. De même, lors des élections législatives qui ont suivi, le candidat de la gauche bat d'une voix le candidat de la droite[10].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2019, la commune comptait 192 habitants[Note 1], en diminution de 10,28 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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579 | 524 | 483 | 553 | 543 | 557 | 601 | 600 | 636 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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645 | 643 | 652 | 593 | 562 | 524 | 501 | 471 | 420 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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412 | 432 | 379 | 294 | 333 | 290 | 293 | 266 | 260 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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246 | 227 | 210 | 227 | 211 | 181 | 216 | 213 | 202 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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192 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2006, Merry-sur-Yonne comptait 55,6 % d'hommes pour 44,4 % de femmes. Parmi la population, il y avait 25,4 % de célibataires, 64,9 % de personnes mariées, 2,7 % de personnes divorcées et 7 % de veuves et de veufs.
Cette même année, le taux d'activité était de 67,5 %, le taux de chômage de 7,8 %, et les retraités et pré-retraités représentaient 41,2 % de la population[15].
Note sur la section « Yonne » : L'Yonne est le dernier des cinq départements présentés dans le document lié - après l'Oise (Emmanuel Woillez, 1862), l'Aube (Darbois de Jubainville, 1861), le Morbihan (M. Rosenzweig, 1863) et le Tarn (Hippolyte Crozes, 1865).
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