Massangis est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle se compose des deux villages de Massangis et de Civry-sur-Serein.
Massangis
Massangis.
Administration
Pays
France
Région
Bourgogne-Franche-Comté
Département
Yonne
Arrondissement
Avallon
Intercommunalité
Communauté de communes du Serein
Maire Mandat
Xavier Courtois 2020-2026
Code postal
89440
Code commune
89246
Démographie
Population municipale
355 hab. (2019 )
Densité
8,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées
47° 37′ 33″ nord, 3° 58′ 29″ est
Altitude
Min. 182 m Max. 330 m
Superficie
43,35 km2
Type
Commune rurale
Aire d'attraction
Avallon (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton de Chablis
Législatives
Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Massangis
Géolocalisation sur la carte: France
Massangis
Géolocalisation sur la carte: Yonne
Massangis
Géolocalisation sur la carte: Bourgogne-Franche-Comté
Massangis
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Géographie
La commune est d'une superficie de 43 km² avec une densité de 9 habitants par km² et une altitude moyenne de 190 m.
Communes limitrophes
Grimault
Sarry
Joux-la-Ville
N
Annoux
OMassangisE
S
Coutarnoux
Dissangis, L'Isle-sur-Serein
Blacy
Urbanisme
Typologie
Massangis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,2% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,3%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (50,2%), terres arables (45,2%), zones urbanisées (2,1%), mines, décharges et chantiers (1,1%), prairies (0,9%), zones agricoles hétérogènes (0,5%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Massengiacus en 1188; Massengeyum au XVesiècle; Massengi en 1145; Marsengy en 1346; Massangy en 1484; Marsangy en 1612; Massingy en 1667[8].
Voir Marsangy, autre commune du même département.
Histoire
Grottes de Villiers-Tournois.
Les grottes de Villiers-Tournois[N 1], à 1,5 km en amont de Massangis et en rive droite du Serein, sont un site archéologique du bronze final III[9],[N 2].
En , Charlemagne confirme que son aïeul Charles Martel (maire du palais de 717 à 741) à concédé aux habitants de Massangy (Massangiaco), Coutarnoux (Curtilano) et Dissangis (Disangiaco) l'usage de la forêt d'Hervaux (Bosco de Hervaux), et cela à perpétuité. Le village de Massangis est cité en 1145 sous le nom de Massengi. Mais également Massangiacus, Massingycum et Massingy. Quant à Tormancy, il est cité en 1147 sous la forme Tormentiacum, en 1170 Tromanci, et en 1180 Tramenciacum.
Tormancy et Massangis dépendaient de la baronnie de l'Isle sous Montréal, et un prévaux demeurait à Massangis. Le village est à nouveau cité par l'évêque d'Autun dans sa charte en 1170 d'une Donation d'un près de Raimond de Tormancy aux religieux de Reigny.
Puis en 1226, Anséric de Montréal abandonne ses droits de justice et de garde sur la forêt d'hervaux, ainsi que sur le pré du Tremblay, au profit de l'abbaye de Reigny. Par de multiples donations, achats, échanges, encouragés par les évêques d'Autun, l'abbaye procède en 1560 au bornage de ses possessions (Tormancy, Massangis, Civry et une partie des finages de Coutarnoux et Dissangis).
Le village de Civry, mentionné sous le nom de Sivriacum[Quand?], relevait du chapitre de Montréal. Cette commune a été rattachée à celle de Massangis en 1965.
Dans les environs se trouve le village disparu de Villiers-Tournois, détruit pendant la guerre de Cent Ans[10].
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1944
Mars 1989
Odette Pagani
RI puis UDF
Administrateur de sociétés Sénatrice (1973-1977) Conseillère générale
Agriculteur Conseiller départemental Président de la Communauté de communes du Serein depuis 2020
La mairie assure également les services postaux- Agence Postale communale.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 355 habitants[Note 3], en diminution de 12,56% par rapport à 2013 (Yonne: −1,69%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
539
568
677
639
1 108
1 056
1 005
963
1 023
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
995
942
901
826
486
463
537
483
504
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
567
689
636
579
633
650
489
404
445
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
462
579
517
460
469
400
404
410
382
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
355
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
La commune de Massangis possède d'importantes carrières de pierre calcaire dite «pierre de Bourgogne». Il s'agit de calcaire oolithique du jurassique moyen. Ces carrières ont notamment servi à extraire les pierres des piliers de soutènement de la tour Eiffel. Ainsi que de nombreux autres monuments de la capitale (musée d'Orsay) et à travers le monde
l'agriculture et la forêt sont avec la pierre des ressources importantes.
La commune possède un établissement, «la Joie de vivre», qui accueille les personnes souffrant de handicaps.
«La maison d'enfants de Massangis», gérée par l'association «Enfance et jeunesse en Avallonnais», est spécialisée dans la prise en charge des enfants.
La commune possède aussi une surprenante petite librairie de livres anciens située sur la grande rue.
C'est sur la commune de Massangis que le premier parc photovoltaïque voit le jour en Bourgogne en 2012 (d'une puissance de 56 MWc, soit l'équivalent de la consommation annuelle en électricité d'une ville de 25 000 habitants). Elle est à sa mise en service la 2eplus grande de France.
Cette réalisation donne ses lettres de noblesse à la commune en matière de développement durable et d'énergie renouvelable.
Panneau explicatif
Centrale solaire
Panneaux solaires
Lieux et monuments
Vestiges préhistoriques et antiques: tumulus du Tertre (MH), sur un éperon rocheux, à Tormancy. Une première fouille fut organisée par le baron Davout en 1896, une épée et des bandes de métal ont été mises au jour, puis une seconde fouille en 1930 par Henri Corot qui en fait la description d'une tombe guerrière.
Occupant préhistorique des «cavernes de Villiers-Tornois».
Maisons anciennes portant des inscriptions des XIIIesiècle et XIVesiècles.
À Tormancy, château de l'Archèvre dont une cave est du XIIIesiècle la bâtisse fut remaniée au XVIIesiècle par la famille Quesse de Valcour Seigneur de Tormancy et Coseigneur d'Annoux. La tour des escaliers qui desservait les étages fut retirée, les deux corps de bâtiments ne font plus qu'un couvert d'un toit à 4 pans. Pendant les querelles qui opposaient la Princesse Nassaux aux villageois le Seigneur Jean-Antoine de Valcour protégeait ses sujets, il fut aimé d'eux et ne souffrit de la révolution, considéré lui aussi pauvre. Par mariage avec Jean-Antoine Quesse de Valcour dernier de sa lignée et très âgé, Françoise Pauline Davout (nièce du maréchal Louis-Nicolas Davout) jeune épouse et rapidement veuve (1813) hérita du domaine. En secondes noces Françoise Pauline épousa Maurice Ledeux; de cette union naîtra Odile, durant sa grossesse Jean Davout frère de Pauline demeura auprès d'elle à l'Archevre. Odile Ledeux n'ayant pas de descendance, laissa à sa mort en 1881 le château au baron Auguste Davout. Les jardins sont en terrasses.
Église Saint-Symphorien de Massangis, citation de l'église en 1188 dans la liste des églises dépendantes de l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre. Datant du XIIIesiècle, restaurée au XVIesiècle, petit portail ogival flamboyant, clocher et contreforts du XIIIesiècle, nef et collatéral voûtés en pierre, nervures ogivales, baies géminées, abside à trois pans voûtée sur liernes et formerets; piscine de style ogival flamboyant. Au XVIIesiècle La chapelle sud actuellement consacrée au sacré cœur de Jésus était la chapelle de la famille Legrand de Tormancy il y était accroché le tableau du martyre de saint Symphorien actuellement au dessus de la porte d'entrée. Achat du presbytère par la commune en 1825, deux cloches sont édifiées en 1829. la plus grosse Marie-Louise d'environ 1T3 et sa sœur Marie-Caroline d'environ 880 kg , puis achat d'une horloge, d'un harmonium et de vases sacrés en 1830. le pavage et les bancs furent taillés et installés en 1841. [réf.nécessaire].
En 1858, la cloche Marie-Caroline est cassée et refondue en 1861 en Odile-Augustine de 880 kg.
En 1865, les autels furent retaillés, la voûte baissée, le devant de l'église rabaissé, et refait le devant du presbytère. En 1875, une troisième cloche est installée dans le clocher Jeanne-Marie-Angelique. En 1881 une plaque fut scellée dans la chapelle sud en remerciement à Odile Ledeux Davout. bienfaitrice de l'église.
Aujourd'hui, trois vitraux subsistent du XVIesiècle, un vitrail de Dieu le père et deux d'anges tenant des objets de la passion. Du XVIIesiècle date un vitrail de Christ en Croix avec ajout d'étoile en 1878. Tous les vitraux datent de 1878. Situés dans le chœur, ils représentent le baptême, le jugement et le supplice de saint Symphorien. Au sud, un vitrail représente la Vierge Marie remettant le scapulaire à saint Simon Stock, au nord un vitrail du Sacré Cœur de Jésus avec sainte Marguerite-Marie Alacoque et un second vitrail avec Adam et Eve après la faute face à Dieu[réf.nécessaire].
Église Saint-Jean-l'Évangéliste à Civry, de style gothique XVIe: nef unique voûtée, porte et porche romans (MH), de plan carré à galerie d'arcades plein cintre, tour carrée fin XVesiècle; restes de peintures murales XVesiècle/XVIesiècle, piscine flamboyante.
Nombreuses croix de carrefour
Musée de la pierre à Massangis: la Maison des Pierreux[16].
Moulin à vent de Civry, entièrement rénové (fête du moulin chaque premier week-end d'août)
Maison des Pierreux
Moulin de Civry
Gare de Massangis: Le P'tit train de l'Yonne, train touristique et historique sur les traces du Tacot du Serein[17].
Le P'tit train de l'Yonne
Statue de Notre Dame de la paix offerte aux habitants par Melle Pagani en 1987; cette statue est installée sur les hauteurs de l'autre du côté du Serein (on peut s'y rendre à partir du cimetière par un chemin en terre)
ND de la Paix
ND de la Paix
ND de la Paix
Lavoirs de Civry
Lavoir de Civry.
2e Lavoir de Civry.
2e Lavoir de Civry.
Personnalités liées à la commune
Odette Pagani (1910, 1995), sénateur de l'Yonne et vice-présidente du Conseil général de l'Yonne.
Le peintre Chaïm Soutine a résidé à Civry pendant la Seconde Guerre mondiale.
Coordonnées de Villiers-Tournois: 47° 36′ 57″ N, 3° 59′ 11″ E.
En 1979 les sites connus du bronze final III ne sont pas très nombreux dans le sud-est de l'Yonne. Ce sont: les Milosiottes à Noyers; le Gros Chêne à Cry; le Coin à Argentenay; le Petit Béru à Tonnerre; les Roches à La Chapelle-Vaupelteigne; grottes de Villiers-Tournois à Massangis; Fontaine Sainte-Marguerite à Guillon; Cisery; les Fontaines Salées à Saint-Père-sous-Vézelay; grotte au Larron à Voutenay-sur-Cure; grotte de Nermont à Saint-Moré; grottes et dépôt de fondeur (de métal) à Arcy; et grotte de la Roche au Loup à Merry-sur-Yonne. Voir Poitout & Mordant 1979, p.56.
Notes sur la population
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Maximilien Quantin, Dictionnaire topographique de l’Yonne, Paris, 1862, p. 79 (lire en ligne sur DicoTopo)
Bernard Poitout et Claude Mordant, «Les incinérations du Bronze final des Milosiottes à Noyers (Yonne)», Bulletin de la Société préhistorique française, vol.76, no2, , p.55-62 (lire en ligne, consulté le ), p. 56.
voir le traité de Guillon Ernest Petit, Avallon et l'Avallonnais - étude historique, 1867 (réimpr. librairie Voillot, Avallon, 1991)
Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
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