Maraye-en-Othe est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Othe (homonymie).
La commune qui comptait 1 233 habitants, appelés Marayais, en 1806 a vu sa population décroître régulièrement jusqu'en 1975 pour remonter aux environs de 500 au XXIe siècle. Outre le bourg, le territoire de la commune couvre cinq hameaux : Champcharme Haut, Champcharme, Les Boulins, La Perrière et Champsicourt. Le village est situé à 11 kilomètres d'Aix-en-Othe capitale du Pays d'Othe ; il est traversé par la RD374 qui relie Nogent-sur-Seine à Charrey.
Dans une grange champenoise de 1893, le « musée de l'histoire paysanne » rassemble des appareils et outils issus de l'ancien temps du monde agricole comme des charrues, des lieuses[1], des moissonneuse-lieuses ou des semoirs.
Maraye-en-Othe est une commune du Pays d'Othe située entre les communes de Eaux-Puiseaux et de Bercenay-en-Othe. À vol d’oiseau, elle est située à 11 km de Aix-en-Othe, à 21,8 km de Troyes, et à 42,3 km de Sens[2].
À vol d'oiseau, les cinq communes les plus proches du territoire sont Nogent-en-Othe, Saint-Mards-en-Othe, Eaux-Puiseaux, Bercenay-en-Othe et Vosnon[2].
Villemoiron-en-Othe | Bercenay-en-Othe | |
Saint-Mards-en-Othe | ![]() |
Sommeval |
Nogent-en-Othe | Vosnon | Eaux-Puiseaux Auxon |
La grande ville la plus proche du territoire de Maraye-en-Othe hors Paris est Reims (122,3 km)[2].
Elle est située au sud de la Vanne, là où la puissance des assises crayeuses atteint son maximum. C'est dans cette portion que qu'on rencontre les sommets les plus élevés du Pays d'Othe [3]. Ainsi, l'altitude de la commune varie entre 177 et 288 mètres ; sa superficie est de 4 232 hectares[4].
L'Ancre[5], un affluent gauche de la Vanne[6], prend sa source entre les deux territoires de Maraye-en-Othe et Bercenay-en-Othe à 201 mètres d'altitude[7]. De son côté, l'Ancre possède trois affluents, dont la Rû de Champcharme qui traverse la commune[8].
Tout comme le reste de la région Champagne-Ardenne, le village se situe dans un climat « tempéré océanique humide » (Cfb) d'après la Classification de Köppen. Les vents sont généralement issus de l’ouest et du sud-ouest.
Une voie romaine traversait la forêt d'Othe et permettait de rejoindre les communes de Troyes et de Joigny. Elle a été reconnue sur les finages des communes de Torvilliers, Prugny, Vauchassis, Bercenay-en-Othe, Maraye-en-Othe, Saint-Mards-en-Othe ; elle atteignait Joigny par Bœurs-en-Othe et Arces-Dilo[9]. Aujourd'hui, la portion de route qui permet de rejoindre la commune depuis Bercenay-en-Othe s'appelle la Route de Maraye[4].
La commune est desservie par les lignes de bus no 91 « Troyes - Le Valdreux » et no 901 « Maraye-en-Othe -- Aix-en-Othe » du réseau de bus Les Courriers de l'Aube[10],[11].
Maraye-en-Othe est une commune rurale[Note 1],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,3 %), terres arables (19,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %), prairies (1,6 %), zones urbanisées (0,6 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
La commune compte cinq hameaux : Champcharme Haut, Champcharme, les Boulins, la Perrière et Champsicourt.
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 269, alors qu'il était de 243 en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 70,3 % étaient des résidences principales, 19,2 % des résidences secondaires et 10,5 % des logements vacants. Ces logements étaient quasiment tous (98,8 %) des maisons individuelles[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 95,2 %, en hausse par rapport à 1999 (87,0 %)[I 3].
Maraye est attestée sous les formes Maraia en 1173 et Vicus Paludosusen 1678[19], puis Maray en 1793 et Marcey-en-Othe en 1801[20].
Il peut s'agir du même mot dérivé en -acum que Marray (Indre-et-Loire, Marreium XIe siècle) ou Maray (Loir-et-Cher), sauf qu'il est ici du féminin -aca > -aye[21]. Le premier élément est dans ce cas le nom de personne gallo-romain Marus, issu du gaulois maros, grand, également utilisé comme nom de personne (cf. breton meur, grand ; vieil irlandais már, grand)[22].
Durant le XIIe siècle, l’église de Maraye-en-Othe appartenait a l'ancienne abbaye Saint-Martin-ès-Aires.
Érard de Brienne-Ramerupt après 1222 obtint une rente par des immeubles disséminés de par le comté de Champagne dont les seigneuries de Saint-Mards-en-Othe, de Maraye-en-Othe et de Villeneuve-au-Chemin, fiefs qu'il revendra sauf la dernière.
Le domaine de Maraye relevait d'abord de la commune de Villemaur-sur-Vanne, suivi de la maison de Trainel durant le XIIIe siècle. Par la suite, il a appartenu successivement à la duchesse de Bourgogne au XIVe siècle puis à ses descendants comtes ou ducs de Nevers ; à Claude de Bullion sous Louis XIII[23] de 1628 à 1653 ; à François Michel Le Tellier de Louvois durant le XVIIe siècle, et enfin aux Villeroy jusqu'à la Révolution française[24].
Depuis le XIIe siècle jusqu'au XVe siècle, le minerai de fer contenu dans le sol est exploité, notamment dans le site de la « forêt domaniale de Foissy »[25] amenant le développement d'une activité métallurgique[26].
« Par acte qualifié transaction en date du 25 janvier 1553, le duc de Nivernais déclare délaisser, donner, céder et transporter aux habitants de Maraye-en-Othe et à leurs successeurs, en droit d'usage perpétuel et à toujours, la quantité de 300 arpents de bois, ensemble le fonds de la contrée appelée "le bois de Villiers", etc. Cet acte se terminait ainsi : "Et, par exprès, a été accordé que les dits habitants ne pourront essarter, extirper, défricher ni mettre en nature de labour et agriculture, part et portion desdites contrées et quantités susdites, sur peine de privation et extinction desdits droits d'usage et pâturage. »[27].
En 1547 François Ier de Clèves duc de Nevers se vit ériger en marquisat les châteaux d'Isles, Villemaur, Maraye et Chaource.
Un projet de chemin de fer par la Compagnie des chemins de fer électriques de Champagne eut lieu à Maraye-en-Othe (Il s'agissait de relier Romilly-sur-Seine à Auxon en passant par le Pays d'Othe -Villadin-Villemaur-Saint-Mards)[28]
Durant la Seconde Guerre mondiale, c'est au hameau la Perrière qu'eurent lieu quelques-uns des premiers actes de résistance du maquis de Saint-Mards-en-Othe[29].
Le hameau des Boulins comptait un maquis sous les ordres des lieutenants Collot et Flamand. Le 12 juin 1944, le groupement comptait 112 hommes, mais à la suite d'une dénonciation le groupe est attaqué, décroche et rejoint le maquis de Suy-la Grande-Jaronnée à la limite de l'Yonne.[30]
L'après-guerre voit progressivement la fin d'une antique civilisation agricole, et le début du remembrement des années 1950.
Au second tour de l'élection présidentielle de 2007, 55,83 % des suffrages se sont exprimés pour Nicolas Sarkozy (UMP), 44,17 % pour Ségolène Royal (PS), avec un taux de participation de 80,93 %[31].
Au second tour de l'élection présidentielle de 2012, 51,58 % des suffrages se sont exprimés pour Nicolas Sarkozy (UMP), 48,42 % pour François Hollande (PS), avec un taux de participation de 82,26 %[32].
Le nombre d'habitants au dernier recensement lors des élections municipales étant compris entre 100 et 500, le nombre de membres du conseil municipal est de 11[33].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1857 | Pouard | |||
avant 1887 | Regnault | |||
mars 2001 | 2008 | Jean Verriele | ||
mars 2008 | mai 2020 | Nicolas Cerceau[35] | Retraité [35] | |
mai 2020 | En cours | Nadège Dudas Masson [36] |
Maraye-en-Othe relève du tribunal d'instance de Troyes, du tribunal de grande instance de Troyes, de la cour d'appel de Reims, du tribunal pour enfants de Troyes, du conseil de prud'hommes de Troyes, du tribunal de commerce de Troyes, du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne et de la cour administrative d'appel de Nancy[37].
Le , une convention de modernisation des documents comptables est signée à la mairie de Maraye-en-Othe. Elle permet l’aboutissement des travaux de dématérialisation de documents comptables s’inscrivant dans une démarche de gestion durable et écoresponsable, qui a permis l'économie de 1 900 feuilles A4. C'est la première commune de l'Aube à appliquer une dématérialisation totale grâce à l’outil gratuit que la Direction générale des Finances publiques (|DGFiP) a mis à sa disposition[38].
De 2008 à 2013, la capacité d'autofinancement nette du remboursement en capital des emprunts est restée quasiment toujours négative, à un taux par habitant très inférieur à celui des communes de même type[39] :
Année | Dans la commune | Moyenne de la strate[Note 3] |
---|---|---|
2008 | - 20 € | 112 € |
2009 | - 41 € | 96 € |
2010 | 32 € | 106 € |
2011 | - 57 € | 127 € |
2012 | - 39 € | 128 € |
Au , Maraye-en-Othe n'est jumelée avec aucune commune[40].
Les habitants sont appelés les Marayais[41].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[43].
En 2019, la commune comptait 438 habitants[Note 4], en diminution de 10,79 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 204 | 1 189 | 1 233 | 1 149 | 1 188 | 1 210 | 1 195 | 1 124 | 1 140 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 115 | 1 109 | 1 057 | 1 025 | 992 | 931 | 914 | 852 | 808 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
772 | 724 | 665 | 609 | 650 | 554 | 544 | 547 | 517 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
484 | 429 | 362 | 374 | 428 | 432 | 495 | 501 | 493 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
473 | 438 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,1 % la même année, alors qu'il est de 27,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 224 hommes pour 218 femmes, soit un taux de 50,68 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 0,9 |
6,4 | 75-89 ans | 6,5 |
27,3 | 60-74 ans | 24,8 |
20,0 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 20,6 |
8,6 | 15-29 ans | 9,8 |
17,7 | 0-14 ans | 17,3 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2 |
7,1 | 75-89 ans | 10,2 |
17,2 | 60-74 ans | 18 |
19,8 | 45-59 ans | 19,3 |
17,9 | 30-44 ans | 17,3 |
18 | 15-29 ans | 16 |
19,2 | 0-14 ans | 17,2 |
Maraye-en-Othe est située dans l'académie de Reims.
La commune administre une école élémentaire[47]. En 2012, 53 000 € ont été dépensés par l'ensemble du groupe scolaire du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) (Chennegy, Maraye-en-Othe et Bercenay-en-Othe), ce qui a permis de rénover une classe en 2012 et une autre en 2013, terminant ainsi la rénovation du groupe scolaire[48].
Le marché de Noël est organisé, en collaboration avec les villages du regroupement pédagogique intercommunal, par la « Tarandole des trois pommes de Chennegy »[49].
Le quotidien régional L'Est-Éclair assure la publication des informations locales à la commune[50].
La commune ne dispose pas de nœud de raccordement ADSL installé dans cette commune, ni de connexion à un réseau de fibre optique. Les lignes téléphoniques sont raccordées à des équipements situés à Saint-Mards-en-Othe[51].
Maraye-en-Othe dispose d'un centre équestre et d'un gymnase[52] ainsi que d'un terrain de basket.
L'association Liberty Quad 10 organise des randonnées et des cours d'initiation au quad[53].
Seul le culte catholique est célébré à Maraye-en-Othe. La commune est l'une des dix communes regroupées dans la paroisse « d'Auxon », l'une des six paroisses de l'espace pastoral « Forêts d’Othe et d’Armance » au sein du diocèse de Troyes, le lieu de culte est l'église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur[54].
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 32 030 €, ce qui plaçait Maraye-en-Othe au 12 356e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[55].
En 2009, 48,3 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[I 4].
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 296 personnes, parmi lesquelles on comptait 78,5 % d'actifs dont 71,7 % ayant un emploi et 6,8 % de chômeurs[I 5].
On comptait 54 emplois dans la zone d'emploi, contre 49 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 213, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 5] est de 25,6 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre à peine plus d'un emploi pour quatre habitants actifs[I 6].
Maraye-en-Othe est l'une des communes où peut être produit le chaource qui bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis 1970 et d'une appellation d'origine protégée (AOP) (équivalent européen) depuis 1996[56].
Au , Maraye-en-Othe comptait 31 établissements : 9 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, aucun dans l'industrie, 5 dans la construction, 12 dans le commerce-transports-services divers et 5 étaient relatifs au secteur administratif[I 7].
En 2011, 2 entreprises ont été créées à Maraye-en-Othe[I 8].
La commune ne compte aucun lieu ou monument répertorié à l'inventaire des monuments historiques[57] ou à l'inventaire général du patrimoine culturel[58]. Toutefois l'église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur renferme 15 objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[59] et 6 objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[60].
L'église Saint-Jacques-le-Majeur s'élève au pied de la hauteur qui domine Maraye-en-Othe à l'ouest. Sa construction a eu lieu entre 1779 et 1783. Le vaisseau forme un parallélogramme, divisé en trois nefs. L'abside est tournée vers l'ouest, la porte principale fait face à l'est.
Du haut du village s'aperçoit une cheminée, tout en arabesques [61].
Le bois de Vire-Loup est situé à l'est de Maraye-en-Othe, entre les Boulins et la Perrière.
Dans une grange champenoise de 1893 à Champcharme, ce musée rassemble des appareils et outils issus de l'ancien temps du monde agricole comme des charrues, des lieuses, des moissonneuse-lieuses ou des semoirs[62].
Un violoneux des Boulins avait sa version de la Ronde de la Boulangère. Elle nous est parvenue[63]
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Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d’azur au chevron d’or accompagné de trois croisettes ancrées du même .
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