Loivre [lwavʀə] est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Marne.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.
Pour les articles homonymes, voir Loivre (homonymie).
Loivre | |
L'hôtel de ville, école. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Claudine Rousseaux 2020-2026 |
Code postal | 51220 |
Code commune | 51329 |
Démographie | |
Population municipale |
1 348 hab. (2019 ![]() |
Densité | 132 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 49″ nord, 3° 58′ 50″ est |
Altitude | Min. 63 m Max. 116 m |
Superficie | 10,24 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourgogne-Fresne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Hermonville | Cauroy-lès-Hermonville | Berméricourt |
Villers-Franqueux | ![]() |
|
Thil | Courcy | Brimont |
Le village a été établi dans la plaine Nord-champenoise qui est dominée à l'ouest par le massif de Saint-Thierry. Au sud, elle est dominée par la « butte » de Brimont sur laquelle fut édifié un fort qui faisait partie de la ceinture de défense de la ville de Reims. Il fut un enjeu important des combats de la Première Guerre mondiale dans le secteur. Au nord-ouest de la commune, une légère surélévation sur laquelle furent implantés des moulins à vent.
La commune est située à une dizaine de kilomètres au nord de Reims entre deux anciennes voies romaines dont le tracé est conservé par la RD 944 (Reims - Laon via Berry-au-Bac) et la RD 366. Elle est sur l'axe est-ouest qu'est la RD 30 de Bourgogne à Fismes.
Le territoire communal est traversé de nord en sud par :
Autrefois petit centre industriel et agroalimentaire avec sa sucrerie et sa verrerie, la commune est un village-dortoir dont la population travaille principalement sur l'agglomération rémoise.
La commune possède une zone humide protégée (vallée de la Loivre).
La commune est aussi un village fleuri avec deux fleurs.
Loivre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,9 %), zones urbanisées (7,7 %), forêts (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
L'origine de la commune est à ce jour incertaine. Elle peut cependant être liée à un établissement d'exploitation agricole gallo-romain. L'église qui a été détruite lors du premier conflit mondial, avait été construite au lieu-dit le Champ Vert au XIIe siècle.
L'agriculture a été l'élément dynamique du développement et de l'économie de la commune jusqu'au XIXe siècle. Les moulins encore présents avant la Première Guerre mondiale sur les hauteurs au nord-ouest de la commune en attestait l'importance.
Le château des Fontaines a été construit par les seigneurs de Loivre vers le XVIIe siècle au lieu-dit des Fontaines. Il fut reconstruit au XVIIIe siècle et comprenait alors un corps deux logis, deux pavillons et un grand parc aménagé au XIXe siècle et qui descendait jusqu'à la Loivre.
Le moulin à vent fut construit vers 1800 au lieu-dit le Beauscher par la famille Beriot, une dynastie de meuniers.
Petit bourg de plaine entre deux voies de circulation antiques, la commune va connaître un essor important avec la réalisation au XIXe siècle de deux infrastructures importantes : le canal de l'Aisne à la Marne et la voie ferrée qui va relier Reims à Laon.
Ces deux infrastructures majeures vont permettre l'établissement d'une sucrerie et aussi d'une verrerie.
Eugène-Louis de Bigault de Granrut (1828-1894) qui épousa, en 1859, Isabelle De Boullenois de Senuc (1838-1908), et son frère Gabriel-Alfred de Bigault de Granrut (1827-1904) prirent la décision d’éteindre une partie des fours de la vallée du Four de Paris aux Islettes, en Argonne, devenus peu rentables et de délocaliser leur activité à Loivre. Leur sœur Marie-Emilie de Bigault de Granrut était mariée à Marie-Charles-Auguste Ruinart de Brimont dont les ancêtres étaient originaires de Loivre[8].
En 1853, ils se portèrent acquéreur du domaine des Fontaines, à Loivre, château et fermes et édifièrent en bordure du canal de l’Aisne, une verrerie pour répondre au marché des bouteilles de Champagne. Leur beau-frère Henry de Boullenois les rejoignit. Avec des millions de bouteilles, produites chaque année, elle fut rapidement célèbre et rentable. Dès 1855, la verrerie Granrut frères occupe un stand à la première exposition universelle de Paris. Eugène est mort en 1894 à Loivre, au château des Fontaines et inhumé dans le cimetière des Alleux dans les Ardennes où il avait acheté le domaine de Maison-Rouge. Sa tombe fut transférée ensuite à Senuc le pays de son épouse. Charles Marie Joseph Albert Louis comte de Bigault de Granrut succéda à son père et repris le titre de maître verrier, d’abord en société avec sa mère et sa sœur Lucie Marie Gabrielle Angèle de Bigault de Granrut (1862-1942) , puis seul à partir de 1899. Il épousa en 1892 Paule Charlotte Henriette de Puget de Barbentane de Cabassol du Real (1865-1936) et habitèrent le château des Fontaines à Loivre et le Four de Paris. Sa sœur Lucie, qui avait épousé Maurice Guy Marie Gautier de Charnace (1857-1923) habitait le château d'Aulnois à Aulnois-sur-Seille[9].
La sucrerie a été par MM. Chovet et Thiery sur des terrains actuellement rues de Verdun et de Courcy qui utilisa le port du canal pour ses expéditions. Son directeur, M. Lemaire mourut au champ d'honneur. Après la guerre la sucrerie fusionna avec celle de Condé-sur-Suippes. Près de la verrerie était aussi installée, avant la Première Guerre mondiale, une fabrique de paillons utilisés pour le transport des bouteilles et qui fonctionna jusqu'en 1930.
Jusqu'à la Première Guerre mondiale, il existait à Loivre à l'emplacement de ce qui est devenu ensuite une décharge, une motterie, lieu d'extraction de mottes de craies qui servaient pour la fabrication du blanc d'Espagne. Les galeries d'exploitations servirent de champignonnières. La Motterie fut détruite lors de la Première Guerre mondiale. C'est l'ancien mécanicien de l'aviateur Guynemer, le colonel Pinot qui remit le site en exploitation à partir de 1945 avec l'entreprise MEAC (marnages et épandages d'amendements calcaires) jusque dans les années 1960.
À proximité immédiate de l'axe important qu'est la RN 44, Loivre est dotée d'une gendarmerie qui sera construite rue de la Vinderie (aujourd'hui rue du Général-Leclerc). La gendarmerie sera reconstruite le long du CD 30 avec deux bâtiments pour loger les gendarmes. Elle sera reconstruite en 1985 pour la gendarmerie actuelle.
La commune est un enjeu stratégique avec le franchissement du canal, la voie ferrée. La zone est dominée par le fort de Brimont, tenu par les troupes françaises et qui commande l'accès Nord vers Reims. La commune sera totalement détruite et son territoire porte encore les stigmates de ces combats avec les sapes et tranchées plus ou moins bien comblées.
En 1919, après l'Armistice, la commune totalement dévastée, comme les communes voisines (Courcy, Brimont, Bermericourt et Cormicy), est classées en zone rouge.
Entièrement détruite pendant la Première Guerre mondiale, Charles de Grandrut n'ayant pas l'intention de reconstruire la verrerie de Loivre. M. Givelet lui racheta le fonds de commerce et les dommages de guerre afférents. La société pris le nom de « Verreries de Courcy et de Loivre réunis - Givelet et Cie ». La sucrerie fut aussi détruite pendant la Première Guerre mondiale.
La commune est comprise dans l'aire du SCOT (schéma de cohérence territoriale) de la Région de Reims
La commune, membre de la communauté de communes de la Colline créée par un arrêté préfectoral du , puis, depuis le , membre de la communauté de communes du Nord Champenois jusqu'au .
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [10], cette communauté de communes du Nord Champenois est issue de la fusion, le , de :
Le , la commune adhère à la communauté urbaine du Grand Reims[13],[14]..
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1874 | après 1879 | de Granrut [15] | ||
avant 1981 | ? | Jean Demarty | ||
mars 2001 | 3 décembre 2014[16] | Michel Guillou | Ingénieur
Démissionnaire | |
3 décembre 2014[16],[17] | en cours | Claudine Rousseaux réélu mai 2020 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2019, la commune comptait 1 348 habitants[Note 3], en augmentation de 6,9 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
580 | 496 | 459 | 544 | 609 | 624 | 690 | 790 | 720 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
844 | 1 218 | 1 254 | 1 436 | 1 576 | 1 372 | 1 352 | 1 384 | 1 466 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 410 | 1 380 | 1 379 | 558 | 533 | 556 | 531 | 542 | 543 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
627 | 633 | 591 | 758 | 925 | 1 097 | 1 126 | 1 156 | 1 283 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 348 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'économie de la commune est principalement agricole avec la culture de céréales et de betteraves et du tabac.
Les commerces de la commune se limitent à une boulangerie, une supérette et un café-tabac. La commune possède aussi deux garages automobiles.
La commune possède encore un port sur le canal avec des silos à grains liés à l'activité céréalière de la commune et de celles environnantes. Les silos sont gérés à ce jour par l'entreprise Vivescia[22].
L'église du XIIe siècle au lieu-dit le Champ Vert, fut détruite pendant la Grande Guerre. À la suite de la dégradation de l'église de Bermericourt qui n'était plus entretenue au XVIIe siècle, le curé de Loivre eut la charge de la paroisse de Bermericourt [23]. Un baraquement en bois accueillit les fidèles jusqu’en 1927. À cette date, l’actuelle église dédiée à saint Remi fut reconstruite au cœur du village en reprenant notamment le principe du porche couverte de l'ancienne église et rappelant ceux d'Hermonville et de Cauroy-les-Hermonville tout proches. Cette église non classée s’est dégradée. En 2009, les travaux de rénovation (charpente, toiture, chauffage, éclairage, peinture intérieure...) ont été réalisés par la commune.
La gare de Loivre témoigne de l'importance du trafic autrefois. Elle reste encore aujourd'hui un lien important avec l'agglomération rémoise et notamment pour les scolaires et les étudiants.
La commune abrite aussi un parc qui fut élaboré par un paysagiste célèbre de l'après-guerre né à Champigny sur les bords de la Vesle, Edouard Redont (1862-1942). La maison bourgeoise "villa La Bruyère" de style 1930 est encore entourée des restes du parc initial.
La commune possède quelques éléments architecturaux de la reconstruction et aussi une salle des fêtes de la même époque.
Sur les autres projets Wikimedia :