Fismes [fim] est une commune française située dans le département de la Marne en région Grand Est.
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Fismes | |
![]() La place de la mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Grand Reims |
Maire Mandat |
Charles Gossard 2020-2026 |
Code postal | 51170 |
Code commune | 51250 |
Démographie | |
Gentilé | Fismois |
Population municipale |
5 589 hab. (2019 ![]() |
Densité | 334 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 28″ nord, 3° 40′ 53″ est |
Altitude | Min. 57 m Max. 179 m |
Superficie | 16,75 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Fismes (ville isolée) |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fismes-Montagne de Reims (bureau centralisateur) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Fismes est arrosée par la Vesle et plusieurs de ses affluents : l'Ardre rejoint la Vesle sur sa rive gauche en aval de la ville, tandis que le ruisseau du Moulin et d'autres ruisseaux (provenant des Septvallons et Baslieux) s'y jettent en rive droite[1].
Les Septvallons (commune deléguée de Perles) |
Blanzy-lès-Fismes Les Septvallons (commune deléguée de Merval) |
Baslieux-lès-Fismes |
Bazoches-et-Saint-Thibaut (Cne deléguée de Bazoches-sur-Vesles) |
![]() |
Courlandon Magneux |
Ville-Savoye Mont-Saint-Martin |
Saint-Gilles | Courville |
Fismes était autrefois desservie par les chemins de fer de la Banlieue de Reims. Aujourd'hui la gare de Fismes se trouve sur la ligne de Soissons à Givet via Reims.
La commune est traversée par la route nationale 31 entre Reims et Soissons.
Fismes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fismes, une unité urbaine monocommunale[5] de 5 487 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,4 %), forêts (20,7 %), zones urbanisées (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Fismes, sur la rive droite de la Vesle, est une antique cité gauloise, appelée, à l'époque gallo-romaine, Ad Fines Suessionium (Limite du territoire des Suessions) ou Ad Fines Remorum (Limite du territoire des Rèmes). Elle tire son nom des tribus gauloises Suessions et Rèmes, se trouvant en effet placée à la limite de ces deux tribus. Elle figure sous le nom Ad Fines sur la table de Peutinger[12]
Comme l'indique[13] Charles Rostaing, le nom latin Fines est une traduction du toponyme gaulois *equoranda, dont la signification fondamentale est limite, et dont la dérivation française la plus fréquente est Ingrandes.
Durant l'époque carolingienne, entre Troyes en 878 et Mayence en 888, c'est à Fismes en 881 que se tient un concile. C'est la période où Fismes est plusieurs fois détruite, par les Normands, puis par les Hongrois, ce qui pousse l’agglomération à rejoindre les hauteurs de la rive gauche.
En 1205, le pape Innocent III rappelle par une bulle que les comtes de Champagne sont les vassaux de l'archevêque de Reims, pour Épernay, Fismes, Châtillon-sur-Marne, Vertus, et Vitry-en-Perthois
En 1226, Thibault IV le Chansonnier récompense Fismes, après une guerre qu'il menait, en lui offrant le statut de ville libre. Ainsi apparaît le sceau, emblème de la ville, et une charte de commune qui place la ville sous l'égide d’un maire et de deux échevins, et Fismes devient autonome. Elle développe son artisanat, son commerce, ses foires et ses marchés, construit son église en pierre ainsi qu'un château (édifié à la place de la Poste actuelle), et plus tard un hôtel de ville (à son emplacement actuel). La guerre de Cent Ans ruine la ville.
La ville possédait un hôtel-Dieu qui est déjà attesté en 1419, il regroupait les léproseries de Ventelay, de Jonchery-sur-Vesle et de Fismes et se situait sur la place devant la mairie. Il possédait aussi une chapelle dédié à la Sainte-Croix[14].
De Louis XIII à Charles X, presque tous les futurs rois de France qui vont se faire sacrer à Reims passeront par Fismes, dernière étape du voyage.
En 1646, le Grand Condé acquit les droits seigneuriaux de Fismes et en gratifia César de Costentin de Tourville pour ses bons services. En 1647, le comté passe au fils aîné de César, François-César.
À la suite de la Fronde, les remparts et le château sont complètement détruits.
Napoléon signe à Fismes deux importants décrets, et 30 000 Prussiens mettent la ville à sac.
Le XIXe siècle voit Fismes s'industrialiser : sucreries (betterave sucrière), porcelaine de Fismes (de grande qualité), fonderie, chemin de fer, chapellerie, tanneries, moulins.
La ville est touchée de plein fouet par la Première Guerre mondiale, puisque les Allemands qui l'avaient envahie avant de se retirer sur le chemin des Dames en viennent à la raser totalement en 1918. L'historien militaire allemand George Soldan a écrit :
«L'infanterie avançant groupée, devant Fismes à hauteur de/ à la Vesle (entre Reims et Soissons). Dans la nuit du 26 au 27 mai, à la grande surprise des Anglais et Français, débutaient les tirs aux gaz de l'artillerie allemande, présente en grand nombre, contre les positions au sud de l'Ailette. A l'aube, l'infanterie attaqua. L'après-midi, on traversa l'Aisne et le soir, la 7e armée se trouva devant Braisne-Fismes. […] L'attaque représente un des plus brillants faits d'armes de la Grande Guerre. L'ennemi ne perdait pas seulement environ 15.000 prisonniers, mais, lors d'une seule journée, aussi un territoire, profond de 20 km.»[15]
À partir du 3 août de cette même année, la cité, sa périphérie, son pont, ses marécages et le château du Diable sont l'enjeu de combats de rues acharnés et uniques de la Première Guerre mondiale. Les hommes de la 28e division d'infanterie Keystone [16] perdent et reprennent à cinq reprises le quartier de Fismette au corps à corps, à la baïonnette et à la grenade. Le dernier acte de cette bataille se joue le . Fismes et Fismette subissent un violent bombardement suivi de l'assaut des Sturmtruppen et de lance-flammes. Ce jour-là, seulement sept survivants traverseront le pont sur la Vesle (la bataille de Fismes et Fismette). Véritable ligne de vie entre la ville de Fismes et sa périphérie Fismette, le pont fut reconstruit par l'Etat de Pennsylvanie en 1928 et deviendra le mémorial symbolique des combats[17].
Fismes se reconstruit lentement, mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, du fait de la nature ferroviaire de la ville (entre Soissons et Reims), 14 Fismois meurent dans les camps de concentration pour faits de Résistance, dont son maire d'alors, le docteur Génillon. Les trains de déportés, envoyés en Allemagne, passent par Fismes.
La commune est le chef-lieu du canton de Fismes depuis sa création, pendant la Révolution française. Elle appartient à l'arrondissement de Reims (district de Reims jusqu'en 1801)[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du Canton de Fismes-Montagne de Reims.
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes des Deux Vallées du Canton de Fismes, est membre, depuis le 1er janvier 2014, de la communauté de communes Fismes Ardre et Vesle.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du 15 décembre 2011[19], les anciennes communautés de communes CC des Deux Vallées du Canton de Fismes (9 communes) et CC Ardre et Vesle (11 communes) ont fusionné par arrêté préfectoral du 23 mai 2013, afin de former à compter du 1er janvier 2014 la nouvelle communauté de communes Fismes Ardre et Vesle[20].
Le 1er janvier 2017, la commune et toute l'intercommunalité sont rattachées officiellement à la communauté urbaine du Grand Reims.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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an XII | an XII | Pierre Edme Barbey | ||
an XII | 1810 | Henri Servant | ||
1810 | 1811 | Barbey de Chambrecy | ||
1811 | 1814 | Heurtevin Louis | ||
Juin 1814 | Août 1814 | Pillois | ||
1814 | 1815 | Antoine Clément | ||
1815 | 1822 | Gérard Billet | ||
1822 | 1829 | Barbey de Chambrecy | ||
1829 | 1836 | Jean-Philippe Bruley | ||
1836 | 1871 | Pierre-Louis Regnault | ||
1871 | 1890 | Jacques Félix Sarazin (1824-1899) | Conseiller général, président du département, notaire | |
1890 | 1919 | Constantin Couvreur | ||
Juin 1919 | Décembre 1919 | Henri Goumant | ||
1919 | 1929 | Edgard Maquerlot | ||
1929 | 1932 | Lucien Laplanche | ||
1932 | 1934 | Paul Bouché | ||
1934 | 1936 | Fernand Génillon | Médecin | |
1936 | 1937 | Louis Cauchois | ||
1937 | 1944 | Fernand Génillon | Arrêté dans l'exercice de ses fonctions, Mort pour la France à Buchenwald en 1944. | |
1944 | 1945 | Ernest Guyomar'ch | ||
1946 | 1947 | Henri Bertho | ||
1947 | 1948 | Edmond Lauroy | ||
1948 | mars 1971 | Marc Olivier | DVD | Pharmacien Conseiller général du canton de Fismes (1949 → 1976) |
mars 1971 | mars 1977 | Aimé Bouchez | ||
mars 1977 | mars 2001 | Paul Caffe | PS | Enseignant |
mars 2001 | 23 mai 2020 | Jean-Pierre Pinon | PS puis DVG | Artisan-menuisier retraité Conseiller général du canton de Fismes (2008 → 2015) et Conseiller Régional ( 2004- 2008) Réélu pour le mandat 2014-2020[21],[22] |
mai 2020 | Charles Gossard | DVG | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2019, la commune comptait 5 589 habitants[Note 3], en augmentation de 3,16 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 025 | 2 129 | 2 139 | 1 938 | 2 110 | 2 120 | 2 366 | 2 422 | 2 371 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 505 | 2 705 | 2 840 | 2 717 | 3 218 | 3 275 | 3 238 | 3 303 | 3 343 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 355 | 3 411 | 3 330 | 2 338 | 3 186 | 3 151 | 3 111 | 3 029 | 3 222 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 490 | 3 634 | 4 233 | 4 674 | 5 286 | 5 313 | 5 351 | 5 404 | 5 493 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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5 589 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'économie locale a été dominée par la présence d'une sucrerie, qui a cessé son activité en 1978. L'activité de petite métallurgie est également présente depuis longtemps.
Depuis 2008, la commune de Fismes est intégrée à la zone de production des vins de Champagne. Les parcelles autorisées pour la plantation de la vigne ne sont pas encore connues.
Les principales entreprises sont Campa (fabrication de convecteurs électriques haut de gamme), Finaxo (procédés de traitement de l'eau et des déchets), Profinox, Fimaluplast (Menuiserie Alu et PVC) et Experton-Revollier (grillage métallique et surfaces criblantes), groupe familial successeur récent de l'entreprise Gantois.
Fismes est le lieu d'une pièce de théâtre, Le petit postillon de Fismes, ou deux fêtes pour une écrite par Jacquelin, Coupart et Varez, présentée à L'Ambigu-comique de Paris le 4 novembre 1825.
Le mémorial de Fismes est situé le long de la Vesle, à côté du pont mémorial qui a été construit avec l'aide de l’État de Pennsylvanie[29].
La bataille de Fismes et Fismette qui s'est déroulée durant la Première Guerre mondiale et a suscité une amitié durable entre la ville de Fismes et les États-Unis, en particulier avec l'État de Pennsylvanie. Cette bataille sanglante eut lieu du au , et ce fut la dernière attaque majeure de la part des Allemands durant la Première Guerre mondiale. La 32e division américaine perdit 2 000 hommes pendant sa première tentative de traverser la Vesle et d'attaquer les Allemands. La 28e division d'infanterie américaine était constituée majoritairement de soldats de Pennsylvanie, elle a remplacé l'ancienne division, elle a forcé les Allemands à se retirer et à libérer Fismes.
En remerciement de l'aide reçue pendant la guerre, la ville a décidé de construire un mémorial pour rendre hommage aux soldats de la 28e division d'infanterie américaine. Les principales intentions de ce mémorial sont de commémorer le sacrifice de ces soldats et de renforcer les liens existants entre Fismes et les États-Unis. Le mémorial est constitué de quatre panneaux extérieurs visibles au public, implantés sur le site du square de la Vesle mis en valeur par un ensemble de sculptures de l’artiste Christian Lapie. Chaque panneau montre une représentation différente de Fismes pendant la Première Guerre mondiale ou de sa libération par les soldats américains de la 28e division d'infanterie. Le mémorial est officiellement inauguré le .
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : écartelé : au premier et au quatrième de gueules au dextrochère armé d'argent tenant une épée du même, surmonté d'un casque d'azur taré de profil, au deuxième et au troisième burelé d'argent et d'azur de dix pièces aux trois chevrons de gueules brochant, le premier écimé ; sur le tout d'azur aux trois personnages armés d'or, à dextre d'une lance, au centre d'une épée et à senestre d'une hallebarde, à la bordure d'argent chargée de la légende SIGILL. MAIORIS ET IURATORIUN COMMUNIE DE FIMES, en lettres capitales de sable. |
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