Bazoches-sur-Vesles (dont la graphie Bazoches-sur-Vesle - sans s à « Vesles » - a été officiellement abandonnée[1],[2]) est une ancienne commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.
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Bazoches-sur-Vesles | |
La mairie déléguée. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Soissons |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de l'Aisne |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Christian Drouet 2022-2026 |
Code postal | 02220 |
Code commune | 02054 |
Démographie | |
Gentilé | Bazochiens |
Population | 461 hab. (2019 ![]() |
Densité | 49 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 28″ nord, 3° 37′ 10″ est |
Altitude | Min. 52 m Max. 174 m |
Superficie | 9,49 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Fère-en-Tardenois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | Bazoches-et-Saint-Thibaut |
Localisation | |
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La commune, à la suite d'une décision du conseil municipal et par arrêté préfectoral du [3], est le chef-lieu et une commune déléguée de la commune nouvelle de Bazoches-et-Saint-Thibaut, depuis le .
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Paars | Les Septvallons (Cne deléguée de Perles) |
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Mont-Notre-Dame | N | Fismes | ||
O Bazoches-sur-Vesle E | ||||
S | ||||
Saint-Thibaut | Ville-Savoye |
La localité est implantée sur la rive nord de la Vesle, entre Mont-Notre-Dame et Fismes. Elle est desservie par la une liaison autocar SNCF entre La Ferté-Milon et Fismes.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Braine », sur la commune de Braine, mise en service en 1988[10] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 675,4 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 62 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,3 °C pour 1981-2010[15], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[16].
Bazoches-sur-Vesles est une commune rurale[Note 6],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,3 %), forêts (18,4 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %), eaux continentales[Note 8] (10,7 %), zones urbanisées (3,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
En ce qui concerne la préhistoire, Bazoches-sur-Vesles abrite une "allée sépulcrale en bois maintenu par des pierres, longue de 7 m pour 1,40 m de large. Elle est installée en fond de vallée, creusée dans les limons. Dans le vestibule qui précède la chambre se trouvait un mobilier collectif du Néolithique récent Seine-Oise-Marne. Plusieurs dizaines de personnes y sont déposées."[24]. Ainsi que le vallée de l'Aisne et de la Vesle alentour, de nombreuses traces d'habitation sont attestées depuis La Tène. Par exemple les fouilles à La Wache, La Foulerie, au Champ des malades, Les Pâtures, Les Chantereine, tous lieux où des fouilles ont mis en évidence des habitats jusqu'à la période augustéenne[25].
La voie romaine allant de Reims à Soissons, dite chaussée Brunehaut, passait sur le territoire du village. Les préfets romains des Gaules y avaient un palais[26], c'est peut-être la présence d'une villa découverte en 1859 qui renforce cette idée. Aux Pâtures, en 1848 l'abbé Lecomte signalait cette présence, en 59, E. Fleury avec l'Académie de Laon entreprenait des fouilles qui mettaient au jour des pièces d'habitation, mais surtout une mosaïque de vingt-huit mètres carrés.
Les saints Rufin et Valère qui avaient la surintendance des greniers impériaux du domaine impérial près de la Vesle sont dénoncés comme chrétiens et martyrisés à Bazoches en 287[27],[28]. Leurs corps sont jetés dans un cloaque d'où ils sont retirés pour être placés dans un tombeau. Un oratoire est élevé sur leur tombe. Vers 535, saint Loup, évêque de Soissons et neveu de saint Remi, évêque de Reims fonde une collégiale formé d'un collège de soixante-douze clercs ou chanoines en mémoire des soixante-douze disciples de Jésus-Christ. Les reliques de saint Rufin et de saint Valère ont été retirées de terre pour être exposées à la vénération des fidèles. Le manoir de l'évêque de Soissons se trouvait à proximité de la collégiale. En 882, à l'approche des Normands, ces reliques sont transférées de Bazoches à l'église Saint-Pierre de Reims. Elles sont rapportées à Bazoches en 884. En 937, craignant une attaque des Hongrois, elles sont transférées dans la cathédrale de Soissons. Le péril étant passé, l'évêque ne renvoya à Bazoches qu'une seule châsse. Par la suite, ces reliques ont été distribuées dans plusieurs églises, à Coulonges, à Loupeigne, à Vierzy, à Vregny, et à Ourges dans le diocèse de Reims[29].
Un habitat mérovingien aux Chantereines.
Une seconde collégiale existait sur le territoire de Bazoches, dédicacée à saint Thibaud. Son origine est mal connue jusqu'en 1088, quand le chapitre de clercs est remplacé par des moines de l'abbaye de Marmoutier, après la restitution de biens et l'accord de Manassé de Bazoches[30].
La seigneurie était aux évêques de Reims avant qu'ils en fassent don aux évêques de Soissons au VIIe siècle. D'après Duchesne, Hervé ou Hérivée, évêque de Reims, a donné la seigneurie de Bazoches à son frère, Eudes, en 909, pour défendre Bazoches contre les Normands ou des brigands. Sous le roi Eudes, Bazoches n'était pas fortifié permettant à des brigands de piller le village[31]. La seigneurie a été confiée à la maison de Châtillon pour mettre le bourg en état de se défendre. Elle l'a transmise à de puînés qui devinrent seigneurs de Bazoches, Eudes de Châtillon, Miles, Gervais et Gaucher de Bazoches[32].
Le château pris par les Armagnacs est ruiné en 1417 au cours de la guerre de Cent Ans. Dans un accord passé devant le parlement de Paris, en 1428, entre Isabelle de Châlons, dernière descendante directe de la lignée de Bazoches, et le chapitre de la cathédrale de Soissons signent un accord après qu'elle est déclarée que « ladicte terre, ville et seigneurie de Bazoches estre arse et brulée et toutes les maisons et habitations dicelle et ses hommes et hostes absens et hors du pays, et ladite terre de nulle valeur par le fait des guerres et divisions qui sont en ce royaume »[33]
Pendant la Fronde, le village et le château sont pillés et incendiés par les Espagnols en 1650. Le chapitre de la collégiale Saints-Rufin-et-Valère est supprimé en 1661[34] .
Bazoches, dite aussi Bazoches en Valois au diocèse de Soissons, possédait une maladrerie (léproserie), intégrée dans l'Ordre royal de N-D du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem en 1664[35],[36]. En 1716 le commandeur de Bazoches était Pierre-Maurille Boulard (1673-1734)[37], écuyer, chevalier, secrétaire général et greffier de l'Ordre[38],[39], diplomate, anobli en février 1719 par lettres patentes pour lui et sa postérité, grand-père d'Antoine-Marie (1754-1825) ; il finit sa carrière comme intendant général et secrétaire des commandements de Louis-Armand de Bourbon-Conti (1695-1727), Prince de Conti[40]. Il épouse Élisabeth Roussart qui vivra avec lui à l'hôtel de Conti[41]. À la mort du prince il est tuteur onéraire des enfants mineurs du prince[42]. Par son épouse il est cité plusieurs fois dans les archives de la famille Dionis.
La commune de Bazoches-sur-Vesles est membre de la communauté de communes du Val de l'Aisne, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Presles-et-Boves. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[43].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[44]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Fère-en-Tardenois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[44], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[45].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1874 | 1875 | Pellot[46] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1988 | mars 2008 | Hervé Gironnay | DVG | |
avant 1995 | ? | Philippe Demoury | DVD | Agriculteur |
mars 2008[47] | 2014 | Denis Yvanes | ||
2014[48] | mai 2020 | Nicolas Demoury | DVD | Agriculteur |
mai 2020 | 31 décembre 2021 | Christian Drouet |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2022 | En cours (au 1 janvier 2022) |
Christian Drouet | Maire de Bazoches-et-Saint-Thibaut (2022 →) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[50].
En 2019, la commune comptait 461 habitants[Note 9], en diminution de 1,71 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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254 | 297 | 292 | 331 | 345 | 358 | 397 | 427 | 420 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
417 | 422 | 370 | 366 | 354 | 324 | 318 | 326 | 364 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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350 | 363 | 355 | 292 | 395 | 375 | 357 | 328 | 360 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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328 | 311 | 333 | 281 | 351 | 383 | 440 | 464 | 462 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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461 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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