Mont-Notre-Dame est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Mont-Notre-Dame | |
Panorama de Mont-Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Soissons |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de l'Aisne |
Maire Mandat |
Dominique Lafleur 2020-2026 |
Code postal | 02220 |
Code commune | 02520 |
Démographie | |
Gentilé | Mont-Nostradamien(ne)s |
Population municipale |
741 hab. (2019 ![]() |
Densité | 77 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 17′ 40″ nord, 3° 35′ 04″ est |
Altitude | 70 m Min. 53 m Max. 165 m |
Superficie | 9,63 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fère-en-Tardenois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Situé sur l'axe Soissons - Reims, le village se situe approximativement à égale distance de ces deux villes (30 à 35 km).
![]() |
Quincy-sous-le-Mont | Paars | ![]() | |
Tannières | N | Bazoches-et-Saint-Thibaut (Cne deléguée de Bazoches-sur-Vesles) | ||
O Mont-Notre-Dame E | ||||
S | ||||
Lhuys | Bruys | Chéry-Chartreuve |
Mont-Notre-Dame est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,4 %), forêts (33 %), zones urbanisées (9 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
La Dame du nom de Mont-Notre-Dame n'est pas la Vierge Marie, mais sainte Marie-Madeleine[8].
Dans « Histoire de la maison d'Aumale », Jacques d'Aumale nous renseigne sur les origines de la localité. Le village s'est dénommé au VIIe siècle Saurèle (en latin Saurelius) ; il prit sous Gérard de Roussillon le nom de Sainte-Marie du Pont.
Comme beaucoup de vicomtés et de vidamies, la vicomté du Mont Notre-Dame était à l'origine une tenure ecclésiastique, une « avouerie » concédée par l'abbaye du Mont Notre-Dame, bâtie au IXe siècle en l’honneur de Marie-Madeleine, par Gérard de Roussillon, comte de Provence et de Bourgogne, et sa femme Berthe, fille du comte de Soissons et petite-fille de Charlemagne. Leurs deux enfants, Théodore et Ave étant morts en bas âge, Gérard abandonna une partie de son domaine du Mont Notre-Dame à l'évêque de Soissons et aux clercs chargés de desservir la collégiale ; l'évêque en était le prévôt né, et le doyen du chapitre exerçait les fonctions curiales sur tout le territoire. Or, rapporte l'abbé Boileau, curé du Mont Notre-Dame dans une notice publiée par lui en 1931-32 sur sa paroisse[source insuffisante] : « Les archevêques de Reims et les évêques de Soissons, excédés des déprédations continuelles que les troupes de factieux et des gens sans aveux y exerçaient, prirent le parti de donner en fief une partie des terres de Bazoches à des gentilshommes - cadets de la maison de Châtillon (1040), qui se chargèrent du soin de revêtir le château de fortifications. Ces gentilshommes prirent la qualité de seigneurs de Bazoches, quoique vassaux des évêques de Soissons ». Quand un nouvel évêque de Soissons venait prendre son siège, on le faisait asseoir dans une chaire que portaient le comte de Soissons, les seigneurs de Pierrefonds, de Montmirail et de Bazoches.
En 1102, on trouve le nom de Gervais de Bazoches au bas d'une charte ; il y est qualifié de baron et devait être de plus « avoué » ou vicomte du Mont Notre-Dame. Il participa à la Première Croisade, et, après la mort d'Hugues de Fauquemberg, reçut le gouvernement des principautés de Galilée et de Tabarie, ou Tibériade. Fait prisonnier par les Seljoukides, il fut mis à mort à Damas. Le roi de Syrie se serait fait faire une coupe avec son crâne enrichi de pierreries.
Après ce Gervais, on sait peu de choses des vicomtes du Mont Notre-Dame jusqu'en 1226, date à laquelle l'évêque Jacques de Bazoches occupa le siège de Soissons, sacra Saint-Louis à Reims et obtint du Roi la dispense du service personnel aux armées, moyennant quoi il versa 120 livres au Trésor royal. En 1232, Nicolas III de Bazoches mourut à la Quatrième croisade.
En 1263, Milon de Bazoches, évêque de Soissons, sacra à Reims Philippe le Hardi. En effet, le sacre du roi revenait de droit à l'évêque de Soissons, au cas où le siège de Reims était vacant[réf. nécessaire]. En 1288, Simon de Bazoches, mentionné en plusieurs titres, eut procès avec l'évêque de Soissons, coseigneur du Mont Notre-Dame. Un Gérard de Bazoches fut évêque de Soissons. Le dernier seigneur de Bazoches, vicomte du Mont Notre Dame, aurait été Jean III de Bazoches et du Mont-Sainte-Marie, comte de Valois vers 1344 ; il se fit par la suite ordonner prêtre et mourut après 1348, sans laisser de postérité.
Le successeur de Jean III de Bazoches à la vicomté du Mont Notre-Dame fut Bernard de Moreuil-Soissons (branche cadette de Nesle-Soissons) dont les ascendances en la maison de Nesle et de Soissons ont été exposées par ailleurs en suite du mariage de Yolande de Soissons, sa mère, arrière-arrière-petite fille de Guillaume d'Eu, comte de Soissons avec Bernard, sire de Moreuil en Picardie (début du XIIIe siècle). La maison de Moreuil est connue depuis 1119. Bernard III de Moreuil se distingua aux Croisades. Jean de Moreuil fut tué à Azincourt en 1415.
« Le roi Philippe de Valois l'avait mis Bernard de Moreuil au nombre des seigneurs de sa Cour, en qui il avait le plus de confiance. Ce prince l'éleva d'abord au rang de chevalier, puis de conseiller ; il le fit ensuite Maréchal de France et le donna pour conseiller, c'est-à-dire pour gouverneur, à Jean, son fils aîné, duc de Normandie ».
« Le , année de la défaite de Crécy, Bernard fut nommé par le roi, général de l'armée de Picardie. Il vivait encore le . Il épousa Marguerite de Thorête, Dame d'Offémont, de laquelle il eut Roques, seigneur de Moreuil du Mont Notre-Dame et de Cœuvres. Roques fut frère de Thibault de Moreuil-Soissons qui devint vicomte du Mont Notre-Dame en 1391 ».
« Thibault se qualifiait seigneur de Moreuil, de Cœuvres et du Mont Notre-Dame, chambellan du Roi, capitaine et gouverneur de Soissons. Il portait les armes de France au lion naissant d'argent, armé et lampassé de gueules… Il mourut le laissant deux fils, Valeran et Bernard… « Bernard de Moreuil-Soissons », troisième du nom, succéda à son père dans la vicomté du Mont Notre-Dame. Il fut marié à N... d'Autrèches et n'eut qu'une fille, Jeanne, qui épousa un gentilhomme nommé Jean d'Aumale et lui porta en mariage la vicomté du Mont Notre-Dame »[9].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Soissons du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription de l'Aisne.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Braine[10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Fère-en-Tardenois.
La commune a adhéré, comme la plupart de celles du canton de Braine, à la communauté de communes du Val de l'Aisne en 1998.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Avant 1813 | 28 Juin 1821 | Louis Anne Antoine d'Aumale | Mort en fonction | |
avant 1874 | 1875 | M. Huvenoit[11] | ||
André Poniatowski | ||||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1988 | ? | Lucien Bove | ||
mars 2001 | février 2011[12] | Martine Blanc[13] | Démissionnaire | |
avril 2011[14] | janvier 2019[15] | René-Claude Rondeaux | DVD | Professeur des écoles Décédé en fonction |
mars 2019[16] | En cours (au 13 juillet 2020) |
M. Dominique Lafleur | Retraité de la gendarmerie Réélu pour le mandat 2020-2026 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2019, la commune comptait 741 habitants[Note 3], en augmentation de 0,68 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
453 | 451 | 511 | 562 | 600 | 619 | 646 | 665 | 621 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
630 | 608 | 577 | 567 | 554 | 541 | 542 | 531 | 573 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
547 | 569 | 565 | 717 | 770 | 749 | 550 | 610 | 599 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
700 | 715 | 653 | 580 | 617 | 633 | 645 | 649 | 736 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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735 | 741 | - | - | - | - | - | - | - |
Le prince André Poniatowski, ancien maire de Mont-Notre-Dame pendant plusieurs années, fut l'ancien chef de cabinet du général Henri Giraud et officier de liaison du général Dwight David Eisenhower lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a été ensuite après la guerre, président de la Bibliothèque polonaise de Paris.
Il est mort en 1977.