Courville est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
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Courville | |
La mairie | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Vincent Bennezon 2020-2026 |
Code postal | 51170 |
Code commune | 51194 |
Démographie | |
Gentilé | Courvillois, Courvilloises |
Population municipale |
460 hab. (2019 ![]() |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 07″ nord, 3° 41′ 52″ est |
Altitude | Min. 67 m Max. 200 m |
Superficie | 11,94 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fismes-Montagne de Reims |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Courville est située dans une courbe de la vallée de l'Ardre. Elle se trouve à 27 km de Reims.
Fismes | Magneux | Unchair |
Saint-Gilles | ![]() |
|
Mont-sur-Courville | Arcis-le-Ponsart | Crugny |
L'Ardre coule au nord du village. C'est un affluent en rive gauche de la Vesle et donc un sous-affluent de la Seine par l'Aisne et l'Oise
Courville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,5 %), forêts (15,2 %), cultures permanentes (3,2 %), zones urbanisées (3,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 191, alors qu'il était de 194 en 2013 et de 179 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 87,4 % étaient des résidences principales, 3,7 % des résidences secondaires et 8,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 99,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Courville en 2018 en comparaison avec celle de la Marne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,7 %) supérieure à celle du département (2,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 89,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (90,4 % en 2013), contre 51,7 % pour la Marne et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Courville[I 1] | Marne[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 87,4 | 88,1 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 3,7 | 2,9 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 8,9 | 9 | 8,2 |
Courville est mentionné sous la forme latinisée curba villa vers l'an mil. Comme pour Courville-sur-Eure (Eure-et-Loir, Curvavilla XIe siècle), les formes anciennes induisent le sens de « ferme ou village courbe », explication donnée par Albert Dauzat et Charles Rostaing[8]. Cependant, on ne dispose pas de formes suffisamment anciennes de ce toponyme pour pouvoir trancher. En outre, phonétiquement la forme attendue devrait être « Courbeville », comme Courbevoie ou Courbeveille, ville étant du genre féminin, à moins de supposer un emploi au masculin du terme ville. De plus, le sens est assez obscur et l'association de cet adjectif à l'appellatif -ville inusuelle. En effet, il est rarement composé avec un adjectif, à part quelques stéréotypes du type Neuville ou Hauteville, mais avec un nom de personne dans l'immense majorité des cas. Il est donc préférable d'y voir un nom de personne non-identifié, comme il en est parfois dans un certain nombre de noms en -ville, le stock d'hypocoristiques étant étendu et varié, ils ne sont donc pas tous connus.
Courville était une ville fortifiée, dont une partie de l'enceinte est toujours visible. Elle eut à se défendre contre les attaques du comte de Champagne puis des troupes anglaises. Du VIIe siècle jusqu'à la Révolution française, elle appartint au domaine des archevêques de Reims[9] et, à partir de la Renaissance, son château, qui faisait partie de la ceinture fortifiée sud du diocèse avec Sept-Saulx et Cormicy[réf. souhaitée], servit de résidence d'été à ces derniers. Il existe encore, au-dessus de l'église, la chapelle gothique des archevêques, à laquelle ceux-ci pouvaient, à l'époque, accéder directement depuis leur château au moyen d'une passerelle à deux étages[10].
En 1792, après la Révolution française, le château et ses propriétés furent déclarés bien nationaux et vendus par lots. Après avoir appartenu à différents propriétaires, il fut détruit par l'armée allemande en 1918[11].
Pendant la Première Guerre mondiale, un aérodrome fut installé sur le plateau de la ferme de la Bonne Maison, à cheval entre plusieurs villages de la région, dont Courville. Il servit de base à des escadrilles envoyées vers le proche Chemin des Dames. Il accueillit en particulier l'escadrille des Cigognes en 1917 et des pilotes anglais et américains en 1918[12].
Le pilote américain William Muir Russel, mort dans un combat aérien en juillet 1918, est enterré dans le cimetière de Courville. Son père, Henry Russel, fit don d'une somme importante au village dévasté par l'armée allemande en retraite[13]. Le conseil municipal put ainsi construire un système d'adduction d'eau sur plus d'un kilomètre, entre le plateau de la Bonne Maison et un nouveau lavoir (le "lavoir américain", rénové en 2010) ainsi qu'une fontaine[14] inaugurés en 1926.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Reims du département de la Marne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1986 de la deuxième circonscription de la Marne.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Fismes [15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Fismes-Montagne de Reims.
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes des Deux Vallées du Canton de Fismes, est membre, depuis le 1er janvier 2014, de la communauté de communes Fismes Ardre et Vesle.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du 15 décembre 2011[16], les anciennes communautés de communes CC des Deux Vallées du Canton de Fismes (9 communes) et CC Ardre et Vesle (11 communes) ont fusionné par arrêté préfectoral du 23 mai 2013, afin de former à compter du 1er janvier 2014 la nouvelle communauté de communes Fismes Ardre et Vesle[17].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1875 | après 1879 | M. Delagarde [18] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1995 | Bernard Tourtebatte | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1995 | 29 avril 2013 | Bernard Lavalard[19] | DVD[20] | Décédé en fonction |
2013[21] | En cours (au 2 décembre 2020) |
Vincent Bennezon | Viticulteur[22] Réélu pour le mandat 2020-2026[23],[24] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2019, la commune comptait 460 habitants[Note 3], en diminution de 1,71 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
480 | 475 | 522 | 475 | 508 | 461 | 491 | 494 | 488 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
465 | 446 | 448 | 436 | 422 | 424 | 424 | 441 | 437 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
453 | 439 | 399 | 369 | 393 | 309 | 328 | 326 | 323 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
285 | 297 | 279 | 317 | 358 | 356 | 429 | 439 | 460 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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455 | 460 | - | - | - | - | - | - | - |
Le territoire de Courville contenait des carrières, où était extraite la « pierre de Courville »[28], utilisée notamment pour la construction de la cathédrale de Reims[29].
La commune de Courville a racheté 12 hectares d'étangs, creusés au XIIe par les moines de l'abbaye d'Igny et vendus à la Révolution française pour qu'y soit pratiquée, à partir de 2006, la pisciculture. Jusqu'en 2009, des brochets y ont été élevés, qui servaient à l'approvisionnement des cours d'eau du nord-est de la France[30].
Courville appartient à la zone de production des raisins de l'appellation d'origine contrôlée Champagne[31] mais la majorité de sa surface agricole utile est consacrée aux « grandes cultures » : en 2000, 582 hectares étaient occupés par ces dernières contre 13 par les légumes, les fruits et la viticulture[32]. D'après l'abbé Galland, ancien curé de Courville et auteur d'une monographie sur le village, la viticulture sur le territoire de Courville a été abandonnée dans la première moitié du XXe à cause de mauvaises récoltes, de gel et de maladies[11].