Mont-sur-Courville est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Mont-sur-Courville | |
Vue de Mont-sur-Courville depuis Arcis-le-Ponsart | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Jacqueline Lopata 2020-2026 |
Code postal | 51170 |
Code commune | 51382 |
Démographie | |
Gentilé | Montois, Montoise |
Population municipale |
119 hab. (2019 ![]() |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 37″ nord, 3° 40′ 55″ est |
Altitude | Min. 75 m Max. 173 m |
Superficie | 5,94 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fismes-Montagne de Reims |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Mont-Saint-Martin Aisne |
Saint-Gilles | Courville |
![]() |
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Dravegny Aisne |
Arcis-le-Ponsart |
Reposant au bord plateau du Tardenois, à flanc de colline le village de Mont-sur-Courville surplombe Courville et la vallée de l'Ardre, et longe la frontière entre les départements de la Marne et de l'Aisne.
Un seul cours d'eau notable traverse le territoire de la commune : le ruisseau de l'Orillon, à l'extrême nord-ouest du territoire communal. C'est un affluent de l'Ardre.
Mont-sur-Courville est limitrophe avec les communes de Saint-Gilles, Courville, et Arcis-le-Ponsart dans la Marne, mais également celles de Dravegny et Mont-Saint-Martin dans l'Aisne. Le bourg le plus proche est Fismes.
Le village est encadré par le bois de la Nureau et le bois de Balais.
Mont-sur-Courville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,2 %), forêts (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
On a retrouvé sur le territoire communal des outils datés de l'âge de la pierre taillée et celui de la pierre polie.
Entre 1150 et 1161, des transactions territoriales effectuées par l'archevêque Samson de Reims ont lieu entre les villages de Mont-sur-Courville et Saint-Gilles. Des travaux eurent lieu en 1385 pour acheminer l'eau de la source jusqu'à Courville.
La commune reçoit la croix de guerre 1914-1918 avec palme le . Le village, un peu en retrait du front, abritait un camp de prisonniers allemands : il a subi l'occupation durant les deux conflits mondiaux. On y dénombre vingt victimes dont trois civiles.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants sont contraints à l'exode dans un premier temps, puis subissent les contraintes de l'occupation avec le rationnement, les réquisitions, etc. Dans la nuit du 15 au , au retour du bombardement de Stuttgart, un avion Lancaster anglais (ND530/LEOP), dirigé par Léonard Barnes et composé de cinq autres aviateurs britanniques et un canadien, est abattu par un chasseur allemand sur le territoire de la commune.
Le conseil municipal se compose de 11 conseillers dont le maire et ses deux adjoints.
Le village appartient depuis 2008 à la Deuxième circonscription de la Marne.
Quant à l'éducation, la commune dépend de l'école primaire publique de l'Ardre à Crugny, du collège public Thibaut-de-Champagne à Fismes, et du lycée général et technologique Franklin-Roosevelt à Reims.
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes des Deux Vallées du Canton de Fismes, est membre, depuis le , de la communauté de communes Fismes Ardre et Vesle.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [8], les anciennes communautés de communes CC des Deux Vallées du Canton de Fismes (9 communes) et CC Ardre et Vesle (11 communes) ont fusionné par arrêté préfectoral du , afin de former à compter du la nouvelle communauté de communes Fismes Ardre et Vesle[9].
Depuis le , la commune appartient à la Communauté Urbaine du Grand Reims.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1816 | Jean-Pierre Bertilleux | |||
1816 | 1817 | Jean-Baptiste Lallemant | ||
1817 | 1826 | Nicolas Gobance | ||
1826 | 1831 | Jean-Baptiste Bertilleux | ||
1831 | 1840 | Louis Daublin | ||
1840 | 1843 | Jean-Pierre Bertilleux | ||
1843 | 1861 | Alexandre Couet | ||
1861 | 1871 | Jean-Baptiste-Théophile Leclere | ||
1871 | 1884 | Nicolas-Louis Daublin | ||
1884 | 1892 | Désiré Bertilleux | ||
1892 | 1899 | Edouard Lefort | ||
1899 | 1900 | Elysée Ternet | ||
1900 | 1908 | Désiré Bertilleux | ||
1908 | 1942 | Aristide Billet | ||
1942 | 1970 | Marcel Bouvy | ||
1970 | 1977 | Gaston Carpentier | ||
1977 | 2001 | Marcel Canat | ||
mars 2001 | mars 2014[10] | M. Claude Cugnet | ||
mars 2014[11],[12] | En cours (au 3 juillet 2015) |
Jacqueline Lopata |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2019, la commune comptait 119 habitants[Note 3], en diminution de 12,5 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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175 | 190 | 202 | 190 | 213 | 187 | 194 | 180 | 188 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
191 | 189 | 152 | 148 | 150 | 159 | 128 | 166 | 154 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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143 | 163 | 150 | 107 | 111 | 90 | 100 | 96 | 95 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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99 | 80 | 83 | 81 | 78 | 99 | 124 | 128 | 136 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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127 | 119 | - | - | - | - | - | - | - |
Le village, situé au bord d'un plateau se trouve fort exposé aux vents et possède de ce fait la particularité, rare dans la région, d'être entouré de haies de peupliers.
L'abbé Chevalier, dans La vallée de l'Ardre paru en 1897 propose une brève description des monuments et curiosités du village :
Au centre, on trouve une église romane, dédiée à la Vierge, composée d'une unique nef et d'une tour carrée, très simple d'aspect, qui possède des restes de fresque de la fin du Moyen Âge. mais également un bénitier en pierre et des fonts baptismaux médiévaux (et aussi une niche dans un mur dont l'abbé Chevalier fit une esquisse). La source qui alimente l'eau du lavoir et la fontaine de la ferme de la Nureau serait située sous le maître autel de l'église. L'église appartient à la paroisse de Fismes. Dans le clocher, trois cloches : Jacqueline-Marie, Marie-Clotilde, Lucienne-Marie.
Devant l'église se trouve un lavoir avec un gué de 1882, qui font face au monument aux morts du village ainsi qu'à la mairie-salle communale, qui a longtemps fait office d'école (jusqu'en 1966, fermée faute d'élèves).
Devant le gué, tout en bas du Village, on trouve une bâtisse du XVIe siècle, dit ferme de la Nureau ou château de la Nureau. Cette ancienne demeure était la propriété d'un comte qui apparait sur un tableau du XVIe siècle ; on y faisait du vin dans ce que l'on appelait Clos de la Nureau qui comprenait la maison, la ferme, le jardin, et une partie de la pâture adjacente, où l'on trouve encore des restes de remparts. Cette maison ne possède rien de spécial, si ce n'est un manteau de cheminée portant le blason du comte, qui figure également sur un portrait de 1603. Le donjon qui existait a totalement disparu. Elle est toujours l'une des trois exploitations agricoles de la commune.
Mont-sur-Courville a aussi longtemps été une terre de carrières, d'où étaient extraites les pierres de Courville qui ont servi notamment à la construction de la cathédrale Notre-Dame de Reims. On dit que les pierres extraites à Mont-sur-Courville auraient servi à construire le Palais de Justice de Reims (d'après Adolphe Guérard) et le socle de la statue de Louis XV, sur la place Royale. Les carrières sont aujourd'hui abandonnées et condamnées.
L'histoire de Mont-sur-Courville semble être liée à celle de la duchesse d'Uzès, arrière petite-fille de la "Veuve Clicquot". La duchesse possédait en effet de nombreuses terres et possessions sur le territoire de la commune, notamment une ferme à la sortie du village vers Saint-Gilles (la ferme Guyot). Les tilleuls de la place du village auraient été offerts en 1931 par elle-même à la commune ; et d'importants dons auraient été faits par elle à la commune.
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