Saint-Gilles est une commune française, située dans le département de la Marne dans la région Grand Est.
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Saint-Gilles est un village périurbain de la Marne, limitrophe de l'Aisne, situé dans les vallées de l'Ardre et de l'Orillon, à 26 km à l'ouest de Reims, 28 km au sud-est de Soissons, 31 km au sud de Laon.
Saint-Gilles est traversée par la route touristique du Champagne.
Le territoire de la commune est majoritairement occupé par une forêt de feuillus, des champs ainsi que des vignes, une forêt de résineux et des prés.
Fismes | ||
Mont-Saint-Martin Aisne |
![]() |
Courville |
Mont-sur-Courville |
Le territoire communal est drainé par l'Orillon, qui se jette dans l'Ardre au nord-est du village.
L'Ardre, ainsi grossie des eaux de l'Orillon, est un sous-affluent de la Seine par la Vesle, l'Aisne et l'Oise.
Saint-Gilles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,9 %), forêts (20,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), prairies (0,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Durant le Moyen Âge, la commune s'appelait Aceium (Aceium Sancti Egidu). En 1280, le village s’appelait Acy ou Aacy et en 1480, le village s'appelle ʃaint-Gilles ou ʃaint-Gille en 1770. En 1686 on retrouve le nom de Saint-Pierre-Saint-Gilles[8].
Dans la période de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Montardre[9], de Montagne-sur-Ardre ou de Montagne-sur-Orillion[10]'.
Des fouilles ont montré une occupation depuis le Néolithique, puis continue à partir des Gaulois, Gallo-Romains.
Des moines établirent des constructions en bois sur le site de la commune actuelle de Saint-Gilles au IIIe ou IVe siècle, sur une butte naturelle. Le village serait ensuite devenu, au VIIe ou VIIIe siècle, un prieuré, sous la dépendance de Saint-Gilles, dans le Gard[11]. Le nom de Saint-Gilles n’existe pas avant le XIIIe siècle. Celui-ci avait une chapelle distincte de l'église paroissiale, une prison, un réfectoire, un cloître et un dortoir. Le village était du bailliage et de la coutume de Reims.
Une croix, sur un socle en pierre, est toujours visible sur la place du village, adossée au pignon d'une maison. Ce vestige date du XVIIe ou du XVIIIe siècle.
Son église romane date du XIe siècle et a une particularité unique dans la région : elle possède un clocher octogonal. Il ne reste (presque) plus rien de son prieuré. Au Moyen Âge, un moulin est construit en bas du village, sur la rivière.
La construction de la route Fismes-Courville date de 1845-1848, la fontaine sur la place en 1859. Aménagement du Grand Moulin en usine en 1875-1884, l'Œuillerie en usine en 1886.
Dernier aménagement pour l'alimentation en eau de tout le village en 1931-1932. Électrification en 1931.
Le village a été desservi par la ligne Reims - Bouleuse - Fismes des Chemins de fer de la Banlieue de Reims (C.B.R.), un chemin de fer secondaire dont la gare a été ouverte en 1899 mais la crise économique d'entre-deux-guerre obligea le département à fermer cette ligne le et le service a été ensuite assuré par autocars.
Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée française y installa un hôpital d'orientation et d’évacuation (HOE 51) afin de soigner les soldats de retour du Chemin des Dames, transportés par un train militaire. Cet hôpital comprenait 354 infirmiers[12]. Pendant l'offensive de 1917, beaucoup de soldats y sont morts. Le village a beaucoup souffert des bombardements durant les deux guerres.
L'école communale a fermé et est devenue la salle communale. Cette maison avait été achetée par la commune en 1852.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Reims du département de la Marne.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Fismes[9]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Fismes-Montagne de Reims
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de la Marne.
Saint-Gilles était membre de la communauté de communes des Deux Vallées du Canton de Fismes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1997 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du 15 décembre 2011[13], cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes Fismes Ardre et Vesle.
Dans un second temps, le , la communauté de communes Fismes Ardre et Vesle a elle-même fusionné avec ses voisines pour intégrer la communauté urbaine dénommée Grand Reims, dont Saint-Gilles est désormais membre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1788 | 1792 | Jean-Simon Cornette | ||
1811 | 1816 | Étienne Robert | ||
1816 | 1830 | Claude-Antoine Robert | ||
avant 1853 | 1862 | Antoine Victor Guéret | ||
1871 | 1872 | Auguste Couvret | ||
1872 | 1876 | Alphonse Daubenton | ||
1876 | 1880 | Defon Paté | ||
1881 | 1902 | Bandier Paté | ||
1902 | Jules Paté | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
2002 | Michel Velly | |||
2002 | En cours (au 8 octobre 2020) |
Évelyne Fraeymann-Velly | Réélue pour le mandat 2020-2026[14] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2019, la commune comptait 279 habitants[Note 3], en augmentation de 0,36 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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260 | 371 | 382 | 363 | 395 | 412 | 422 | 382 | 360 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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341 | 347 | 351 | 360 | 346 | 310 | 329 | 317 | 322 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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293 | 302 | 281 | 215 | 230 | 194 | 206 | 206 | 234 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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214 | 202 | 163 | 142 | 131 | 165 | 230 | 241 | 273 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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283 | 279 | - | - | - | - | - | - | - |
Recensement de 1872 : 360 habitants, dont : 26 personnes à l'Huilerie (datant de Louis XV), 5 personnes au Moulinet, 2 personnes à La Buse, 5 personnes au Grand Moulin, 6 personnes à la ferme des Petites Chézelles (datant de Louis XIII) ainsi que 63 chevaux, 12 ânes, 67 bêtes à cornes, 963 brebis, 113 cochons, 1067 poules, 26 chiens, 8 ruches.
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