Les Maillys est une commune française située dans le canton d'Auxonne du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Ne doit pas être confondu avec Mailly-le-Château.
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Les Maillys | |
Mairie des Maillys. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Dijon |
Intercommunalité | Communauté de communes Auxonne Pontailler Val de Saône |
Maire Mandat |
Maximilien Aurousseau 2020-2026 |
Code postal | 21130 |
Code commune | 21371 |
Démographie | |
Gentilé | Maillotin(s), Maillotine(s) |
Population municipale |
808 hab. (2019 ![]() |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 08′ 16″ nord, 5° 20′ 27″ est |
Altitude | Min. 180 m Max. 197 m |
Superficie | 29,79 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dijon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Auxonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
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Champdôtre | Pont, Tillenay | Auxonne | ![]() |
Trouhans | N | Labergement-lès-Auxonne Flagey-lès-Auxonne Saint-Seine-en-Bâche | ||
O Les Maillys E | ||||
S | ||||
Échenon | Saint-Symphorien-sur-Saône | Laperrière-sur-Saône |
La commune se situe au point de rencontre des plaines alluviales de la Saône et de la Tille, aux sols argileux et sableux. Son territoire est traversé par la Saône, la Tille, le Bief des Près Bas, le ruisseau des Sept Ponts, et est émaillé de nombreux autres rus saisonniers et noues, lui conférant un aspect paysager marécageux. La commune compte néanmoins un grand nombre de prairies et de parcelles de champs, attestant de sa vocation agricole et plus spécifiquement maraîchère. Les Bois Royaux et des Bas qui constituent sa masse boisée principale[1].
Les villes les plus proches sont Auxonne (9,3 km), Damparis (13 km), Dole (14 km), Genlis (16 km).
Le village est accessible par les routes D20 (Beaune-Broye-Aubigney-Montseugny), D110C (Trouhans-Les Maillys), D31 (Soirans-Champvans) et D31B (Tillenay-Les Maillys), qui le traversent, mais aussi depuis l'A39 ( 5 Auxonne-Saint-Jean-de-Losne (11 km)), le rail (Gare d'Auxonne (7,5 km), Gare de Saint-Jean-de-Losne (9 km), Gare de Dole-Ville (14 km)), et les airs (Aéroport de Dole-Jura (20 km), Aéroport de Dijon Bourgogne - Longvic (43 km))[2].
Les Maillys est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,1 %), prairies (14,1 %), forêts (12,6 %), eaux continentales[Note 3] (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), zones urbanisées (2,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Le toponyme Les Maillys, déjà présent dans certains parchemins du XIVe siècle, est né de la réunion des quatre communautés villageoises qui composaient l'ancienne seigneurie de Mailly, à savoir Mailly-la-Ville, Mailly-l'Église, Mailly-le-Port et Mailly-le-Château, au sein d'une seule et même commune, entre 1790 et 1794.
Le nom Mailly serait issu du latin Malliacum, nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -acum sur un nom de personne latin, sans doute Mallius.
Selon l'époque et/ou le scribe, chaque mailly est désigné par de nombreuses variantes[10] :
Les origines des Maillys demeurent méconnues. Il semble néanmoins que le site ait été habité dès le XIe siècle av. J.-C., comme en attestent les vestiges de la voie romaine, reliant Dijon aux salines de Franche-Comté, mis au jour à la fin du XIXe siècle[11], mais aussi les épées et le biberon, retrouvés, lors d'un dragage de la Saône, dans la deuxième moitié du XXe siècle[12], ou encore les champs réticulés de type "celtic fields" mis au jour par l'archéologie agraire au cours des années 1970-1980[13].
Au Moyen Âge, Les Maillys sont le siège d'une seigneurie du bailliage de Dijon, dans le duché de Bourgogne, possédant son propre grenier à sel. Elle appartient à la famille de Mailly, qui possède alors de très nombreuses terres le long de la route Dole-Dijon et d'autres à Echenon[14]. Les neuf mottes castrales à Mailly-le-Port, Mailly-la-Ville et Mailly-le-Château atteste d'une vie militaire intense de ces territoires depuis le Haut Moyen Âge. Mais, si une première maison forte, dont on ignore la date de construction, à Mailly-le-Port, est léguée, au milieu du XIVe siècle, par Hugues d'Aligny à Richard de Gentey, le château de la famille de Mailly, aujourd'hui disparu, se situe à Mailly-le-Château, dans la partie est de la seigneurie (côté Tillenay)[15].
Concernant les affaires religieuses, Les Maillys sont une paroisse, dépendant du doyenné d'Oscheret et du diocèse de Chalon, puis, après 1731, du diocèse de Dijon. Le curé des Maillys est désigné par l'archiprêtre Vivant de Vergy. L'Église des Maillys, construite au XIe siècle, est placée sous le vocable de Notre-Dame-de-la-Nativité[16].
En 1259, Marteau III, endetté, vend Saint-Seine-en-Bâche, Laperrière-sur-Saône, Samerey, ainsi que ses terres de Echenon et de Foucherans, à Hugues d'Antigny, seigneur de Pagny, qui les vend à son tour, en 1267, au duc de Bourgogne, Hugues IV, qui acquiert aussi 1/4 de la seigneurie de Mailly, afin de constituer la châtellenie de Laperrière[14].
En 1349 et 1445, les sires de Mailly vendent les 3/4 restants de la seigneurie à la Sainte-Chapelle de Dijon.
En 1362-1363, le château de Mailly-le-Port et sa chapelle, ainsi que la chapelle de la Maladière (face au cimetière actuel), sont détruits par les Écorcheurs[15].
En 1544, le laboureur Claude Drouel, finance la construction de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, à Mailly-la-Ville.
À la même période, un oratoire dédié à sainte Anne est érigé à Mailly-le-Port, où sont inhumés les pestiférés[15].
Au début du XVIIe siècle, un nouveau château est construit à Mailly-l'Église. Le maître d'œuvre est Nicolas de Rouvrai[16]. Au cours de la Guerre de Dix Ans (1634-1644), les troupes de Matthias Gallas, détruisent plus de 100 maisons ainsi que le hameau de Champeigne et sa chapelle, situés entre les actuels barrage de la Tille et le moulin.
En 1642, les Comtois pénètrent dans la chapelle du château de Mailly-le-Château, et y font quarante prisonniers. La chapelle est quant à elle reconstruite en 1687[15]. Au XVIIIe siècle, la famille Berbis rachète le quart de la seigneurie de Mailly, que possédait jusqu'alors le marquis de Laperrière[16]. En 1791, le Moulin est vendu comme bien national. En 1793, la chapelle Notre-Dame-de-Pitié est transformée en prison et l'église paroissiale en temple de la Raison, puis de l'Être Suprême. En 1794, la chapelle Sainte-Anne est démolie et vendue pour la pierre. En 1797, la chapelle Notre-Dame-des-Ormaux, à l'emplacement de l'actuel cimetière, est démolie et vendue pour la pierre[15]. De la Révolution à 1814, Mailly-l'Église est renommé Mailly-le-Mont, Mailly-la-Ville devient Mailly-le-Bas, et Mailly-le-Château est appelé Mailly-les-Ormaux, conformément à l'esprit révolutionnaire désireux d'effacer toutes références à l'ordre et aux pouvoirs anciens[10].
Entre 1808 et 1898, le moulin est exploité par la famille Toussaint-Jovignot. En 1839, la compagnie des sapeurs-pompiers des Maillys est fondée. En 1843, un grand incendie détruit une quarantaine de maisons à Mailly-le-Château. En 1848, les bois sont vendus et quasi tous défrichés par les agriculteurs. Un arbre de la liberté est planté (arraché dans les années 1920). En 1856, le conseil municipal vote en faveur de la construction du nouveau cimetière et Mme de Berbis cède un bâtiment, transformé en école publique. En 1863, un grand incendie détruit une soixantaine de maisons à Mailly-l'Église. En 1865, le conseil municipal vote en faveur de la reconstruction de l'église paroissiale. Entre 1898 et 1907, le moulin est exploité par la famille Aumaître. Entre 1907 et 1910, le moulin est exploité par la famille Jovignot. Entre 1910 et 1920, le moulin est exploité par la famille Laleur. En 1912, la fanfare des Maillys est fondée. Depuis 1920 le moulin est exploité par la famille Cêtre. En 1944, Les Maillys sont libérés.
En 1945, la mairie du 5e arrondissement de Paris achète le château de Mailly-l'Église et le transforme en colonie de vacances, avant de le revendre à un particulier, quelques décennies plus tard. En 1952, la reconstruction du pont-de-Saône est entamée. En 1961, le conseil municipal entame les travaux de construction de la nouvelle poste. Entre 1969 et 1974, l'eau courante fait son entrée dans les maisons.
Entre 1976 et 2000, un réseau d'assainissement des eaux usées est construit. En 1985, le Foyer rural des Maillys est fondé. En 1990, la mairie s'installe dans l'ancienne école de filles, transforme la cure en logements et aménage le parc des Trois Maillets. En 1992, les travaux de réaménagement de la gravière sont entamés[15]. En 1997, le château de Mailly-l'Église est ravagé par les flammes[17], les pompiers s'installent dans l'ancien garage Perrin, laissant place à la bibliothèque municipale[15]. En 2011, une tornade dévaste une quarantaine de maisons, le long de la route principale[18].
À la fin du Haut Moyen Âge, alors que les nobles d'Europe se dotent d'armoiries, évoquant graphiquement leur maison, famille, ou leurs qualités, les sires de Mailly, qui n'ignorent pas la proximité phonétique qui existe entre le prénom Mallius et le nom commun malleus (maillet), décident, très subtilement, de confondre ces deux termes dans leur blason, en y apposant trois maillets évoquant, à la fois graphiquement et phonétiquement, leur patronyme.
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Blasonnement :
«de Gueules à trois maillets d'or, posés deux et un» |
N.B. Les villages de Mailly-sur-Seille (54)[19], et de Feuquières-en-Vimeu (80)[20], ont les mêmes armoiries.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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vers 1856 | Antoine Jovignot | |||
vers 1920 | M. Peltier | |||
2001 | 2008 | Philippe Sordel | ||
2008 | 2014 | Marie-France Sordel | ||
2014 | 2020 | Gérard Sturer | SE | Retraité |
2020 | En cours | Maximilien Aurousseau | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2019, la commune comptait 808 habitants[Note 4], en diminution de 7,66 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 172 | 1 263 | 1 333 | 1 276 | 1 385 | 1 375 | 1 357 | 1 383 | 1 429 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 356 | 1 335 | 1 304 | 1 232 | 1 158 | 1 090 | 1 032 | 990 | 960 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 004 | 910 | 910 | 786 | 807 | 766 | 756 | 720 | 696 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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749 | 709 | 668 | 774 | 739 | 764 | 813 | 819 | 866 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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820 | 808 | - | - | - | - | - | - | - |
Les deux piliers de l'économie maillotine sont l'agriculture (céréales et maraîchage) et les services, qui concentrent chacun plus d'un tiers des établissements actifs de la commune[25].
La commune possède une école maternelle, une école primaire ainsi qu'une bibliothèque, rue Bizot.
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