Broye-Aubigney-Montseugny est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône en région Bourgogne-Franche-Comté, qui résulte de la fusion en 1972 de trois villages : Broye-les-Pesmes, Aubigney et Montseugny.
Broye-Aubigney-Montseugny | |
![]() Clocher comtois de Broye-les-Pesmes. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Haute-Saône |
Arrondissement | Vesoul |
Intercommunalité | Communauté de communes Val de Gray |
Maire Mandat |
Jean-François Cercley 2020-2026 |
Code postal | 70140 |
Code commune | 70101 |
Démographie | |
Population municipale |
501 hab. (2019 ![]() |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 18′ 53″ nord, 5° 30′ 35″ est |
Altitude | Min. 183 m Max. 242 m |
Superficie | 25,36 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Gray (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Marnay |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-broye-aubigney-montseugny.fr |
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La commune de Broye-Aubigney-Monsteugny est située au bord de l'Ognon et de la Saône, qui forment les limites sud-ouest du département avec la Côte-d'Or et du département du Jura. L'Ognon se jette dans la Saône à Broye-les-Pesmes au lieu-dit du Port Saint-Pierre, où se trouve un embarcadère utilisé par le tourisme fluvial[1].
Sur la commune est situé le seul pont existant entre les deux anciennes régions de Bourgogne et de Franche-Comté.
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Heuilley-sur-Saône (Côte-d'Or) | Germigney | ![]() | |
Perrigny-sur-l'Ognon (Côte-d’Or) | N | Vadans La Grande-Résie Chevigney Sauvigney-lès-Pesmes | ||
O Broye-Aubigney-Montseugny E | ||||
S | ||||
Cléry (Côte-d’Or) | Mutigney (Jura) | Pesmes |
Broye-Aubigney-Montseugny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gray, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,2 %), terres arables (40,1 %), prairies (7,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,3 %), zones urbanisées (3 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), eaux continentales[Note 3] (1,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
La commune de Broye-Aubigney-Montseugny est née de la fusion en 1972 des communes de Broye-les-Pesmes, Aubigney et Montseugny. Elle porta de 1972 à 1974 le nom de Broye-lès-Pesmes-Aubigney-Montseugny[9].
Une voie romaine aboutissait au Port Saint-Pierre, en bord de Saône. Au XIXe siècle, les habitants du secteur la nommait « vie » d'Aubigney.
À partir de 1873, un bac assure la liaison entre le Port Saint-Pierre et la rive opposée de l'Ognon. À Heuilley-sur-Saône, la signalétique témoigne encore de l'existence passée du bac.
Le village est desservi par les chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône de 1901 à 1938, sur la branche de Gray à Pesmes et Dole. Une halte ferroviaire est située en 1905 près de l'ancienne féculerie. Elle est aujourd'hui convertie en habitation.
En 1120, l'église dépendait de Saint-Étienne de Dijon, qui la céda aux Templiers lorsqu'ils fondèrent leur établissement de Montseugny. Les biens de l'ordre du Temple ayant passé, lors de sa suppression, aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, ceux-ci maintinrent la commanderie de Montseugny et en firent un membre de la commanderie de Sales. Leur chapelle, anciennement devenue l'église paroissiale du village, a été partiellement reconstruite entre 1833 et 1835. La partie conservée paraît remonter au XIIIe siècle ou XIVe siècle et avoir été bâtie avec des matériaux provenant d'un édifice beaucoup plus ancien encore. En perçant des murs, on y a trouvé des fragments de colonnes, de chapiteaux, etc.
Quelques anciens commandeurs hospitaliers de Montseugny :
La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Pesmes (sauf Montseugny, qui n'y a été rattaché qu'en 1826[10],[9]). Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014, la commune est désormais rattachée au canton de Marnay.
La commune faisait partie de la petite communauté de communes du val de Pesmes, créée par un arrêté préfectoral du , et qui prenait la suite du Syndicat intercommunal de développement et d’aménagement du canton de Pesmes[11].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (et 5 000 habitants en zone de montagnes), le préfet de la Haute-Saône a présenté en octobre 2015 un projet de révision du Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit notamment la scission de cette communauté de communes et le rattachement de certaines de ses communes à la communauté de communes du val marnaysien et les autres communes à celle du Val de Gray[12],[13].
Malgré l'opposition du Val de Pesmes[14], le SDCI définitif, approuvé par le préfet le 30 mars 2016, a prévu l'extension :
C'est ainsi que la commune est désormais membre depuis le de la Communauté de communes Val de Gray.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter.
Maires d'Aubigney | ||||
décembre 1792 | mars 1795 | Jean Antoine Julien | ||
mars 1795 | décembre 1797 | François Xavier Guillemot | ||
décembre 1797 | mai 1800 | Jean Theuriet | ||
mai 1800 | juillet 1807 | Jean Salette | ||
juillet 1807 | mai 1815 | Joseph Malthet | ||
mai 1815 | À compléter | Jean François Julien | ||
Les données manquantes sont à compléter.
Maires de Montseugny | ||||
décembre 1792 | novembre 1795 | Claude Jourdant | ||
novembre 1795 | mars 1797 | Nicolas Jourdant | ||
mars 1797 | novembre 1797 | Charles Sordelet | ||
novembre 1797 | novembre 1798 | Nicolas Damasse | ||
novembre 1798 | juin 1800 | Nicolas Joly | ||
juin 1800 | mars 1801 | Joseph Morey | ||
mars 1801 | décembre 1807 | Pierre Bonnaventure | ||
janvier 1808 | juin 1809 | Christophe Pyot | ||
juillet 1809 | avril 1816 | Pierre Millet | ||
mai 1816 | décembre 1830 | Jean-Antoine Morey | ||
décembre 1830 | novembre 1831 | Jean-Pierre Bonnaventure | ||
novembre 1831 | septembre 1837 | François Joly | ||
octobre 1837 | août 1843 | Nicolas Jeandot | ||
septembre 1843 | août 1848 | François Sordelet | ||
septembre 1848 | août 1852 | Jean-Claude Sordelet | ||
septembre 1852 | août 1860 | François Bonnaventure | ||
septembre 1860 | août 1865 | François Sordelet | ||
septembre 1865 | avril 1871 | François Grillon | ||
mai 1871 | avril 1884 | Léon Baussain | ||
mai 1884 | avril 1885 | Charles-François Grillon | ||
mai 1885 | 1902 | Stéphane Bonnaventure | ||
1902 | 1905 | Thomas Bonnaventure | ||
1905 | février 1934 | Lucien Cercley | ||
février 1934 | À compléter | Émile Guy | ||
Les données manquantes sont à compléter.
Maires de Broye-Aubigney-Montseugny | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Paul-André Gin | ||
mars 2008[17] | mars 2014 | Jean-Jacques Bonnotte | ||
mars 2014[18] | juin 2020 | Gérard Gandré | Industriel retraité en Côte-d'Or Vice-président de la CC du val de Pesmes (2014 → ) | |
juin 2020 | En cours | Jean-François Cercley |
Pour la mandature 2014-2020, le conseil municipal a également élu deux maires délégués : Régis Muzard pour Broye-les-Pesmes et Jean-François Cercley pour Aubigney[18].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2019, la commune comptait 501 habitants[Note 4], en augmentation de 11,83 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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700 | 661 | 683 | 657 | 642 | 647 | 644 | 668 | 671 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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602 | 558 | 554 | 550 | 520 | 522 | 506 | 482 | 484 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
509 | 503 | 457 | 387 | 412 | 389 | 384 | 324 | 291 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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299 | 270 | 424 | 461 | 469 | 461 | 463 | 460 | 477 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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501 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Une bibliothèque municipale a été aménagée en 2016 dans les locaux de l'ancien bureau de poste[22].
La principale ressource économique de la commune est le bois.
Intérêts particuliers : la rivière Ognon (pêche, baignade, navigation).
L'église Saint Pierre et Saint Paul, construite vers 1765 sur les plans de Jean-Pierre Galezot[23]. Son retable est classé à l'inventaire des monuments historiques (décors sculptés du chœur). Le clocher est typique de la Franche-Comté. Le presbytère date de la fin du XVIIIe siècle[24].
Sur l'ancien aéroport militaire de Broye-lès-Pesmes sont installées les antennes d'émission du système radar GRAVES (Grand Réseau Adapté à la Veille Spatiale) conçu par l'ONERA, exploité par l'Armée de l'Air, destiné à traquer les satellites et autres objets circulant jusqu'à une altitude de 1 000 km. Ce système de surveillance, équivalant aux installations de la NORAD (États-Unis-Canada), permet principalement le repérage des satellites espions. Les antennes de réception sont situées, elles, près du plateau d'Albion sur la commune de Simiane-la-Rotonde dans les Alpes-de-Haute-Provence.
La mairie de Broye-les-Pesmes date du début du XIXe siècle[25] et l'école communale a été construite vers 1912 d'après les plans de l'architecte A. Courvoisier, par l'entrepreneur Alexandre Jardel[26].
L'église date du XVIIIe siècle et présente un clocher franc-comtois dit à l'impériale[27]. Le lavoir communal conçu par Albert et Christophe Colard date de 1880[28] et l'école a été construite entre 1909 et 1911 par l'architecte J. Laplanche[29]. La mairie a été édifiée en 1906 d'après les plans de l'architecte Louis Colard par l'entrepreneur Henri Coquibus[30].
S'y dresse une église-commanderie[31] (construction primitive du XIIe siècle). Le tympan sculpté représente le Christ en majesté entouré des quatre évangélistes. Une crypte est située sous le chœur. On y trouve une fresque du XIVe siècle, représentant le Christ en Croix.
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Blason | De gueules au pairle ondé d'argent, accompagné en chef de deux clés d'or passées en sautoir, à dextre d'un besant d'argent chargé d'une croix de Malte de gueules et à dextre d'une tour d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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