Le Pont-de-Montvert est une ancienne commune française, située dans le département de la Lozère en région Occitanie, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Pont de Montvert - Sud Mont Lozère. Elle était le chef lieu de l'ancien canton du Pont-de-Montvert.
Pour les articles homonymes, voir Pont (toponyme).
Ses habitants sont appelés les Pontois ou Montvertipontains[1].
Géographie
Situé dans le sud du département de la Lozère sur le versant méridional du mont Lozère, Le Pont-de-Montvert est traversé par le Tarn, qui prend sa source sur les hauteurs de la commune, non loin du hameau de l'Hôpital. Deux courtes rivières, le Rieumalet et le Martinet, prennent elles aussi leur source dans la commune et rejoignent le Tarn au niveau du village du Pont-de-Montvert.
Au sud du village commence le massif du Bougès. La commune est limitrophe du département du Gard.
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Histoire
Le village de Pont-de-Montvert doit son nom au patronyme de Mons. Lors de la croisade contre les Albigeois, le seigneur de Mons, vassal de Raymond V de Toulouse, fuit les persécutions avec ses gens et un contingent de juifs espagnols qui avaient trouvé un refuge dans le comté de Toulouse. On peut aujourd'hui encore distinguer les traces d'une petite forteresse cathare sous le Rocher du Chastel, dominant la vallée du Tarn, au-dessus de l'agglomération actuelle. Marqué par cette épopée, Pont-de-Montvert fut dès le début des guerres de Religion un haut lieu de la résistance, comme en témoigne l'engagement armé du deuxième bailli du nom, Jean d'André, époux de Marguerite de Grimoard, de Beauvoir du Roure.
Le village est plus connu pour avoir été, le , le point de départ de la guerre des camisards, à la suite de l'exécution collective de François de Langlade du Chayla[3] qui avait opéré pendant plusieurs années dans la commune avec un sadisme notoire, transformant la maison prise au bailli Jean d'André en un lieu de détention et de tortures. L'un des meneurs de la révolte collective, le camisard Esprit Séguier, fut condamné à avoir le poing droit coupé avant d'être brûlé vif sur les bords du Tarn au Pont-de-Montvert.
Au XVIIesiècle, le village du Pont-de-Montvert dépendait administrativement de paroisses de Frutgères et de Fraissinet-de-Lozère[4]. Une étude sociale et politique du Pont-de-Montvert aux XVIIIeetXIXesiècles a été réalisée à partir des fonds notariaux[5].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8],[Note 1].
En 2013, la commune comptait 292habitants, en augmentation de 1,04% par rapport à 2008 (Lozère: −1,05%, France hors Mayotte: 2,49%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 245
1 255
1 451
1 471
1 442
1 436
1 372
1 398
1 445
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 460
1 566
1 580
1 590
1 558
1 467
1 405
1 287
1 152
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 126
1 102
1 055
928
843
764
728
607
509
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2008
2013
-
467
384
312
305
281
272
289
292
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Cinéma
En 2020 le film Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal se déroule pour partie au Pont-de-Montvert.
Dans le sud de la commune, le château de Grizac datant du XIIIesiècle (actuellement propriété privée) est classé monument historique[12].
Pont de Montvert, pont inscrit au titre des monuments historiques.
Bâtiments religieux
Un temple (Temple protestant de L’Église Unie, rue du Temple).
L'église de l'Immaculée-Conception du Pont-de-Montvert.
Musée
Siège de l'écomusée, se trouve au Pont-de-Montvert la Maison du mont Lozère, musée où ont lieu des expositions permanentes relatives à l'histoire du mont Lozère.
Sites
le col du Pont-sans-Eau (1 087 m) sur la RD 35, emprunté lors de la 14 étape du Tour de France 2018, classé en 3e catégorie au Grand prix de la montagne.
Personnalités liées à la commune
Guillaume Grimoard, plus tard le pape Urbain V, né en 1310 au château de Grizac.
Anglic de Grimoard, frère de Guillaume de Grimoard, vicaire général du diocèse d’Avignon, cardinal-évêque d’Albano.
Élisabeth-Sophie Bonicel, épouse d'André Guizot, a ses racines à Felgerolles, hameau de la commune. Elle est la mère de François Guizot (1787-1874) chef du gouvernement ministre de l'intérieur et de l'instruction publique, sous Louis-Philippe.
Pierre Lafue, écrivain né le .
Protestants natifs ayant fui les persécutions
André Gauch v.1667- +1698, Drakenstein, province de Le Cap, Afrique du Sud.
Héraldique
Le blasonnement du Pont-de-Montvert est: de sinople au pont en dos d'âne de deux arches inégales d'argent, flanqué à senestre d'une tour couverte du même, maçonnée de sable, ajourée du champ, posé sur des ondes aussi d'argent mouvant de la pointe, la tour adextrée d'une abeille volant d'or.
Voir aussi
Articles connexes
Communes de la Lozère
Commanderie de Gap-Francès
Bibliographie
Patrice L. R. Higonnet, Pont-de-Montvert, social structure and politics in a French village 1700-1914, Cambridge, Harvard University Press,
Ghislain Baury, La dynastie Rouvière de Fraissinet-de-Lozère: Les élites villageoises dans les Cévennes protestantes d'après un fonds d’archives inédit (1403-1908), Sète, Nouvelles Presses du Languedoc, (présentation en ligne)
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016,etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Ghislain Baury(es), La dynastie Rouvière de Fraissinet-de-Lozère. Les élites villageoises dans les Cévennes protestantes d'après un fonds d'archives inédit (1403-1908), vol.2, Sète, Nouvelles Presses du Languedoc, , 175, 165, 25 cm (ISBN978-2-35414-066-3 et 978-2-35414-067-0, OCLC800890835, BNF42545658, SUDOC156690160, présentation en ligne).
(en) Patrice L. R. Higonnet(en), Dept. of History and Government, Pont-de-Montvert: Social Structure and Politics in a French Village, 1700-1914, Cambridge, Harvard University Press, , 217p., 24 cm (ISBN0674689607 et 9780674689602, OCLC140550, présentation en ligne).
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