Florac Trois Rivières est une commune française, située en région Occitanie, dans le département de la Lozère, dont elle est une sous-préfecture.
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Florac Trois Rivières | |
![]() La source du Pêcher (le Vibron). | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lozère (sous-préfecture) |
Arrondissement | Florac (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté de communes Gorges Causses Cévennes (siège) |
Maire Mandat |
Flore Thérond (DVG) 2020-2026 |
Code postal | 48400 |
Code commune | 48061 |
Démographie | |
Gentilé | Floracois |
Population municipale |
2 067 hab. (2019) |
Densité | 43 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 19′ 38″ nord, 3° 35′ 57″ est |
Altitude | 832 m Min. 522 m Max. 1 179 m |
Superficie | 48,39 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Florac Trois Rivières (bureau centralisateur) |
Législatives | Circonscription de la Lozère |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-florac.fr |
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De statut administratif commune nouvelle, elle est issue du regroupement le des deux communes de Florac et La Salle-Prunet.
Florac Trois Rivières est située à 23 km au sud-est de Mende, la plus grande ville des environs et préfecture du département. C'est une commune du parc national des Cévennes, siège de ce même parc. Florac est le siège de l'unique sous-préfecture de la Lozère.
Bédouès-Cocurès | ||
Gorges du Tarn Causses | ![]() |
Pont de Montvert - Sud Mont Lozère |
Vebron | Cans et Cévennes |
Comme l'indique son nom, la nouvelle commune se trouve à la confluence de trois rivières, le Tarn, le Tarnon et la Mimente.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1859 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1 | −1 | 1,5 | 3,6 | 7,3 | 10,2 | 12,3 | 11,8 | 8,8 | 6,8 | 2,5 | −0,2 | 5,3 |
Température moyenne (°C) | 3 | 3,8 | 7 | 9,4 | 13,5 | 17,1 | 19,9 | 19,4 | 15,5 | 11,7 | 6,7 | 3,6 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 7 | 8,7 | 12,6 | 15,3 | 19,7 | 24,1 | 27,4 | 27 | 22,3 | 16,6 | 10,9 | 7,4 | 16,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−20 05.01.1971 |
−15 02.02.1954 |
−15,5 01.03.05 |
−7 08.04.21 |
−4 04.05.1967 |
−3 07.06.1954 |
2,8 01.07.1957 |
1 26.08.1966 |
−1 24.09.1977 |
−6 31.10.1997 |
−11 20.11.1952 |
−17,3 15.12.01 |
−20 1971 |
Record de chaleur (°C) date du record |
20,5 28.01.08 |
25,1 27.02.19 |
26 17.03.14 |
29 09.04.11 |
33,7 29.05.01 |
39,5 28.06.19 |
39 27.07.1957 |
39,4 13.08.03 |
34 09.09.1966 |
30,1 02.10.11 |
22 01.11.1981 |
18,7 16.12.1985 |
39,5 2019 |
Précipitations (mm) | 95,6 | 73,6 | 61,6 | 109,1 | 96,1 | 64 | 40,8 | 55,4 | 109 | 129 | 129,7 | 109,8 | 1 073,7 |
Florac Trois Rivières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].
Le territoire de la commune de Florac Trois Rivières est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[13]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[14].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Tarn, le Tarnon et la Mimente. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1994, 2003, 2011 et 2020[15],[13].
Florac Trois Rivières est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[16]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 4],[16],[17].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[18]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 28,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 039 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 17 sont en en aléa moyen ou fort, soit 2 %, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 1].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[21].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Florac Trois Rivières est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[22].
Florius (nom de personne romaine) + suffixe -iacum (désignant l'appartenance d'un domaine à un homme)[23].
La nouvelle commune est effective depuis le , entraînant la transformation des deux anciennes communes en « communes déléguées » dont la création a été entérinée par l'arrêté du 2 décembre 2015[24],[25].
La commune de Florac Trois Rivières est membre de la communauté de communes Gorges Causses Cévennes[26], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Florac Trois Rivières. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[27].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Florac, à la circonscription administrative de l'État de la Lozère et à la région Occitanie[26].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Florac Trois Rivières pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[26], et de la circonscription de la Lozère pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[28].
À la suite du décret du , la commune est entièrement rattachée au canton de Florac Trois Rivières, dont elle est le bureau centralisateur[29].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mai 2020 | Christian Huguet | DVG | Président de la communauté de communes Florac Sud Lozère | |
mai 2020 | En cours | Flore Thérond[30] | PCF | 1re vice-présidente de la CC Gorges Causses Cévennes (2020 → ) |
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Florac (siège) |
48P02 | CC Florac - Sud Lozère | 29,89 | ||
La Salle-Prunet | 48186 | CC Florac - Sud Lozère | 18,5 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2019, la commune comptait 2 067 habitants[Note 5].
2014 | 2015 | 2016 | 2019 |
---|---|---|---|
2 107 | 2 088 | 2 069 | 2 067 |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,3 %, soit un taux comparable à la moyenne départementale (29,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (33,6 %) est supérieur au taux départemental (32,5 %).
En 2018, la commune comptait 1 022 hommes pour 1 050 femmes, soit un taux de 50,68 % de femmes, supérieur au taux départemental (50,04 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,4 | 90 ou + | 3,9 |
9,3 | 75-89 ans | 12,9 |
20,0 | 60-74 ans | 19,7 |
19,6 | 45-59 ans | 17,6 |
20,3 | 30-44 ans | 16,7 |
12,6 | 15-29 ans | 12,9 |
16,9 | 0-14 ans | 16,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1 | 90 ou + | 2,6 |
9 | 75-89 ans | 11,8 |
20,4 | 60-74 ans | 20 |
22 | 45-59 ans | 20,6 |
16,6 | 30-44 ans | 16,4 |
15,1 | 15-29 ans | 13,6 |
15,9 | 0-14 ans | 15 |
L'église primitive, celle du prieuré de la Chaise-Dieu, était à l'emplacement de l'église actuelle, entourée d'un cimetière. Entre le XIIIe et le XVe siècle, l'histoire de Florac sera marquée par les rivalités qui opposaient le pouvoir du prieuré à celui du seigneur. Elle fut détruite en 1501 et un temple fut construit sur ses ruines, ce qui explique la présence de colonnes à l'entrée de l'église actuelle. Cette dernière, d'architecture néoclassique, date de 1833, comme le temple actuel, et comporte trois nefs, une abside, une absidiole et sa voûte en berceau est soutenue par des arcades en plein cintre. L'ensemble du quartier ancien est construit en fonction de la hiérarchie médiévale : toutes les ruelles convergent en effet vers l'église qui domine ainsi le quartier.
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