Saint-Privat-de-Vallongue est une commune française, située dans le sud-est du département de la Lozère en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Privat et Vallongue.
Saint-Privat-de-Vallongue | |
Mairie installée dans l'ancienne gare. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lozère |
Arrondissement | Florac |
Intercommunalité | Communauté de communes des Cévennes au Mont Lozère |
Maire Mandat |
Pascal Marchelidon 2020-2026 |
Code postal | 48240 |
Code commune | 48178 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Privatois[réf. nécessaire] |
Population municipale |
222 hab. (2019 ![]() |
Densité | 9,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 16′ 44″ nord, 3° 50′ 13″ est |
Altitude | Min. 354 m Max. 1 353 m |
Superficie | 23,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Collet-de-Dèze |
Législatives | Circonscription de la Lozère |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.stprivatdevallongue.fr/ |
modifier ![]() |
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gardon d'Alès, la Mimente, le Gardon et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« les Cévennes »), un espace protégé (le « Bougès ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Privat-de-Vallongue est une commune rurale qui compte 222 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 018 habitants en 1800. Ses habitants sont appelés les Privatiers ou Privatières.
La commune est située dans le sud-est du département de la Lozère, dans la vallée du Gardon d'Alès (également appelée Vallée Longue), la plus septentrionale des vallées cévenoles, sur la RN 106 (d'Alès à Florac).
Pont de Montvert - Sud Mont Lozère | ||
Saint-André-de-Lancize | ![]() |
Ventalon en Cévennes |
Saint-Hilaire-de-Lavit | Le Collet-de-Dèze, Saint-Michel-de-Dèze |
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[2],[3]. Dans ce cadre, la commune fait partie de la zone cœur du Parc national des Cévennes. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol[4].
Les Cévennes sont également un territoire reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[5],[6].
Quatre autres espaces protégés sont présents sur la commune :
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : « les Cévennes »[12], d'une superficie de 92 044 ha, correspondant précisément à la zone centrale du parc national des Cévennes et rassemblant plusieurs ensembles distincts. La diversité des milieux et des paysages permet le maintien d'une avifaune riche et diversifiée : au total, 135 espèces d'oiseaux, dont 22 inscrites à l'annexe 1 de la directive 79-409-CEE, recensées dans la zone centrale du parc, dont une vingtaine d'espèces de rapaces diurnes et sept nocturnes[13].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[14] : les « montagnes du Cayla et des Ayres » (1 046 ha), couvrant 4 communes du département[15], et la « vallée du Gardon d'Alès » (244 ha), couvrant 5 communes du département[16] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[14] :
Saint-Privat-de-Vallongue est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[19],[I 1],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), prairies (1,8 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Saint-Privat-de-Vallongue est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Saint-Privat-de-Vallongue est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[24]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[24],[25].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 233 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 1994, 2003, 2008, 2011, 2014 et 2020. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2006[22].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Privat-de-Vallongue est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[30].
Durant la guerre des Camisards, plusieurs batailles ont eu lieu à Champsdomergue[Où ?][31].
Au cours de la Révolution française, la commune porte les noms de Bellegarde-de-Vallongue et de Bellegarde-Raudon[32].
À partir de 1909, la commune a été desservie par la ligne de Florac à Sainte-Cécile-d'Andorge, exploitée par la compagnie de chemins de fer départementaux (CFD).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Champsdomergue a aussi été le lieu d'un maquis des FTP.
La ligne de chemin de fer est fermée en 1968 et les rails retirés, mais l'emprise de la voie est utilisée comme chemin piéton (projet d'aménagement en piste cyclable). Vestige particulièrement remarquable à Saint-Privat : le viaduc sur le Gardon de Saint-Frézal.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1900 | .... | M. Ponsard | POF | |
1965 | 2008 | André Hugon | PS | Agriculteur ancien conseiller général |
2008 | 2016 | Marcel Poudevigne | DVD | |
2016 | 2019 | Gérard Rouquette | ||
2019 | En cours | Pascal Marchelidon |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2019, la commune comptait 222 habitants[Note 6], en diminution de 13,62 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 108 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 205 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 580 €[I 4] (20 420 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 12,9 % | 6,8 % | 7,6 % |
Département[I 7] | 5 % | 6,4 % | 7,1 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 118 personnes, parmi lesquelles on compte 68,6 % d'actifs (61 % ayant un emploi et 7,6 % de chômeurs) et 31,4 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était supérieur à celui de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 9]. Elle compte 44 emplois en 2018, contre 57 en 2013 et 48 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 74, soit un indicateur de concentration d'emploi de 59,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,5 %[I 10].
Sur ces 74 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 32 travaillent dans la commune, soit 43 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 85,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
L'église Notre-Dame-de-la-Salette du XIIe siècle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [36].
2018 : Élu meilleur village pour la biodiversité par l'Agence française pour la biodiversité.
Sur les autres projets Wikimedia :