Le Collet-de-Dèze est une commune française, située dans le sud-est du département de la Lozère en région Occitanie.
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gardon d'Alès, le Dourdon et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Le Collet-de-Dèze est une commune rurale qui compte 691 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 508 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Collétains ou Collétaines.
Le Collet-de-Dèze est située dans le sud du département de la Lozère et est limitrophe du Gard. Elle fait partie des Cévennes.
Saint-Privat-de-Vallongue | Ventalon en Cévennes | Chamborigaud (Gard), Sainte-Cécile-d'Andorge (Gard) |
Saint-Michel-de-Dèze | ![]() |
Saint-Julien-des-Points |
Saint-Martin-de-Boubaux | Branoux-les-Taillades (Gard), Lamelouze (Gard) |
Le Collet-de-Dèze est sur la RN 106 entre Alès (Gard) et Florac (Lozère).
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1990 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1 | 1,3 | 3,6 | 5,5 | 9,2 | 12,4 | 14,4 | 14,6 | 10,9 | 8,4 | 4 | 1,4 | 7,3 |
Température moyenne (°C) | 5,1 | 5,9 | 8,9 | 11 | 15 | 18,8 | 21,5 | 21,5 | 16,8 | 12,9 | 8,2 | 5,3 | 12,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,2 | 10,5 | 14,1 | 16,4 | 20,9 | 25,2 | 28,6 | 28,4 | 22,8 | 17,4 | 12,4 | 9,2 | 18 |
Record de froid (°C) date du record |
−8,5 12.01.03 |
−12 27.02.18 |
−11,5 01.03.05 |
−3,5 14.04.1998 |
0 01.05.04 |
3 05.06.01 |
7,3 03.07.1996 |
5 29.08.1998 |
3,2 29.09.1993 |
−4,2 31.10.1997 |
−7,5 18.11.07 |
−10 27.12.1996 |
−12 2018 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21 07.01.13 |
23 15.02.1998 |
27 31.03.12 |
29 09.04.11 |
33 30.05.01 |
41,5 28.06.19 |
37,5 24.07.19 |
40,5 12.08.03 |
35,5 03.09.16 |
30,5 03.10.11 |
24 16.11.15 |
19,5 04.12.13 |
41,5 2019 |
Précipitations (mm) | 151 | 93,9 | 79,5 | 133,1 | 139,7 | 72 | 39,3 | 66,3 | 179,5 | 244,4 | 215,7 | 174,7 | 1 589,1 |
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[8],[9]. Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc national des Cévennes[Note 3]. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol[10].
La commune fait partie de la zone de transition des Cévennes, un territoire d'une superficie de 116 032 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[11],[12].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[13] : les « ruisseaux du Lauzas et des Pradasses » (6 ha), couvrant 2 communes dont une dans le Gard et une dans la Lozère[14], et la « vallée du Gardon d'Alès » (244 ha), couvrant 5 communes du département[15] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[13] :
Le Collet-de-Dèze est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[18],[I 1],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (95 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), zones urbanisées (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune du Collet-de-Dèze est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Gardon d'Alès et le Dourdon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1994, 2003, 2008, 2014 et 2015[23],[21].
Le Collet-de-Dèze est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[24]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 7],[24],[25].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 430 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[29].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune du Collet-de-Dèze est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[30].
Le bourg actuel est la réunion de quatre villages : le Collet, Dourdon, Dèze et la Bastide. Le hameau de Dèze est dominé par l’ancien castrum qui a donné son nom au pays de Dèze dont il était le chef-lieu. L'existence d'un habitat remonte aux temps celtiques.
La Réforme gagna tout ce pays dès 1561 et la quasi-totalité de la population embrassa la religion nouvelle. La révocation de l’Édit de Nantes et la persécution entraînèrent la conversion apparente de la population qui continua à s’assembler ; pendant la période du « Désert » dans des lieux écartés du bourg : vallon de Meyrières, Plau des Baïonnettes, « Ronc de Prego Diou ». Il est à noter que le temple protestant est l’un des 3 seuls temples en France construits avant la révocation de l’Édit de Nantes et qui a survécu aux destructions lors de la persécution des Huguenots.
Événements marquants des XIXe et XXe siècles :
La commune du Collet-de-Dèze est membre de la communauté de communes des Cévennes au Mont Lozère[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Le Collet-de-Dèze. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[31].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Florac, à la circonscription administrative de l'État de la Lozère et à la région Occitanie[I 4].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Collet-de-Dèze pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la circonscription de la Lozère pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[32].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1983 | 2014 | Philippe Hugon | ||
2014 | En cours | Jean-Michel Lacombe |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2019, la commune comptait 691 habitants[Note 8], en diminution de 4,82 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 144 | 1 178 | 1 508 | 1 200 | 1 368 | 1 363 | 1 329 | 1 258 | 1 316 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 259 | 1 293 | 1 187 | 1 244 | 1 256 | 1 214 | 1 222 | 1 136 | 1 158 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 060 | 1 119 | 1 046 | 960 | 880 | 944 | 867 | 824 | 846 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
767 | 738 | 667 | 537 | 634 | 718 | 711 | 711 | 676 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
756 | 691 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 286 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 583 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 010 €[I 5] (20 420 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 7,2 % | 6,3 % | 11,1 % |
Département[I 8] | 5 % | 6,4 % | 7,1 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 358 personnes, parmi lesquelles on compte 68,5 % d'actifs (57,4 % ayant un emploi et 11,1 % de chômeurs) et 31,5 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 253 emplois en 2018, contre 198 en 2013 et 195 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 208, soit un indicateur de concentration d'emploi de 121,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 40,5 %[I 11].
Sur ces 208 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 114 travaillent dans la commune, soit 55 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 78,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1 % les transports en commun, 10,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
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