Le Grand-Lemps (prononcé [ləgrɑ̃-lɛ̃s]) est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le Grand-Lemps | |
![]() Entrée du centre-ville du Grand-Lemps | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | La Tour-du-Pin |
Intercommunalité | Communauté de communes de Bièvre Est |
Maire Mandat |
Geraldine Bardin-Rabatel 2020-2026 |
Code postal | 38690 |
Code commune | 38182 |
Démographie | |
Gentilé | Lempsiquois, Lempsiquoise |
Population municipale |
3 079 hab. (2019 ![]() |
Densité | 239 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 23′ 57″ nord, 5° 25′ 14″ est |
Altitude | 480 m Min. 434 m Max. 724 m |
Superficie | 12,9 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Apprieu-Le Grand-Lemps (ville-centre) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Grand-Lemps (bureau centralisateur) |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.legrandlemps.fr |
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La commune, autrefois située dans la province du Dauphiné, est le chef-lieu du canton du Grand-Lemps. Elle est également adhérente à la communauté de communes de Bièvre Est, dont le siège est situé dans la commune voisine de Colombe.
Ses habitants sont dénommés les Lempsiquois[1].
La commune du Grand-Lemps est située dans la partie septentrionale du département de l'Isère, dans l'arrondissement de La Tour-du-Pin à l'est de la Plaine de Bièvre.
Il s'agit d'une petite agglomération d'un peu plus de 3 000 habitants, à l'origine essentiellement rurale, composée d'un bourg assez étendu, situé de part et d'autre de la ligne de voie ferrée Lyon-Grenoble et entouré de quelques petits hameaux, dans un paysage de plaine entourée de collines.
Le centre-ville (mairie du Grand-Lemps) se situe (par la route) à 80 km du centre de Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes et à 40 km de Grenoble, préfecture du département de l'Isère, ainsi qu'à 315 km de Marseille et 549 km de Paris[2].
Le territoire de la commune est situé en limite de la région naturelle des Terres froides dans la partie orientale de la plaine de Bièvre-Valloire, une large vallée ouverte entre celle de l'Isère et le cours du Rhône et dont la forme régulière en auge à fond plat suggère une origine glaciaire, ce que confirme la présence de dépôts morainiques [3].
Le territoire de la commune n'est traversé par aucun cours d'eau notable. Il existe cependant un plan d'eau situé au nord du territoire, l'étang du Grand-Lemps, qui est partagé avec la commune voisine de Châbons (voir chapitre Patrimoine naturel).
La région du Grand-Lemps et de la plaine de la Bièvre présente un climat de type semi-continental[4] qui se caractérise par des précipitations en toutes saisons.
Les étés sont généralement chauds mais souvent marqués par de violents orages. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqués par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides.
L'autoroute A48 qui relie l'agglomération Lyonnaise à celle de Grenoble passe à l'est de la commune, sur le territoire de la commune de Colombe. la RD73a permet de rejoindre la bretelle d'accès à cette autoroute.
Celle-ci est directement desservie par cette voie routière grâce à l'installation d'une bretelle d'accès qui est celle qui dessert l'agglomération de Rives.
La RD73 relie la commune du Grand-Lemps à la commune des Abrets-en-Dauphiné au nord et à la commune de Beaurepaire, au sud.
La commune est située sur l'axe ferroviaire Grenoble-Lyon entre Rives (Isère) et Châbons. La gare du Grand-Lemps est desservie par les trains de les trains TER Auvergne-Rhône-Alpes qui permettent de rejoindre Lyon-Perrache, Bourgoin-Jallieu et Grenoble.
Le chemin de Compostelle partant de la ville de Genève, en Suisse, recueille les pèlerins suisses et allemands se rendant à la ville espagnole et aboutit à la via Podiensis tout en se confondant, dans son parcours français avec le chemin de grande randonnée GR65. Le sentier suit le chemin des crêtes des collines qui dominent le lac de Paladru, puis le village de Colombe, avant de rejoindre le territoire du Grand-Lemps[5].
Parcours
Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle / via Gebennensis + via Podiensis |
Le Grand-Lemps est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Apprieu-Le Grand-Lemps, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[9] et 10 083 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,4 %), forêts (25,1 %), zones urbanisées (16,7 %), prairies (14,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), zones humides intérieures (1,3 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le Grand-Lemps, village au centre très resserré et à l'origine rurale, est situé au débouché d'une plaine agricole, mais celui-ci a fini par s'industrialiser au cours des deux derniers siècles et sa population est parvenu à dépasser les 3 000 habitants au début du XXIe siècle.
La commune intervient dans tous les actes de constructions et d'aménagement sur son territoire et elle contrôle l'occupation des sols à l'appui de documents d'urbanisme, dont le plus important est le plan d'occupation des sols (POS)[15].
Des hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux composent le territoire de la commune du Grand-Lemps[16].
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L'ensemble du territoire de la commune du Grand-Lemps est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique, mais non loin de la zone no 4, située plus à l'est[17].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Selon André Planck, auteur du livre L'Origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom du Grand-Lemps dériverait du mot latin « limonus » qui désigne un lieu fangeux, boueux, que l'on retrouve dans le nom du lac Léman ou dans le mot « lemnacée » qui désigne la lentille d'eau[19].
Le secteur actuel de la commune du Grand-Lemps se situe à l'ouest du territoire antique des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, ainsi que la partie du Dauphiné, située au nord de la rivière Isère.
Des barbares, les Burgondes, vinrent déranger cette période de calme. En 486, Clovis fonda le royaume des Francs qui, après la victoire de Vézeronce en 524 devinrent les maîtres de la région. Puis ce fut le morcellement de la terre, au VIe siècle, entre les envahisseurs et le début de la féodalité. Peut-être y eut-il eu ensuite le passage de quelques hordes sarrasines et de nouveau une période moins agitée sous le règne de Charlemagne dont l’empire, à sa mort en 843, fut partagé en trois, laissant la région sous la domination de son petit-fils, Lothaire.
Durant la période médiévale, un château de terre se dressait sur la commune. Ce château transformé en château de pierre fut le chef-lieu du mandement du Grand-Lemps cité comme tel en 1107 dans le partage du comté de Sermorens[20].
En 2019, le conseil municipal de la commune compte vingt-trois membres (onze femme et douze hommes) dont une maire, quatre adjoints au maire, treize conseillers délégués et cinq conseillers municipaux[21].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
? | 1967 | André Jouffrey | ||
1967 | 1983 | Joseph Galloy | SE | |
1983 | 1995 | Henri Arminjon | DVD | Conseiller régional |
1995 | 2008 | Michel Giraud | SE | |
2008 | 2014 | Jean-François Perrin | DVG | |
2014 | 2017 (démission) |
Didier Rambaud | PS, puis LREM | cadre conseiller général (1998-2015) puis départemental (depuis 2015) Président de la Communauté de Communes Sénateur |
2017 | En cours | Nicole Berton | PS | Ancienne première adjointe |
En 2019, la commune est jumelée avec une seule autre ville :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2019, la commune comptait 3 079 habitants[Note 3], en augmentation de 0,92 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 781 | 1 680 | 1 797 | 1 853 | 1 856 | 2 662 | 2 115 | 2 174 | 2 220 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 070 | 2 065 | 2 079 | 1 984 | 2 042 | 2 083 | 2 063 | 1 941 | 1 860 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 848 | 1 841 | 1 830 | 1 737 | 1 832 | 2 014 | 1 836 | 1 657 | 1 705 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 759 | 1 726 | 1 986 | 2 164 | 2 364 | 2 349 | 2 802 | 2 946 | 3 096 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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3 079 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune, située dans l'académie de Grenoble, héberge trois établissements scolaires dont deux liée à l'enseignement public :
ainsi qu'un établissement de l'enseignement privé, l'école privée maternelle et primaire Les Tilleuls.
La commune gère de nombreux équipements à caractère culturel et sportif telle que la salle polyvalente La Grange. Il existe également un foyer municipal pour le théâtre et des réunions publiques (d'une capacité de deux cents personnes), l'espace Pierre-Bonnard (une ancienne école privée pour garçons ayant une capacité de cent personnes) et la salle de l'ancienne mairie (avec une capacité de vingt personnes).
Les équipements sportifs sont la Grange (basket-ball, volley-ball, hand-ball), le gymnase municipal (hand-ball, tennis de table, roller), le stade municipal avec deux terrains (football, rugby), les deux courts de tennis.
La commune héberge également une médiathèque intercommunale gérée par la communauté de communes.
La ville compte de nombreuses associations, artistiques ou sportives.
Tous les ans, le troisième week-end de septembre, la fête de la Rosière avec l'élection de la « reine d'un jour ». La 125e édition de la fête de la rosière s'est organisé du 21 et [28].
Des animations sont proposées tout le week-end : concours de pétanque, tournoi de hand-ball, brocante, jeux pour enfants, vogue, défilé lumineux, feu d'artifice, bal gratuit, fleurissement de la tombe de Mlle Giroud qui est à l'origine de la Rosière, repas sur réservation, défilé avec char de la Rosière et associations, animation à la maison de retraite, couronnement de la Rosière et apéritif.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre dans son édition du Nord-Isère, chaque jour, y compris le dimanche, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église du Grand-Lemps (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse Notre-Dame de Milin, nommée en référence à la chapelle éponyme, lieu de pèlerinage local situé dans la commune voisine de Burcin et qui comprend sept autres clochers. Cette paroisse est elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[29].
Le maroquinier Hermès est le propriétaire de l'usine d'impression sur étoffes situé dans la commune[30]. Les meubles Guttin (fabrication et ébénisterie) ont leur siège dans la commune[31].
La ville abrite de nombreux monuments et lieux pouvant être découverts par les visiteurs, dont notamment[32] :
Historiquement, au niveau linguistique, le territoire du Grand-Lemps comme l'ensemble du pays de la plaine de Bièvre, se situe au nord-ouest de l'agglomération grenobloise et au sud-est de l'agglomération lyonnaise et donc dans la partie centrale du domaine linguistique des patois dauphinois, laquelle appartient au domaine de la langue dite francoprovençale, ou arpitan, au même titre que les parlers savoyard, vaudois, valdôtain, bressan et forézien.
L'idée du terme, « francoprovençal », attribué à cette langue régionale parlée dans la partie centre-est de la France, différente du français, dit langue d'oïl et de l'occitan, dit langue d'oc, est l'œuvre du linguiste et patriote italien Graziadio Isaia Ascoli en 1873 qui en a identifié les caractéristiques, notamment dans le Grésivaudan, les pays alpins et la vallée de l'Isère, depuis sa source jusqu'à sa confluence avec le Rhône.
Le lieu-dit « le lac et tourbière du Grand-Lemps » est un site hébergeant un étang situé principalement sur la commune voisine de Châbons et pour une petite partie sur la commune du Grand-Lemps mais le site porte officiellement le nom de cette dernière.
Ce marais connaît un processus chimique de tourbification. Sur 53 ha de zone humide, seulement 7 ha sont en eau libre. Sa particularité qui est de regrouper en un même lieu une tourbière acide et une tourbière alcaline, en fait le lieu d'accueil d'une flore et d'une faune particulières et dignes du plus grand intérêt. Cette zone a été aménagée en réserve naturelle à la suite d'un décret du [34].
La Réserve naturelle nationale de l'étang du Grand-Lemps est classée réserve européenne[35]. C'est une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I / Zone no 3800-7000.
Une visite commentée dénommée « 15 000 ans d'évolution du paysage local » a été organisée lors des Journées du patrimoine en [36].
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Blason | De gueules au pairle en filet renversé d'or, accompagné en chef à dextre d'un clocher du lieu au naturel, à senestre de deux épis de blé accompagnés en chef d'une roue dentée surchargée d'une navette de tisserand posée en barre, le tout d'or, et en pointe d'un soleil non figuré d'or mouvant d'une silhouette d'usine d'azur, chargé des lettres G et L capitales enlacés de sable[37]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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