Nasbinals est une commune française située dans le nord-ouest du département de la Lozère en région Occitanie. En languedocien, le village se nomme Las Binàs ([laj bi'nas] en API).
Nasbinals | |
![]() Nasbinals, et l’église. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lozère |
Arrondissement | Mende |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hautes Terres de l'Aubrac |
Maire Mandat |
Bernard Bastide 2020-2026 |
Code postal | 48260 |
Code commune | 48104 |
Démographie | |
Gentilé | Nasbinalais |
Population municipale |
557 hab. (2019 ![]() |
Densité | 8,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 39′ 47″ nord, 3° 02′ 50″ est |
Altitude | Min. 1 080 m Max. 1 386 m |
Superficie | 63,64 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Peyre en Aubrac |
Législatives | Circonscription de la Lozère |
Localisation | |
Liens | |
Site web | nasbinals.fr |
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Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Bès, le ruisseau le Gambaïse, la Peyrade, le ruisseau de Chambouliès, le ruisseau de la Cabre, le ruisseau de Nasbinals, le ruisseau de Place-Naltes, le ruisseau des Roustières, le ruisseau des Salhiens et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional de l'Aubrac, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « plateau de l'Aubrac ») et douze zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Nasbinals est une commune rurale qui compte 557 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 392 habitants en 1806. Ses habitants sont appelés les Nasbinalais ou Nasbinalaises.
Nasbinals est une commune de l'Aubrac située sur le plateau au pied du col d'Aubrac et à deux pas des lacs de l'Aubrac mais qui ne renie pas pour autant son attachement au Gévaudan.
Située à l'ouest du département de la Lozère, elle est limitrophe des départements de l'Aveyron et du Cantal.
Recoules-d'Aubrac | Brion (sur 200 m) |
Prinsuéjols-Malbouzon |
Saint-Urcize (Cantal) |
![]() |
Marchastel |
Saint-Chély-d'Aubrac (Aveyron), Prades-d'Aubrac (Aveyron) |
Saint Geniez d'Olt et d'Aubrac (Aveyron) |
Les Salces |
Sur le plan géologique, Nasbinals se trouve sur la limite entre les montagnes basaltiques (qui forment "l'épine dorsale" de l'Aubrac) à l'ouest et le socle granitique à l'est. Aux portes du village, vers le nord-ouest, se trouve le sommet basaltique de la Sentinelle (1 270 m) qui offre un panorama très intéressant sur tout l'Aubrac.
Le Bès, le Ruisseau de Chambouliès, le Ruisseau de Puech Palat sont les principaux cours d'eau parcourant la commune, qui recèle d'autres sites naturels qui valent le détour : la cascade du Déroc, le lac des Salhiens et le lac de Souveyrols.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1978 à 2019 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −4,4 | −4,4 | −2,3 | −0,2 | 3,7 | 6,9 | 8,9 | 8,9 | 5,9 | 3,5 | −1 | −3,4 | 1,9 |
Température moyenne (°C) | −1,2 | −1 | 1,6 | 4,1 | 8,5 | 12,1 | 14,8 | 14,5 | 11 | 7,5 | 2,3 | −0,2 | 6,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 2 | 2,5 | 5,4 | 8,4 | 13,3 | 17,3 | 20,6 | 20,1 | 16,2 | 11,5 | 5,6 | 3 | 10,5 |
Record de froid (°C) date du record |
−25 12.01.1987 |
−23 10.02.1986 |
−19,7 01.03.05 |
−10,9 07.04.1979 |
−7,1 15.05.1995 |
−3,8 21.06.1992 |
0,3 13.07.1993 |
−1 30.08.1986 |
−4 22.09.1979 |
−11,9 25.10.03 |
−16,1 23.11.1988 |
−18,6 18.12.10 |
−25 1987 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17,4 06.01.1999 |
17,2 19.02.1998 |
18,8 15.03.12 |
22,8 09.04.11 |
25,2 30.05.01 |
30 28.06.1986 |
33,3 30.07.1983 |
31,8 13.08.03 |
27,8 19.09.1987 |
23 26.10.17 |
21,6 02.11.1981 |
18,7 02.12.15 |
33,3 1983 |
Précipitations (mm) | 135,7 | 117,6 | 119,2 | 140,9 | 135,4 | 110,9 | 75,5 | 97,7 | 137,2 | 180,6 | 163,5 | 162 | 1 576,2 |
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[8],[9].
La commune fait également partie du parc naturel régional de l'Aubrac, créé par décret le [10] et occupant une superficie de 220 284 ha. Région rurale de moyenne montagne, l’Aubrac possède un patrimoine encore bien préservé. Son économie rurale, ses paysages, ses savoir-faire, son environnement et son patrimoine culturel reconnus n'en demeurent pas moins vulnérables et menacés et c'est à ce titre que cette zone a été protégée[11],[12].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : le « plateau de l'Aubrac »[14], d'une superficie de 25 475 ha, un site comportant un grand nombre de tourbières abritant une flore très spécialisée : plantes carnivores, linaigrettes, et certaines espèces relictes des dernières glaciations comme la Ligulaire de Sibérie[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Neuf ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[16] :
et trois ZNIEFF de type 2[Note 5],[16] :
Nasbinals est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[29],[I 1],[30]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (69,5 %), prairies (22,2 %), forêts (4,6 %), zones humides intérieures (3,1 %), zones urbanisées (0,6 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Nasbinals est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[32]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[33].
Nasbinals est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[34]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 7],[34],[35].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[36].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 33 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 360 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 160 sont en en aléa moyen ou fort, soit 44 %, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[37],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[38].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994 et 2003.
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Nasbinals est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[39].
Le nom languedocien, "Las Binals" signifierait "champs de navets".
Nasbinals fait partie de l'Aubrac antique : le mont-Hélarius ou mont-Hélanus était placé en pays gabale. Sous la domination romaine, le site actuel de Puech-Crémat-Bas, sur le territoire de la commune de Nasbinals, aurait été, en l'état actuel des connaissances, celui d'Ad Silanum, mansio ou mutatio sur la voie romaine de Lugdunum (Lyon) à Divona (Cahors) d'où partent deux embranchements vers Tolosa (Toulouse) et Burdigala (Bordeaux).
L'origine de Nasbinals remonterait au VIIIe siècle. Au XIe siècle un prieuré autour de l'église témoigne d'une communauté villageoise.
En 1074, Robert de Saint Urcize et Bertrand son frère donnent l'église de Nasbinals et le village, aux moines de Saint-Victor de Marseille. Cette robuste église romane de style auvergnat devint un de leurs prieurés. Placée sous le patronage de la Vierge, Sainte-Marie de Nasbinals offrait un sûr abri avant le franchissement, périlleux par mauvais temps, du plateau d'Aubrac.
Entre sa fondation au XIe siècle et celle de la domerie d'Aubrac, au seuil du XIIe, le rôle de cette maison fut absolument essentiel ; le prieuré victorin suivant était l'obstacle franchi, celui de Saint-Chély-d’Aubrac.
En 1135, le prieuré est rattaché à la domerie d'Aubrac, et ce jusqu'à la Révolution.
Le plateau de l'Aubrac accueillit à partir de 1940 un grand nombre de clandestins. Le maquis, implanté au sud de Nasbinals, abrita même à partir d' une dizaine d'Allemands et d'Autrichiens, ex-combattants des Brigades internationales menés par Otto Kühne, un ancien député communiste. L'intégration des Allemands au sein de la Résistance n'allait pas de soi. Mais en 1944, ce groupe se fondit dans le maquis Bir-Hakeim. Otto Kühne et les 2 000 FTP sous ses ordres furent durement réprimés par la Wehrmacht dans les Cévennes.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1925 | 1944 | Jean Remize | ||
1953 | 1967 | Jean Remize | ||
1969 | 1977 | André Aldebert | DVD | Conseiller général du canton de Nasbinals (1967-1996) |
1977 | 1989 | Pierre Roux | RPR | Commerçant |
1989 | 2008 | Pierre Aldebert | DVD | Conseiller général du canton de Nasbinals (1996-2011) |
2008 | En cours | Bernard Bastide | UMP puis DVD | conseiller régional |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[41].
En 2019, la commune comptait 557 habitants[Note 8], en augmentation de 9,43 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 250 | 856 | 1 392 | 974 | 1 214 | 1 146 | 1 022 | 1 105 | 1 158 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 158 | 1 227 | 1 156 | 1 181 | 1 214 | 1 255 | 1 387 | 1 322 | 1 291 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 215 | 1 144 | 1 117 | 1 133 | 1 081 | 1 124 | 1 011 | 917 | 803 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
725 | 713 | 636 | 606 | 503 | 504 | 502 | 519 | 498 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
513 | 557 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 25,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 40,6 % la même année, alors qu'il est de 32,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 264 hommes pour 278 femmes, soit un taux de 51,29 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (50,04 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,9 | 90 ou + | 4,3 |
12,2 | 75-89 ans | 14,8 |
24,0 | 60-74 ans | 23,7 |
20,6 | 45-59 ans | 22,7 |
14,7 | 30-44 ans | 9,8 |
13,3 | 15-29 ans | 13,6 |
13,3 | 0-14 ans | 11,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1 | 90 ou + | 2,6 |
9 | 75-89 ans | 11,8 |
20,4 | 60-74 ans | 20 |
22 | 45-59 ans | 20,6 |
16,6 | 30-44 ans | 16,4 |
15,1 | 15-29 ans | 13,6 |
15,9 | 0-14 ans | 15 |
En 2018, la commune compte 195 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 416 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 010 €[I 5] (20 420 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 2,9 % | 4,8 % | 4,9 % |
Département[I 8] | 5 % | 6,4 % | 7,1 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 295 personnes, parmi lesquelles on compte 79,6 % d'actifs (74,7 % ayant un emploi et 4,9 % de chômeurs) et 20,4 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 226 emplois en 2018, contre 240 en 2013 et 236 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 233, soit un indicateur de concentration d'emploi de 96,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52 %[I 11].
Sur ces 233 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 150 travaillent dans la commune, soit 64 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 51,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,8 % les transports en commun, 21,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 26,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
La commune compte de nombreux commerces : taxi, autocariste, boulangerie, cafés restaurants, charcuterie, épiceries, pharmacie, matériel agricole, location de vélos …
Le village est le point de départ du Chemin Urbain V, sentier de grande randonnée (GR) vers Avignon via Mende, Florac, Anduze, Lézan et Uzès.
La commune constitue une étape de la via Podiensis (GR 65) menant à Saint-Jacques-de-Compostelle.
En outre, le Chemin de Saint-Guilhem menant d'Aumont-Aubrac à Saint-Guilhem-le-Désert emprunte localement le tracé de la via Podiensis avant de se séparer de la voie jacquaire.
Aussi, située entre Marchastel et Aubrac dotée de sa domerie historique, la commune dispose de nombreux gîtes qui accueillent pèlerins et randonneurs.
Le village possède une école primaire publique ainsi qu’une école privée. Elles accueillent les élèves du canton. Les collèges et lycées les plus proches se situent en moyenne à 25 km et sont desservis quotidiennement par les bus scolaires.
Nasbinals possède une bibliothèque municipale qui est située dans la salle du Foyer Rural de l'Aubrac lozérien à la maison Charrier. La commune a aussi une salle des fêtes.
La vie locale est animée par plusieurs associations. Le Foyer Rural de l’Aubrac Lozèrien FRAL, le comité des fêtes et diverses associations. Par ailleurs l’ensemble des commerçants et des habitants sont investis dans la vie du village.
L’accès aux soins est aussi assuré localement : médecin, kinésithérapeute, infirmière, maison de retraite, ostéopathe, sapeurs-pompiers.
Le site du Fer à cheval, situé à 1 200 m d'altitude, permet été comme hiver la pratique des sports nature.
En été, il propose des parcours accrobranche, VTT, et permet la pratique du paintball.
En hiver, il donne accès à trois pistes de ski alpin, trois pistes de ski de fond et trois pistes de raquettes et permet de pratiquer le ski de randonnée nordique.
La station fait partie de l’Espace Aubrac, qui regroupe 5 stations de ski en Aubrac.
Depuis plusieurs années les traileurs se donnent aussi rendez-vous fin juin à Nasbinals. Plusieurs parcours de 10 à 50 km sont proposés avec de magnifiques paysages à travers l’Aubrac.
Nasbinals possède de nombreux chemins permettant des randonnées à pied, à cheval (centre équestre), en vtt ou vélo de route.
Typiquement dans le style du roman auvergnat, l'église romane a été construite aux XIe et XIIe siècle, puis remaniée au XIVe, en granite "de la Margeride" (gros feldspaths bien visibles = dents de cheval) avec quelques éléments de basalte et de tuf volcanique, sous ses toits de schiste.
Elle développe un plan harmonieux de nef unique, compris par un transept sur lequel se greffe l'abside principale précédée d'une travée droite et de deux absidioles.
Le clocher octogonal coiffe la croisée. À l'intérieur, la coupole couvre la croisée délimitée par quatre fortes arcades doublées que supportent des colonnes massives.
Le pourtour polygonal de l'abside est enjolivé d'une galerie de petites arcatures en plein cintre. Voûtes en berceau, sauf pour la nef, refaite en ogives à l'époque gothique. Un christ du XVIe siècle et du mobilier polychrome du XVIIIe.
Le portail, à double voussure en plein cintre, s'ouvre au midi sur la place du village : trois de ces chapiteaux sont sculptés de feuillage, le quatrième, remarquable, présente le combat d'un sagittaire et d'un lancier.
Elle dépendait d’une fondation monastique de Saint-Victor de Marseille. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1921[45].
Maison familiale de Marc-Antoine Charrier, elle est aujourd'hui occupée par l'Office du tourisme et divers services communaux. Elle se trouve au sud de l'église, près du pont sur le ruisseau de Nasbinals, affluent du Bès.
La cueillette du calament à grandes fleurs est traditionnelle à Nasbinals. Séché, il est utilisé en infusions et surnommé le thé d'Aubrac.
Des producteurs de thé d'Aubrac, regroupés en association, ont ouvert une boutique[46] à Nasbinals qui propose leur production.
Le film La Trève, sorti en 1973, « a été réalisé (par Jean Cosmos) avec l'aimable collaboration des habitants de Nasbinals » : à la toute fin de l'histoire, le soir de Noël, le héros rencontre un joyeux groupe d'enfants devant l'église et leur demande en occitan l'adresse de celui dont il a décidé de se venger.
Nasbinals a accueilli en 2015 la neuvième rencontre internationale des utilisateurs de ConTeXt[47].
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Le blasonnement de Nasbinals est : d'argent à l'aigle de sable au chef de gueules chargé d'une croix de Malte d'argent, accosté de deux coquilles Saint-Jacques d'or.
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