Izeaux est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Izeaux | |
![]() Vue sur Izeaux en juin 2008 | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes de Bièvre Est |
Maire Mandat |
Anne-Marie Brun-Buisson 2020-2026 |
Code postal | 38140 |
Code commune | 38194 |
Démographie | |
Population municipale |
2 137 hab. (2019 ![]() |
Densité | 138 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 20′ 07″ nord, 5° 25′ 30″ est |
Altitude | Min. 405 m Max. 700 m |
Superficie | 15,54 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Izeaux (ville isolée) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Grand-Lemps |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.izeaux.fr |
modifier ![]() |
La commune, autrefois située dans la province du Dauphiné, appartient au canton du Grand-Lemps. Elle est également adhérente à la communauté de communes de Bièvre Est, dont le siège est fixé dans la commune de Colombe.
Ses habitants sont dénommés les Uzelots[1].
Le territoire communal d'Izeaux est partagé entre la plaine de la Bièvre-Valloire, situé dans la partie nord de la commune et la colline de Parménie, un relief appartenant au plateau de Chambaran et situé au sud de la commune, entre Tullins et Beaucroissant.
Le territoire de la commune est situé au pied du plateau de Chambaran, face à la plaine de Bièvre-Valloire, une large vallée ouverte entre celle de l'Isère et le cours du Rhône et dont la forme régulière en auge à fond plat suggère une origine glaciaire, ce que confirme la présence de dépôts morainiques [2].
Le plateau est, quant à lui, constitué d'une ossature en molasse miocène, recouverte en grande partie par un placage de terres argilo-limoneuses ou argilo-sableuses[3].
Le territoire communal est traversé par le torrent de la Ravageuse, d'une longueur de 8 km[4] depuis les hauteurs de la colline de Parménie pour ensuite prendre la direction de la plaine de la Bièvre ou elle rejoint la Coule[5].
La région d'Izeaux, au niveau de la plaine de la Bièvre présente un climat de type semi-continental[6] qui se caractérise par des précipitations souvent plus importantes en été et au printemps qu'en hiver.
Les étés sont généralement chauds mais souvent marqués par de violents orages. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqués par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides.
Du fait du relief peu accentué, au niveau du plateau de Chambaran, les masses d'air venues du nord et du sud circulent aisément. Les températures nocturnes sont assez fraîches à proximité dans les secteurs situé en altitude et orienté vers le nord.
La RD119, route aménagée en 2x2 voies séparées, passe à l'extrémité septentrionale du territoire communal et relie le bourg d'Izeaux à l'autoroute A48 après avoir emprunté la RD73b. Cette voie qui permet également de rejoindre l'Aéroport de Grenoble-Alpes-Isère, situé plus à l'ouest, prend fin, plus à l'ouest, sur le territoire la commune voisine de Brézins.
La RD519 correspond à l'ancienne route de Grenoble à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs (route de Beaucroissant) passe au nord du bourg central
La RD73e/73i permet de relier le bourg d'Izeaux à la commune de Tullins en passant par le col de Parménie, site d'un ancien monastère de l'ordre des Chartreux
Izeaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Izeaux, une unité urbaine monocommunale[10] de 2 147 habitants en 2017, constituant une ville isolée[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,4 %), zones agricoles hétérogènes (20,5 %), forêts (16,3 %), prairies (10 %), zones urbanisées (9 %), mines, décharges et chantiers (6,4 %), cultures permanentes (1,4 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le village conserve la forme de ancien bourg médieval, autrefois entouré d'une enceinte, détruite par un incendie au XVIIIe siècle.
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire d'Izeaux, présentés selon les références toponymiques fournies par le site géoportail de l'Institut géographique national[16].
|
|
|
|
La totalité du territoire de la commune d'Izeaux est situé en zone de sismicité n°3, comme la plupart des communes de son secteur géographique, mais non loin de la zone n°4, située plus à l'est[17].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Au XIe siècle, la paroisse est dénommée Iseronis. Durant XVe siècle le village est denommé Iseaulx puis, à partir du XVIIe siècle le nom d'Huseaux est évoqué. Vers le début du XVIIIe siècle le nom de la paroisse est connue sous le nom de Saint-Benoit-d'Izeaux.
Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom d'Izeaux signifie « La ville par où l'on entre dans la vallée de l'Isère » est liée au fait qu'elle a été choisie à l'époque romaine pour surveiller la voie romaine de la Bièvre. La colline de Parménie, située au sud de cette voie était, durant cette période, était le passage obligatoire pour se rendre à Cularo depuis ce secteur[19]
Au début de l'Antiquité, le territoire des Allobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard la Sapaudia (ce « pays des sapins » deviendra la Savoie) et au nord de l'Isère. Les Allobroges, comme bien d'autres peuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, les Romains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans la civitate (cité) de Vienne, à l'ouest et au sud de la Sapaudia.
Izeaux était un village situé très à l'écart des routes et représentait de ce fait un isolat génétique. À la fin du XVIIIe siècle, presque tous les habitants étaient porteurs d'un sixième doigt aux mains comme aux pieds (polydactylie). Cette anomalie a disparu progressivement au cours du XIXe siècle avec le développement des routes, des chemins de fer et des échanges de toute nature [20]
En 1750, la châtelain d'Izeaux est Pierre Repiton[21]. Celui-ci habitait l'actuelle maison Chevron, cette charge était héréditaire. Jean Chaperon, châtelain de Saint-Paul d'Izeaux habitait dans la maison de Mme Julian, au hameau du Moulin (route de Plan). Au XIXe siècle Joseph Pra, consul d'Izeaux habitait aux granges, maison datant de 1748 (rue Parmentier). À Izeaux, les notables faisaient placer un toit au-dessus de leurs portes cochères, celle-ci faite avec de fortes planches reliées par de solides madriers. Quelques-unes subsistent encore présentement : Clos Chevron, Maison Brizard aux Baronneaux (rue Sully), Ferme Marmonier aux Granges.
On connaît peu de chose sur les événements qui marquèrent la Révolution dans la commune. Le les ruines et les bâtiments réparés de l'abbaye de Bonnecombe furent acquis à l'adjudication par monsieur Gillin qui exploitait le moulin du monastère. Les prairies furent adjugées à différents propriétaires qui formèrent le syndicat des Combes. La même année 1791, le , Notre-Dame de Parménie fut abandonné et la chapelle et ses dépendances furent vendues à un prêtre nommé Marion pour la somme de 14 600 livres. À la Restauration en 1814, tout le monde ou presque portait la cocarde blanche des Bourbons.
La tombe du résistant Albert Reynier et ancien préfet de l'Isère et dont la famille est originaire du bourg est située au centre du cimetière municipal[22].
Ville de plus de 2 000 habitants, lors des dernières élections municipales 2014, le conseil municipal d'Izeaux est composé de 19 membres (10 hommes et 9 femmes).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1791 | François Reboud | Tisseur de toiles | |
1791 | 1794 | François Grolier | ||
1794 | 1796 | François Reboud | Tisseur de toiles | |
1796 | 1809 | M. Repiton | ||
1809 | 1815 | Henri Hippolyte Repiton | Receveur général des Finances | |
1815 | 1821 | Jean-Baptiste Reboud | ||
1821 | 1826 | Maurice Metat | ||
1826 | 1830 | Alphonse Repiton -Préneuf | ||
1830 | 1832 | M. Émain | ||
1832 | 1833 | M. Reboud | ||
1833 | 1835 | Joseph Repiton-Préneuf | ||
1835 | 1838 | Pierre Prat | ||
1838 | 1843 | Joseph Émain | ||
1843 | 1862 | Hippolyte Repiton-Préneuf | ||
1862 | 1870 | Joseph Repiton-Préneuf | ||
1870 | 1870 | Joseph Perriol | ||
1870 | 1878 | Joseph Ferrier | ||
1878 | 1888 | Joseph Repiton-Préneuf | ||
1888 | 1892 | Victor Virieux | ||
1892 | 1895 | Laurent Chevallier | ||
1895 | 1896 | M. Reboud | ||
1896 | 1896 | Hippolyte Chevron | ||
1896 | 1900 | Jules-Marie Servonnat | ||
1900 | 1904 | François Chevallier | ||
1904 | 1910 | Jules Orgeollet-Gros | ||
1910 | 1910 | Pierre Joseph Sadon | ||
1910 | 1911 | Victor Tournier | ||
1911 | 1911 | Constant Barral | ||
1911 | 1912 | Jean-Marie Valencin | ||
1912 | 1913 | Hippolyte Chevron | ||
1913 | 1919 | Paul Reboud | ||
1919 | 1929 | François Gaillard | ||
1929 | 1944 | Paul Vivier | ||
1944 | 1945 | Louis Douillet | ||
1945 | 1953 | Paul Deguet-Morin | ||
1953 | 1971 | Christian Repiton-Préneuf | ||
191 | 1976 | Léon Guele | ||
1976 | mars 1977 | Michel Douillet | ||
mars 1977 | juin 1995 | Charles Anselme | PCF | |
juin 1995 | mars 2008 | Marie-Blanche Torelli | UMP | |
mars 2008 | mai 2020 | Joël Gaillard | PCF | Retraité |
mai 2020 | En cours | Anne-Marie Brun-Buisson | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2019, la commune comptait 2 137 habitants[Note 3], en augmentation de 0,05 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 134 | 1 212 | 1 212 | 1 344 | 1 474 | 1 555 | 1 582 | 1 706 | 1 693 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 675 | 1 777 | 1 811 | 1 674 | 1 684 | 1 728 | 1 864 | 1 754 | 1 901 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 876 | 1 741 | 1 708 | 1 518 | 1 603 | 1 601 | 1 524 | 1 384 | 1 430 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 344 | 1 353 | 1 425 | 1 511 | 1 798 | 1 810 | 2 080 | 2 119 | 2 123 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 147 | 2 137 | - | - | - | - | - | - | - |
Au XIXe siècle, la commune d'Izeaux fut l'objet de l'attention particulière de certains médecins du fait de la généralisation des cas de sexdigitisme relevés en particulier depuis la fin du XVIIIe siècle. Ces modifications génétiques s'expliquaient par une forte endogamie due à l'isolement du village[27].
La commune est rattaché à l'académie de Grenoble.
L'Union Sportive d'Izeaux rugby club évolue en Fédérale 3. Ses jeunes ont été champions de France juniors balandrade 2003/2004 et ont participé de nombreuses fois aux phases finales et ce dans toutes les catégories.
Les Uzelots peuvent également pratiquer le football au sein de l'Etoile Sportive d'Izeaux[28], le tennis, le basket à l'ASBBI[29], et de multiples activités (fitness, Gym'Fun, Judo, KinéForm, Pilates, Yoga, Zumba entre autres avec la MJC[30].
Le quotidien régional Le Dauphiné libéré, dans son édition locale Chartreuse et Sud-Grésivaudan, ainsi que l’hebdomadaire Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné, relatent les informations locales au niveau de la commune, du canton et de la communauté de communes.
La commune est en outre située dans le bassin d’émission des chaînes de télévision France 3 Alpes (France 3 Grenoble) et de téléGrenoble Isère, ainsi que de la radio locale France Bleu Isère.
La communauté catholique et l'église d'Izeaux (propriété de la commune) dépendent de la paroisse de La Sainte-Croix qui comprend quatre autres clochers. Cette paroisse est elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[31].
![]() |
Blason | Coupé : au premier parti au I d'azur à une jarre d'or, au II d'azur à un croissant d'or; au second d'azur à deux demi-vols d'argent posés en croisette[33]. |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |