Lambruisse est une commune française située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Saint-André-les-Alpes auquel appartient Lambruisse est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[4], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[5]. La commune de Lambruisse est également exposée à trois autres risques naturels[5]:
feu de forêt,
inondation,
mouvement de terrain: quelques rares versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[6].
La commune de Lambruisse n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[7]. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[7] mais le Dicrim existe depuis 2011[8].
La commune n’a été l’objet d’aucun arrêté de catastrophe naturelle[5]. Le seul tremblement de terre ressenti de manière sensible à Lambruisse est celui de Chasteuil, le 30 novembre 1951, avec une intensité macro-sismique ressentie de IV sur l’échelle MSK (l’intensité était plus forte à l’épicentre)[9],[10].
Toponymie
La forme ancienne du nom du village est Lambrusca vers 1200 d'après l'occitan Lambruisso, désignant la variante alpine de la « vigne sauvage »[11],[12]
. Il s'agit de cette vigne sauvage méditerranéenne appelée lambrusque ou lambruche[13].
Le nom du sommet du Cugulet, 1410 m, vient de *Kug-, oronyme (mot servant à nommer une montagne) préceltique, qui a peut-être évolué par rapprochement et métonymie avec cucullus, capuchon en latin[14].
Urbanisme
Typologie
Lambruisse est une commune rurale[Note 1],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,5% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (38,5%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (26,7%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (20,3%), zones agricoles hétérogènes (14,5%)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Histoire
Auguste fait la conquête de la vallée des Asses en même temps que celle des Alpes, qu’il achève en 14 av. J.-C.. Il est difficile de connaître le nom du peuple gaulois qui peuplait la vallée, et le nom de la civitas dont Lambruisse dépendait au Haut-Empire: Eturamina (Thorame) ou Sanitensium (Senez). À la fin de l’Empire romain, le rattachement à celle de Sanitensium, et à son diocèse, sont avérés avec la disparition de l’évêché d’Eturamina[22].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes vers 1239[23]. La communauté faisait partie de la viguerie du Val-de-Barrême[23]. L’église dépendait au Moyen Âge de la paroisse du Castellet des Robines, communauté qui disparaît avec la Grande Peste et qui est rattachée à Moriez[24].
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[25].
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1837 que le cadastre dit napoléonien de Lambruisse est achevé[26].
Comme de nombreuses communes du département, Lambruisse se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry: en 1863, elle possède déjà une école qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[27]. Aucune instruction n’est donnée aux filles: ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[28], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Lambruisse[29]; ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Lambruisse sont régulièrement scolarisées.
Dans le deuxième tiers du XXesiècle, on a compté jusqu’à cinq distilleries de lavande à Lambruisse[30].
Stèles et monuments commémoratifs à Lambruisse.
Monument aux morts de la Première Guerre mondiale.
Ferme Laval, avec plaque commémorant le massacre de FTP français et italiens, le 6 avril 1944.
Colonnes commémorant le massacre à la ferme Laval: les noms de quatre FTP italiens sont inconnus.
Stèle commémorant le massacre de résistants du 17 juillet 1944.
Héraldique
Article détaillé: Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.
Blasonnement: D’or à un cep de vigne arraché de sinople, fruité de sable, accolé à un arbre sec, arraché aussi de sable.[31],[32]
Politique et administration
Liste des maires
Mairie de Lambruisse, monument aux morts et clocher de l’église
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[36]:
total des produits de fonctionnement: 107 000 €, soit 1 071 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 102 000 €, soit 1 020 € par habitant;
total des ressources d’investissement: 22 000 €, soit 222 € par habitant;
total des emplois d’investissement: 18 000 €, soit 177 € par habitant.
endettement: 62 000 €, soit 618 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d’habitation: 14,60%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 9,78%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 11,20%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 58,73% ;
cotisation foncière des entreprises: 28,23%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014: Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation: 16 068 €[37].
Urbanisme
La Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le avec effet le , regroupe désormais 41 communes. Cet Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi)[38].
Intercommunalité
Lambruisse fait partie:
jusqu'en 2016 de la Communauté de communes du Moyen Verdon;
à partir du , de la communauté de communes Alpes Provence Verdon.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
En 2019, Lambruisse comptait 88 habitants. À partir du XXIesiècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2004, 2009, 2014, etc. pour Lambruisse). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.
Évolution démographique
1315
1471
1765
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
58 feux
18 feux
241
264
273
282
214
306
320
255
Évolution démographique, suite (1)
1846
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
266
263
261
265
263
243
227
221
209
189
Évolution démographique, suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
190
176
151
164
120
117
107
110
97
103
Évolution démographique, suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2009
2019
-
86
79
73
49
55
70
71
90
88
-
Population sans doubles comptes de 1962 à 1999; population municipale depuis 2004 (Sources: Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[39], EHESS[40], Insee à partir de 1968[41],[42],[43],[44])
L’histoire démographique de Lambruisse est marquée par la crise des XIVeetXVesiècles, qui cause la perte des deux tiers au moins de la population. Elle est suivie d'un long mouvement de croissance jusqu’au milieu du XIXesiècle. La période d’«étale», constatée dans la plupart des communes du département, où la population reste relativement stable à un niveau élevé, est très courte à Lambruisse: elle ne dure que de 1831 à 1836. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul de longue durée. Dès 1906, la commune enregistre la perte de la moitié de ses effectifs du maximum historique de 1836[45]. Le mouvement de recul se prolonge ensuite jusqu'aux années 1980; depuis, la population a presque doublé.
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
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Santé
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Cultes
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Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 26 personnes, dont deux chômeurs[46] (huit fin 2011[47]). Ces travailleurs sont partagés de manière égale entre salariés et indépendant[48]; la moitié d’entre travaillent dans la commune[48] et majoritairement dans le secteur primaire.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 12 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et un emploi salarié[49].
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de sept en 2010. Il était de huit en 2000[50], de neuf en 1988[51]. Actuellement[Quand?], ces exploitants pratiquent l’élevage ovin et la polyculture[50]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) avait augmenté, de 1 447ha à 1 926ha[51]. La SAU a très fortement diminué lors de la dernière décennie, perte liée à la fermeture d’élevages ovins et donc à la non-prise en compte de vastes surfaces d’alpages, à 247ha[50].
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait trois établissements, n’employant aucun salarié[49].
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait trois établissements (avec un seul emploi salarié), auxquels s’ajoutent les deux établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant deux personnes[49].
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[52]. Les seules capacités d’hébergement de la commune sont les résidences secondaires[53]: au nombre de 91, elles représentent trois logements sur cinq. Parmi les résidences secondaires, 11 possèdent plus d’un logement[54],[55].
Lieux et monuments
Au-dessus du village, et à proximité de la chapelle Notre-Dame, l’ancienne tour de protection est réduite à sa base[56].
Un cadran solaire date de 1809: il est très abîmé[57].
Croix de mission en fer forgé. On aperçoit un cadran solaire sur la façade de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption (ancienne église Notre-Dame-de-Consolation[23]) date du XVIesiècle. En mauvais état, elle est fermée depuis 2012. Elle abrite plusieurs objets classés ou inscrits monument historique au titre objet:
un buste-reliquaire de saint Clair, de la seconde moitié du XVIIIesiècle[58];
une croix de procession en bronze doré, du XVIIesiècle[59].
Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017)
Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN2-7399-5004-7)
Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 27 juillet 2012
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 96
BRGM, «fiche 40099», Sisfrance, consulté le 27 juillet 2012
Ernest Nègre, Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: étymologie de 35 000 noms de lieux, vol.2: Formations non-romanes; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll.«Publications romanes et françaises» (no194), , 676p. (ISBN978-2-600-00133-5, lire en ligne).. Notice 23303, p 1250
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Brigitte Beaujard, «Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s.», Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22-23
Daniel Thiery, « Lambruisse», Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2010, mis à jour le 4 décembre 2011, consulté le 27 juillet 2012
Daniel Thiery, « Moriez», Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2010, mis à jour le 11 décembre 2011, consulté le 5 août 2012
Patrice Alphand, «Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no307, 1ertrimestre 1989, 108eannée, p 296-298
Alexeï Laurent, « Paysages ruraux de la première moitié du XIXe siècle dans le sud-est des Basses-Alpes », in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, XVIIIe – XXIesiècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains: Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. (ISBN978-2-86004-016-7), p.10.
Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN978-2-86-004-015-0), p.9.
Labadie, op. cit., p.16.
Labadie, op. cit., p.18.
Véronique Blanc, «L’or bleu d’Argens», Verdons, no 26-27, décembre 2008, p. 140
Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994
Moyen Verdon 2: Lambruisse, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
[Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], «La Libération», Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 2 avril 2014.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017), p. 179
Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «Notice communale: mbruisse», sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
Ministère de l'Agriculture, «Orientation technico-économique de l’exploitation», Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien: attention, le fichier fait 4,4 Mio)
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