La Bastide-de-Lordat est une commune française située dans le département de l'Ariège en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir La Bastide et Lordat (homonymie).
La Bastide-de-Lordat | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Ariège |
Arrondissement | Pamiers |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées |
Maire Mandat |
Jacqueline Pagliarino Freyche 2020-2026 |
Code postal | 09700 |
Code commune | 09040 |
Démographie | |
Gentilé | Bastidiens |
Population municipale |
287 hab. (2019 ![]() |
Densité | 48 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 08′ 41″ nord, 1° 42′ 48″ est |
Altitude | 300 m Min. 249 m Max. 315 m |
Superficie | 5,97 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pamiers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Portes d'Ariège |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Localisée dans le nord du département, la commune fait partie, sur le plan historique et culturel, du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l' Hers-Vif, l' Estaut et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
La Bastide-de-Lordat est une commune rurale qui compte 287 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers. Ses habitants sont appelés les Bastidiens ou Bastidiennes.
La commune de La Bastide-de-Lordat se trouve dans le département de l'Ariège, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 22 km à vol d'oiseau de Foix[1], préfecture du département, à 9 km de Pamiers[2], sous-préfecture, et à 15 km de Saverdun[3], bureau centralisateur du canton des Portes d'Ariège dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pamiers[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Le Carlaret (1,4 km), Trémoulet (1,5 km), Ludiès (2,8 km), Lapenne (3,1 km), Saint-Félix-de-Tournegat (3,3 km), Saint-Amadou (3,7 km), Gaudiès (3,8 km), Villeneuve-du-Paréage (6,2 km).
Sur le plan historique et culturel, La Bastide-de-Lordat fait partie du pays de l'Aguanaguès ou plaine d'Ariège, parfois appelé basse Ariège, ou piémont ariégeois. Ce pays, dont l'origine remonte probablement à l'époque carolingienne s'applique à la plaine de Pamiers et, par extension, à celle de Saverdun[5].
Trémoulet | ||
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Lapenne | |
Le Carlaret | Saint-Félix-de-Tournegat |
La commune est située dans le Bassin aquitain, le deuxième plus grand bassin sédimentaire de la France après le Bassin parisien, la totalité du territoire étant recouverte par des formations superficielles. Les terrains affleurants sur le territoire communal sont constitués de roches sédimentaires datant du Cénozoïque, l'ère géologique la plus récente sur l'échelle des temps géologiques, débutant il y a 66 millions d'années. La structure détaillée des couches affleurantes est décrite dans la feuille « n°1057 - Pamiers » de la carte géologique harmonisée au 1/50 000ème du département de l'Ariège[7],[8] et sa notice associée[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l’Insee, qui sert de références dans toutes les statistiques, est de 5,97 km2[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 6 km2[8].L'altitude du territoire varie entre 249 m et 315 m[13].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[14]. Elle est drainée par l'Hers-Vif, l'Estaut, le ruisseau du Carlaret et par un petit cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 5 km de longueur totale[15],[16].
L'Hers-Vif, d'une longueur totale de 134,9 km, prend sa source dans la commune de Prades et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Ariège à Cintegabelle, après avoir traversé 41 communes[17].
L'Estaut, d'une longueur totale de 19,5 km, prend sa source dans la commune de Coussa et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Hers-Vif à Belpech, après avoir traversé 11 communes[18].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[19]. En 2020, la commune est du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[20].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[19].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[22] complétée par des études régionales[23],[24] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pamiers Lycagri », sur la commune de Pamiers, mise en service en 1985[25] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[26],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 13 °C et la hauteur de précipitations de 785,8 mm pour la période 1981-2010[27]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 48 km[28], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[29], à 14,1 °C pour 1981-2010[30], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[31].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »[33], d'une superficie de 9 581 ha, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs, avec des zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège[34].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 7] est recensée sur la commune[35] : le « cours de l'Hers » (891 ha), couvrant 41 communes dont 32 dans l'Ariège, 7 dans l'Aude et 2 dans la Haute-Garonne[36] et deux ZNIEFF de type 2[Note 8],[35] :
La Bastide-de-Lordat est une commune rurale[Note 9],[39]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[40].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pamiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,2 %), prairies (5,3 %), forêts (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[41].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Cibeau, Lasserre..
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 141, alors qu'il était de 139 en 2013 et de 129 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 81,6 % étaient des résidences principales, 7,8 % des résidences secondaires et 10,6 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 5].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à La Bastide-de-Lordat en 2018 en comparaison avec celle de l'Ariège et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (7,8 %) inférieure à celle du département (24,6 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 79,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (85,2 % en 2013), contre 66,3 % pour l'Ariège et 57,5 % pour la France entière[I 6].
Typologie | La Bastide-de-Lordat[I 5] | Ariège[I 7] | France entière[I 8] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 81,6 | 65,7 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 7,8 | 24,6 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 10,6 | 9,7 | 8,2 |
Le territoire de la commune de La Bastide-de-Lordat est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses la rupture d'un barrage[42],[43].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement d'un cours d'eau, ou ruissellement d'un versant[44].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles. Près de 50 % de la superficie du département est concernée par l'aléa retrait-gonflement des argiles, dont la commune de La Bastide-de-Lordat[45]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[46].
Le risque de transport de matières dangereuses par une infrastructure routière ou ferroviaire ou par une canalisation de transport de gaz concerne la commune. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[47].
Sur le département de l’Ariège on dénombre cinq grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 80 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages[48].
La Bastide-de-Lordat est une bastide qui aurait été fondée en 1250, mais cette date est contestée.
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Son blasonnement est : D'or à un chevron rompu de sable. |
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La commune de La Bastide-de-Lordat est membre de la communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées[I 9], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Pamiers. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[49].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Pamiers, au département de l'Ariège, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[I 9].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Portes d'Ariège pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 9], et de la deuxième circonscription de l'Ariège pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[50].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1995 | 2001 | Gilbert Ribaute | DVD | |
mars 2001 | 2004 | Francis Olivetti | ||
septembre 2004 | 2008 | Marie-Claude Pagès | ||
mars 2008 | 2014 | Frédéric Eychenne | ||
mars 2014 | En cours | Jacqueline Pagliarino Freyche | SE | Retraitée de l'enseignement |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[52].
En 2019, la commune comptait 287 habitants[Note 11], en augmentation de 4,74 % par rapport à 2013 (Ariège : +0,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
348 | 300 | 364 | 388 | 400 | 419 | 446 | 458 | 458 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
489 | 466 | 459 | 451 | 425 | 411 | 373 | 368 | 386 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
356 | 334 | 319 | 258 | 249 | 254 | 227 | 237 | 235 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
241 | 211 | 182 | 145 | 153 | 213 | 250 | 261 | 274 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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288 | 287 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 106 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 275 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 280 €[I 10] (19 820 € dans le département[I 11]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 12] | 6,8 % | 6,7 % | 9,7 % |
Département[I 13] | 8,9 % | 11,1 % | 11,2 % |
France entière[I 14] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 195 personnes, parmi lesquelles on compte 81,5 % d'actifs (71,8 % ayant un emploi et 9,7 % de chômeurs) et 18,5 % d'inactifs[Note 13],[I 12]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Pamiers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 15]. Elle compte 20 emplois en 2018, contre 21 en 2013 et 19 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 142, soit un indicateur de concentration d'emploi de 14,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 71,2 %[I 16].
Sur ces 142 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 14 travaillent dans la commune, soit 10 % des habitants[I 17]. Pour se rendre au travail, 95,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,7 % les transports en commun, 1,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 18].
21 établissements[Note 14] sont implantés à La Bastide-de-Lordat au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 15],[I 19]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,6 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 21 entreprises implantées à La Bastide-de-Lordat), contre 27,5 % au niveau départemental[I 20].
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Exploitations | 16 | 7 | 5 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 366 | 226 | nd[Note 16] |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Coteaux de l'Ariège »[55]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 17] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de ndha[57].
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