Issé est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
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Issé | |
L'ancienne gare. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Châteaubriant-Ancenis |
Intercommunalité | Communauté de communes Châteaubriant-Derval |
Maire Mandat |
Jean-Marc Lalloué 2020-2026 |
Code postal | 44520 |
Code commune | 44075 |
Démographie | |
Gentilé | Isséens |
Population municipale |
1 807 hab. (2019 ![]() |
Densité | 47 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 37′ 29″ nord, 1° 27′ 00″ ouest |
Altitude | Min. 22 m Max. 76 m |
Superficie | 38,66 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Châteaubriant (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châteaubriant |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.isse.fr/ |
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Issé est située sur les bords du Don à 10 km au sud-est de Châteaubriant.
Saint-Vincent-des-Landes | Louisfert | |
Treffieux | ![]() |
Moisdon-la-Rivière |
Abbaretz | La Meilleraye-de-Bretagne |
La gare d'Issé située sur la ligne de Nantes-Orléans à Châteaubriant rouverte sous la forme d'un tram-train le [1] est desservie par 7 aller-retours quotidiens avec la gare de Nantes (trajet en 57 minutes) et avec la gare de Châteaubriant (trajet en 11 minutes)[2].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soudan », sur la commune de Soudan, mise en service en 1994[9] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 821,7 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais, mise en service en 1945 et à 51 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[13], à 12,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[15].
Issé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteaubriant dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,9 %), prairies (8,7 %), forêts (3 %), zones urbanisées (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), eaux continentales[Note 6] (0,8 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
La localité est attestée sous la forme latinisée Isiacum dès 1123[23].
La commune possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Isae (écriture ELG, prononcé [isə])[24], Issë[25] (écriture MOGA).
Des vestiges gallo-romains ont été retrouvés sur le territoire de la commune au lieu-dit Gué-d'Asi. La première mention d'un seigneur d'Issé, nommé Brient Le Bœuf, date de 1202. Puis le territoire passe entre les mains des maisons de Rieux, de Montmorency, de Laval et de Condé[26].
Au XVIIe siècle, un haut-fourneau à fondre le fer est en exploitation dans la ferme de Beaumont[26].
Le cahier de doléance de la paroisse d'Issé est assez revendicatif. En 1793, la révolte locale contre le pouvoir républicain part d'Issé avant de gagner Moisdon-la-Rivière. La garde nationale mène des combats contre des insurgés menés par « Cœur de roy » pour protéger les forges[26].
Le chemin de fer fait son apparition dans la commune en 1877.
L'histoire d'Issé est particulièrement marquée par celle du site de la minoterie, sur la rive du Don. En 1460 déjà, il est fait mention d'un moulin à cet endroit. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la famille nantaise Perraud l'achète pour le convertir en minoterie. Auguste Richer en fait à son tour l'acquisition en 1897, et la revend trois ans plus tard à Camille Jouzel, qui transforme le site en laiterie-beurrerie, une usine employant jusqu'à 150 personnes et dotée d'une organisation interne, de locaux et d'un outillage modernes. La production de beurre permet de fournir des clients à Paris, dans les départements du Nord et en Angleterre. En 1906, l'entreprise intègre la Société Anonyme de la Nantes butter and Refrigerating Company Limited dont le siège social est à Londres. L'usine, détruite en 1910, est reconstruite en 1911. Pourtant, en 1913, la laiterie est vendue à Marie Rochard Devin, qui est tanneur à Nantes. L'usine est transformée en tannerie employant 120 personnes. En 1922, un groupe d'industriels parisiens achètent l'usine. Puis c'est la société Salpa qui la rachète en 1934. Le site est alors consacré à la production de synderme[27] destiné à la fabrication de galoches à semelle de bois[28]. L'activité évolue encore lorsqu'en 1954[26], l'usine désormais appelée Atlas se spécialise dans la fabrication d'emballages en matières plastiques[28]. Elle compte plus de 600 salariés quand, en 1974, la société Hutchison-Mapa en fait l'acquisition. Mais l'activité périclite. En 1978, les élus locaux doivent tenter de s'opposer au projet d'un plan de licenciement de 211 employés. L'usine ferme définitivement ses portes en [28].
En , une unité de méthanisation est inaugurée juste à côté de l'usine de coproduits animaux, au nord-ouest du bourg, qui occupe le site de l'ancien abattoir inauguré en 1895. Cette ouverture signe la renaissance de la commune, qui devrait se concrétiser avec la réouverture en de la ligne de Nantes-Orléans à Châteaubriant sous la forme d'un tram-train et mise en service d'une nouvelle gare sur le site de l'ancien bâtiment voyageur qui a été démoli.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
juin 1995 | mars 2001 | Armand Bouchet | ||
mars 2001 | mars 2008 | Marcelle Durand | ||
mars 2008 | 2020 | Michel Boisseau[Note 7],[29] | Divers gauche | retraité |
2020 | En cours | Jean-Marc Lalloué | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Selon le classement établi par l'Insee, Issé est une commune multipolarisée. Elle fait partie de la zone d'emploi et du bassin de vie de Châteaubriant. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[30]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 92 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 8 % dans des zones « très peu denses »[31].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2019, la commune comptait 1 807 habitants[Note 8], en diminution de 2,59 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 225 | 1 207 | 1 066 | 1 446 | 1 602 | 1 470 | 1 551 | 1 632 | 1 725 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 767 | 1 800 | 1 888 | 1 904 | 2 123 | 2 220 | 2 410 | 2 527 | 2 463 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 382 | 2 373 | 2 126 | 1 920 | 1 768 | 1 722 | 1 652 | 1 762 | 1 760 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 892 | 1 898 | 1 909 | 1 896 | 1 821 | 1 776 | 1 809 | 1 821 | 1 855 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 814 | 1 807 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,0 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 895 hommes pour 919 femmes, soit un taux de 50,66 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2,3 |
7,5 | 75-89 ans | 11,8 |
18,5 | 60-74 ans | 17,1 |
22,2 | 45-59 ans | 20,3 |
17,2 | 30-44 ans | 17,2 |
15,6 | 15-29 ans | 12,2 |
18,1 | 0-14 ans | 19,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
La famille Defermon achète en 1777 une vieille terre noble, un territoire ayant abrité une villa gallo-romaine[38]. Plus tard, Raoul Ginoux de Fermon confie à l'architecte nantais Émile Libaudière le soin de dresser les plans d'un nouveau château, bâti à la fin du XIXe siècle[39] en remplacement d'un manoir[38]. Le conseil général de la Loire-Inférieure devient locataire des bâtiments à partir en 1940, pour y héberger une maternité pour filles-mères, mais les événements de la Seconde Guerre mondiale contraignent les autorités à les transformer en centre d'accueil pour des femmes réfugiées[39].
Après la guerre, la maison maternelle d'Issé reprend son activité. Elle peut accueillir jusqu'à 38 mères et 20 enfants. En 1977, la famille Defermon vend ma propriété à M. Sauvager, et la maison maternelle ferme[39].
Le château est construit dans un style néo-gothique[38]. Il présente des tourelles, des pinacles, des gables, des vitraux, des baies jumelées et trilobées. Construit en pierre meulière, il s'élève sur trois niveaux. La façade nord est agrémenté d'une grande ouverture en arc brisé. La toiture est en ardoise[39].
Ces haras sont liés au château de Gâtine. C'est une nouvelle fois à Émile Libaudière que Raoul Ginoux de Fermon en confie la conception. Ils sont construits en 1903, sur les plans de l'architecte nantais Émile Libaudière. En 1988, le propriétaire du château, M. Sauvager, cède les bâtiments à la ville de Châteaubriant. Ils accueillent alors les haras nationaux de La Roche-sur-Yon. En 2013, ils sont acquis par un particulier[40].
L'architecture rappelle celle des maisons de villégiature de la fin du XIXe siècle. La porte monumentale est située entre deux appartements, situés au premier étage, auxquels on accède par un escalier à deux volets en pierre et bois. Elle mène à un hall hexagonal qui est couvert par une verrière et qui permet d'accéder à 15 boxes, une sellerie et des granges à fourrage[41].
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Blasonnement :
De gueules au bœuf d'or, la queue passée entre les pattes, relevée et fourchue.
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