Moisdon-la-Rivière [mwadɔ̃ la ʁivjɛʁ] Écouter est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Moisdon-la-Rivière | |
![]() L'église Saint Jouin. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Châteaubriant-Ancenis |
Intercommunalité | Communauté de communes Châteaubriant-Derval |
Maire Mandat |
Patrick Galivel 2020-2026 |
Code postal | 44520 |
Code commune | 44099 |
Démographie | |
Gentilé | Moisdonnais |
Population municipale |
1 968 hab. (2019 ![]() |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 37′ 20″ nord, 1° 22′ 16″ ouest |
Altitude | Min. 28 m Max. 79 m |
Superficie | 50,43 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Châteaubriant (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châteaubriant |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.moisdon-la-riviere.fr |
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La commune de Moisdon-la-Rivière est située à douze kilomètres au sud de Châteaubriant sur l'axe Châteaubriant-Nort-sur-Erdre (RD178), dans le quart nord-est du département.
Située à 56km de Nantes, la commune est souvent considérée dans la troisième couronne nantaise en termes de déplacements domicile-travail.
Louisfert | Erbray | |
Issé | ![]() |
Petit-Auverné |
La Meilleraye-de-Bretagne | Grand-Auverné |
L'altitude sur le territoire de la commune varie entre 31m et 78m au-dessus du niveau de la mer.
Le point bas (31m) se trouve au lieu-dit Le Pas Hervé, sur la route d'Issé à l'ouest de la commune.
Le point haut (78m), également à l'ouest se trouve au lieu-dit La Quibutière.
Majoritairement ruraux, les paysages de la commune varient du bocage aux landes méditerranéennes. Autour du site des Forges (comme au lieu-dit La Boulaie) les affleurements schisteux donnent un aspect très pierreux, en décalage avec les champs et les haies bocagères encore nombreuses.
Quelques bosquets boisent le paysage ainsi que la Forêt Pavée (privée) au nord de la commune qui s'étale également sur Erbray et Louisfert.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soudan », sur la commune de Soudan, mise en service en 1994[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 821,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais, mise en service en 1945 et à 53 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[13].
Moisdon-la-Rivière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteaubriant dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,9 %), zones agricoles hétérogènes (28,3 %), forêts (8 %), prairies (6,4 %), zones urbanisées (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
La D41 qui relie Châteaubriant et la commune du Grand-Auverné permet le contournement du bourg de Moisdon, et passe le Don grâce à un pont massif mono-arche difficilement praticable pour les piétons.
A la fin du XIXè siècle la commune était desservie par un tramway (ligne Chateaubriant-Ancenis) appelé Tramway d'Erbray. La ligne n'existe plus, mais la rue de la gare existe toujours et une portion de voies y est conservée en décoration à l'angle de la rue des Perrières. Passant par le bourg, la ligne rejoignait le Grand-Auverné par le pont de l'étang des forges.
Le nom de la commune est attesté sous la forme Maedon en 1083[21][réf. nécessaire], et sous sa forme latine Maldonium dès 1123[22] ou Maedonium[23].
Moisdon est devenu Moisdon-la-Rivière en 1891.
Moisdon-la-Rivière possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Maèdon (écriture ELG)[24]. La forme bretonne correcte proposée par l'Office public de la langue bretonne est Maezon-ar-Stêr[25].
Moisdon-la-Rivière est l’ancien fief des seigneurs de Moisdon ou Maisdon, en latin « meldono », issus des seigneurs de Rougé au Moyen Âge.
La famille du Hamel a été seigneur de la Bothelière, du Pavillon et du Val, paroisse de Moisdon[26].
En 1939, le préfet de Loire-Inférieure fait installer à Moisdon-la-Rivière et Juigné-des-Moutiers[27] des camps d'accueil pour les réfugiés espagnols de la zone républicaine.
Afin de libérer les colonies de vacances (Pornichet, Le Pouliguen) où se trouvent les réfugiés au printemps, le camp de Moisdon (Camp de la Forge) ouvre le 31 mai, celui de Juigné début juin. L'effectif des deux camps est de 1 160 personnes en août et de 996 en octobre. On connaît le détail pour le camp de Moisdon à la date du 24 octobre :
La diminution des effectifs est en partie liée aux rapatriements vers l'Espagne franquiste : le 30 juillet, départ de 35 personnes. 186 autres s'inscrivent pour le rapatriement du 18 août, mais les militants communistes présents rappellent les dangers du retour. Beaucoup de volontaires se désistent : finalement 46 seulement partent.
Cet épisode permet aux autorités de repérer les « agitateurs » et « agitatrices » qui seront punis lorsqu'après la signature du pacte germano-soviétique, ils se lancent dans une propagande hostile à la guerre ; plusieurs d'entre eux sont transférés vers le camp de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales).
Le camp se vide aussi parce que les épouses et les enfants rejoignent l'homme de la famille quand il trouve un emploi, ce qui est facilité par l'entrée en guerre de la France. Les derniers réfugiés espagnols quittent le camp le .
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Ils sont rapidement remplacés par des Tsiganes. Le camp tsigane fonctionne jusqu'en : il reste alors 267 internés (dont 150 enfants) qui sont transférés au camp de Mulsanne[28] puis au camp de concentration de Montreuil-Bellay où certains resteront jusqu'en [29]. Une cérémonie commémorative du camp de la Forge a été organisée le .
Les vingt-sept, de la carrière de la Sablière à Châteaubriant, le .
1re Sépulture : Moisdon la Rivière Charles Delavacquerie : 19 ans, né au Quesnoy (Nord), militant communiste. Son corps a été transféré dans le cimetière parisien du Père Lachaise. Eugène Kérivel : 50 ans, de Douarnenez (Finistère), militant communiste. Son corps a été transféré dans le cimetière de Basse-Indre (Loire-Atlantique). Raymond Laforge : 43 ans, de Montargis (Loiret), militant communiste. Son corps est resté à Moisdon la Rivière (Loire-Atlantique).
M. Xavier fut nommé maire par un arrêté du préfet de Châteaubriant en date du 28 décembre 1847, en remplacement de M. Palierne démissionnaire. Sa prestation de serment s'est déroulée le 16 janvier 1848 à la mairie en présence de MM. Gautier (adjoint), Frangeul, Leconte, Jambu, Dauffry, Garnier, Volteau, Bonnarme, Conneau, Commé, Fournis, Guimaut ainsi que du Comte d'Arimont. Son serment :
"Je jure fidélité au roi des Français, obéissance à la charte constitutionnelle et aux lois du Royaume."[30]
M. Ernoul a démissionné de son poste en mars 1851 ; le 9 mars lors du conseil devant élire son successeur, les membres présents lui ont demandé de retirer sa démission. Celui-ci a dû refuser et afficher sa volonté de persister dans sa détermination[31] . M. Bizeul a été élu avec quinze voix, M. Ernoul en a tout de même eu 2 (et un bulletin blanc).
Le mandat de Julien Gauchet, élu maire en mai 1859, s'interrompt en octobre 1870. Charron de métier, installé à Gravotel avec son épouse Jeanne née Joly, il cèdera la place de premier édile de la commune quelques mois seulement avant le décès de sa fille Louise-Marie âgée de 3 ans (en juillet 1871). Il est à noter que les archives départementales ne gardent pas traces de la délibération d'élection de M. Victor Jambu celle-ci n'étant attestée qu'à posteriori et datée à partir des actes de l'état-civil. La dernière délibération signée par M. le maire Gauchet concerne la création du conseil de recensement pour l'établissement de la Garde Nationale Sédentaire.
M. Le comte Charles Ginoux-Defermon a été élu député de la Loire-Inférieure (arrondissement de Châteaubriant) le 24 mars 1901, avec 12 701 voix pour 13 990 suffrages exprimés (23 299 inscrits). Il s'est présenté en remplacement de son oncle, le comte du Breil de Pontbriand, devenu sénateur. Il sera réélu en 1902 au premier tour contre M. Bailly (14 321 voix contre 110 !), le 6 mai 1906 sans opposant et le 24 avril 1910 de nouveau au premier tour contre M. Jousselin (11 884 voix contre 5 452)[32].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires avant 1941
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1941 | août 1970 (décès) |
Louis Bourdel[alpha 2] | Éleveur et marchand de bestiaux, ancien combattant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
septembre 1970 | juin 1995 | Étienne Lerat | DVD | Minotier Conseiller général de Moisdon-la-Rivière (1976 → 1994) Président du SIVOM du canton de Moisdon-la-Rivière | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
juin 1995 | mars 2008 | Émile Marion | DVD | Ancien restaurateur | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | mai 2020 | André Lemaitre[33] | DVD | Retraité banque, ancien premier adjoint Vice-président de la CC du Castelbriantais | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 2020 | En cours | Patrick Galivel | Cadre informatique retraité Vice-président de la CC Châteaubriant-Derval (2020 → ) |
La commune n'a pas de jumelage connu.
Selon le classement établi par l'Insee, Moisdon-la-Rivière est une commune multipolarisée. Elle fait partie de la zone d'emploi et du bassin de vie de Châteaubriant. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[34]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 78 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 22 % dans des zones « très peu denses »[35].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].
En 2019, la commune comptait 1 968 habitants[Note 6], en augmentation de 1,23 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 910 | 1 505 | 2 155 | 2 137 | 2 371 | 2 306 | 2 305 | 2 545 | 2 529 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 624 | 2 609 | 2 504 | 2 545 | 2 605 | 2 683 | 2 619 | 2 577 | 2 544 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 514 | 2 423 | 2 364 | 2 083 | 1 988 | 1 983 | 1 919 | 2 005 | 1 905 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 947 | 1 810 | 1 842 | 1 807 | 1 810 | 1 734 | 1 777 | 1 785 | 1 932 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 943 | 1 968 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,9 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 952 hommes pour 1 008 femmes, soit un taux de 51,43 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 3,0 |
7,0 | 75-89 ans | 12,5 |
18,5 | 60-74 ans | 16,0 |
19,8 | 45-59 ans | 18,5 |
19,7 | 30-44 ans | 16,7 |
14,7 | 15-29 ans | 13,3 |
19,6 | 0-14 ans | 20,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
Deux lieux situés sur la commune sont classés monuments historiques :
![]() |
Blasonnement :
De gueules à la tour d'or ouverte et maçonnée de sable, posée sur un mont d'argent ; au chef d'hermine.
Commentaires : La tour évoque la position fortifiée sur la colline où se trouve le bourg entre Don et Gravote. Le chef d'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par Eugène Charron (délibération municipale du ), enregistré le . |
La devise de Moisdon-la-Rivière : Vigilat Qui Custodit.
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