Gouy est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
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Gouy | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Saint-Quentin |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois |
Maire Mandat |
Sophie Denizon-Rekut 2020-2026 |
Code postal | 02420 |
Code commune | 02352 |
Démographie | |
Gentilé | Goïcien(ne)s |
Population municipale |
560 hab. (2019 ![]() |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 00′ 09″ nord, 3° 15′ 20″ est |
Altitude | Min. 87 m Max. 150 m |
Superficie | 17,6 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bohain-en-Vermandois |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | gouy02.fr |
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Gouy est un village rural picard du Vermandois voué à la polyculture, situé dans l'Aisne, à la limite du département du Nord. Il est desservi par l'ex-RN 44, actuelle RD 1044.
Gouy et Le Catelet se touchent à quasiment former un village double.
Gouy se situe à mi-chemin entre Saint-Quentin et Cambrai.
Il existe une commune homonyme Gouy peuplée de 800 habitants près de Rouen dans la Seine-Maritime.
Vendhuile | Aubencheul-aux-Bois | Villers-Outréaux |
Le Catelet | ![]() |
Beaurevoir |
Bony | Nauroy | Estrées |
Le fleuve l'Escaut prend sa source à Gouy, à la sortie du village en direction d'Estrées[1].
Gouy est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,4 %), prairies (3,4 %), zones urbanisées (3 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Gouy apparaît en 1178 sous le nom de Goi dans un cartulaire de l'abbaye du Mont-Saint-Martin puis Goiacum, Goy-en-Arrouaise, Goi-en-Arrouaise, Gouy-en-Arrouaise sur la carte de Cassini vers 1750, et l'orthographe actuelle Gouy à la fin du XVIIIe siècle[9].
Il s'agit d'un homonyme de Gouy (voir ce nom)
Par délibération du conseil municipal du mois d', Gouy est peuplé de Goïciens et Goïciennes, de son ancien nom Goï[10].
Les vestiges d'un camp retranché des Longues Bornes, daté de la Tène, ont été retrouvées au lieu dit le Bois de la Barre avec une triple enceinte fortifiée en terre, ainsi que des vestiges celtiques et gallo-romains au lieu dit le Henois (poteries et médailles)[10].
Vers 980, le domaine de Gouy, enlevé à Arnould, seigneur de Cambrai par Othon de Vermandois, devient possession du Vermandois dont il ne sera plus séparé. En 1213, sous le règne de Philippe II Auguste, le Vermandois et donc Gouy sont réunis au domaine royal français[11].
Après 1363, au cours de la guerre de Cent Ans, le Cambrésis ayant été intégré aux États bourguignons se retrouve à la frontière du royaume de France. En 1477, par héritage, le Cambrésis devient possession germanique puis, en 1515, par héritage encore, passe aux mains de Charles Quint, devenant ainsi territoire espagnol. Le village se trouve donc sur la frontière entre les deux domaines, qui passait à Lempire, Vendhuile, Gouy, Beaurevoir, Bohain, Guise et dans une zone de guerres fréquentes entre les deux puissances, cinq entre 1557 et 1660[11].
Carte de Cassini
Sur la carte de Cassini ci-contre datant du XVIIIe siècle, Gouy est appelé Gouy-en-Arrouaise. C'était une paroisse située sur l'Escaut. Un moulin à eau symbolisé par une roue dentée était implanté sur la rivière entre Gouy et Le Câtelet; Au sud-est, la ferme de Bonaire a été détruite en 1858. Un moulin à vent en bois était implanté dans le hameau de Lormisset qui appartenait à l'abbaye du Mont-Saint-Martin[12]. Au sud, le village du Mont-Saint-Martin était une paroisse qui appartenait à l'abbaye du Mont-Saint-Martin. Ses terres appartiennent de nos jours à la commune. Il existait un relais de poste établi entre les deux villages qui permettait aux cavaliers ou diligences de disposer de chevaux frais. Aucun renseignement n'a été trouvé à ce jour sur le lieu-dit: Les Trois Fœtus.
Le 24 septembre 1641, sont données à Madrid, des lettres de chevalerie pour Pierre de Cardevacque, écuyer, seigneur de Gouy, Saint-Amand (Saint-Amand-les-Eaux?), lettres enregistrées le 3 mars 1642. Pierre de Cardevacque, est le fils de Ferdinand de Cardevacque, écuyer, seigneur de Beaumont (sans doute Hénin-Beaumont) et petit-fils de Charles de Cardevacque, écuyer, seigneur de Beaumont. Son grand-oncle maternel, frère au « vieil baron de Cuincy », a été gouverneur de Tournai, le frère second d'icelui, gouverneur de Bapaume, leur frère 3e, colonel d'infanterie, a rendu de notables services au siège de Cambrai. Louis de Cardevacque, écuyer, seigneur de Haubois, son frère aîné, capitaine de cuirassiers, après plusieurs fidèles services, a été tué, à l'avantage de notre cavalerie, par les Français, à leur dernière sortie de la ville de Maubeuge en 1637. Son second frère, a été tué en Allemagne, au service de l'Empereur en 1634. Lui-même a porté les armes au service du roi, en qualité de cornette au régiment du comte de Bucquoy, et a été depuis choisi capitaine de 300 têtes. Il a épousé la fille aînée d'Arnould de Thieulaine, chevalier, seigneur du Fermont, lieutenant de la gouvernance de Lille[13].
En mai 1698, sont données à Versailles, des lettres autorisant Pierre François de Cardevacque, seigneur de Gouy, gentilhomme d'Artois, fils de Pierre de Cardevacque, lieutenant de dragons, créé chevalier, à porter sur l'écusson de ses armes qui sont « D'hermines au chef de sable » une couronne de cinq fleurons d'or avec deux licornes pour tenants, comme le marquis d'Havrincourt, l'aîné de la famille, a droit de les porter. Pierre de Cardevacque, père du demandeur, a pour neveu Joseph de Cardevacque, seigneur des Haut-Bois, capitaine de grenadiers dans le régiment de Croÿ, qui assista à la bataille de Fleurus en 1690, à la bataille de Steinkerque en 1692, à la bataille de Neerwinden en 1693, au siège de Mons en 1694 (siège de Mons en 1691?), au siège de Namur en 1695, au siège de Charleroi en 1696 (siège de Charleroi en 1693?), au siège de Barcelone, où après avoir donné des preuves éclatantes de sa valeur aux attaques du chemin couvert et des bastions de la place, il fut tué sur la brèche du second retranchement[14].
En mars 1720, des lettres de chevalerie héréditaire sont données à Paris pour Pierre François de Cardevacque, écuyer, seigneur de Gouy, Boucly, qui a toujours servi fidèlement le roi dans les assemblées des États de la province d'Artois. Il a deux frères actuellement au service, l'un en qualité de capitaine, l'autre de lieutenant au régiment de Boufflers. Il a eu un neveu tué sur la brèche, à l'assaut de Barcelone en 1697, alors qu'il commandait cinq compagnies de grenadiers, et il a un autre neveu gouverneur d'Hesdin depuis 1705[15].
En 1789, avant le déclenchement de la Révolution française, le village compte environ 600 habitants soumis à l’autorité et juridiction de l’abbaye du Mont Saint Martin, les abbés s’étant, dès le XIIIe siècle, substitués aux seigneurs laïcs[11].
En , les religieux quittent l’abbaye dont les terres sont mises en vente dès le mois de mars comme biens nationaux[11].
En 1811, le sucre ayant pratiquement disparu du marché lors du blocus de l'Angleterre, Napoléon Ier encourage la culture en France de la betterave et la fabrication de sucre. En 1812, l’Aisne est chargée d’en cultiver 1000 hectares et Alexandre Cougouilhe installe une sucrerie au Mont Saint Martin dont il est propriétaire. A la fin de l'épopée napoléonienne, Gouy est occupé par les coalisés et doit verser des indemnités de guerre. Le Mont Saint-Martin est loué jusqu'en par le duc de Wellington, généralissime de l’armée anglaise[11].
Vers 1825, Gouy voit se développer la culture des betteraves sucrières, la confection de plumetis et l'installation d’une briqueterie, suivie, en 1830, de la construction de la tuilerie-pannerie, et, en 1832, du développement du tissage du coton. En 1835, est créée une activité de confection de rideaux en mousseline. Un four à chaux est construit en 1836, puis, en 1838, ouverture d'une sucrerie qui occupera jusqu'à 150 habitants[11].
En 1862, un moulin à farine (à eau et à vapeur) fonctionne sur l'Escaut, au pont vers Estrées, deux moulins à vent tournent dans la campagne: 1 pour la farine, 1 pour l’huile (tordoir) à Guizancourt et un moulin à vapeur est installé à Gouy-au-Mont. D'autres activités industrielles existent à cette époque, telle une fabrique de chicorée[11].
Dans la première moitié du XXe siècle, la gare de Gouy-Le Catelet a été un important nœud ferroviaire ; la gare se situait sur deux lignes de chemin de fer : la ligne du Cambrésis qui fonctionna de 1892 à 1954 et qui reliait Saint-Quentin à Caudry et la ligne de chemin de fer de Guise au Catelet, ligne à voie métrique réalisée sous le régime des « voies ferrées d'intérêt local » reliant Le Catelet-Gouy à Bohain puis Guise qui a fonctionné de 1900 à 1950. De nos jours, cette gare, qui porte toujours l'inscription « CAMBRESIS » est transformée en habitation. Les gares les plus proches étaient Bellicourt en direction de Saint-Quentin, Aubencheul-aux-Bois en direction de Caudry et Beaurevoir en direction de Bohain. Elle servait pour le transport du courrier, des marchandises, des betteraves vers les sucreries de Bohain ou Caudry et surtout des habitants et des ouvriers qui se rendaient soit à Bohain, pour travailler dans les usines textiles, soit au Catelet pour rejoindre Saint-Quentin ou Cambrai par la ligne du Cambrésis.
Après 1945, le trafic décline, du fait de l'essor du transport des marchandises par camion et des voyageurs par autobus. Le Département de l'Aisne, propriétaire de la ligne Guise-Le Catelet, décide de son déclassement le . La ligne du Cambrésis cessera son activité en 1960.
Après la bataille des frontières du 7 au , devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le [16], les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest[17]. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'en . Pendant toute cette période, Gouy restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
Des arrêtés obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En , le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; cette ligne Hindenburg de fortifications s'appuie sur le canal de Saint-Quentin. Gouy est donc un point stratégique Les habitants du village sont évacués le [16].
En , l'offensive des Alliés sur le front de Péronne porte ses fruits, les Allemands cèdent du terrain peu à peu. Le , les troupes anglaises et australiennes se heurtent, à l'armée allemande. Pendant plusieurs jours, le village sera l'objet de nombreux combats[18]. Au cours de ces combats, les bombardements ont provoqué de nombreuses destructions[19]. Après l'Armistice, peu à peu, les habitants évacués sont revenus, mais la population de 1271 habitants en 1911 ne sera plus que de 793 en 1921 . Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le [20]. Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 38 soldats de la commune Morts pour la France ainsi que de 3 civils.
La fusion de Gouy et du Catelet a été envisagée en 2017/2018 sous le régime des communes nouvelles. Celle-ci a été abandonnée après le vote des conseils municipaux intervenus dans les deux villages le , et où la fusion a recueilli 10 voix pour et 2 contre au Catelet, mais 4 voix pour et autant contre à Gouy[21].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la deuxième circonscription de l'Aisne.
Elle faisait partie depuis 1790 du canton du Catelet[22],[23]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Bohain-en-Vermandois.
La commune est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, créée fin 1993.
Moïze Denizon, maire de Gouy depuis 2008, a indiqué en son intention de ne pas se représenter aux élections municipales de 2020[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1947 | 1973 | Edmond Bricout | RPF-UNR-UDR | Agriculteur - Député (1951-1955, 1956-1973) Conseiller général du canton du Catelet (1951-1973) |
mars 1973 | mars 2008 | Marcel Debureaux | ||
mars 2008[25] | mai 2020 | Moïse Denizon | DVD | Réélu pour le mandat 2014-2020[26] |
mai 2020[27] | En cours (au 26 mai 2020) |
Sophie Denizon-Rekut |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 560 habitants[Note 3], en diminution de 4,27 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
680 | 615 | 708 | 705 | 889 | 984 | 1 080 | 1 129 | 1 334 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 447 | 1 469 | 1 458 | 1 412 | 1 407 | 1 420 | 1 375 | 1 397 | 1 379 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 370 | 1 325 | 1 271 | 793 | 892 | 800 | 795 | 658 | 663 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
671 | 628 | 694 | 659 | 641 | 649 | 621 | 585 | 562 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
560 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les enfants de la commune sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal réunissant Gouy et Le Catelet[31], et administré par le syndicat intercommunal scolaire du haut Escaut[32].
Le « Gouy Football club » a été créé à l'été 2019, et évolue sur un terrain municipal rénové après avoir été abandonné une quarantaine d'années[33]
![]() |
Blason | Échiqueté d'or et de gueules[41]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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