Gestel [ʒɛstɛl] est une commune française, membre de la communauté d'agglomération Lorient Agglomération, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
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Gestel | |
![]() Mairie de Gestel en septembre 2009. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Lorient Agglomération |
Maire Mandat |
Michel Dagorne 2020-2026 |
Code postal | 56530 |
Code commune | 56063 |
Démographie | |
Gentilé | Gestélois |
Population municipale |
2 637 hab. (2019 ![]() |
Densité | 422 hab./km2 |
Population agglomération |
184 853 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 48′ 14″ nord, 3° 26′ 35″ ouest |
Altitude | 47 m Min. 13 m Max. 66 m |
Superficie | 6,25 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Lorient (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guidel |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Historiquement village rural du Vannetais et du Kemenet-Héboé, Gestel devient commune en 1790. Après avoir subi de nombreuses destructions lors de la Seconde Guerre mondiale[1], la commune se reconstruit puis se développe du fait de la proximité de la ville de Lorient.
Gestel est jumelée avec Waterville en Irlande.
Attestée sous les formes Istel en 1382, Jestell en 1387 [2], Yestell en 1416 [3],[4].
Les noms, français et breton, de la commune, Gestel et Yestael, n'ont pas une origine certaine, Gestel peut venir du breton guestel ou guerved (gîte des cerfs), et Yestael du breton iost-hael (juste et noble)[5].
Sur la commune de Gestel, comme sur les autres communes de Lorient Agglomération et plus généralement du Morbihan et de la Bretagne, les nouveaux panneaux de signalisation routière, notamment de ville et de directions, comportent régulièrement des indications bilingues associant les toponymes français et breton.
Commune bretonne, située à moins de 10 kilomètres de la mer, sur la zone arrière du littoral atlantique de la côte sud de la Bretagne, Gestel est morbihannaise, mais son territoire est frontalier du Finistère. La mairie de Lorient, ville centre de Lorient Agglomération, est à 9 km et la plage la plus proche à 10 km sur la commune de Guidel.
Les centres bourg des communes limitrophes sont Quéven à 3 km, Guidel à 3,2 km, Pont-Scorff à 4,8 km, et Rédené à 6,4 km, seule de ces communes à être située dans le département du Finistère.
![]() |
Rédéné Finistère | Pont-Scorff | Pont-Scorff | ![]() |
Guidel | N | Quéven | ||
O Gestel E | ||||
S | ||||
Guidel | Quéven | Quéven |
Le territoire de la commune dispose d'un climat de type océanique tempéré, caractérisé par de faibles différences saisonnières, il est situé sur une zone charnière concernée alternativement par le flux perturbé d'ouest du littoral occidental ou une zone plus calme propre au littoral sud de la Bretagne. Les vents de secteur ouest sont prédominants, ceux du sud-est au nord sont rares. Située sur une « zone arrière-littorale sud » la commune a des conditions climatiques sensiblement différentes de la frange côtière, le vent y est moins fort, l'ensoleillement plus faible et proche de la moyenne nationale dû à une nébulosité plus élevée. Les précipitations représentent de 700 à 900 mm chaque année, avec une moyenne d'environ 180 journées pluvieuses annuelles diversement réparties en fonction des saisons et des années[6].
Le paysage rural traditionnel est celui du bocage avec un habitat dispersé. Caractéristique du paysage rural breton, de nombreux villages parsèment le territoire : Kerguestenen, Kerlarmet, Kerlec, Kergornet, Kerharnio, Loquion, Moustoiric, Moustoirflamme...
Mais l'aspect de la commune a été considérablement modifié depuis les Trente Glorieuses en raison de la périurbanisation survenue.
La ligne ferroviaire venant de Rennes (ou Nantes) à destination de Quimper (connue initialement sous le nom de Ligne de Savenay à Landerneau) traverse Gestel en plein bourg (passage à niveau). La commune dispose d'une gare desservie par des TER principalement à destination de Lorient.
La voie express RN 165 longe la commune à sa limite sud ; Gestel est desservi par l'échangeur de Pen ar Mené à laquelle le bourg est raccordé via la D 306.
Gestel est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lorient, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,2 %), terres arables (19,6 %), forêts (18,9 %), zones urbanisées (13,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,7 %), prairies (1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Ligne | 30 | Pont-Scorff - Ninijo ↔ Gestel ↔ Guidel - Z.I. des Cinq chemins |
La voie romaine de Vannes à Quimperlé traversait le territoire communal.
Gestel appartient primitivement à la paroisse de Quéven. Les paroisses de Quéven (Quetguen en 1387) et de Bihoué (Bevoy en 1387) furent autrefois partie de la paroisse primitive de Ploemeur.
Au Moyen Âge, un monastère situé au lieu-dit Moustoiric est une dépendance de l'abbaye de Saint-Maurice de Carnoët. En 1387, Gestel s'unit à Bévoy (Bihoué) pour former une paroisse unique. La paroisse de Gestel aurait été unie à celle de Lesbin dans le courant du XVe siècle. Au XVIIe siècle, Gestel dépend toujours de l'ancienne paroisse de Lesbin à Pont-Scorff et ce jusqu'à la Révolution.
En 1649, Henry du Lain[Note 3] fit rebâtir la nef de la chapelle de Kergornet dont une des sablières portait la date de 1464 avant sa destruction pendant la Seconde Guerre mondiale[15].
Les seigneurs du Lain possédaient une chapelle prohibitive (chapelle privée), qui fut reconstruite en 1773. La seigneurie du Lain ou du Lein fut la propriété successive des familles Le Lain, Lantivy, Guyardet[Note 4] et enfin Monistrol[Note 5] (au XVIIIe siècle)[16].
Gestel est érigé en commune en 1790.
Le maire de Gestel, François du Liscouët, accusé de complicité avec le chef chouan Julien Videlo, dit Tancrède[Note 6], fut arrêté le 19 prairial an IX (), dénoncé par le chef chouan Dominique Miller, dit La Bretagne, qui avait été arrêté: « Dans la nuit, le directeur et le substitut (...) se rendirent à Kerlarmet en Gestel, avec une escorte de gendarmes et de grenadiers et firent de fructueuses découvertes dans la maison même du maire, François Duliscouët, dit Kernabat. Ils y saisirent en effet 900 cartouches, des barils, des bouteilles, des cornes, des bambous remplis de poudre, quatre sacs de balles dont l'une pesait pas moins de 250 livres, cinq fusils, quatorze baïonnettes, etc.. (...). Ils mirent en état d'arrestation, comme complices, receleurs ou commissionnaires des chouans, Duliscouët et son fils aîné, puis Maurice Rio, de Keroch en Quéven et sa fille Marie (...) François Duliscouët fils et Marie Rio furent remis en liberté le . Après onze mois de détention dans les prisons de Lorient et de Vannes, une longue maladie, trois procédures, le maire de Gestel Duliscouët, dit Kernabat, fut enfin acquitté par le Tribunal criminel le »[17].
Les forces de l'ordre avaent déjà tenté de l'arrêter ainsi que d'autres chouans, le , mais l'opération échoua, les chouans qui se terraient dans les hameaux de Loquion, Kergornet, Kerlarnet et Kerousseau parvenant à s'échapper[18].
En 1818, le village de Gestel est représenté sur le plan cadastral, par quelques habitations entourant l'église et le long de la route de Lesbin à Quéven, la paroisse de Gestel est créée le .
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Gestel en 1843 :
« Gestel : Commune formée de l'ancienne trève de Lesbins-Pont-Scorff (...) ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Kerhiène, Le Verger, Loquion, Kerlec, Kergornet, Kerlarnet, le Moustoiric, le Lain, Penfrat, le Kerdy, Kerlahouic, Kergestenen. Superficie totale : 614 ha, dont (...) terres labourables 241 ha, prés 53 ha, bois 30 ha,vergers et jardins 39 ha, landes et incultes 224 ha, étangs 5 ha (...). Moulins : 2. Géologie : constitution granitique. On parle le breton[19]. »
En septembre 1863 le chemin de fer arrive à Gestel, avec l'ouverture du tronçon Lorient - Quimper de la ligne de Savenay à Landerneau[20]. La voie traverse la commune d'est en ouest, la gare de Gestel est construite à proximité du village, cette arrivée d'un nouveau moyen de transport provoque la construction de quelques maisons et plusieurs hôtels[21].
En 1871 Théophile Viollet du Breuil[Note 7], inspecteur général des Ponts et Chaussées, achète le château du Lain ; il fait dessiner, à partir de 1875, le jardin du parc paysager et fait construire un nouveau château à l'emplacement de l'ancien manoir, qui avait été vendu en 1809 à François Buret[Note 8] puis avait été la propriété de sa fille Bonne-Marie Buret[22].
Un rapport d'un conseiller général indique que la maison d'école existant à Gestel a été louée à l'administration des postes et que la commune est désormais privée d'école, « les enfants étant forcés de se rendre aux écoles des communes voisines ». En 1880 le Conseil général du Morbihan envisage la construction d'une école mixte à Gestel, mais le préfet constate que la commune n'a rien entrepris et reste privée de tout moyen d'instruction. L'inspecteur d'académie demande que la construction d'une maison d'école soit imposée d'office à la commune[23].
Une guérisseuse habitant à Kergornet eût une grande réputation à Gestel aux alentours de 1900 ; représentée dans plusieurs cartes postales, elle était "décompteuse" (elle prononçait une formule magique rapidement, sans prendre haleine, à neuf reprises, après avoir tracé une croix sur la tumeur ou la zone malade avec son pouce gauche préalablement noirci en le frottant contre un trépied ou un chaudron : c'est une formule d'exorcisme).
Des autodafés de manuels scolaires proscrits par l'église catholique furent organisés dans plusieurs communes du Morbihan comme Férel, Belz, Rochefort, Gestel et Saint-Thuriau en 1910[24].
Le monument aux morts de Gestel porte les noms de 12 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; tous sont morts sur le sol français[25]. |
Le "Pardon de Notre-Dame-des-Fleurs" était organisé chaque année à Gestel (il est évoqué dans un conte pour enfants publié en 1887[26]), par exemple pour celui du 4 mai 1924, des trains spéciaux entre Lorient et Gestel étaient organisés par la Compagnie du chemin de fer d'Orléans ; c'est également le cas par exemple en 1931[27].
Gestel avant la Seconde Guerre mondiale c'était ses « quatorze villages, ses quatre châteaux, ses trois moulins. Toute une vie qui tournait autour de ses sept cafés, son coiffeur, son épicerie, et La Poste. (...) Un menuisier, un cordonnier, cinq fermes, une laiterie »[28].
Le monument aux morts de Gestel porte les noms de 5 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[25].
Lors de cette guerre, l'histoire de Gestel est intimement liée à celle de Lorient, la commune fait notamment partie de la poche de Lorient et n'est libérée que le , non sans avoir subi de multiples destructions, notamment la quasi-totalité de son patrimoine architectural religieux[1] ; les archives de la mairie et de la paroisse ont été détruites.
Gestel a subi notamment un bombardement (date non précisée) alors que sa gare était remplie de wagons de munitions pour l'armée allemande qui y étaient stationnés : les bombes tombèrent à côté des wagons. Des obus non explosés sont régulièrement retrouvés lors de travaux, par exemple en 2010 lors de la fouille préalable à la construction du bâtiment médical près de l'église[29]
Dans les années 1950 il y avait une cité de baraquements rue du Pré Joli[30].
Un soldat originaire de Gestel (Étienne Le Gal) est mort pour la France pendant la Guerre d'Indochine[25].
Les années 1960 marquent le début d'une urbanisation par lotissements, pour satisfaire les besoins en logements de la ville de Lorient toute proche. Ces constructions sont principalement situées au sud de la voie ferrée et au nord-est du bourg[21].
Jean Muller est élu maire de Gestel le . Sous le nom de guerre de Kersulec, il avait mis en place pendant la Seconde Guerre mondiale, dans la région de Pont-Scorff, un réseau de résistance, l'O.R.A. (Organisation de résistance de l'armée) ; il avait aussi participé aux combats de la libération de la poche de Lorient avec le grade de colonel[31].
Gestel est membre de Lorient Agglomération depuis les années 1990.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1793 | Le Pogam | |||
1801 | François du Liscouët (dit Kernabat)[Note 9] | Cultivateur. Chouan. Habitait Kerlarnet. | ||
avant 1810 | après 1810 | Jean Guillerme | ||
avant 1814 | après 1816 | Joseph Le Bouard | ||
1817 | 1828 | Lacune définitve des actes d'état-civil de Gestel[32] | ||
avant 1829 | 1840 | Pierre Kerhouant | ||
1840 | 1849 | Louis Guillerme[Note 10] | Cultivateur. | |
1849 | 1870 | Marc Michel Le Floch[Note 11] | Propriétaire. Cultivateur. | |
1871 | 1890 | Duliscouet Michel Marie[Note 12] | Cultivateur. | |
avant 1895 | 1910 | Albert de Langle de Cary[Note 13] | ||
avant 1922 | après 1928 | Vincent Pierre[Note 14] | Conseiller d'arrondissement. | |
1964 | février 1976[33] (décès) |
Jean Muller[34] | Colonel | |
mars 1976 | décembre 1986 (démission) |
Gildas Muller (fils du précédent) |
DVD | Assureur Réélu en 1977 et 1983 |
décembre 1986 | mars 1989 | Jean-Luc Le Brazidec | ||
mars 1989 | novembre 1995[35] (décès) |
Francis Durand | Pharmacien Réélu en 1995 | |
janvier 1996[36] | mars 2014 | Gérard Cabrol | DVG | Retraité France Télécom Réélu en 2001 et 2008 |
mars 2014 Réélu en 2020[37] |
En cours | Michel Dagorne | DVG | Chef d'entreprise retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[39].
En 2019, la commune comptait 2 637 habitants[Note 15], en diminution de 2,37 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
431 | 360 | 397 | 415 | 430 | 422 | 378 | 400 | 431 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
451 | 469 | 449 | 458 | 451 | 447 | 468 | 466 | 468 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
481 | 489 | 496 | 536 | 538 | 504 | 495 | 413 | 513 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
552 | 525 | 758 | 1 566 | 1 921 | 2 227 | 2 472 | 2 500 | 2 594 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 764 | 2 637 | - | - | - | - | - | - | - |
L'édifice actuel, au plan en croix latine, est une reconstruction de 1959, sur le site de l'église détruite lors de la Seconde Guerre mondiale en 1945, avec des éléments réutilisés, notamment la base et les colonnes du chœur, les colonnes des bas-côtés et les sacristies. Le plan cadastral daté de 1818 figure, au même endroit, une ancienne église reconstruite en 1896. Située sur un point haut du bourg, l'église actuelle comporte un enclos avec dans ses abords, le monument aux morts de la commune et une croix monumentale avec un socle portant l'inscription 1660[44]. L'église abrite une statue en bois polychrome de Notre-Dame des Fleurs (XVIIe siècle) et une bannière en soie brodée, datée du XIXe siècle.
Le bâtiment qui figure sur le cadastre de 1818 n'existe plus, il est remplacé par le presbytère actuel construit en 1828, et agrandi en 1892 ; des plans non réalisés sont visibles aux archives de Lorient[45].
L'ancienne chapelle de style néo-roman, datée des années 1870, est détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, et reconstruite sur le site en 1952. Elle abrite une statue de sainte Flamine du XIXe siècle et une bannière, en soie brodée, représentant sainte Flamine, du XIXe siècle. Le site comporte une fontaine édifiée en 1875 à 200 m au nord-ouest de l'ancienne chapelle, et comporte une croix contemporaine[46].
Appelée aussi chapelle Sainte-Anne, l'édifice actuel date de 1952, il est reconstruit avec les éléments réutilisables de l'ancienne chapelle, classée Monument historique, détruite en 1944 pendant la Seconde Guerre mondiale. Édifiée au village de Kergornet par les seigneurs du Vergier et de Bizien, une sablière du chœur porte l'inscription « En l'an mil CCCC XLIII, fut fait ce bois ». En forme de croix latine, elle possède deux bas-reliefs représentant des animaux. La nef, qui a un porche au nord, est agrandie en 1649, et le clocher carré à l'ouest, de style Renaissance, est construit en 1786. Le porche Nord, carré, voûté d'ogives, s'ouvre sur la nef par une porte, dont les voussures en tiers-point s'encadrent sous une accolade décorée, accostée de pinacles et surmontée de culs-de-lampe, curieusement sculptés, supportant de vieilles statues de bois. Les fenêtres en tiers-point à réseau flamboyant du chevet plat et du croisillon Nord gardent encore quelques fragments de vitraux armoriés du XVIe siècle. La fenêtre du transept Nord conserve les armes des seigneurs du Vergier et de Bizien. Actuellement, elle abrite plusieurs statues en bois polychrome, dont celle de la Vierge à l'Enfant (XVIIe siècle) et celle de sainte Anne (XVIIe siècle). Une fontaine avec deux bassins se trouve à l'écart dans l'est de la chapelle[47].
Le site est la propriété de la seigneurie du Lain (Lein ou Lin) à la fin du XVIe siècle, propriété successive des familles Le Lain, Lantivy, Guyardet (vers 1600), Monistrol (au XVIIIe siècle). Associée au château, une chapelle privée est bénie le . En 1871, il est acheté par Théophile Viollet, inspecteur des Ponts et Chaussées travaillant à la construction de la ligne de chemin de fer. En 1875, ce nouveau propriétaire aménage le parc paysager et doit être le promoteur du nouveau château qui remplace l'ancien manoir à la fin du XIXe siècle. L'ajout d'une ferme, construite pour la famille Guyomar, a lieu en 1920. Le château est sinistré par un incendie en 1992, ses ruines et son parc sont l'objet d'un concours pour la création d'un parc péri-urbain en 1999[48], et en 2004, la commune de Gestel finance la consolidation de la façade. Aujourd'hui, outre les ruines du bâtiment principal, sont toujours existants les communs, la maison du gardien et un vivier associé au lavoir. La dernière propriétaire du Lain fut Anne Guyomar.
Le Domaine du Lain est désormais un parc paysager de 23 hectares qui possède des arbres remarquables et a conservé la façade de son manoir du XIXe siècle (le reste est en ruines). Le domaine est désormais propriété de Lorient Agglomération[49].
Siège d'une seigneurie et propriété successive de Henry du Verger (en 1281), de Pierre du Verger (en 1396), de Silvestre du Verger (en 1448), de Louis du Leslay (en 1536), puis de la famille Le Prestre de Lezonnet (jusqu'à la Révolution).
Lieu de culte lactigène, le 1er mai[50].
Les bâtiments principaux n'existent plus, mais reste visible, partiellement, la halle à marchandises qui sera détruite en 2012 pour être remplacée par des logements sociaux. L'ensemble a été dessiné par l'architecte Vestier pour la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, et est conforme au style développé pour seize des gares de la ligne, c'est-à-dire avec une alternance de lignes rouges et blanches réalisées en alternant briques et tuffeau.
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