Quéven[kevɛ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne. Historiquement, elle fait partie du Pays vannetais et du Kemenet-Héboé.
La commune est bordée à l'est par la ria du Scorff, un fleuve côtier breton et au nord par le Scave, un affluent de rive droite du Scorff, qui se jette dans ce dernier au niveau de sa ria; le Ruisseau du Moulin de Kerrousseau, affluent de rive droite du Scave sert de limite avec Gestel. Au sud le Ter, un petit fleuve côtier, et son affluent le Laër, séparent Quéven de Lorient pour le premier cité, et de Ploemeur pour le second; à l'ouest la partie amont de la Saudraye, un autre petit fleuve côtier, sert un temps de limite aec Guidel.
La ria du Scorff
La ria du Scorff vue depuis la rive droite (à gauche de la photographie, la rive gauche côté Caudan et ses roselières à hauteur du hameau du Stumo).
La ria du Scorff vue depuis la rive droite (à gauche de la photographie, la rive gauche côté Caudan à hauteur du hameau de Keradelys).
La ria du Scorff vue depuis la rive de Caudan avec les ruines du "Pont Brûlé" (à l'ouest de Kerfléau).
La ria du Scorff: vue vers l'aval depuis le "Pont Brûlé": schorre au premier plan; à l'arrière-plan les poudrières de Mentec (en Quéven) et au fond le pont du Sac'h (RN 165).
Le "Pont Brûlé" est un pont en bois construit par les Allemands en 1940: il fut utilisé par les civils pendant l'Occupation pour passer entre Caudan et Quéven. Il fut brûlé par les Allemands au début du mois d'août 1944.
Relief
Roselières des deux rives de la ria du Scorff à hauteur de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours.
Le finage de Quéven est constitué pour l'essentiel d'un plateau en pente douce vers le sud-est, qui culmine à 68 mètres au niveau de la chapelle de la Trinité, mais situé pour l'essentiel entre 60 et 30 mètres d'altitude (le bourg est vers 50 mètres et l'essentiel de la base aéronavale, d'une platitude remarquable, vers 45 mètres. Ce plateau est troué par les vallées des cours d'eau précités, souvent encaissées d'une vingatine de mètres, voire plus par endroits, par rapport au plateau, dont l'altitude atteint, pour celle du Scorff le niveau de la mer au niveau de son estuaire, bordé de paluds au niveau de la confluence avec le Scave, ainsi que plus au sud à proximité de la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours et, encore plus en aval, au niveau du lieu-dit "Les Paluds" (le Pont Brûlé).
Carte topographique de la commune de Quéven.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température: 11,8°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 0,7 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 1,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 14,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1952 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[7]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
La température moyenne annuelle évolue de 11,6°C pour la période 1971-2000[8], à 12°C pour 1981-2010[9], puis à 12,2°C pour 1991-2020[10].
Statistiques 1981-2010 et records LORIENT-LANN BIHOUE (56) - alt: 45 m 47° 45′ 42″ N, 3° 26′ 06″ O Records établis sur la période du 01-01-1952 au 04-01-2022
Mois
jan.
fév.
mars
avril
mai
juin
jui.
août
sep.
oct.
nov.
déc.
année
Température minimale moyenne (°C)
3,8
3,4
4,9
6,1
9,4
11,7
13,6
13,4
11,6
9,5
6,2
4,1
8,2
Température moyenne (°C)
6,6
6,7
8,6
10,3
13,5
16,1
18
18
16,1
13,1
9,4
7,1
12
Température maximale moyenne (°C)
9,5
9,9
12,3
14,4
17,7
20,6
22,5
22,6
20,5
16,6
12,6
10
15,8
Record de froid (°C) date du record
−13,1 20.01.1963
−11 03.02.1956
−7,4 03.03.1965
−4,1 12.04.1986
−1,1 03.05.1967
1,6 11.06.1955
3,4 08.07.1954
4,1 14.08.1956
1 11.09.1972
−1,8 18.10.1955
−5 20.11.1971
−8,7 25.12.1962
−13,1 1963
Record de chaleur (°C) date du record
16,8 27.01.03
18,4 24.02.19
23,3 30.03.1965
27,1 23.04.1984
29,8 25.05.12
35,9 30.06.1976
34,9 18.07.06
37,5 10.08.03
31 07.09.21
27,2 01.10.1997
19,6 01.11.15
16,4 03.12.1953
37,5 2003
Ensoleillement (h)
70,1
95,1
137,6
182,5
204,9
230,1
223
215,9
192,6
115,8
84,9
74,8
1 827,2
Précipitations (mm)
108,3
82,6
72,9
67,2
74,6
50,4
56
49,3
70,5
104,4
103
111,7
950,9
Source: «Fiche 56185001» [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le: 06/01/2022 dans l'état de la base
Paysages et habitat
Quéven présentait traditionnellement un paysage de bocage et un habitat rural dispersé (par exemple les hameaux de Kerdual et Sach Quéven[11], situés aux portes de Lorient); mais ce paysage traditionnel a été profondément modifié par l'urbanisation: de nombreux lotissements ont été construits depuis la Seconde Guerre mondiale aux alentours du bourg, qui a considérablement grossi, devenant une ville. Le reste du teritoire communal a été relativement préservé de l'urbanisation, conservant donc un aspect rural (bocage et habitat dispersé) sauf au sud-est (hameaux de Stang Kergolan, Kergavalan, Kerdual et Sac'h Quéven) en raison de la proximité de la ville de Lorient et pour partie en raison de la présence de la base aéronavale pour la partie sud-ouest de la commune.
Transports
L'ancienne gare de Quéven.
La commune de Quéven est traversée par la voie express RN 165 et desservie par l'Échangeur de Caudan, à proximité duquel se sont développées les zones artisanles et industrielles du Mourillon et de Beg Runio côté nord, et la zone commerciale de Lann Roze (magasin Leroy-Merlin) côté sud. L'ancienne RN 165, devenue une simple route départementale (D 765) passe un peu plus au sud, traversant aussi le territoire communal en direction de Guidel vers l'ouest et de Lorient vers l'est. Le bourg, situé au nord de ces deux routes, est desservi principalement par la D 6, axe sud-nord venant de Lorient et se poursuivant en direction de Pont-Scorff.
La commune est aussi traversée par la voie ferrée venant de Lorient en direction de Quimper (dénommée initialement Ligne de Savenay à Landerneau) , ligne empruntée notamment par des TGV Atlantique venant de Paris-Montparnasse en direction de Quimper, ainsi que par des TER en direction de Rennes (TER Bretagne) et Nantes; mais la commune n'est plus desservie par une gare, les plus proches étant celles de Gestel et principalement de Lorient.
Quéven est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15].
Elle appartient à l'unité urbaine de Lorient, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[16] et 121 543 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lorient dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[21]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[22],[23].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Tissu urbain discontinu
13,8%
327
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques
8,7%
207
Aéroports
5,8%
138
Équipements sportifs et de loisirs
2,6%
61
Terres arables hors périmètres d'irrigation
13,4%
318
Prairies et autres surfaces toujours en herbe
1,3%
32
Systèmes culturaux et parcellaires complexes
27,2%
648
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants
Le nom de la localité est attesté sous les formes Quetguen en 1387[25], Qaez ven en 1466[26], Queven en 1793, Quesven en 1801[27].
Son nom breton est Kewenn, prononcé localement [ˈcəɥən].
Koad, ar c'hoad, le bois, la forêt. On peut voir dans la seconde syllabe l'adjectif guen «blanc»[26], ici, au sens de sacré.
Le toponyme du lieu-dit "Moustoir-Flamm" indique la présence d'un ancien monastère.
Histoire
Préhistoire
Quéven possède plusieurs monuments mégalithiques datant du néolithique: le tumulus et les dolmens de Kerroc'h, l'allée couverte de Kerscant, dit le dolmen du Triono, le menhir de Kerdehoret, le dolmen christianisé de Moustoir Flamm.
Article détaillé: Dolmens à couloir de Kerroc'h.
Une stèle funéraire gauloise se trouve à Kermérien.
Antiquité
De l'époque romaine il n'existe à Quéven aucun vestige connu, même si la région a été occupée par les Romains[28].
Moyen-Âge
Un texte daté du indique que le duc de Bretagne Jean IV fait alors don à la famille de Rohan du fief de La Roche-Moysan (en Arzano) et de la paroisse de Bihoué[29].
Bihoué (dont l'église était dédiée à saint Bieuzy, auquel Bihoué devant aussi son nom) aurait été le centre de la paroisse (qui englobait aussi Gestel[Note 6]) jusqu'au XVesiècle avant de devenir une simple trève de Quéven, qui devint le siège de la paroisse au XVIIesiècle. La paroisse de Quéven faisait partie de la seigneurie de Kéménet-Héboé et du doyenné des Bois[30].
À Quéven, le linteau de la ferme de Kerlaren porte, écrite en lettres gothiques, la plus ancienne inscription connue en Bretagne sur une maison rurale:
«L'AN MIL: III cc IIII XX XIIII»(«l'an 1494»)[31].
Temps modernes
Carte de Cassini (1783): les paroisses de Quéven et Gestel.
En 1759 la paroisse de Quéven devait chaque année fournir 26 hommes pour servir de garde-côtes[32].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Quéven en 1778:
«Quéven; sur une hauteur, à 11 lieues à l'Ouest-Nord-Ouest de Vannes, son évêché; à 19 lieues de Rennes; et à une lieue de l'Orient, sa subdélégation. Quéven ressortit à Hennebon et compte 1 500 communiants[Note 7]. La cure est à l'alternative. Des terres en labeur, des prairies, des arbres à fruits; voilà ce que présente à la vue ce territoire, qui est très bien cultivé. On a fait un grand chemin qui conduit de la route de Quimperlé au bourg de Quéven[33].»
65 hameaux sont recensés à Quéven juste avant la Révolution française.
Le XIXesiècle
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Quéven en 1845:
«Quéven (sous l'invocation de Saint Pierre): commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom, plus sa trève, Bayars [en fait Bihoué], qu'elle a absorbée; aujourd'hui succursale; chef-lieu de perception. (...) Principaux villages: Kerousseaux, Kerscant, Rustuel, Kercadoret, Mané, Rivalain, Kerlehoret, la Trinité, Bihoué, Kervilien, Tremerzin, Kerignan-Izel, Kerlanc, Kerouanet, Kerlanan, Kerdnale. Moulins de Hadenec, de Sac-Quéven, à eau. Outre l'église, qui est moderne et n'offre rien de remarquable, il y a en Quéven les quatre chapelles de la Trinitéde Saint-Nicodème, de Saint-Éloi et de Vrai-Secours, qui ne sont desservies qu'à la fête de leur patron. Le plus ancien fief de cette paroisse était Kerruisseaux, qui dépendait du prince de Rohan-Guémené. Le château actuel est une construction qui remonte à la fin du siècle dernier, et qui a due être bâtie avec les pierres de l'ancien manoir, dont on ne voit plus aucune trace. Près du village de Kerdehoret, situé à peu de distance de la grande route de Lorient à Quimperlé, est un moulin qui peut avoir 5 à 6 mètres de haut sur 2 m de large à sa base. Il y a aussi en Quéven plusieurs carrières de pierres de taille, qui ont fourni la majeure partie des matériaux employés au bassin et aux cales couvertes de Lorient. Une distillerie de résidus de cidre. Il y a foire le mercredi de Pâques et le mercredi après la Trinité. Géologie: granite. On parle le breton[34].»
Une épidémie de choléra partie de Lorient en octobre 1865 concerna 30 malades (dont 17 morts) en 1866 à Quéven[35]. En 1886 c'est une épidémie de fièvre typhoïde qui fit 15 malades (dont 4 décès) à Quéven[36].
Le XXesiècle
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Quéven porte les noms de 58 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale: parmi eux 7 sont morts en Belgique dont 5 dès l'année 1914 dans les combats de Maissin et de Rossignol; 1 (Yves Le Nivonic) est un marin mort en mer lors du naufrage du cuirassé Bouvet; Michel Le Coroller est mort en captivité en Allemagne; la plupart des autres sont morts sur le sol français dont 3 (Jean Goulian, Georges Martin-Sané et Julien Pierre) décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre et Mathurin Portier de la Croix de guerre[37].
L'Entre-deux-guerres
Le monument aux morts de Quéven et son poilu,, en kersantite, taillés par Jean Joncourt, sculpteur et marbrier de Quimperlé, fut inauguré le 9 octobre 1921.L'inauguration fut fêtée en grande pompe, avec messe, bénédiction, cérémonie et gueuleton[38].
Le manoir de Kerlébert en 1923 (carte postale).
Le moulin de Kerusseau (Kerrousseau) en 1929 (carte postale).
Quéven: la Brasserie en 1929 (carte postale).
Le bourg de Quéven vers 1930: la rue de Lorient (carte postale).
Dès 1933 la Chambre de commerce de Lorient souhaite créer un terrain d'aviation; en 1938 elle achète un terrain aux confins de Quéven et Ploemeur, mais le vend en 1939 à l'Armée de l'air.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Quéven porte les noms de 38 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[37]. Parmi elles, Jean Even[Note 8], militant communiste, mort en déportation le au camp de concentration d'Auschwitz; Émile Le Molgat[Note 9], résistant, tué au combat le à Monassut-Audiracq (Basses-Pyrénées); 23 personnes sont des victimes civiles de la guerre tuées à Quéven, dont Yves Diény, médecin, et René Lote, professeur, tous deux fusillés par les Allemands le au lieu-dit Kertanguy, sur la route de Pont-Scorff[39]; les autres victimes cviles ont été tuées pour la plupart lors des bombardements ou des combats (par exemple trois membres de la famille Le Gall le ).
Les Allemands arrivent à Quéven le . Ils reprennent le projet aérien de l'Armée de l'air française, mais l'étendent considérablement (le terrain passe de 42 ha à 1 200 ha et des dizaines de fermes sont supprimées): deux pistes, longues chacune de 2 km, sont construites, ainsi que 75 hangars destinés à abriter avions et infrastructures diverses de la Luftwaffe; la base, dénommée "Kerlin Bastard" par les Allemands, entre en service en décembre 1941; dès 1942 elle abrite une centaine d'avions qui participent à la bataille de l'Atlantique; elle est protégé par la batterie de Moustoir Flamm. Lors de la libération de la base (qui survient tardivement en raison de la résistance allemande dans la Poche de Lorient), le , 16 000 soldats allemands y sont faits prisonniers[40].
Le des troupes alliées entrent dans Quéven, mais les combats sont intenses et une bonne partie de la population civile de la ville se réfugie dans les caves de l'andouillerie Crenne, mais les Allemands réoccupent Quéven les jours suivants et le bourg est incendié le .
En , la ville de Toulouse accepte, par le truchement de son maire, Raymond Badiou, la proposition d'adoption de la commune meurtrie, et en conséquence le parrainage proposé à cette fin, le , par le maire de Quéven de l'époque, Louis Kermabon, et Alphonse Viros. Ultérieurement, en souvenir de cette aide, la commune de Quéven inaugure une Place de Toulouse et la ville rose, une rue de Quéven.
La commune de Quéven a été décorée le de la Croix de guerre 1939-1945, par citation en date du du secrétaire d'État aux Forces Armées Max Lejeune.
L'après Seconde Guerre mondiale
La Marine nationale s'installa en 1946 dans la base aérienne qui avait été construite par les Allemands: la base aéronautique navale est située en majeure partie sur le territoire de la commune de Quéven.
Deux soldats originaires de Quéven (Marcel Fichoux et Yves Le Pogam) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et neuf (Roger Lahuec, Lucien Le Bihan, Aimé Le Bris, Joseph Le Moing, François Le Pogam, Joachim Mahé, Michel Mauvieux, André Mélin et Robert Le Nestour) pendant la Guerre d'Algérie[37].
L'école maternelle Joliot-Curie est créée en 1971, l'école primaire Anatole-France construite en 1975 et agrandie en 1979, le collège Kerbellec ouvre en 1975. Deux clubs sportifs animent la commune: le Cercle sportif quévenois [CSQ] (sports collectifs; sa section football ouvre en 1946) et l'Amicale laïque Quéven [ALQ (sports individuels)[41], créée en 1960[42].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans le Morbihan.
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Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[47].
En 2019, la commune comptait 8 770 habitants[Note 18], en augmentation de 1,07% par rapport à 2013 (Morbihan: +2,97%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 583
1 524
1 536
1 562
1 664
1 699
1 729
1 832
1 876
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 898
2 153
2 204
2 061
2 123
2 233
2 339
2 344
2 338
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 393
2 413
2 315
2 317
2 315
2 253
2 211
1 746
3 313
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
2 937
2 954
4 529
6 798
8 400
8 314
8 753
8 707
8 798
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
8 608
8 770
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[48].)
Histogramme de l'évolution démographique
Cette commune est réputée pour avoir un nombre de naissance dont le prénom de l'enfant est Kévin largement supérieur à la moyenne du territoire français entre 1992 et 2010[réf.souhaitée].
Économie
Une partie de l'aéroport de Lorient Bretagne Sud se trouve sur le terrain de la commune.
Langue bretonne
Ya d'ar brezhoneg
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le . La commune a reçu le label de niveau 1 de la charte le puis le label de niveau 2 le .
Enseignement
À la rentrée 2017, 51 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique[49].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Monuments classés ou inscrits
Monument
Adresse
Coordonnées
Notice
Protection
Date
Illustration
Dolmens à couloir de Kerroc'h, dit Le trou des Chouans
Le tumulus de Kerroc’h, dit le Trou des chouans (néolithique et âge du bronze)
Le calvaire attribué à Roland Doré (XVIIesiècle) autrefois localisé dans le cimetière de l'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul (reconstruite en 1900 par Caubert de Cléry). Il comprenait alors deux travées supportant au total seize personnages, dos à dos. Seul cinq sculptures ont été préservés.
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul conserve certains mobiliers provenant, entre autres, de la chapelle de la Trinité, dont les statues de Sainte Anne Trinitaire (deuxième moitié du XVesiècle) et de la Vierge à l’enfant (XVIIIesiècle), mais aussi des bénitiers (XVIIesiècle) et de l'orfèvrerie (calices et patène du XVIIesiècle au XIXesiècle).
Autres bâtiments et objets historiques
Article détaillé: Liste des sites mégalithiques du Morbihan.
L'allée couverte de Kerscant, dit le dolmen du Triono (néolithique).
Le menhir de Kerdehoret (néolithique).
Dolmen christianisé de Moustoir Flamm (néolithique et Moyen Âge).
La stèle funéraire gauloise de Kermérien (protohistoire).
Les croix de chemin de Kermabon, Bihoué, le Mourillon et la Croix verte (haut Moyen Âge).
La chapelle Saint-Nicodème, précédemment dite Notre-Dame-de-la-Rosée (1578) et ses statues polychromes (XVIIIesiècle). Partiellement de style flamboyant et de style Renaissance (ouvertures en anse de panier, fenêtres à cintre brisé, meneaux flamboyants), la chapelle a été probablement construite par le seigneur de Kerrousseau, un prince de Rohan-Guémené, et a été restaurée à plusieurs reprises les siècles suivants (l'autel et la clôture du chœur sont du XVIIIesiècle; les vitraux sont du XIXesiècle; la fontaine de dévotion a aussi été restaurée plusieurs fois). La Vierge Marie y était honorée depuis le Moyen-Âge (le hameau où se trouve la chapelle se nommat alors "Locmaria") et, son nom initial le prouve, on venait l'invoquer pour lutter contre la sécheresse et provoquer la pluie, mais également pour obtenir de bonnes récoltes (statue de saint Isidore). La statue de saint Nicodème (XVIIIesiècle) présente dans la chapelle explique le changement de nom survenu.
La chapelle Saint-Nicodème: vue extérieure d'ensemble.
La chapelle Saint-Nicodème: vue extérieure.
La fontaine de dévotion près de la chapelle Saint-Nicodème.
Croix monumentale près de la chapelle Saint-Nicodème.
Menhir dans l'enclos de la chapelle Saint-Nicodème.
La chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours (reconstruite en 1954) et son mobilier (XIXesiècle) , dont les statues L’éducation de la Vierge, La Vierge à l’Enfant et Saint Jean-Baptiste, un tableau ex-voto représentant La Vierge secourant des marins en plein naufrage peint par Cosson-fils (Vannes, 1830). La chapelle a été détruite par des bombardements alliés en 1940 et reconstruite au début de la décennie 1950. Située sur la rive droite du Scorff, dès le XVIIIesiècle les marins de la Compagnie des Indes avaient coutume d'y faire leurs dévotions, honorant la Vierge Marie et sainte Anne, patronne des marins bretons; l'habitude fut conservée aux XIXesiècle et XXesiècle par les marins de Lorient. Un pardon s'y déroule chaque 15 août pour la fête de l'Assomption[50].
Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours: flanc sud.
Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours: pignon.
Une maison à Kercadoret (1589);
Le manoir de Kerlébert (partiellement du XVIIesiècle);
La fontaine lavoir de Kerousseau (XVIIIesiècle);
La fontaine Saint-Méen, située en contrebas du hameau de Bihoué; elle a été rénovée en 1898 par l'abbé Plunian, qui y ajouta un lavoir.
Les moulins à eau de Hadenec et de Sac'h Queven (après le XVIIIesiècle);
Les poudrières du Scorff (XIXesiècle);
Un petit bâtiment de l'ancienne gare ferroviaire (XIXesiècle).
La maison communale (1933).
Les blockhaus (1942-1945), dont la batterie de Moustoir Flamm et le bâtiment de Kergavalan avec sa fresque..
La nouvelle chapelle de la Trinité (1960-1962), où l'on peut voir un bénitier du XVIesiècle, une croix monumentale de 1657 (le croisillon date de la fin du XIXesiècle), un personnage et une inscription de 1771 (scellés dans les colonnes de façade), une fontaine de dévotion et un lavoir du XIXesiècle (au nord de la chapelle).
Patrimoine disparu
Comme dans les autres communes rurales, le remembrement est la cause de la disparition d'un certain nombre de mégalithes.
Entre le 7 et le , environ 85% de la ville est dévastée par des bombardements alliés, ainsi que par les combats entre les blindés américains et les avant-postes allemands. La reddition de la poche de Lorient n'a lieu que le .
Pour ces raisons, de nombreux monuments ont été détruits, comme:
les dolmens néolithiques de Kerloës, de Kerdual et de Mané Guen;
la chapelle de Saint-Éloi (XVIesiècle);
la chapelle de Bihoué;
la chapelle de Saint-André;
le château de Kerrousseau (XVIIIesiècle);
l'ancienne chapelle de la Trinité (du XVIeauXIXesiècle), reconstruite entre 1960 et 1962 après sa destruction par les bombardements alliés de 1944.
Quéven: panneau d'information touristique du "Sentier des Curiosités".
Le parc de Kerzec (11 hectares);
Les vasières du Roze (20 hectares);
Le bois de Kercadoret et ses carrières.
Le "sentier des curiosités" (entre Pont-Scave et la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours).
Structures culturelles
Salle de spectacle du Centre culturel Les Arcs;
Médiathèque Les Sources, ouverte depuis .
Jumelages
L'inauguration de l'arbre de Jumelage à Quéven. De gauche à droite: Heinz Petterich (maire de Burgkunstadt), Marc Cozilis (maire de Quéven) et Reinhard Huber (Chef de la Deutsch-Französischen-Gesellschaft Obermain - AFO).
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Gestel [Jestel], uni alors à Bévoy, devint une paroisse indépendante en 1387.
Personnes en âge de communier.
Jean Even, né le à Quéven, mais qui habitait à Gisors où il était manœuvre à l'usine Carbone-Lorraine.
Émile Le Molgat, né le à Quéven.
Jacques Loher, né vers 1737, décédé le 22 prairial an III () à Quéven.
Yves Le Leslé, né le à Kerbraudec en Caudan, décédé le au Roze en Quéven.
Yves Le Leslé, né le à Burene en Quéven, décédé le à Quéven.
Jean-Marie Raoul, né le à Guidel, décédé le à Quéven.
Joseph Le Léannec, né le à Lorient, décédé le à Quéven.
Auguste Roperch, né en 1854, décédé en 1939.
Julien Moëllo, né en 1860, décédé en 1946.
Joseph Kerbellec, né le à Inguiniel, décédé le à Quéven. Fiche Maitron:
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol.3, Nantes, Vatar Fils Aîné, (lire en ligne), page 475.
A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, Rennes, Molliex, (lire en ligne), page 388.
Dr Alfred Fouquet, Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan, Vannes, (lire en ligne), pages 14 et 15.
Dr Alfred Fouquet, Compte-rendu des épidémies, des épizooties et des travaux des conseils d'hygiène du Morbihan, Vannes, (lire en ligne), pages 26 et 27.
Comité Historique de Quéven (préf.Jean-Yves Laurent, maire de Quéven et René Estienne, animateur du comité historique de l'assoc. pour le bicentenaire de la révolution au pays de Lorient), 1788-1795: les Quévenois à l'heure de la Révolution française, Lorient, Éd. Dalc'homp Sonj, , 92p. (ISBN2-9503379-0-2)
Comité Historique de Quéven, 1850-1938: Les Quévenois à la croisée des chemins, Éd. à compte d'auteur, , 352p. (ISBN978-2-9503379-1-7)
Comité Historique de Quéven (préf.Jean-Yves Laurent, maire de Quéven), 1939-1960: Les Quévenois: De la Guerre à la Paix, Quéven, Éd. à compte d'auteur, , 336p. (ISBN2-9503379-2-9)
Comité historique de Quéven et Association histoire et patrimoine de Guidel, 1944-1945 entre Scorff et Laïta: Gestel, Guidel, Quéven dans la poche de Lorient, Le Faouët, Liv'Éditions, coll.«Mémoire du pays de Lorient», , 155p. (ISBN978-2-84497-073-2)
Patrimoine
Comité Historique de Quéven (coord. Laurent Carrour), Quéven au fil du temps: patrimoine archéologique, patrimoine civil, patrimoine religieux, patrimoine militaire, histoire de Quévenois, patrimoine naturel et paysager, Le Faouët, Liv'Éditions, , 307p. (ISBN978-2-9503379-3-1)
Quéven sur topic-topos d'après l'ouvrage de Flohic éd., Le patrimoine des communes du Morbihan, sous la dir. de Michèle Bourret, Charenton-le-Pont, 1996, 2 vol. (Le patrimoine des communes de France, 56); nouv. éd. 2000 (ISBN2-84234-107-4).
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