Saint-Servan est une ancienne commune française, qui a été rattachée avec Paramé le [1] à la ville de Saint-Malo, dont elle est devenue un quartier (elle occupait l'actuel quartier de Saint-Servan-Solidor et les autres quartiers du sud).
Ne pas confondre avec Saint-Servant dans le Morbihan
Vue sur Saint-Servan depuis le toit de l’hôtel Beauvallon à Dinard.
Elle est située sur l'emplacement de l'ancienne cité gallo-romaine d'Aleth. Historiquement, Saint-Malo et Saint-Servan ont longtemps été rivales[2].
Géographie
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Saint-Servan est située au nord du département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, en France. Elle fait partie du pays de Saint-Malo. Elle est située en bord de mer, le long de la Manche.
Toponymie
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Port-Solidor[3].
En 1920, la commune est renommée Saint-Servan-sur-Mer[3].
Histoire
Époque romaine
Article détaillé: Aleth.
La cité romaine d'Aleth était le centre d'une région agricole: plus de 500 établissements agricoles édifiés à l'époque romaine ont été identifiés dans un rayon de 35 kilomètres. Le petit village maritime devint une cité importante dotée d'une véritable enceinte fortifiée. Elle est en partie abandonnée pour Corseul à la fin du règne d'Auguste (14 ap. J.-C.) mais reprend de l'importance lorsque la crainte des Barbares pousse les Romains à dégarnir Corseul pour regrouper leurs troupes à Aleth. La cité devient la capitale de la civitas (du district) des Coriosolites pendant cent ans. Puis, vers 370, les troupes cantonnées à Aleth quittent la ville pour assurer la défense des frontières orientales de l'Empire. Les Latins quittent la cité, les premiers Bretons débarquent. En 420, Aleth est toujours la capitale d'une civitas romaine mais l'administration romaine a déserté la ville[réf.nécessaire].
Des pans du mur d'enceinte de l'ancien castellum romain épais d'un mètre cinquante d'épaisseur sont toujours visibles. Dans le port Solidor, les archéologues ont découvert, en 1973, les restes d'une station de pompage remontant à l'époque romaine qui permettait l'approvisionnement des bateaux en eau douce et qui comprenait une machinerie de 1 500 kg avec des pistons de bronze et soupapes de cuir[4]; elle alimentait sept canalisations qui, elles-mêmes, débouchaient sur des fontaines[réf.nécessaire].
Moyen Âge
La tour Solidor.Saint-Malo et Saint-Servan furent reliés, de 1873 à 1922, par un pont roulant marin.
La cité continue à être un port actif après le départ des Romains. Elle devient le siège d'un évêché (attesté à partir du VIIIesiècle) et est dotée d'une cathédrale (Saint-Pierre), construite à l'époque carolingienne en style roman, dont subsistent aujourd'hui le chœur et les soubassements.
L'installation des Vikings sur la Rance pendant 30 ans est sans doute à l'origine de la reconstruction de la cathédrale vers 1150 sur le rocher voisin de Saint-Malo par l'évêque Jean de Châtillon[réf.nécessaire]. En 1152, l'évêché est transféré de Saint-Servan à Saint-Malo[2].
En 1255, Guillaume du Mottay conduit une révolte des Servannais contre la prééminence de Saint-Malo.
La tour Solidor est édifiée entre 1379 et 1384 par le duc Jean IV sous la direction de son architecte Étienne Le Ture, sur les fondations de l'ancienne tour viking d'Oreigle. Cette construction est utilisée pour contrôler le trafic sur la Rance, face à la ville de Saint-Malo qui a intégré le royaume de France.
En , des troupes anglaises menées par le duc de Lancastre débarquent à Rothéneuf et assiègent Saint-Malo pour le compte de Jean IV. Les défenseurs malouins résistent et, en novembre, plusieurs milliers de soldats français menés par Bertrand du Guesclin arrivent à Saint-Servan, aux Bas-Sablons, entraînant la retraite des Anglais[5].
Époque moderne
Aux XVIIeetXVIIIesiècles, la ville se développe de part et d'autre de l'artère principale, devenue aujourd'hui la rue Ville-Pépin.
Malgré le refus des habitants, Saint-Servan est intégrée à Saint-Malo sur ordre du roi de France Louis XV et le reste jusqu'à la Révolution française[2].
Durant la guerre de Sept Ans, Saint-Servan est attaquée par les Anglais qui incendient 80 navires à Solidor le avant de se replier sur Cancale[5].
En 1789, la ville se proclame «commune distincte» et affirme son indépendance par rapport à Saint-Malo[2]. La ville compte alors 10 000 habitants[2].
En 1869, un grand hôtel de ville est édifié sur la place centrale par Hippolyte Béziers-Lafosse[6].
Le XIXesiècle
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Sous la monarchie, l'Empire et la Troisième République, on construit des bateaux dans l'anse Solidor, à la Cité[réf.nécessaire].
Une communauté importante provenant du Royaume-Uni s'installe à Saint-Servan pour le commerce. La plupart sont enterrés dans le carré protestant au cimetière Jeanne-Jugan. En 1822, un temple protestant est ouvert dans la ville[7].
Louis Duchesne voit le jour le . En 1849, Jean-Baptiste Duchesne fonde le comptoir de la Société de l'Océanie à Oregon City (Oregon), aux États-Unis.
Saint-Servan, dont l'activité économique repose sur la pêche à la morue et la construction navale, connaît un déclin relatif vers 1850 car la région manque de voies de communication. Certains Servannais émigrent en Californie lors de la loterie des lingots d'or entre 1851 et 1853: les Boudan, Buisson, Cassagne, Louis Miniac, etc.
Le , l'huissier servannais Roty est assassiné[réf.nécessaire].
Le , l'homme politique, militaire et diplomate Jean-Baptiste Cécille meurt dans la commune.
En 1887, l'ancien maire de Saint-Servan Alexandre Chèvremont décrit ainsi la ville: «petite ville paisible et gracieuse, demi-champêtre et demi-maritime, nonchalamment assise sur ses cinq collines, en face de son heureuse rivale [Saint Malo]»[8]
Le XXesiècle
La Belle Époque
Le , l'inventaire des biens de l'église conduit à l'arrestation de trois officiers du 47erégiment d'infanterie[9]; l'officier Joseph Cléret de Langavant, qui a refusé de forcer les portes de l'église paroissiale, passe en conseil de guerre et est exclu de l'armée.
En 1909, le Servannais Marie-Ange Tardivel est impliqué dans l'affaire Steinlen[réf.nécessaire].
L'académicien Louis Duchesne en 1920.
En 1911, l'historien et archéologue servannais Louis Duchesne est élu à l'Académie française, au fauteuil no36.
L'union sportive servannaise, fondée par des Anglais, et composée presque uniquement de joueurs britanniques, remporte pratiquement toutes les compétitions de football organisées en Bretagne avant 1914[10].
La Première Guerre mondiale
Le Monument aux morts de Saint-Servan porte les noms de trois cent cinquante trois soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[11].
Edmond Nowé, né en 1888 à Saint-Servan, soldat au 5ebataillon d'infanterie légère d'Afrique, fut fusillé pour l'exemple le à Alger pour «crimes suivis de vol». Pierre Le Gruiec, né en 1890 à Saint-Servan, soldat au 120erégiment d'infanterie, fut aussi fusillé pour l'exemple le à Somme-Yèvre (Marne)[12].
Sur le monument aux morts de Saint-Servan dédié à la Première Guerre mondiale, figurent 434 noms. Depuis le , à l'occasion du 50e anniversaire de la fusion des trois villes (Saint-Malo, Saint-Servan et Paramé), les trois monuments ont été réunis sur l'esplanade de Rocabey face à l'église Notre Dame, sur les deux côtés six stèles en granit où sont gravés les noms des 79 victimes de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que 271 victimes civiles de cette dernière, 30 noms de la guerre d'Indochine, 26 de la (guerre) d'Algérie, deux de Corée et une pour service rendu à la Nation[13].
L'Entre-deux-guerres
En 1920, le poète René Martineau, intime de Léon Bloy et ami de Georges Hugnet ainsi que de Rouault, s'installe au manoir de la Verderie. Il y crée un cénacle fréquenté par Théophile Briant, Paul Vimereu, Gustave Bord, François Tuloup, Roger Vercel, André Savignon, Esnoul Le Sénéchal…[réf.nécessaire]
L'actuelle station de biologie marine de Dinard, située à Dinard depuis 1935[14], avait d'abord été installée à l'île Tatihou de 1887 à 1923[15] puis à Saint-Servan de 1924 à 1935[16].
En , le marin Louis Barré meurt lors de la mutinerie du terreneuvier Saint-Mathurin[réf.nécessaire].
En , le colonel Maurice Guillaume, patron du journal Choc, est agressé par quatre membres du Parti Social Français à son château de la Mothe, à Saint-Servan[réf.souhaitée].
En 1938, le maire et ministre de l'Air Guy La Chambre épouse la chanteuse Cora Madou dans l'église Saint-Jean-l'Évangéliste de Saint-Servan[17].
Seconde Guerre mondiale et après-guerre
Le monument aux morts de Saint-Servan porte les noms de 150 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[18]. Parmi eux, plusieurs résistants morts en déportation comme André Bourhis[n. 1], François Godest[réf.nécessaire], Robert Hamoniau[réf.nécessaire], Gaston Thouvenot, etc.
Onze soldats originaires de Saint-Servan sont morts pendant la guerre d'Indochine, un pendant la guerre de Corée et sept pendant la guerre d'Algérie[18].
Fusion avec Saint-Malo
Saint Malo et Saint Servan vus du ciel.
La construction de l'usine marémotrice de la Rance en 1966 permet de relier Saint-Servan à Dinard[2] par la route départementale 168.
En 1967, Saint-Servan-sur-Mer fusionne avec les communes de Paramé et de Saint-Malo; elle est désormais un quartier de Saint-Malo.
Politique et administration
Liste des maires de Saint-Servan jusqu’à la fusion avec Saint-Malo en 1967:
|-
|
|
|
|
| |-
| 1790
| 1790
| Alexandre Duparquier
|
| Négociant|-
| 1790
| 1794
| Pierre Lemoine
|
| Président de la municipalité|-
| 1795
| 1797
| Luc-François Pointel
|
| |-
| 1797
| 1797
| Joseph Claude Marie de Coutances
|
| |-
| 1797
| 1797
| Michel Louis Leturc
|
| |-
| 1797
| 1798
| Jean Olivier Carrouge
|
| |-
| 1798
| 1799
| Yves Joseph Tresvaux
|
| |-
| 1801
| 1808
| Luc-François Pointel
|
| |-
| 1808
| 1815
| Ambroise Bougourd
|
| |-
| 1815
| 1817
| François Claude Dubois
| Légitimiste
| |-
| 1817
| 1821
| François-Marie Delorme-Villedaulé
|
| Armateur
|-
| 1821
| 1824
| Mathurin Guillaume Guibert de La Noe
|
| Armateur
|-
| 1824
| 1830
| Mathurin Joseph Guibert de La Noe
| Légitimiste
| Armateur, fils du précédent|-
| 1830
| 1835
| Jacques Epron-Desjardins
|
| Contre-amiral|-
| 1835
| 1838
| Auguste Duhaut-Cilly
|
| Capitaine au long cours
|-
| 1838
| 1840
| Charles Lossieux
|
| |-
| 1840
| 1848
| Philippe Douville
|
|
|-
| 1848
| 1866
| Édouard Michel Gouazon
| Bonapartiste
| Conseiller général de Saint-Servan(1864 → 1866)
|-
| 1866
| 1869
| Paul Pointel
| Bonapartiste
| Officier de marine Conseiller général de Saint-Servan(1867 → 1871)
|-
| 1870
| 1874
| François-Marie Le Pomellec
| Centre gauche
| Avocat puis armateur Conseiller général de Saint-Servan(1871 → 1877)
|-
| 1875
| 1876
| Alexandre Chèvremont
|
| Préfet, historien|-
| 1876
| 1877 (décès)
| François-Marie Le Pomellec
| Centre gauche
| Avocat puis armateur Député d'Ille-et-Vilaine(1876 → 1877) Conseiller général de Saint-Servan(1871 → 1877)
|-
| 1877
| 1888
| François Lenormand
| Républicain
| Conseiller général de Saint-Servan(1877 → 1895)
|-
| 1888
| 1899
| Léonce Eugène Demalvilain
| Républicain
| Armateur, président du tribunal de commerce Député d'Ille-et-Vilaine(1893 → 1897) Conseiller d'arrondissement|-
| 1899
| 1900
| Gaston Busson
|
| |-
| 1900
| 1901
| Léonce Adrien Demalvilain
| Républicain
| Propriétaire, armateur et négociant Conseiller général de Saint-Servan(1895 → 1919)
|-
| 1901
| 1903
| Auguste Aubrée
|
| |-
| 1903
| 1919
| Léonce Adrien Demalvilain
| Républicain
| Propriétaire, armateur et négociant Conseiller général de Saint-Servan(1895 → 1919)
|-
| 1919
| 1923
| Eugène Brouard
| FR
| Conseiller général de Saint-Servan(1922 → 1928)
|-
| 1923
| 1929
| Jules Haize
| Républicain national
| Imprimeur Conseiller d'arrondissement(1925 → 1931)
|-
| 1929
| 1932 (décès)
| Léonce Adrien Demalvilain
| Républicain
| Propriétaire, armateur et négociant Conseiller général de Saint-Servan(1928 → 1932)
|-
| 1932
| 1940
| Guy La Chambre
| Rad.
| Avocat, ministre Député d'Ille-et-Vilaine(1928 → 1940) Conseiller général de Dinard(1930 → 1940)
|-
| Les données manquantes sont à compléter.|-
| 1944
| 1944
| Paul Delacour
| DVD
| Importateur de sel|-
| 1944
| 1945
| Célestin Huët
|
| |-
| 1945
| 1953
| Paul Delacour
| DVD
| Importateur de sel|-
| 1953
| 1959
| Yves Menguy
| CNIP
| Capitaine au long cours, maire honoraire|-
| 1959
| 1965
| Lucien Huet
| UNR
| Armateur Conseiller général de Saint-Servan(1961 → 1967)
|-
| 1965
| 1967
| Marcel Planchet
| SE
| Entrepreneur de travaux publics
|}
En 1965, Marcel Planchet succède à Lucien Huet jusqu'à la fusion des trois villes en 1967 et sera le premier maire du grand Saint-Malo.
Services administratifs
Saint-Servan dispose de plusieurs services administratifs[21]:
Mairie annexe, police municipale et bibliothèque annex situées place Bouvet;
Théâtre Bouvet, situé à deux pas de la mairie;
Bureau de poste;
L'Établissement national des invalides de la marine (ENIM) se trouve représenté de longue date à Saint-Servan. L'ENIM, créé sous Jean-Baptiste Colbert, est le plus ancien organisme de sécurité sociale français.
Démographie
Évolution démographique
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
10 486
8 836
9 255
9 661
9 975
9 948
10 257
9 636
9 964
Évolution démographique, suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
12 802
12 709
13 312
12 565
12 281
12 867
12 163
11 608
12 240
Évolution démographique, suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
12 242
12 823
12 622
12 510
12 693
12 323
12 832
13 763
14 963
Nombre retenu à partir de 1962: population sans doubles comptes. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini[3])
Monuments et lieux touristiques
Centre-ville
La rue Ville-Pépin, depuis la maison Miniac, début XXesiècle.
la rue Ville-Pépin, principal axe de l'ancienne commune.
La place Bouvet, place de l'ancienne mairie.
Le parc Bel-Air, avec son ancienne tour de moulin transformée ensuite en sémaphore.
L'école du Bel-Air, fresque Les Fables de la Fontaine de Geoffroy Dauvergne (1953).
L'ancien hôtel de Ville de Saint-Servan, devenu depuis 1967, date de la fusion de la commune avec Saint-Malo, une annexe. C'est un bâtiment de style néo-Renaissance en briques et pierres. Il a été construit vers 1860 par l'architecte Hippolyte Béziers-Lafosse.
La chapelle Saint-Louis, rue Ville-Pépin, construite en 1612.
La place de la Roulais.
La rue Dauphine, une maison de 1719 au no10. Du no16 au no20, puis du no22 au no24, maison de 1684. Au no38, une maison construite en 1747.
La rue Georges-Clemenceau. Aux nos47-49, des maisons construites en 1723. Au no66, une maison de 1844. Aux nos67-69, des habitations datant de 1725. Aux nos83-85, des maisons de 1674.
Quartier Solidor
Le quartier Solidor, vu du sentier GR 34 sur la cité d'AlethL'embouchure de la Rance.
La tour Solidor du XIVesiècle abritant le musée des Cap-Horniers.
Le port de Solidor est l'ancien site de construction navale. Du port, il est possible de voir l'estuaire de la Rance, le rocher de Bizeux avec sa statue de la vierge et l'usine marémotrice.
La cité d'Aleth: ancienne place forte gallo-romaine, fortifiée par Vauban puis par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale avec bunkers et réseaux souterrains. Un chemin des douaniers (GR 34) en fait le tour.
La cité d'Aleth et la maison de Louis Duchesne en 1920.
Les ruines de la cathédrale carolingienne d'Aleth.
Chemin de la Corderie, et son prolongement non nommé en corniche qui longe le fort d'Aleth.
Les «Côtières», ancienne demeure de Louis Duchesne et ancien corps de garde du XVIIIesiècle, au 8 chemin de la Corniche.
L'Ar Zenith, un dundee sénan, mis au sec sur la cale de l'ancien arsenal.
Le quai Sébastopol: aux nos3 et 5, deux anciennes maisons datant de 1684-1685. Sur le quai, un Monument au commandant Charcot, œuvre du sculpteur René Quillivic.
Le quai Solidor: au no27, ancien hôtel d'armateur.
L'ancien commissariat de la marine de Solidor
Le petit port Saint-Père
La maison aux volets bleus de l'académicien Louis Duchesne (1843-1922), au-dessus du port Saint-Père.La tour marégraphe.
Le marégraphe: une tour marégraphe construite par la direction hydraulique de Brest à la fin du XIXesiècle[22] sur l'embouchure de la Rance afin d'avoir une connaissance précise de la marée. Il se situe à côté du port de Saint-Père, au pied de la cité d'Aleth. Il est encore utilisé aujourd'hui pour le fonctionnement du barrage sur la Rance[22]. Il s'agit d'une tour creuse, de 5 mètres de large à sa base et 3,5 m à son sommet par laquelle on accède par une rampe de 19 mètres. L'eau de mer y entre par une ouverture toujours immergée au pied de la tour (pour éviter les interférences dues aux vagues). La chambre d'observation est équipée d'un maréomètre, invention de M. Chazellon[22]. Il s'agit d'un cylindre horizontal recouvert d'une feuille de papier sur lequel s'inscrivent les hauteurs de marées. Le marégraphe est construit sur un antique lieu d'échouage des navires approvisionnant Aleth. On retrouve d'ailleurs sous la rampe d'accès les vestiges d'une maçonnerie gallo-romaine[22]. Endommagé en août 1944 lors des combats pour la libération de Saint-Malo, le marégraphe est rénové en 1970[22].
Quartier des Bas-Sablons
Maison le long de la plage des Bas-Sablons, avec la porte d'entrée en hauteur.
L'anse et la plage des Bas-Sablons.
Le phare des Bas-Sablons sur le quai de la plage du même nom.
Le jardin de la place Monseigneur-Duchesne, avec le buste de Louis Duchesne (1900), œuvre du statuaire sculpteur Paul Roussel.
L' Hôtel Victoria, construit en 1888, la grande salle fut décorée décoré en 1939 per la peintre Étienne Blandin (1903-1991) par cinq grands tableaux: Jacques Cartier au Canada - Dugay Trouin à Rio de Janeiro - La prise du Kent par Robert Surcouf - Le combat de l'Aréthuse commandée par le servannais Pierre Bouvet contre le vaisseau anglais l'Amelia, 116 x 184cm (Collection de la Ville de Saint-Malo) - Le Pourquoi Pas? du commandant Charcot à l'Île Petermann en Antarctique, ce dernier faisant 198cm x 322cm (Collection de la Ville de Saint-Malo)[23].
Quartier Sainte-Croix
L'église Sainte-Croix (inscrite au titre des monuments historiques) se signale par son clocher carré à dôme. Il s'élève au-dessus des toits de l'ancien arsenal. L'église est un vaste édifice dont la première pierre a été posée en 1715. Elle a remplacé l'ancienne église paroissiale de Saint-Servan devenue trop petite. L'église a été construite par les ingénieurs du roi: le Savoyard Amédée Frézier, le Parisien Siméon Garangeau et par l'architecte Jean Datour. Elle fut consacrée en 1743. Elle fut pavée en 1785. La tour et les trois premières travées sont reconstruites entre 1828 et 1840 à partir des plans de l'architecte de la ville Julien Leclair. Les vitraux réalisés en 1962 sont de Joseph Archepel.
L'église paroissiale Saint-Pierre.
La roseraie Sainte-Anne, un jardin d'une superficie de 4 000 m2, situé dans le potager d'un ancien monastère du XVIIIesiècle, clos de murs. Elle regroupe divers variétés de rosiers et de plantes vivaces.
Quartier du Rosais
Ancien hôpital (du XVIIIesiècle) et son jardin.
Le cimetière marin du Rosais, face à la Rance, où repose Louis Duchesne.
Quartier Bellevue
L'église Saint-Jean-l'Évangéliste, église paroissiale de quartier construite en 1963 par l'architecte René Blin, fresque de la façade de Geoffroy Dauvergne, statue du saint patron en bois par Jean Fréour, et Vierge à l'Enfant, statue en bois par Victor Feltrin (1909-1993).
Le grand parc, le jardin botanique et le château de la Briantais.
Le grand aquarium.
La malouinière de la Balue, aujourd'hui englobée dans le lycée Jacques-Cartier.
Différentes écoles construites dans les années 1950 par l'architecte André Murat, dont l'école du Petit-Trianon, décorées de fresques de Geoffroy Dauvergne (1956).
L'anse et la plage du Four-à-chaux.
Héraldique
Le blason de Saint-Servan se blasonne ainsi:
«D'azur au voilier contourné d'or à dextre, pavillonné de sable, voguant sur une mer de sinople, au rocher de sable, mouvant de la mer à senestre, sommé d'une tour carrée essorée d'or, pavillonnée de sable; au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine[24].»
Personnalités liées à la ville
Voir la catégorie: Naissance à Saint-Servan.
Guillaume Couillard (1588-1666), un des pionniers de la Nouvelle-France.
Nicolas-Pierre Duclos-Guyot (1722-1794), navigateur français mort à Saint-Servan.
René Noël Rosse (1767-1826), capitaine corsaire, inhumé au vieux cimetière.
Jacques Epron de la Horie (1768-1837), vice-amiral, ministre de la marine.
Pierre François Étienne Bouvet de Maisonneuve (1775-1860), contre-amiral à la brillante carrière maritime, dont en océan Indien; une statue de l'amiral Bouvet se trouve devant l'ancien hôtel de ville de Saint-Servan.
Jeanne Jugan (1792-1879), sainte.
Auguste-Léopold Protet (1808-1862), contre-amiral, fondateur de la ville de Dakar.
Alexandre Marie du Crest de Villeneuve (1813-1892), contre-amiral.
François Colomban Étienne Marie Benic (1816-1876), contre-amiral, inhumé au vieux cimetière.
Auguste Véron (1819-1901), vice-amiral, sénateur.
Edmé Bourdais (1820-1861), officier de marine.
Édouard Riou (1833-1900), dessinateur des albums Hetzel de Jules Verne.
Louis Duchesne (1843-1922), prélat, historien et membre de l'Académie française, né et inhumé à Saint-Servan.
MgrEugène Le Fer de La Motte (1867-1936), évêque catholique.
Georges Tiret-Bognet (1855-1935), né à Saint-Servan, dessinateur, illustrateur et peintre.
Émile Auguste Léon Hourst (1864-1940), explorateur du Niger, résident à Saint-Servan en 1899.
Louis Bachelier (1870-1946), mathématicien, décédé à Saint-Servan.
MgrAuguste Diès (1875-1958), archevêque catholique, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, helléniste, docteur ès lettres, professeur aux facultés catholiques de l'Ouest, mort à Saint-Servan.
Ernest Guéguen (1885-1915), international français de football.
Guy La Chambre (1898-1975), ministre.
Edmond Miniac (1884-1947), avocat général à la cour de cassation, né et inhumé à Saint-Servan.
Suzy Solidor (1900-1983), chanteuse réaliste, née à Saint-Servan.
Langouet, Loic., Les Coriosolites: un peuple armoricain de la periode gauloise a l'époque gallo-romaine, Centre Régional d'Archéologie d'Alet, (OCLC923511719, lire en ligne), p.158
Jean Kerhervé (dir.), Noblesses de Bretagne: du Moyen âge à nos jours, Presses universitaires de Rennes, , 235p. (ISBN978-2-7535-2606-8, lire en ligne)
Thomas Wayland Vaughan et alii, International Aspects of Oceanography: Oceanographic Data and Provisions for Oceanographic Research, National Academy of Sciences, Washington, D. C., 1997 (p.118)
Gilles Foucqueron, Saint-Malo, 2000 ans d'histoire, t.1,
Jules Haize, Saint-Servan sous la Révolution, Rue des Scribes, (ISBN978-2-906064-11-9, lire en ligne)
Alexandre Chèvremont, Histoire de Saint-Servan: depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, écrite en entier sur les monuments originaux: vestiges préhistoriques, numismatique gauloise, historiens et géographes anciens, traditions galloises, hagiographes bretons, cartulaires, ruines, inscriptions, archives anciennes et récentes, Saint-Malo, imprimerie de Hamel, (lire en ligne)
Jules Haize, Au pays d'Aleth: Étude sur Aleth et la Rance et histoire de Saint-Servan (Ille-et-Vilaine) jusqu'à la Révolution, Saint-Servan, J. Haize, , 286p. (lire en ligne)
Erwan Le Gall, «Le deuxième procès de Rennes: trois officiers du 47e régiment d’infanterie devant le Conseil de guerre», En Envor, revue d'histoire contemporaine en Bretagne, no1, (lire en ligne)
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