Cancale est une commune française située dans le département d’Ille-et-Vilaine, en région Bretagne, peuplée de 5 226 habitants[Note 1]. Elle est réputée pour ses huîtres plates sauvages issues de bancs naturels existant en eau profonde et plus récemment (vers 1950) pour ses huîtres creuses d'élevage.
Cancale | |
![]() Le port de la Houle et le rocher de Cancale. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Saint-Malo |
Intercommunalité | Saint-Malo Agglomération (siège) |
Maire Mandat |
Pierre-Yves Mahieu 2020-2026 |
Code postal | 35260 |
Code commune | 35049 |
Démographie | |
Gentilé | Cancalais |
Population municipale |
5 226 hab. (2019 ![]() |
Densité | 414 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 40′ 36″ nord, 1° 51′ 07″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 56 m |
Superficie | 12,61 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Cancale (ville isolée) |
Aire d'attraction | Saint-Malo (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Malo-1 |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-cancale.fr |
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Cancale se situe à l’extrémité ouest de la baie du Mont-Saint-Michel, sur les côtes de l’Ille-et-Vilaine (côte d’Émeraude), à quinze kilomètres à l’est de Saint-Malo. La baie de Cancale est délimitée par la pointe des Roches Noires au sud et la pointe des Crolles au nord.
Saint-Coulomb | ![]() |
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Saint-Méloir-des-Ondes |
La superficie de la commune est de 1 261 hectares. L'altitude varie entre 0 et 56 m[1].
Cancale est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagne successives. Le site géologique de la bande côtière se situe plus précisément dans un bassin sédimentaire essentiellement briovérien dans lequel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs formant le batholite mancellien[3],[4].
La morphologie littorale résulte de l'érosion différentielle entre une roche magmatique, le leucogranite de Cancale (affleurant à Port-Briac[5] et à la pointe du Grouin) et les métasédiments briovériens plus tendres (métasédiments « à phtanites » présentant des alternances schisto-gréseuses) aux dépens desquels s'est formée la baie du Mont-Saint-Michel et sur lesquels s'est développée la commune[6]. À l'ouest de Cancale, la bande de micaschistes et paragneiss de Langrolay correspond à l'enveloppe métamorphique des migmatites de Saint-Malo. La couche quaternaire est composée de lœss pédogénéisés reposant sur des sables éoliens tronqués ou sur le substrat rocheux très fortement arénisé[7].
Touristiquement, les principaux aspects de la géologie de cette bande côtière peuvent être abordés au cours de promenades géologiques qui permettent d'observer sur un espace réduit des roches d'âge et de nature différents, des structures géologiques (cisaillement, faille, pli, schistosité) témoins de phénomènes géologiques d'ampleur (magmatisme, tectogenèse, métamorphisme, érosion…)[8].
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1944 à 1998 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[9]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 4,2 | 3,9 | 6 | 7,1 | 10,1 | 12,6 | 15,1 | 15,7 | 13,8 | 11 | 7,5 | 5,3 | 9,4 |
Température moyenne (°C) | 6,3 | 6,1 | 8,3 | 9,7 | 12,8 | 15,4 | 17,8 | 18,4 | 16,4 | 13,3 | 9,5 | 7,3 | 11,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,3 | 8,3 | 10,7 | 12,3 | 15,6 | 18,2 | 20,6 | 21,1 | 19,1 | 15,7 | 11,6 | 9,3 | 14,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−10,6 17.01.1985 |
−9 07.02.1991 |
−4,2 07.03.1971 |
0,8 04.04.1975 |
1 01.05.1945 |
6,2 06.06.1984 |
10 03.07.1997 |
9,2 31.08.1946 |
6,6 15.09.1957 |
2,6 30.10.1985 |
−3 19.11.1952 |
−7,2 24.12.1963 |
−10,6 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16 13.01.1993 |
18,8 18.02.1950 |
21,2 25.03.1955 |
26 17.04.1945 |
27,2 25.05.1953 |
32,7 20.06.1998 |
36,2 01.07.1952 |
32,2 29.08.1961 |
31,4 04.09.1949 |
30,2 14.10.1949 |
19,2 10.11.1988 |
17 04.12.1953 |
36,2 1952 |
Précipitations (mm) | 65,2 | 55,4 | 47,5 | 47,1 | 57,7 | 54,5 | 39,7 | 40,9 | 65,1 | 79,6 | 69,4 | 78 | 700,1 |
Les voies rapides à proximité sont la N176 qui longe dans l'ensemble la côte d’émeraude depuis Pontorson jusqu'à la jonction avec la N12, et la D137 qui fait la liaison Saint Malo - Rennes.
Le stationnement à Cancale peut être parfois difficile en haute saison, c'est pourquoi la majorité des parkings y sont payants[10].
La gare SNCF la plus proche est celle de La Gouesnière[11]. Bien qu'elle soit sur le territoire de la commune de Saint-Méloir-des-Ondes, cette-dernière est appelée Gare de La Gouesnière - Cancale - Saint-Méloir-des-Ondes en raison de sa proximité avec les trois communes.
D'autre part, la ville de Cancale est également desservie par différents bus du réseau Malo Agglo Transports.
Enfin, l'aéroport le plus proche se situe sur la commune de Pleurtuit à proximité de Dinard[12]. Il se trouve à environ 25 km de Cancale.
Cancale est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cancale, une unité urbaine monocommunale[16] de 5 121 habitants en 2017, constituant une ville isolée[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[21]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (31,9 %), terres arables (31,5 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13 %), forêts (1,8 %), zones humides côtières (1,5 %), eaux maritimes (1 %), prairies (0,3 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Cancale est composée d'un centre-ville qui s'est construit autour du port de la houle et de plusieurs lieux-dits, situés à l'est de la commune.
Au nord se trouve la Pointe du Grouin près de laquelle se sont implantés plusieurs hôtels et restaurants.
L'ouest et le sud sont, quant à eux, principalement constitués de champs agricoles.
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 3 896, alors qu'il était de 3 661 en 1999[a 1].
Parmi ces logements, 62,7 % étaient des résidences principales, 33,1 % des résidences secondaires et 4,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 79,0 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 20,6 % des appartements[a 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 67,1 %, en hausse par rapport à 1999 (63,1 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était stable : 8,8 % contre 8,5 % en 1999[a 3].
De nombreux thèmes sont abordés dans le projet d'aménagement de Cancale, comme le développement de l'habitat ainsi que l'accueil des nouveaux habitants afin d'offrir la possibilité de proposer des logements adaptés aux besoins des jeunes actifs qui ont dû quitter la commune. L'activité économique durable y est également évoquée. L'objectif est de préserver les terres agricoles destinées aux productions légumières hivernales indispensables au bassin malouin, sans oublier les activités conchylicoles[26].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Cancavena en 1030, Cancauna en 1182, Cancanna en 1183[27].
Le premier élément Canc- représente peut-être le breton konk « port, abri, conque »[28],[29]. Le second élément est le breton aven « rivière »[28].
Cette rivière est probablement le Guyoult qui se jette entre la pointe du Grouin et l’île des Landes, au nord de Cancale, ce passage se nommant en effet « chenal de la Vieille Rivière »[30].
Le gentilé est Cancalais.
Une présence humaine est attestée sur la côte cancalaise dès le Paléolithique moyen. Il subsiste également des traces de présence gauloise (ferme de la Ville es Péniaux) et gallo-romaine (villas gallo-romaines, pesons de pêche)[31]. Selon le texte hagiographique et en partie légendaire Vita Meveni écrit vers 1084 par le moine Ingomar, saint Méen parti du pays de Galles aurait débarqué dans la baie du Mont Saint-Michel pour fonder Cancale[30]) vers 545 puis évangéliser l'Armorique, d'où l'existence d'une pierre portant ses empreintes de pied[32] et d'une fontaine aux pouvoirs miraculeux (guérison contre ergotisme, rachitisme, folie, maladies de la peau telle l'impétigo appelé localement « mal de saint Méen ») issue d'une source dans la grève de « Val ès Porcons »[33] en contrebas de l'ancienne église de Saint-Méen[34].
Selon Ogée, Les Vikings auraient ravagé Cancale et le pays de Dol en 996 : l'église cancalaise de Port-Pican ayant été pillée, débute la construction de l'église Saint-Méen-de-Judicaël à l'emplacement de l'église paroissiale actuelle[35]. Le nom *Konkaven évolue en Cancaven que l’on retrouve pour la première fois dans une charte du duc Alain III de Bretagne en 1032, puis en Cauncall en gallo[36].
Cancale est réputé dès le XIe siècle pour ses marins engagés dans la « grande » pêche à Terre-Neuve sur les morutiers de Saint-Malo mais aussi de Cancale, puisque existaient des chantiers de construction de navires sur le port de la Houle (les derniers terre-neuviers construits dans ces chantiers quitteront le port après la grande grève des marins de 1911). De retour de leur campagne de pêche, les terre-neuvas pratiquent alors d'octobre à mars la pêche côtière, le maraîchage ou le ramassage des huîtres. François Ier accorde en 1545 au bourg de Cancale (jusque-là, il s'agissait d'une simple paroisse ressortissant du siège royal de Dinan) par lettres patentes le titre de « ville » à part entière pour sa qualité de fournisseur d'huîtres plates de la table royale, les échevins de Paris ayant passé un contrat pour être livrés deux fois par semaine. Le roi Henri II accorde à la ville le privilège de tirer le papegai[37].
Cancale est le port d’où partent en 1612 les navires de Daniel de La Touche, seigneur de la Ravardière, pour le Brésil : la Régente, la Charlotte et la Sainte Anne. Daniel de La Touche fut le fondateur de la ville de São Luis dans le Maranhão au Brésil[38].
De nombreuses tentatives de débarquement de la part des Anglais, dans le but d’attaquer Saint-Malo par la terre, ont lieu notamment en 1758, 1779 (un boulet réputé tiré par un bateau anglais ornant le petit jardin du presbytère), d'où la construction sur des plans de Vauban du fort des Rimains qui constitue la forteresse en mer la plus puissante de la région à cette époque[39] (le fort sur l'île des Rimains étant racheté et restauré par le boulanger Lionel Poilâne).
Plus de cent millions d'huîtres plates étant chaque année extraites de la baie, Louis XVI publie en 1787 une ordonnance réglementant le dragage des huîtres pour éviter l'épuisement du gisement naturel : chaque printemps autour de la période de Pâques, les bisquines, surtoilées pour avoir suffisamment de puissance, avaient le droit d’aller draguer les huîtres pendant environ quinze jours. Dès le signal des gardes, une flottille de 200 bisquines se mettait en route, ce spectacle était appelé la caravane. À marée haute, elles venaient décharger leur pêche (coquilles vides et huîtres) dans le port, les tas de chaque bateau étant triés à marée basse par les femmes. Les huîtres sauvages pouvaient devenir énormes et s’appelaient alors pieds de cheval[40].
Avant la Seconde Guerre mondiale, les bateaux allaient à la voile puis ils furent remplacés par des bateaux de pêche (chalutiers et canots) à moteur. Chaque jour, le bateau des Affaires Maritimes surveillait la pêche limitée en temps, en général de 6 h du matin à 18 h. L’histoire de la Caravane ayant eu lieu un dimanche de Pâques a fait l’objet d’un roman de Roger Vercel : La caravane de Pâques[41].
Les bateaux ostréicoles sont aujourd'hui de grands chalands à fond plat en aluminium.
Marguerite Julienne Le Paistour, née le à Cancale, se faisant passer pour un homme, parvint à être pendant plusieurs années le bourreau officiel de la Ville de Lyon, avant d'être démasquée et de passer dix mois en prison. Elle finit par se marier avec Noël Roche et eut une fille, prénommée Marguerite, née à Cancale en 1750[42],[43].
Le tableau de John Singer Sargent représente un groupe de femmes et d'enfants qui vont ramasser des crustacés dans des bassins peu profonds pour leur dîner du soir. Il l'a présenté au Salon de Paris de 1878[44].
La ville est desservie par la ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique et à traction vapeur des Tramways bretons la reliant à Saint-Malo, de 1898 à 1947.
La ville se développe principalement à partir de 1876 avec la construction de la nouvelle église paroissiale Saint-Méen et l'ouverture de l'axe du port de la Houle vers le centre-ville. Cancale est alors principalement composée de deux secteurs : le centre-ville (le « Bourg » ou « ville-haute ») où vivent armateurs, capitaines de navire et commerçants, et le port de la Houle (ou « ville-basse » en contrebas de la falaise, sise sur un amas coquiller) où habitent les pêcheurs principalement dans des maisons abritées des « rues de derrière ».
Après la Seconde Guerre mondiale, des lotissements ceinturent la ville au nord et à l'ouest, englobant progressivement les anciens villages ruraux de la Verrie, la Forge et la Ville Pain[45].
En raison du froid exceptionnel (−16 °C), dans la nuit du 19 au 20 janvier 1963, le port de la Houle se retrouve gelé et pris par la banquise pendant toute une semaine. Les parcs à huîtres sont très touchés et, selon Cancale, 100 ans de vie municipale, 80 % des huîtres plates sont détruites à cette période.
En 2019, l'élevage des huîtres de Cancale est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco[46].
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 5 000 et 9 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 29[48].
Depuis la Libération, neuf maires se sont succédé à la tête de la commune :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Francis Dupuy | SFIO | Commerçant retraité | ||
(décès) |
Adolphe Robin | MRP | Capitaine au long cours Conseiller général du canton de Cancale (1945 → 1949) | |
Émile Lecerf | MRP | |||
Olivier Biard | UDR puis RPR | Agriculteur Conseiller général du canton de Cancale (1949 → 1985) | ||
(démission) |
Noël Lecossois | SE-DVD | Inspecteur central des impôts Démissionnaire pour raison de santé | |
[49] | Jean Raquidel | DVD | Ostréiculteur, capitaine au long cours retraité Conseiller général du canton de Cancale (1985 → 1998) | |
Joseph Pichot | DVD | Ostréiculteur | ||
Maurice Jannin | DVG | Professeur de mathématiques retraité Conseiller général du canton de Cancale (1998 → 2015) | ||
En cours | Pierre-Yves Mahieu[50] | DVD puis PCD | Ancien directeur de chambre d’agriculture Conseiller départemental du canton de Saint-Malo-1 (2015 → 2021) 2e vice-président de Saint-Malo Agglomération (2014 → ) | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[52].
En 2019, la commune comptait 5 226 habitants[Note 4], en augmentation de 0,35 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 177 | 3 003 | 3 414 | 4 121 | 4 880 | 5 151 | 5 230 | 5 065 | 5 826 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6 105 | 6 352 | 6 400 | 6 654 | 6 239 | 6 523 | 6 721 | 6 578 | 6 641 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6 549 | 7 061 | 7 627 | 6 635 | 6 340 | 6 029 | 5 635 | 5 569 | 5 463 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 236 | 5 019 | 4 780 | 4 638 | 4 910 | 5 203 | 5 285 | 5 293 | 5 231 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 121 | 5 226 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune possède sur son territoire différents établissements scolaires[55] subventionnés par la commune dont :
Mais on trouve également à Cancale une école de musique et de peinture, ainsi qu'une école de voile[55].
Le nouvel hôpital de Cancale est actuellement opérationnel et installé dans la ZAC des Près-Bosgers[56].
Le seul lieu de culte à Cancale se trouve rue Jean-Marie-Savatte à proximité de la rue du Port. C'est une église, dédiée à saint Méen, datant du XVIIIe siècle. Elle a été construite de 1715 à 1727 sur les plans de l'architecte Siméon Garangeau et agrandie de 1836 à 1838. Elle a été inscrite par arrêté du 29 décembre 1982[57].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 27 810 €, ce qui plaçait Cancale au 18 040e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[58].
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 3 201 personnes, parmi lesquelles on comptait 65,9 % d'actifs dont 58,1 % ayant un emploi et 7,7 % de chômeurs[a 4].
On comptait 1 754 emplois dans la zone d'emploi, contre 1 461 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 1 883, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 5] est de 93,1 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre presque un emploi pour chaque habitant actif[a 5].
Au 31 décembre 2010, Cancale comptait 1 335 établissements : 110 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 41 dans l'industrie, 45 dans la construction, 608 dans le commerce-transports-services divers et 531 étaient relatifs au secteur administratif[a 6].
En 2011, 40 entreprises ont été créées à Cancale[a 7], dont 15 par des autoentrepreneurs[a 8].
Agriculture : cultures maraîchères, (primeurs : choux-fleurs notamment).
Pêche hauturière, port appartenant à la Région Bretagne et sous concession actuelle à la Chambre de commerce et d’industrie du pays de Saint-Malo- Fougères.
L'ostréiculture est l'une des principales activités de Cancale qui est le principal producteur français d'huitres plates (90 % de la production) mais qui est en baisse depuis 2012 à cause de facteurs environementaux[59]. Ses huitres plates et creuses sont réputés au niveau national et international[60].
Le tourisme y est assez important, baie du Mont Saint-Michel, ses plages, et sa proximité avec Saint-Malo.
De nombreuses boutiques, hôtels et restaurants accueillent les touristes le long du port de pêche et de la digue.
La commune compte trois lieux et monuments classés ou inscrits au titre des monuments historiques et 489 lieux et monuments recensés à l'inventaire général du patrimoine culturel[61].
Cancale a inspiré de nombreux peintres, notamment John Singer Sargent. La ville commanda à l'artiste peintre et céramiste Dodik Jégou une fresque en céramique qu'elle réalisa avec la collaboration des élèves et des enseignants du CEG de Cancale, mais qui fut détruite vers 2005.
Plusieurs artistes peintres, plasticiens, graveurs et sculpteurs sont installés à Cancale et ont un atelier-galerie ouvert au public et ce toute l'année.
Cancale a également une biennale d'arts, « L'Hareng Cancalais » (l'Art en Cancalais) depuis 2012. Cette biennale, créée et organisée par un collectif d'artistes professionnels cancalais, accueille des artistes, amateurs ou professionnels, venant des quatre coins de la France.
Cancale est le lieu du festival international Pibroc'h en bord de mer, sous l'impulsion de Jakez Pincet, consacré à la musique classique écossaise[71],[72],[73].
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Les armes de la commune de Cancale se blasonnent ainsi : Le navire est en rapport avec la vocation maritime de la ville. L'huître symbole de l'industrie, de la richesse et du renom de Cancale. Par la présence de ses nombreux bancs d'huîtres naturelles, Cancale a été par le passé l'un des centres les plus importants de production d'huîtres plates de France.[réf. nécessaire] C'est aussi à Cancale que fut inventé le procédé de captage des larves d'huîtres pour en faire l'élevage, à une époque où les stocks d'huîtres plates « sauvages » commençaient à chuter de façon inquiétante. L'aigle bicéphale semble être issue des armes de la famille de Guérande. On la retrouve dans le blason de Fouesnant dans le Finistère.
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