Cruas (/kʁy.as/) est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ne doit pas être confondu avec Cruis.
Cruas | |
![]() La centrale nucléaire de Cruas. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Privas |
Intercommunalité | Communauté de communes Ardèche Rhône Coiron (siège) |
Maire Mandat |
Rachel Cotta 2020-2026 |
Code postal | 07350 |
Code commune | 07076 |
Démographie | |
Gentilé | Cruassiens |
Population municipale |
3 063 hab. (2019 ![]() |
Densité | 198 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 39′ 28″ nord, 4° 45′ 49″ est |
Altitude | Min. 72 m Max. 480 m |
Superficie | 15,45 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Cruas (ville isolée) |
Aire d'attraction | Montélimar (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pouzin |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | cruas.com |
modifier ![]() |
La commune, positionnée dans la vallée du Rhône, héberge le siège de la communauté de communes Ardèche Rhône Coiron ainsi que celui de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse dont le site est positionnée dans la partie sud de son territoire et ses habitants sont appelés les Cruassiens.
Située au pied des carrières de pierre sur la rive droite du Rhône, entre Montélimar et Valence, non loin de Privas, Cruas doit probablement son nom à un terme de racine indo-européenne : c(a)rud = roche, pierre. Le ruisseau qui traverse le lieu porte le nom de Crûle (en langue d'oc, les ruisseaux et rivières n'ont pas d'article). La commune est arrosée par le Leyne[1].
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Saint-Lager-Bressac | Baix | Loriol-sur-Drôme (Drôme) | ![]() |
Saint-Vincent-de-Barrès | N | Les Tourrettes (Drôme) | ||
O Cruas E | ||||
S | ||||
Meysse | Savasse (Drôme) |
Le territoire est bordé par un massif calcaire appartenant au Massif central. Il est également située dans la vallée du Rhône et collines forestières agrémentées de pinèdes, de maquis et de chênes.
Le climat est de type méditerranéen. Lorsque le mistral, vent du nord, soufflant dans la vallée du Rhône se lève, la température peut chuter d'une dizaine de degrés.
Le territoire communal est bordé par le Rhône dans sa partie orientale.
La territoire de Cruas est traversé par l'ancienne route nationale 86, reclassée en route départementale (RD86) pour ce tronçon depuis 2005 et qui traverse l'Ardèche du nord au sud dans la vallée du Rhône.
Cruas est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cruas, une unité urbaine monocommunale[5] de 3 063 habitants en 2019, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,4 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), zones urbanisées (14,2 %), mines, décharges et chantiers (7,2 %), eaux continentales[Note 3] (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
L'ensemble du territoire de la commune de Cruas est situé en zone de sismicité no 3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône, mais non loin de la limite orientale de la zone no 2, dite « faible » qui correspond au plateau ardéchois[12].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Au VIIIe siècle, une abbaye est établie à Cruas par Eribert, premier comte de Vivarais. La charta vetus de l'évêché de Viviers permet d'estimer la date de sa fondation aux alentours de 750. En 780, le monastère de Cruas est déjà placée sous l'autorité de Benoît d'Aniane, réformateur de la règle de saint Benoît et fils d'Aygulf, comte de Maguelone (en Gothie), lui-même ancien vassal de Pépin le Bref. La Constitutio de servitio monasterium, rédigée en 817, mentionne les abbayes de Cruas et Donzère. Celles-ci ne doivent à l'empereur « ni dons, ni service de milice, mais des prières seulement »[14].
Dans la suite, pour se protéger des invasions et des inondations, les moines construisent en hauteur une chapelle qui deviendra le château des moines.
Une très belle abbatiale, dont certains éléments remontent au VIIIe siècle, s'élève au centre du village. De style roman, couverte par un toit de lauzes, elle est notamment décorée dans l'abside d'une mosaïque de style byzantin. Elle possède des voûtes magnifiques et une crypte remarquable, les chapiteaux des colonnes sont ornés de sculptures d'un grand intérêt. On pouvait y voir un grand tableau portant la mention « Don de l'empereur » (Napoléon Ier). Les escaliers d'accès étaient ornés de pierres milliaires romaines.[Quand ?]
Aux XVIe et XVIIe siècles, la ville subit les attaques des huguenots.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1813 | novembre 1815[15] | Hugues Bernard Vallette (Viallar)[Note 4] | Notaire[16] | |
novembre 1815 | juin 1824[17] | Honoré Bouvier | Propriétaire[18] | |
novembre 1830 | décembre 1831[19] | Pancrace Mallasagny | ||
janvier 1832 | juillet 1835[20] | Joseph Lachamp | Propriétaire[21] | |
juillet 1835 | janvier 1841[22] | Antoine Volle | Propriétaire[23] | |
janvier 1841 | octobre 1846[24] | Joseph Lachamp[25] | Propriétaire (1813)[21], sans profession (1863)[26] | |
octobre 1846 | avril 1848[27] | Charles Denis Berlié | Géomètre en chef du cadastre (1842)[28] | |
octobre 1947 | mai 1953 | Jean Blondeau | ||
mai 1953 | 1956 | Roger Constant | PCF | |
1956 | mars 1989 | Henri Chaze | PCF | Instituteur Conseiller général de 1951 à 1994 Député de 1962 à 1967 Conseiller régional de 1978 à 1980 |
mars 1989 | juin 1995 | Pierre Douce | PS | Ouvrier en cimenterie |
juin 1995 | octobre 2017 | Robert Cotta | PCF | Ouvrier métallurgiste Conseiller général du canton de Rochemaure (2001-2015) puis départemental du canton du Pouzin (2015-2021) Président de la Communauté de communes Barrès-Coiron Démissionnaire |
octobre 2017 | 23 mai 2020 | Philippe Touati | DVG | Cadre |
23 mai 2020 | En cours (au 24 mai 2020) |
Rachel Cotta | DVD | Assistante projet à la centrale de Cruas-Meysse |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2019, la commune comptait 3 063 habitants[Note 5], en augmentation de 4,36 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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520 | 570 | 646 | 706 | 739 | 870 | 906 | 993 | 1 009 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 059 | 1 049 | 1 088 | 1 001 | 1 132 | 1 513 | 1 445 | 1 742 | 1 860 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 894 | 1 921 | 1 930 | 1 511 | 1 732 | 1 846 | 1 740 | 1 576 | 1 701 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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2 079 | 1 978 | 1 638 | 2 370 | 2 200 | 2 400 | 2 635 | 2 670 | 2 872 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 008 | 3 063 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :
Jusqu'au milieu du XXe siècle, outre une filature, un cartonnage, une entreprise textile de tissage une industrie de construction mécanique Peruchon-Moustier pour équipement des Cimenteries et Plâtreries s'illustraient notamment par la fabrication de velours de soie.
Aujourd'hui :
En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[33].
![]() |
Cruas possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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