Cinqueux est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
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Cinqueux | |
![]() La nouvelle mairie, rue de Liancourt. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Clermont |
Intercommunalité | CC des Pays d'Oise et d'Halatte |
Maire Mandat |
Philippe Barbillon 2020-2026 |
Code postal | 60940 |
Code commune | 60154 |
Démographie | |
Gentilé | Cinquatien, Cinquatienne |
Population municipale |
1 588 hab. (2019 ![]() |
Densité | 234 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 19′ 10″ nord, 2° 31′ 39″ est |
Altitude | Min. 31 m Max. 118 m |
Superficie | 6,79 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Creil (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-Sainte-Maxence |
Législatives | 7e circonscription de l'Oise |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.cinqueux.fr |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Cinquatiens et les Cinquatiennes.
À vol d'oiseau, la commune se situe à 66 kilomètres au sud d'Amiens, à 34 kilomètres au sud-est de Beauvais, à 24 kilomètres au sud-ouest de Compiègne et à 52 kilomètres au nord de Paris.
Le territoire s'étend sur 675 hectares[a 1].
Rosoy | Sacy-le-Grand | |
Angicourt | ![]() |
Monceaux |
Rieux | Brenouille |
Cette commune occupe une partie des coteaux qui constituent la région méridionale du canton de Liancourt. Elle s'étend vers le nord jusqu'aux marais de Sacy-le-Grand. Le chef-lieu est situé dans une gorge qui sépare les collines dites de Roc, de Moimont, de Verderonne (ou montagne de Berthaut[1]) et de Catiau[2].
La commune s'étend entre 31 mètres NGF dans les marais de Sacy-le-Grand et 118 mètres d'altitude au sommet de la montagne de Berthaut[1]. Voici quelques altitudes : 33 mètres au-dessus du niveau de la mer dans le marais, à la rencontre de la RD 75 et de la grande allée Coutard, 41 mètres à la ferme de Monvinet, 50 mètres au centre du village, 62 mètres à la butte des Montilles, 76 mètres au sommet de la butte Aigumont (limite orientale du erritoire), 105 mètres au point culminant de la montagne de Roc, 112 mètres à la montagne de Moimont et 115 mètres à Catiau. Les deux monts Berthaut et Catiau sont proches l'un de l'autre, mais sont séparés par une dépression dite Entre-deux-Monts[a 2]. Les collines isolées faisaient partie du massif comprenant ces coteaux eux-mêmes et les montagnes de Liancourt et de Cambronne-lès-Clermont avant les derniers bouleversements auquel la contrée a été soumise[a 2].
Les collines de Verderonne, de Moimont, de Roc et de Catiau présentent un ensemble et une disposition de couches conformes en tout à celles du plateau de Liancourt. Il existe des fossiles à Cinqueux même et dans plusieurs autres lieux. On remarque sur les pentes, notamment à Moimont, de gros blocs de roche descendus des bancs supérieurs, lorsque le sable sur lequel ils reposaient a été enlevé. Des coquilles brisées pareilles à celles qui accompagnent les lignites du Soissonnais se retrouvent en fragment au bas du village. Toutes ces couches appartiennent au calcaire grossier inférieur et moyen[3].
Le terrain de la commune est tourbeux dans l'ancien lac de Longa Aqua. Les terres de transport et les argiles à lignite se situent vers Monceaux, les sables glauconneux avec fossiles sur les pentes, et le calcaire grossier constitue la charpente des monticules[a 3].
Il n'y a pas de rivière traversant le village.
La fontaine Saint-Martin est tarie. Elle s'écoulait dans un ruisselet qui se réunit à un autre également de peu d'importance pour rejoindre près de Monceaux le fossé des Champs Baron, lequel se déversant dans le ruisseau de Popincourt peu avant son confluent avec l'Oise. Mais délimitant la commune au nord, coule en ligne droite sur 1,5 km la Frette[4]. Elle traverse la zone des marais dits de Sacy-le-Grand, laissant sur Cinqueux une centaine d'hectares de marais et étangs[a 2]. Les zones les plus basses du territoire se situent au-dessus de plusieurs nappes phréatiques sous-affleurantes[5]. Les zones les plus basses du territoire sont situées au-dessus de plusieurs nappes phréatiques sous-affleurantes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Senlis », sur la commune de Senlis, mise en service en 1959[13] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[14],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 724,6 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 34 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[17] à 10,6 °C pour 1981-2010[18], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[19].
Hormis l'espace urbain, qui occupe 13,7 % du territoire sur 92 hectares, la commune se compose à 40,8 % d'espaces boisés sur 275 hectares. Ces derniers s'étendent sur les coteaux des collines de Roc, Moimont, Catiau, Berthaut, des buttes d'Aigumont et des Montilles ainsi que dans le fond de la vallée de Cinqueux (bois des Petimbré) jusqu'au marais de Sacy-le-Grand. Les cultures rassemblent 18,3 % de la surface sur 123 hectares.
Les marais de Cinqueux, compris dans les marais de Sacy-le-Grand, constituent 17,4 % de la superficie sur près de 118 hectares. Cette zone humide constituée de mares et d'étang occupe le nord du territoire. La commune comporte également 54 hectares de vergers et prairies ainsi que 9 hectares de landes[20],[1].
Les marais de Sacy-le-Grand sont classés zone natura 2000[21], en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1[22] ainsi qu'en zone importante pour la protection des oiseaux (ZICO)[23]. Les collines de Verderonne, de Berthaut et de Catiau sont également inscrites en Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1[24]. La commune est traversée par plusieurs corridors écologiques potentiels[25].
Cinqueux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[26],[27],[28]. Elle appartient à l'unité urbaine de Creil, une agglomération intra-départementale regroupant 23 communes[29] et 123 989 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[30],[31].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire regroupe 1 929 communes[32],[33].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (39,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (39,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,8 %), zones humides intérieures (18,1 %), zones urbanisées (17,6 %), zones agricoles hétérogènes (17,2 %), terres arables (5,8 %), prairies (1,5 %)[34].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[35].
Le village comprenait au début du XIXe siècle trois rues principales décrivant par leur ensemble une sorte de demi-cercle depuis le Catiau jusqu'à la montagne de Roc[2]. Une statistique de 1831 indiquait 224 maisons, dont 174 couvertes en chaume, 45 en tuile, 4 en tuile et chaume et une en ardoise[a 1]. À l'est en particulier, la limite de la commune ne correspond à aucun élément topographique, et les villages de Cinqueux et de Monceaux se confondent : rue des Aigumonts, près du centre de Monceaux, les maisons au nord de la rue se trouvent à Cinqueux, et celles au sud de la rue à Monceaux[1].
Il n'existe pas de hameaux. La ferme dite du Moulin de Roc (dont les bâtiments sont en partie sur Brenouille), celle de Monvinet et une maison de garde sise au marais constituent les écarts[a 4].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 751, alors qu'il était de 691 en 2013 et de 685 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 91,6 % étaient des résidences principales, 1,6 % des résidences secondaires et 6,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 90,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 8,7 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Cinqueux en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,6 %) inférieure à celle du département (2,5 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 85,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (88,1 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Cinqueux[I 1] | Oise[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 91,6 | 90,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 1,6 | 2,5 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,8 | 7,1 | 8,2 |
Le territoire est traversé par deux routes départementales qui se croisent au centre du village : la route départementale 29, de Liancourt à Pont-Sainte-Maxence et la route départementale 75 de Rouvillers à Rieux, par Sacy-le-Grand[a 2]. La RD 29 traverse le chef-lieu par la rue de Liancourt et la route de Pont-Sainte-Maxence, la RD 75 arrive depuis le nord par la rue de Sacy-le-Grand, s'arrête à la RD 29 puis repart par les rues Wilfried-Pol, Yvonne-Drouin et de Rieux. Les rues de l'Image et de Rosoy se dirigent vers Hardencourt, la rue des Aigumonts vers Monceaux. Les rues de la Saune et de la Montagne-de-Rocq relient le village à la ferme de Mauvinet. La route départementale 200 de Creil à Compiègne passe à quelques centaines de mètres au sud du territoire communal, et les échangeurs les plus proches se situent à Rieux et Brenouille[1].
Cinqueux ne dispose pas d'une gare sur la commune, mais la gare de Rieux - Angicourt n'est éloignée que de 2 km du village. Cette gare se situe sur la Ligne de Creil à Jeumont et est desservie par des trains TER Picardie de la relation Paris-Nord - Compiègne.
Existe en outre en 2014 une ligne d'autocars du réseau départemental Sud-Oise du Conseil général de l'Oise, la ligne no 2 Villers-Saint-Paul - Pont-Sainte-Maxence. La plupart des services sont limités à la section Brenouille - Cinqueux - Creil et ne fonctionnent qu'en période scolaire. Deux allers-retours Brenouille - Creil (un le samedi) sont assurés toute l'année. Deux lignes de transports scolaires relient Cinqueux au collège de Brenouille ainsi qu'aux établissements de Pont-Sainte-Maxence[36].
La commune se situe enzone de sismicité 1[C'est-à-dire ?][37]. Une cavité souterraine se trouve en limite de Cinqueux et de Brenouille, sous la montagne de Roc[38].
Le nom de cet ancien vicus se trouve mentionné pour la première fois sous la forme Senquatium dans une charte de Robert II de France, datant de 1014[Note 8], ensuite dans un diplôme de Philippe Ier, de 1060, sous la dénomination de Senquatium. Parmi plus de cinquante autres, voici quelques formes anciennes postérieures au XIe siècle : Theobaldo de Senquet en 1144 ; Senquez en 1157 ; Seixquatium et Theobaldus de Seinquetio en 1160 ; Theobaldus de Senquez en 1161 ; Sanquez vers 1160 ; Saint Ques en 1160 ; Senquatum en 1161 ; de Sinqueto vers 1170 ; Sanques en 1180 ; « per manum prefati decani nostri de Senquez » en 1189 ; apud Seinquez en 1209 ; in ecclesia de Sinunquieto en 1210 ; apud sainques en 1239 ; Saint Queux en 1240 ; de Santuez en 1241 ; Saintquez et Saint Quez en 1276 ; Sancto Queso en 1287 ; juxta Sanques en 1288 ; Suinquietum en 1299 ; vineto de sinuqueto en 1299 ; Seint Quez et « obiit frater Johannes de Sancto Sinuqueto » au XIIIe siècle ; Saint Quet en 1301 ; Saint Queu en 1303 ; ecclesia de Saint queus vers 1320 ; Guillot de Saint Quez en 1326 ; Pierre de saint queux en 1332 ; St queux en 1342 ; Sainquez en 1349 ; fief de Saint Keus et Saint quez en 1356 ; S. Queulx et Sanctus Cous en 1362 ; Sainquey en 1369 ; Pierre de Sainquex en 1369, Pierre de Saint queux, Sinqueux, Sainqueux et Sainct Queux en 1373 ; Saintque en 1374 ; Saint Queues en 1395 ; Cinquez, Sanctus Cueus et Saincqueux au XIVe siècle ; Sinquetum et Sinuquetum en 1400 ; de Sinuqueto en 1402 ; S. quez en 1404 ; Sainct Queulx en 1427 ; Saint queux en beauvoisis et Saint Queulx en beauvoisis en 1452 ; Saint quelx et ville et terroir de saint quelx en 1463 ; Saint keux en 1470 ; Saint Queulx en 1490 ; Sainqueulx en 1520 ; Sti Martini de St queulx en 1539 ; Sainct Queulx en 1540 ; Sancti Martini de St queux en 1564 ; Sainct Qieux près Creil en 1571 ; audict Cinqueulx en 1587 ; Ceinct queulx en 1602 ; Saingueux en 1613 ; Cinqueux sur une carte de 1630 ; Cinq queux en 1646 ; Cinqueux en Picardie en 1661 ; Cinquiez au XVIIe ;Saint Queux sur une autre carte de 1667 et sur celle du diocèse de Beauvais de 1710, Senqueux en 1741 ; Cinqueux sur la carte de Cassini de 1756 ; Cinquieux en 1769 ; Cinq queulx en 1711[39].
L'origine et la signification du nom demeurent obscures. Selon Paul Lebel (1950) il est vraisemblable que le nom primitif soit celui d'un dieu gaulois, Sinquatis. D'autres auteurs disent qu'il s'agit d'un nom romain. Une autre origine a été avancée : Cinqueux indiquerait « un golfe tranquille » jadis formé par les lacs de la Grande Mer entre Cinqueux et Monceaux. Mais les érudits considèrent cette origine comme fantaisiste. Cependant, la désignation sous la forme Saint-Queux est une erreur. Pareille méprise s'est reproduite en d'autres lieux où la première syllabe du nom a été modifiée par analogie avec le mot saint. Ainsi ont été cités des noms de saints qui n'ont jamais existé[a 1].
La charte de 1014, émanant de Robert le Pieux, que les historiens ont cité comme étant le plus ancien document écrit constatant l’existence de Cinqueux, concernait également Rosoy et Verderonne. En 1060 Philippe Ier donne à l'abbaye Saint-Lucien de Beauvais tous les droits qu'il possédait sur les trois mêmes paroisses[2]. Cet établissement avait encore ces biens en 1699. Mais il ne figurait plus sur la liste des propriétaires lors de la vente des biens nationaux sous la Révolution française.
D'autres communautés religieuses possédaient aussi des fiefs à Cinqueux : les prieurés de Saint-Christophe-en-Halatte et de Saint-Leu-d'Esserent, les abbayes de Chaalis, du Moncel et de la Victoire, le couvent des Carmes de Senlis et la prévôté d'Angicourt.
Émile Lambert[Note 9] a établi que 24 communautés avaient eu des biens sur la commune[réf. nécessaire]. Louis X le Hutin, qui régna de 1314 à 1316, avait commencé à émanciper les serfs qui vivaient sur le domaine royal. Cependant, en 1334, Béatrix de Bourbon, comtesse de Clermont et dame de Creil, mariée à Jean de Luxembourg, roi de Pologne et de Bohême, avait encore des serfs à Cinqueux et aux Ageux.
Il existait au Moyen Âge une forteresse dépendant du domaine royal, qui est démantelée par la jacquerie et par les guerres des Anglais, puis rasée sous Charles VII[2]. À cette époque du XVe siècle, le village (comme Rieux et d'autres lieux), était presque vide d'habitants par suite de guerres.
Cinqueux est alors le siège d'une juridiction particulière sous le nom de Mairie royale, qui ressortait de la châtellenie de Creil[2], elle-même mouvant du puissant comté de Clermont. Toutefois les droits de la Mairie, en particulier la basse justice, ne s'appliquaient qu'à une partie de la paroisse. La ferme de Monvinet, qui avait appartenu à l'abbaye de la Victoire et relevait directement de la seigneurie de Choisy-la-Victoire avait constitué le fief de Monvinet-Longueau. Celui-ci passa successivement aux sieurs d'Harbonnières, de Boulainvillers et de La Boissière[2]. Les La Boissière possédaient aussi, vers 1602, Brenouille et Verderonne. La terre de Cinqueux est acquise en partie, le , par Louis IV Henri de Bourbon-Condé, prince de Condé. Son fils Louis V Joseph de Bourbon-Condé la possède encore en 1789. Elle faisait partie du comté de Clermont.
Signalons que la Caisse d'épargne[Laquelle ?], dès sa création en 1836, ouvre une succursale à Cinqueux. Elle la supprime en 1850, la commune étant alors desservie par la Caisse de Liancourt[a 5].
En 1836, deux moulins à vent sont exploités dans le territoire communal, dont la population vit uniquelent de l'actiuvité agricole. A cette époque, la commune est propriétaire du presbytère, d'une école, de tourbières, et de pâtures[2]
La commune se trouve depuis 1942 dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la septième circonscription de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Liancourt[40], sauf au cours de la période du 15 octobre 1801 au 22 février 1802, pendant laquelle elle fut rattachée au canton de Mouy[a 1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Pont-Sainte-Maxence.
La commune est membre de la communauté de communes des pays d'Oise et d'Halatte, créée fin 1997.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1900 | 1907 | Gaston Guerlin | ||
1907 | 1908 | Charles Tribout | ||
1908 | 1911 | Eugène Duvivier | ||
1911 | 1919 | Camille Morelle | ||
1919 | 1935 | Charles Tainturier | ||
1935 | 1941 | Henri Commien | ||
1941 | 1942 | Marcel Morot[41] | Homme de lettres, fondé de pouvoir à la Banque de France, administrateur de société Président de la délégation spéciale nommée par le gouvernement de Vichy | |
1942 | 1944 | Pierre Gires[Note 10],[42] | Chanoine Président de la délégation spéciale nommée par le gouvernement de Vichy | |
1944 | 1945 | Lucien Roussillon | ||
1945 | 1947 | Henri Fouan | ||
1947 | 1953 | Roger Bertrand | ||
1953 | 1977 | André Cocu | ||
1977 | 2001 | Raymond Moriconi | ||
2001 | 2008[43] | Marc Teinturier | ||
mars 2008[43] | 2014[44] | Bernard Fricker | ||
avril 2014[45] | En cours (au 9 février 2022) |
Philippe Barbillon | Réélu pour le mandat 2020-2026[46] |
La commune a donné son nom au syndicat intercommunal des eaux qui groupe Angicourt, Brenouille, Cinqueux, Rieux et Monceaux.
Le puits fournissant cette eau potable se trouve à Brenouille. Il a une profondeur d'environ 50 mètres. Les réservoirs sont sur la montagne de Roc, voisins de la ferme de ce nom, en limite sud du territoire de Cinqueux[a 1].
La commune a réalisé en 2018 une maison médicale, avec des aides financières du département et de l'État. Elle peut accueillir deux médecins généralistes, deux kinésithérapeuthes et deux infirmières[47],[48]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[50].
En 2019, la commune comptait 1 588 habitants[Note 11], en augmentation de 3,79 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
768 | 772 | 817 | 762 | 740 | 735 | 712 | 730 | 691 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
655 | 631 | 652 | 613 | 617 | 553 | 521 | 530 | 523 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
486 | 508 | 532 | 546 | 523 | 539 | 525 | 604 | 646 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
749 | 825 | 1 108 | 1 306 | 1 521 | 1 561 | 1 618 | 1 605 | 1 523 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 549 | 1 588 | - | - | - | - | - | - | - |
Lors du recensement ordonné en 1303 par Philippe le Bel, la localité était mentionnée avec 660 roturiers. Elle en avait 564 en 1720 et 817 en 1806, 486 en 1906 (la plus faible) et 749 en 1962[a 1].
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 795 hommes pour 777 femmes, soit un taux de 50,57 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 0,8 |
7,4 | 75-89 ans | 9,1 |
21,6 | 60-74 ans | 22,4 |
21,9 | 45-59 ans | 24,0 |
18,0 | 30-44 ans | 17,8 |
14,7 | 15-29 ans | 11,9 |
15,9 | 0-14 ans | 14,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
Cinqueux n'a plus de curé en titre et dépend de la paroisse catholique Sainte-Maxence de Pont-Sainte-Maxence au sein du diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis, suffragant de l'archidiocèse de Reims. Des messes dominicales sont célébrées le quatrième dimanche à 11h00 de septembre à juin[54].
Cinqueux compte un monument historique sur son territoire :
On peut également noter :
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Blason | Cinqueux, écartelé en sautoir. Au 1 : de sinople chargé de cinq monts de sables, qui sont la butte Catiau, la butte des Aigumonts, la montagne de Roc, la montagne de Berthaut et la montagne Moimont. Au 2 : de gueules au moulin d'or et ailes de sable qui représentent les moulins à vent de Roc, de Berthaut et de Moimont. Au 3 : de gueules à l'église d'or, couverte de sable qui est l'église Saint Martin. Au 4 : Parti à dextre d'azur au roseau de sable sur ondes d'azur et d'argent, que sont les marais. Parti à senestre d'or aux cerises de gueules et feuilles de sinople que sont les fruits rouges. Sur le tout : Ecartelé au 1 et au 4, d'azur aux trois fleurs de lys d'or. Au 2 et au 3, d'argent aux trois lions de gueules, lampassés de même, qui sont la Picardie. |
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Détails | Les armes de Cinqueux sont issues d'un concours lancé par la municipalité de Cinqueux en 2003 et remporté par M. Liennard de Clermont[57]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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