Chézery-Forens est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Chézery-Forens a été constituée en 1962 par la réunion des anciennes communes de Chézery et de Forens[1].
Chézery-Forens | |
Vue d'ensemble du village de Chézery. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Gex |
Intercommunalité | Pays de Gex Agglo |
Maire Mandat |
Bernard Vuaillat 2020-2026 |
Code postal | 01200 / 01410 |
Code commune | 01104 |
Démographie | |
Gentilé | Chézerands |
Population municipale |
461 hab. (2019 ![]() |
Densité | 9,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 13′ 18″ nord, 5° 51′ 59″ est |
Altitude | Min. 435 m Max. 1 692 m |
Superficie | 46,57 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Thoiry |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.chezery.fr |
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La commune est située dans la vallée de la rivière de la Valserine, non loin de Lélex – Mijoux, de Bellegarde sur Valserine et de Châtillon-en-Michaille. Le village est entouré de sommets parmi les plus hauts du massif du Jura : Crêt d'eau, Crêt de Chalam, Crêt de la neige.
Chézery-Forens comprend de nombreux hameaux : la Charbonnière, les Closettes, l'Eperry, Forens, le Grand Essert, Magras, Menthières et sa station de ski, Noire Combe, la Rivière, Rosset, la Serpentouze.
La Pesse (Jura) | Bellecombe (Jura) | Lélex |
Champfromier | ![]() |
Thoiry Saint-Jean-de-Gonville Péron Farges |
Montanges | Confort |
Chézery-Forens est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,9 %), prairies (11,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), zones urbanisées (0,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'histoire de Chézery se confond celle de son abbaye cistercienne. Celle-ci fut installée en 1140 dans une vallée étroite du Jura, celle de la Valserine, entre le Rhône (route vers Genève) et le col de la Faucille (route vers Saint-Claude).
Elle ne semble jamais avoir compté plus d'une douzaine de moines.
Elle défriche les pentes du Jura. Elle acquiert des dîmes à Chevrier, Vulbens, Chênex, Veigy, Songy. Elle se lance dans l'acquisition de quelques vignobles, de moulins, de forêts. Elle acquiert des terres et des granges à Lancrans, Péron, Génissiat, Vulbens, Clarafond, Peillonnex, Desingy, Grésin, Sergy…
Vers 1160 elle se lance dans l'élevage ovin. Mais l'industrie drapière genevoise décline vers 1280, privant l'abbaye d'un débouché. À la fin du XIIIe s., la main-d'œuvre manquant, l'abbaye « alberge » (cède) ses terres en échange de redevances. Vers 1280 les moines et leurs tenanciers développent l'élevage bovin. Il faut aménager des pâturages en altitude, faire reculer la forêt, édifier des hameaux, organiser les « remues » du bétail entre le fond de la vallée et les prairies d'altitude. Elle connaît de grosses difficultés à partir de la Peste Noire de 1348.
À la fin du XVe s. elle a été partiellement détruite par un incendie et la règle monastique n'est plus respectée. En 1536 les soldats bernois pillent l'abbaye. Les Genevois font de même en 1590.
L'abbaye connaît une renaissance au XVIIe puis retombe en déliquescence au XVIIIe s. Après la Révolution les bâtiments sont achetés par des familles et transformés en habitations ou en commerces. La démolition des bâtiments de trois des côtés du cloître - dont l’église abbatiale-, qui avaient été acquis par des propriétaires privés, s’achèvera en 1840. Ne subsiste de nos jours, que le 4e côté, celui du bâtiment de l’abbé, réaménagé.
En 1601, le Pays de Gex et le Bugey deviennent français[8]. Ils sont séparés par le chemin des espagnols sous souveraineté savoyarde, permettant de rejoindre la Savoie à la Franche-Comté. Cette enclave comprend Chézery mais pas Forens, la Valserine faisant office de frontière occidentale depuis le nord de Chézery jusqu'à la confluence avec le Rhône. En 1760, le traité de Turin[9] supprimera cette enclave et Chézery devient français.
Le à 10 h du matin, une terrible avalanche partie du crêt d'Ebelly (Les Belly aujourd'hui) détruit plusieurs maisons du hameau de Noire-Combe tuant 20 personnes dont 8 enfants.
Sources :Chevry (Ain)
Chézery-Forens est née en 1962 de la réunion des anciennes communes de Chézery et de Forens[1].
La commune de Chézery-Forens est membre de l'intercommunalité Pays de Gex Agglo, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Gex. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[10].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Gex, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[11]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Thoiry pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[11], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[12].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1995 | 2001 | Georges Mermillon | ||
2001 | 2014 | Jean Barras | Réélu en 2008 | |
2014 | En cours | Bernard Vuaillat | SE | Retraité Fonction publique |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le village est né de la fusion des deux Communes de Chézery et de Forens (située plus en bas). Elle est le siège d'une gendarmerie de montagne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].
En 2019, la commune comptait 461 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 812 | 1 725 | 1 048 | 1 179 | 1 205 | 1 202 | 1 154 | 1 131 | 1 126 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 046 | 1 050 | 1 031 | 957 | 1 011 | 966 | 990 | 1 017 | 1 017 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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997 | 948 | 927 | 761 | 722 | 672 | 633 | 501 | 501 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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414 | 436 | 362 | 337 | 357 | 369 | 399 | 449 | 460 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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461 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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